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MINISTERE DE L'AGRICULTURE
ET DE LA PECHE
Direction des Politiques Economique et Internationale Service de la Production et des
Marchés |
Direction des Affaires Financières et de la Logistique Sous-direction du Financement |
Direction Générale de la Forêt et des Affaires Rurales Sous-direction des exploitations
agricoles |
CIRCULAIRE |
Date de mise en application : |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
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Objet : Soutien aux
exploitations viticoles en situation financière
difficile.
Résumé : La présente circulaire définit
le contenu des diverses mesures à caractère
économique prévues au sein du plan annoncé par
le ministre de l'agriculture et de la pêche le 29 mars
2006.
MOTS CLES : Viticulture, aides en trésorerie, FAC,
prêts de consolidation, Agridiff.
Destinataires |
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Pour exécution : |
Pour information : |
Introduction
I. Les mesures spécifiques destinées aux
exploitations viables, mais fragilisées ( mesures à
caractère économique)
A. Bénéficiaires des mesures
B. Les diverses mesures
1. Aide à la
trésorerie
2. Mise en place des prêts
bonifiés
2.1 Les prêts de consolidation
2.2 Les prêts de
trésorerie
3. Intervention du fonds d'allégement des
charges
4. La
procédure " agriculteurs en difficultés
"
II. La
Procédure
1.Constitution des dossiers
2.La procédure d'attribution des
aides
III.
Délais
IV.
Bilan
La filière viticole, dans certaines
régions, est confrontée depuis deux ans à des
difficultés commerciales importantes en raison notamment de la
baisse de la consommation intérieure de vins et de la forte
concurrence sur les marchés extérieurs. Malgré les
mesures prises en 2005 (distillations, réduction des
rendements, soutiens à l'exportation, arrachage
définitif, etc.), on constate dans certaines zones de
production, une stagnation des prix et un accroissement des
stocks.
Le plan de soutien proposé pour 2006 complète celui mis
en œuvre en 2005.
Il comporte :
► des mesures spécifiques destinées aux
exploitations fragilisées mais viables
1. des aides à la
trésorerie
2. des prêts de consolidation
3. des prises en charge
d'intérêts par le fonds d'allégement des charges
(FAC)
4. la procédure " agriculteurs en
difficultés "
► des mesures intéressant un public plus restreint
d'exploitations dont l'avenir pourrait être compromis
5. l'aide à la préretraite pour
les exploitants.
6. le congé formation pour les
exploitants
La présente circulaire concerne les mesures à
caractère économique prises en faveur des exploitations.
Les mesures d'aides au départ feront l'objet de circulaires
spécifiques. Les notifications relatives à l'agridiff
social s'appliqueront dans le cadre de la circulaire
existante.
Une circulaire particulière définira les modalités
d'intervention en faveur des caves
coopératives.
L'intervention doit être
ciblée sur les exploitations profondément affectées
par la crise.
Les pépiniéristes viticoles pourront être
concernés par les mesures décrites.
Dispositif retenu
La situation des exploitations sera
évaluée à partir d'une analyse incluant les aspects
financiers, économiques, techniques et sociaux. En fonction de
cette analyse, des solutions adaptées au cas par cas
seront proposées aux exploitations et le recours au
diagnostic prévu dans le cadre de la procédure "
agriculteurs en difficultés " doit, pour les situations les
plus dégradées, notamment pour les exploitations qui ne
comporteraient plus de capitaux propres, être un
préalable à l'octroi d'aides à caractère
économique.
Les exploitations viticoles dont la
viabilité est compromise durablement doivent être
orientées vers les procédures de reconversion ou de
préretraite. Une circulaire particulière définira le
détail des mesures à caractère social.
Les dossiers seront examinés au cas par cas par la DDAF et
soumis à l'avis d'une commission départementale technique
viticole dont les membres pourront être désignés par
arrêté préfectoral, réunissant autour du DDAF
au moins :
- Des représentants professionnels viticoles dont un au titre
des Jeunes Agriculteurs ;
- Un représentant de chaque établissement de crédits
concerné par les dossiers ;
- Un représentant de la MSA.
Elle pourra s'entourer de l'avis d'experts techniques (centre
technique, centre de gestion...).
La commission technique doit :
► définir les critères locaux de
priorité,
► fixer le niveau minimum des aides à la trésorerie
et les niveaux de majoration
► définir les ratios financiers permettant de
déterminer l'éligibilité des demandes
► définir les conditions et les critères de
modulation et/ou les dérogations, dans le respect des
dispositions de la présente circulaire.
Ces éléments serviront de références
départementales, chaque réunion de la commission
technique faisant l'objet d'un procès-verbal. La commission
examine également tous les dossiers exceptionnels ou
dérogatoires par rapport aux règles qu'elle aura
arrêtées.
Pour les producteurs dont l'exploitation est sur plusieurs
départements, la demande d'aide sera examinée dans le
département du siège social de l'entreprise.
I. Les mesures spécifiques destinées aux exploitations viables, mais fragilisées ( mesures à caractère économique)
► Les exploitants agricoles
à titre principal âgés de moins de 55 ans au 15
avril 2006, tels que définis ci-après:
► Spécialisés en vignes ou pépinières
viticoles :
► Dont la situation financière est dégradée
mais dont l'exploitation reste viable.
► Qui ont
subi une baisse du chiffre d'affaires d'au moins
20%.
► Qui ont souscrit à la distillation en
2005
► Qui s'engagent à le faire en 2006
L'analyse de la situation des
exploitations est l'élément clé du dispositif. Les
difficultés financières devront être mises en
évidence par des ratios financiers établis par la
commission technique, et tout particulièrement la baisse du
chiffre d'affaires HT par hectare de vignes en production et
l'effort consenti en 2005 pour souscrire aux mesures de
distillation ou l'engagement à porter à la distillation
en 2006 une partie des stocks.
Le chiffre d'affaires de
référence est le chiffre d'affaires viticole de
l'année 2004 ou la moyenne des deux dernières années
(en valeur brute ou par hectare en production). Le chiffre
d'affaires affecté par la crise est celui de l'année 2005
(ou partie). La baisse de chiffre d'affaires sera
appréciée par comparaison de deux périodes
identiques d'au moins 6 mois. Pour attester du chiffre d'affaires
sur chacune des périodes retenues les exploitants fourniront
:
► une attestation certifiée par leur centre de gestion
agréé ou leur cabinet d'expertise comptable
► le cas échéant pour les viticulteurs
coopérateurs, une attestation délivrée par leur cave
coopérative ou par leur comptable.
L'éligibilité des éventuels cas particuliers (jeunes
installés, changement de structure...) sera
déterminée au cas par cas par la commission. Pour les
installations récentes (DJA), l'étude prévisionnelle
d'installation sera utilisée comme élément de
base.
L'analyse sera accompagnée de toute pièce nécessaire
à l'appréciation de la situation réelle de
l'exploitation et de l'exploitant. La DDAF pourra ajouter certains
éléments complémentaires d'analyse après
validation de la commission technique.
Les demandes seront instruites par les DDAF en partenariat avec les divers organismes concernés (établissements de crédit, MSA...).
Sont prioritaires, dans l'ordre suivant, sans présumer d'éventuelles modulations individuelles :
► Les viticulteurs qui n'ont
reçu aucune aide en 2005 et qui ont distillé en 2005 ou
qui s'engagent à le faire en 2006.
► Les jeunes agriculteurs, c'est à dire les exploitants
âgés de moins de 40 ans au 30 avril 2006 et
installés depuis le 1er janvier 2001. La commission
technique décidera des taux de majoration de l'aide
accordée à ces viticulteurs.
► Les autres exploitants qui ont distillé en 2005 ou qui
s'engagent à le faire en 2006. Ils présenteront un
contrat de souscription à la distillation de crise pour les
vins AOC (dès lors qu'elle sera ouverte, cette distillation
sollicitée par la France pour des vins AOC auprès de la
Commission européenne est en cours de négociation) ou,
pour les vins de table (distillation alcool de bouche ou
distillation de crise susceptible d'être obtenue) souscrit par
eux-mêmes, la coopérative à laquelle ils
adhèrent ou par un autre producteur pour leur compte.
► Les récents investisseurs.
D'autres prioritaires peuvent être retenus par la commission
technique, après les quatre catégories mentionnées
ci-dessus.
Il est mis en place une mesure d'aide directe forfaitaire en trésorerie destinée à soutenir les exploitations viables mais touchées par la crise. L'aide sera versée aux bénéficiaires sous la forme d'une subvention d'exploitation dont le montant pourra être modulé, après examen des situations individuelles en commission technique. La commission technique fixe le montant minimum de l'aide pour chaque département. Un maximum de trois dossiers d'aide sera retenu par GAEC sur la base du nombre d'exploitations regroupées.
2. Mise en place des prêts bonifiés
Les caractéristiques des
prêts de consolidation et de trésorerie sont les
suivantes :
► taux du prêt :
► 2% dans le cas général ;
► 1,5% pour les jeunes agriculteurs
ou les récents investisseurs (cf. annexe I);
► durée maximale : 5 ans ;
► durée maximale du différé total
(intérêts et capital) : 1 an.
Dans ces limites, les durées du prêt et du
différé total sont fixées en tenant compte de la
demande de l'exploitant et de sa situation financière.
Le prêt est remboursé par échéances
constantes.
2.1 Les
prêts de consolidation
Le montant maximal du prêt de consolidation est le montant des
échéances en capital et en intérêts des
prêts professionnels bancaires agricoles bonifiés et non
bonifiés à long et moyen termes. Ne sont concernées
par la mesure que les échéances normales (en
intérêts et capital) échues à partir du
1er janvier 2006. Les échéances
antérieures au 1er janvier 2006, même non
encore remboursées à la date de la demande, ne
relèvent pas de la mesure.
► Capital et intérêts pouvant faire l'objet du
prêt de consolidation : pour les prêts à
périodicité annuelle, le montant de l'échéance
en capital et intérêts pouvant faire l'objet de la
consolidation est égal à celui initialement prévu
dans le tableau d'amortissement du prêt. Dans le cas où
les prêts auraient une périodicité infra-annuelle,
les parties en capital et en intérêts des
échéances font l'objet d'un prêt de consolidation
unique, d'un montant égal à la somme arithmétique
des remboursements en capital normalement échus à partir
du 1er janvier 2006 arrondie à l'euro entier.
► Consolidation d'échéances en capital et en
intérêts relatives à plusieurs prêts : le
montant de capital et d'intérêts de plusieurs
échéances de différents prêts, dues par un
même exploitant, peut faire l'objet d'un prêt de
consolidation unique, même si la date de ces
échéances n'est pas identique. Dans ce cas, la demande de
consolidation donnera lieu à une autorisation de financement
unique, autorisant la consolidation de capital et
d'intérêts pour les montants correspondant à la
somme arithmétique des remboursements en capital et en
intérêts normalement échus à partir du
1er janvier 2006 arrondie à l'euro entier.
Un prêt de consolidation ne peut être accordé à
un demandeur que pour consolider des annuités relatives à
des emprunts dont il est lui-même titulaire. En particulier,
dans le cas des sociétés, les annuités portant sur
des prêts consentis à titre individuel à des
associés ne peuvent servir d'assiette à un prêt de
consolidation accordé à la société. Les
associés peuvent toutefois bénéficier de prêts
de consolidation en leur nom pour la consolidation d'annuités
de prêts dont ils sont titulaires, sous réserve que la
société réponde aux critères d'accès
à la mesure définis au point I.A. (critères
nationaux) et au point II.2. ci-dessous (critères
locaux).
Dans les limites présentées ci-dessus, le montant du
prêt devra être déterminé en tenant compte de
l'enveloppe allouée à votre département et des
critères retenus permettant de hiérarchiser les demandes
et de moduler le montant du prêt à allouer en fonction de
la situation individuelle du demandeur.
2.2 Les
prêts de trésorerie
Sur initiative locale, des prêts de trésorerie pourront
être mis en place en complément ou à la place des
prêts de consolidation d'échéance de
prêts.
L'assiette maximale des prêts de trésorerie est le
montant estimé de la perte de chiffres d'affaires en
production viticole, subie du fait des difficultés des
campagnes 2005-2006.
Le montant maximal du prêt de trésorerie octroyé ne
pourra dépasser la différence entre la somme des chiffres
d'affaires moyens 2003-2004-2005 pour les produits aidés au
titre de la présente mesure, et la somme des chiffres
d'affaires 2006 estimés correspondants.
3. Intervention du fonds d'allégement des charges
Dans le cadre de l'enveloppe qui
sera attribuée au département, le FAC interviendra
exclusivement sous forme de prise en charge d'intérêts
sur les échéances des prêts professionnels à
long et moyen terme, d'une durée supérieure à 24
mois, bonifiés et non bonifiés. La prise en charge
d'intérêts s'applique sur les intérêts de
l'année 2006. L'aide sera, en tout état de cause,
plafonnée à 10% de l'échéance annuelle des
prêts professionnels.
L'intervention du FAC sera réservée, en priorité,
aux exploitants qui ne sont pas en mesure de supporter un
endettement supplémentaire sous forme de prêts de
consolidation et qui ne bénéficient pas des aides en
trésorerie.
4. La procédure " agriculteurs en difficultés "
Le dispositif et les interventions
se situent dans le cadre défini par la circulaire DEPSE/SDEA
C91 n°7018 du 14 mai 1991 amendée par la note de service
DGFAR/SDEA/N2003-5012 du 15 juillet 2003.
Les aides destinées à la réalisation des audits et
du suivi d'exploitations en difficulté ont été
agrées par les services de la Commission le 23 décembre
2005. Pour assurer le financement de ces actions, l'intervention
des collectivités territoriales est autorisée en
complément de l'aide de l'Etat dans la limite de 100% du
coût de la prestation.
Afin de faciliter le traitement des dossiers, chaque préfet
peut engager les actions selon la procédure d'engagement
comptable collectif. Les aides correspondantes seront payées
par le CNASEA sur la base de l'attestation de " service fait "
établie par la DDAF et/ ou du décompte de la banque
auquel sera jointe la notification de l'aide au viticulteur.
L'ensemble des pièces justificatives devra être
conservé au dossier.
Toute difficulté liée à l'application de cette
circulaire devra être signalée sans délai à la
DGFAR (bureau de l'installation).
.
Les exploitants qui souhaitent
bénéficier des mesures devront constituer un dossier de
demande identique à celui présenté en 2005.
Les exploitants ayant déposé en 2005 un dossier pour
bénéficier d'une aide au titre du soutien accordé en
2005 pourront déposer un dossier simplifié à
définir sur le plan local. La DDAF leur précisera le cas
échéant les pièces complémentaires à
fournir
Les viticulteurs en difficulté adresseront, avant le 15 mai 2006, leur dossier de demande d'aide à la DDAF du département du siège de leur exploitation. En tant que de besoin, les pièces justificatives de la situation financière et celles relatives à la distillation pourront être adressées ultérieurement.
2.La procédure d'attribution des aides
►Concertation locale
La procédure d'attribution des aides en trésorerie, des
prêts de consolidation ou du FAC se fera dans le cadre de la
commission technique départementale. L'instruction des
dossiers entre établissements bancaires et DDAF se fera selon
les usages locaux.
Pour les prêts de trésorerie, le demandeur s'adressera en
premier lieu à la DDAF qui lui remettra le formulaire de
demande de prêts de trésorerie mentionnant le montant
maximum de prêt de trésorerie autorisé. Le demandeur
adressera ensuite ce formulaire rempli à l'établissement
de crédit de son choix.
Je vous demande de mettre en œuvre cette mesure dans les meilleurs délais et de me rendre compte, au plus tard le 15 juin 2006, des critères et des ratios financiers que vous aurez retenus pour la mise en œuvre de cette instruction.
►Gestion des enveloppes
allouées
Les départements suivants : 07, 11, 13, 24, 26, 30,
33, 34, 44, 46, 47, 66, 69, 71, 81, 84 se verront notifier le
montant de la dotation qui leur sera attribuée pour chaque
mesure. Il appartiendra à chaque DDAF de vérifier que le
total des aides accordées par mesure n'excède pas
l'enveloppe attribuée à son département.
Dans les autres départements, où le nombre
d'exploitations potentiellement concernées n'est pas très
important, aucune enveloppe départementale ne sera
accordée. Les dossiers seront traités dans le cadre d'une
enveloppe non répartie, maintenue au niveau national.
En cas de dépassement de cette enveloppe, les montants d'aides
ou de prêts proposés seront réduits à due
proportion. A cet effet, le montant total des demandes sera
transmis au plus tard le 15 juin 2006, délai de
rigueur, à la DPEI (bureau du vin, du cidre et des spiritueux
à base de vin et de pommes) s'agissant de l'aide en
trésorerie, et à la DAFL (bureau du crédit et de
l'assurance) pour le FAC et les prêts de consolidation ou de
trésorerie.
Pour l'aide à la trésorerie,
les dossiers à payer seront transmis à la trésorerie
générale après validation des montants totaux par la
DPEI.
►Modalités de paiement de l'aide en
trésorerie par la trésorerie générale
La DDAF établira la liste des exploitations
bénéficiaires, calculera le montant de l'aide
octroyée au titre du présent dispositif et fera parvenir
copie de ces informations à la DPEI (Bureau du vin). Elle
transmettra au Trésorier payeur général, dans les
meilleurs délais, les pièces nécessaires à la
mise en paiement de l'aide.
Les pièces à transmettre seront définies en accord
avec les services de la trésorerie.
Copies des pièces justificatives seront conservées à
la DDAF pendant 5 ans.
Le versement de l'aide sera effectué par la Trésorerie
générale après vérification de
l'éligibilité du dossier.
►Modalités de gestion des aides FAC
et des prêts bonifiés
► Constitution et pré
instruction des dossiers de demande par les établissements
bancaires
Les prêts, contrairement aux aides FAC, ne
peuvent être mis en place que par les sept établissements
de crédit habilités à distribuer des prêts
bonifiés à l'agriculture sur la période 2003-2006,
à savoir :
► BNP Paribas ;
► Crédit Agricole S.A. ;
► le Crédit Industriel et
Commercial (CIC) ;
► le Crédit Lyonnais ;
► le Crédit Mutuel ;
► le Groupe Banque Populaire.
► La NEF
J'appelle votre attention sur l'égalité de traitement
qu'il vous appartient d'assurer entre les clients de ces
différents établissements de crédit. A cette fin,
toute répartition par réseau bancaire de l'enveloppe qui
vous est impartie est à proscrire. Seuls les
éléments d'appréciation résultant de
l'instruction individualisée de chaque dossier doivent guider
les choix d'attribution des prêts.
L'établissement de crédit
sollicité pour mettre en place un prêt ou une aide FAC se
verra remettre par le demandeur une attestation sur l'honneur par
laquelle il atteste ne solliciter pour le même objet aucune
autre aide auprès d'un autre établissement bancaire.
Cette déclaration sur l'honneur doit être conservée
dans le dossier de l'emprunteur.
L'établissement de crédit complètera les
données fournies par le demandeur et la DDAF par ses propres
informations concernant l'endettement professionnel du demandeur
(éventuellement complétées par celles
afférentes à l'endettement professionnel auprès
d'autres établissements de crédit dans le cas de
demandeurs " multibancaires "), pour déterminer notamment les
ratios financiers établis dans le cadre de la concertation
locale.
Un état nominatif des demandes assorti, pour chacune d'elles,
des valeurs de critères généraux et locaux de
recevabilité, de l'assiette et du montant du prêt
proposé, est transmis par les établissements de
crédit à la DDAF pour instruction. La DDAF pourra
demander qu'une copie du dossier complet constitué par
l'établissement de crédit lui soit adressée afin de
pouvoir procéder à l'instruction.
► Procédures spécifiques
relatives à la gestion des prêts
Pour la mise en place de ces prêts, un imprimé de demande
d'autorisation de financement (AF) est créé sous le
code catégorie de prêt 39. Cet imprimé sera mis
à disposition des établissements de crédit par le
CNASEA, qui en communiquera un exemplaire à chaque DDAF.
L'établissement de crédit adresse à la DDAF, selon
la procédure habituelle pour les prêts bonifiés
à l'agriculture, une demande d'AF. Celle-ci est
accompagnée, dans le cas des prêts de consolidation, des
tableaux d'amortissement des différents prêts pour
lesquels des demandes de consolidation de l'annuité sont
constituées.
La DDAF vérifie la recevabilité de la demande (elle peut
demander à l'établissement de crédit copie du
dossier complet).
Les prêts de consolidation et de trésorerie " viticulture
" sont référencés sous la catégorie 39
dans la dernière version du logiciel Agrinvest. La DDAF saisit
la demande d'AF dans cette application et s'assure de la
disponibilité suffisante sur l'enveloppe. Si l'AF peut
être délivrée (demande recevable et
disponibilité sur l'enveloppe départementale), la DDAF
porte la date de délivrance sur l'AF et complète le
numéro d'ordre donné par Agrinvest. Elle délivre
alors l'AF en l'envoyant au correspondant départemental de
l'établissement de crédit et envoie simultanément un
double à la délégation régionale du CNASEA
compétente. Par ailleurs, la DDAF informe le
bénéficiaire par écrit de l'octroi de l'AF et de ses
caractéristiques.
Après avoir reçu l'AF, l'établissement de
crédit réalise, au bénéfice de l'agriculteur,
le prêt et adresse, selon la procédure habituelle, dans
un délai de 30 jours, une confirmation de versement (CV)
à la délégation régionale du CNASEA. Le
formulaire habituel de CV est utilisé pour ces prêts de
consolidation. Une CV unique sert de support pour la confirmation
de versement d'un prêt bonifié de plusieurs
échéances lorsque ces échéances ont
elles-mêmes donné lieu à une AF unique.
Toute décision modificative
intervenant sur les prêts postérieurement au versement
(remboursement anticipé partiel) donne lieu à avis de
modification (AM), imprimé également disponible au
CNASEA, selon les mêmes modalités que les AF et les
CV.
► Procédures spécifiques relatives à la mise
en place du fonds d'allégement des charges
Pour chaque demande de prise en charge au titre du FAC,
l'établissement de crédit fait une demande d'autorisation
de versement (AV) auprès de la DDAF, à l'aide du
formulaire disponible au CNASEA (catégorie 80 pour le FAC "
Viticulture "), accompagné d'un relevé
d'identité bancaire ou postal. La DDAF complète le
numéro de dossier de ce formulaire.
Si la demande est jugée recevable par la DDAF et qu'elle
envisage de délivrer l'AV, la DDAF transmet alors à la
délégation régionale du CNASEA (DR-CNASEA)
compétente, une fiche de proposition d'engagement comptable.
Une fiche d'engagement comptable individuelle peut être
utilisée, mais la DDAF peut également avoir recours
à une fiche d'engagement collectif conformément aux
dispositions définies dans la circulaire
SG/DAFL/SDFA/C2005-1508 du 30 mai 2005.
La DR-CNASEA vérifie l'état de consommation de
l'enveloppe allouée au département concerné, puis
saisit les demandes individuelles sur le logiciel OCEAN et
complète le tableau d'engagement collectif avec les
numéros et dates d'engagement comptables.
La DR CNASEA retourne ensuite à la DDAF, en cas de
crédits suffisants, le formulaire d'engagement comptable
visé par ses soins. L'autorisation de versement, sur laquelle
doit être précisé le numéro de l'engagement
comptable individuel peut alors être délivrée
(engagement juridique) et retournée au CNASEA,
accompagnée du relevé d'identité bancaire ou postal
du bénéficiaire pour une mise en paiement directe sur le
compte de ce dernier. La DDAF transmet également une copie de
l'AV à l'établissement de crédit et informe le
bénéficiaire de l'aide perçue.
► Facturation par les
établissements bancaires pour les prêts
bonifiés
Le taux de référence sur la base duquel sont
calculées les charges de bonification dues par l'Etat aux
établissements de crédit est celui utilisé pour les
prêts bonifiés à l'agriculture et défini dans
la convention signée entre l'Etat et chaque établissement
de crédit relative à la distribution des prêts
bonifiés à l'agriculture jusqu'au 31 décembre 2006.
Les remboursements de bonification aux établissements de
crédit sont soumis au respect des procédures
définies dans la convention précitée.
► Contrôles
Outre les contrôles a priori
réalisés au moment de l'instruction des demandes, des
contrôles a posteriori des dossiers individuels seront
effectués par les administrations départementales ou
nationale compétentes ou par le CNASEA. Ils porteront sur
l'éligibilité des bénéficiaires et les
caractéristiques du prêt (échéances
consolidées, les dates d'échéances initiales des
prêts...). Dans le cas de prêts réalisés dans
des conditions non conformes, la mise en recouvrement de la
bonification sera notifiée, assortie éventuellement de
sanctions, à l'agriculteur et à l'établissement de
crédit.
Les dossiers de prêts ainsi que les modalités de calcul
des charges de bonification facturées à l'Etat pourront
être contrôlés dans le cadre de la certification
annuelle des factures de bonification, selon les modalités
prévues par les conventions (2003-2006 et 2005-2006 pour la
NEF) signées entre l'Etat et chaque établissement de
crédit.
L'exécution de ces mesures exceptionnelles peut, en outre,
faire l'objet de contrôles effectués, selon les
modalités qui leur sont propres, par les corps de
contrôle de l'Etat chargés de vérifier l'affectation
des aides publiques.
Pour ce faire et après décision et financement des
mesures d'aide sus-citées, les pièces justificatives
doivent être conservées par les établissements de
crédit pendant les trois années suivant la fin de la
dernière mesure concernée (fin du prêt dans le cas
d'un prêt de consolidation ou de trésorerie).
Ces dossiers comportent pour la mesure de prêts consolidation
:
- les pièces utilisées pour vérifier la
recevabilité de la demande (liées notamment à
l'introduction de critères locaux d'éligibilité)
;
- la déclaration sur l'honneur fournie par l'emprunteur
;
- les données comptables de l'exploitation ;
- le(s) tableau(x) d'amortissement du (des) prêts objet de la
consolidation ;
- l'autorisation de financement (AF) accordée par le
préfet pour le prêt de consolidation, objet de cette
mesure;
- le tableau d'amortissement du prêt de consolidation mis en
place ;
- la confirmation de versement (CV) et éventuellement l'avis
de modification (AM) si le prêt de consolidation a fait
l'objet d'un remboursement anticipé.
Ces dossiers comportent pour la mesure de prêts
trésorerie :
- les pièces utilisées pour vérifier la
recevabilité de la demande (liées notamment à
l'introduction de critères locaux d'éligibilité)
;
- la déclaration sur l'honneur fournie par l'emprunteur
;
- un document attestant des surfaces consacrées aux culture en
crise ;
- l'autorisation de financement (AF) accordée par le
préfet pour le prêt de trésorerie, objet de cette
mesure;
- le tableau d'amortissement du prêt mis en place ;
- la confirmation de versement (CV) et éventuellement l'avis
de modification (AM) si le prêt a fait l'objet d'un
remboursement anticipé.
Ces dossiers comportent pour la mesure FAC :
- les pièces utilisées pour vérifier la
recevabilité de la demande (liées notamment à
l'introduction de critères locaux d'éligibilité)
;
- la déclaration sur l'honneur fournie par l'emprunteur
;
- les données comptables de l'exploitation ;
- la copie de l'autorisation de versement (AV) accordée par le
préfet pour la mesure FAC
- le(s) tableau(x) d'amortissement du (des) prêts objet de la
consolidation
Les autorisations de financement et
les autorisations de versement devront être
délivrées au plus tard le 15 septembre 2006.
Conformément aux règles habituelles en matière de
prêts bonifiés, les prêts devront être
réalisés par les établissements de crédit dans
un délai maximum de trente jours après la délivrance
de l'autorisation de financement.
A la fin de
la procédure, les DDAF établiront un bilan
départemental en complétant l'annexe II qui sera
adressé à la DPEI, bureau du vin, du cidre et des
spiritueux à base de vin et de pommes.
Vous me tiendrez informé de tout cas
particulier ou toute difficulté rencontrés dans
l'application des dispositions de la présente
circulaire.
Le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche |