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MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
DIRECTION GENERALE DES POLITIQUES
ECONOMIQUE, EUROPEENNE ET INTERNATIONALE |
CIRCULAIRE DGPEI/SPM/SDEPA/C2006-4050 Date: 21 Juin 2006 |
Date de mise en application
:immédiate |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet : Critères
d'attribution de la Prime d'Orientation Agricole (POA), de la
Subvention à la Coopération, du FEOGA et du FEADER en
phase transitoire aux investissements de transformation des
industries laitières.
Cette circulaire annule et remplace les circulaires
DPEI/SDEPA/2001-4023 du 23 Avril 2001, DPEI/SPM/SDEPA/C2002-4021 du
15 Avril 2002, DPEI/SPM/SDEPA/C2003-4060 du 08 Décembre
2003.
Bases juridiques et textes de références :
- Règlement (CE) n°
1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999 concernant le soutien au
développement rural par le Fonds européen d'orientation
et de garantie agricole (FEOGA).
- Plan de développement rural national (PDRN) français
approuvé par la Commission européenne le 7 septembre 2000
pour la période 2000-2006.
- Modification du Plan de Développement Rural National (PDRN)
français approuvée par la Commission européenne le 6
Décembre 2005.
- Modification du Plan de Développement Rural National (PDRN)
français approuvée par la Commission européenne pour
l'année 2006.
- Décret n° 78/806 du 1er août 1978
modifié relatif à la prime d'orientation pour les
entreprises de transformation et de commercialisation des produits
agricoles et alimentaires.
- Arrêté interministériel du 22 avril 1996 portant
modalités d'application du décret n° 78/806 du
1er août 1978 modifié relatif à la prime
d'orientation pour les entreprises de transformation et de
commercialisation des produits agricoles et alimentaires.
- Circulaire DPEI/SDSI/C2001-4010 du 09 MARS 2001 relative à
l'instruction des dossiers POA, SC et FEOGA dite " circulaire
générale POA-FEOGA ".
RESUME :Cette circulaire sectorielle
complète ou précise les orientations définies par la
circulaire générale relative à l'instruction des
dossiers de POA, de Subvention à la Coopération, du FEOGA
et du FEADER sur la phase transitoire.
Les investissements des industries laitières en agriculture
biologique ou destinés à la mise en œuvre de
nouvelles technologies, ceux destinés à
l'élaboration de fromages sous signes de qualité ou au
lait cru, ceux tendant à valoriser la production et les sous
produits laitiers, ceux permettant la mise en œuvre de
restructurations dans les secteurs du beurre, des poudres de lait,
des poudres de lactosérum et du lait de consommation sont
éligibles à la POA, à la SC et au FEOGA et sur la
phase transitoire du FEADER selon les modalités
précisées dans la présente circulaire.
Cette circulaire précise en outre les modalités de mise
en œuvre du cofinancement communautaire de certains
investissements pour améliorer la qualité du lait en zone
de montagne, dont le financement national est assuré par
l'Office de l'élevage.
Les exigences, les orientations et les mesures définies dans
le PDRN déposé par la France, adopté par la
Commission le 7 septembre 2000 et modifié en dernier lieu pour
l'année 2006 servent de référence pour l'octroi des
aides de l'Etat, du FEOGA et du FEADER visées par cette
circulaire, aux projets d'investissement de transformation dans le
secteur des produits laitiers.
Cette circulaire vaut plan sectoriel pour le secteur des industries
laitières tel que prévu au paragraphe 6.1.3.3. du
PDRN.
MOTS-CLES : produits
laitiers, fromages, beurre, poudres de lait, lait de consommation,
affinage, subvention, prime d'orientation agricole, POA, subvention
à la coopération, FEOGA, FEADER, plan de
développement rural national, investissement, transformation,
innovation technologique, restructuration, aide à la
qualité, zone de montagne.
DESTINATAIRES |
|
Pour exécution
: |
Pour information
: |
SOMMAIRE
1 -
BENEFICIAIRES
1-1 Nature des bénéficiaires
1-2 Taille des
bénéficiaires
1-2-1 Unités de fabrication
1-2-2 Etablissements réalisant exclusivement de
l'affinage et du conditionnement :
2 - OBJECTIFS
DU PROGRAMME ET CRITERES D'ELIGIBILITE DE
L'INVESTISSEMENT
2-1 Mise en œuvre de politiques d'amélioration de la
qualité, notamment sanitaire, de la production fromagère
traditionnelle française sous AOC, IGP, attestations de
spécificité ou au lait cru
2-2 Soutien aux produits laitiers issus de l'agriculture
biologique
2-3 Mise en œuvre de nouvelles technologies permettant une
meilleure valorisation des produits
2-4 Encourager l'appropriation de la dimension sanitaire
par les entreprises par la mise en place de laboratoires, de
matériels d'analyses et d'équipements spécifiques en
ateliers
2-5 Faciliter l'adaptation des outils de transformation pour
répondre à la recherche d'une valeur ajoutée plus
importante
2-6 Appuyer la restructuration des secteurs beurre, poudres de
lait et lait de consommation
2-7 Protéger l'environnement
2-8 Amélioration des conditions de collecte et de la
qualité du lait en zone de montagne
3 - TAUX INDICATIFS D'AIDE SELON LA LOCALISATION DES INVESTISSEMENTS
4 - CONTENU
DES DOSSIERS
4-1 Critères nécessaires à l'évaluation des
investissements " industrie laitière "
4-2 Pluriannualité des
investissements
4-3 Les exclusions de l'assiette primable
4-4 Réserves
4-5 Caractère innovant
4-6 Consultation des interprofessions
5 -
DISPOSITIONS PARTICULIERES POUR L'ATTRIBUTION DU FEOGA, DU FEADER
ET DE LA POA DÉCONCENTRÉE AU TITRE DU
DOCUP
5-1
Bénéficiaires
5-2 Critères d'éligibilité de
l'investissement
5-3 Contenu des dossiers
Les règles relatives aux
bénéficiaires ne sont pas modifiées sur la phase
transitoire FEOGA - FEADER ; elles restent identiques aux
règles appliquées pour le PDRN 2000-2006.
La date limite de dépôt d'une demande en phase
transitoire du FEADER est fixée au 30 juin
2006.
1-1 Nature des bénéficiaires
Peuvent bénéficier des aides POA, FEOGA et FEADER, les
investissements réalisés par :
- les entreprises de collecte et de transformation de lait de
vache, chèvre et brebis,
- les entreprises d'affinage de fromages en blanc,
- les entreprises de conditionnement de lait et produits
laitiers,
... qui respectent les critères d'éligibilité des
maîtres d'œuvre telles que définies par la
circulaire générale POA-FEOGA.
1-2 Taille des bénéficiaires
Peuvent bénéficier des aides, les entreprises
correspondant à des unités de fabrication, d'affinage et
de conditionnement, qui répondent aux critères de taille
suivants :
1-2-1 Unités de fabrication
- Etablissements traitant plus de 2 millions de litres de lait par
an ou équivalent lait en fin de programme pour les
fabrications concernées ;
Par dérogation, le seuil de 2 millions de litres traités
par an et par établissement ou équivalent lait en fin de
programme pour les fabrications concernées devient sans objet
pour les entreprises qui fabriquent exclusivement des fromages
bénéficiant d'une reconnaissance officielle de
qualité ou au lait cru.
- Pour le lait de vache, établissements traitant au total
moins de 300 millions de litres de lait ou équivalent lait par
an sur le même site.
Le plafond de 300 millions de litres de lait par an ne s'applique
pas aux établissements mettant en œuvre des
investissements d'applications industrielles de technologies
innovantes, d'encouragement à l'appropriation de la dimension
sanitaire par les entreprises, d'adaptation des outils de
transformation et de restructuration des secteurs du beurre, des
poudres de lait et du lait de consommation, pour répondre
à la recherche d'une valeur ajoutée importante
(cf. paragraphes 2-3, 2-4, 2-5 et 2-6
ci-après).
1-2-2 Etablissements réalisant
exclusivement de l'affinage et du conditionnement :
Les volumes traités en fin de programme pour un ou plusieurs
fromages au lait de vache devront atteindre au moins 1.000 tonnes
par an pour la principale dénomination de fromage affiné
ou conditionné, ou représenter au minimum un tiers de la
production totale pour chaque fromage concerné.
Montant des programmes unitaires : plus de 228.673 euros
d'investissements, sauf dans le cas d'investissements
présentés au titre du DOCUP (cf. 5).
2 - Objectifs du programme et critères d'ÉligibilitÉ DE L'INVESTISSEMENT
Sur la phase transitoire FEOGA - FEADER, l'accent est mis sur la restructuration des secteurs du beurre, des poudres de lait et du lait de consommation (action 2.6.), suite aux autorisations d'appuyer ces actions obtenues de la Commission en 2005 et 2006.
2-1 Mise en œuvre de politiques
d'amélioration de la qualité, notamment sanitaire, de la
production fromagère traditionnelle française sous AOC,
IGP, attestations de spécificité ou au lait cru
Deux réserves sont à noter :
- pour le lait de chèvre, seuls les projets de diversification
offrant une valorisation au moins égale à celle des
produits fromagers de chèvre déjà fabriqués par
l'entreprise pourront être retenus ;
- pour le lait de brebis, seuls les projets de diversification
offrant une valorisation au moins égale à celle de la
Feta pourront être retenus.
2-2 Soutien aux produits laitiers issus de
l'agriculture biologique
Cette mesure concerne les projets concernant les produits laitiers
bénéficiant d'une certification "Agriculture biologique"
conforme au règlement 2092/91 modifié du Conseil et
à l'arrêté du 28 août 2000.
2-3 Mise en œuvre de nouvelles technologies permettant une meilleure valorisation des produits
2-3-1 Applications industrielles de
technologies innovantes lors de la première transposition
industrielle
Leur éligibilité est possible lorsque :
- Les équipements se rapportent à des innovations
technologiques favorisant l'émergence de nouveaux produits
laitiers ;
- les équipements se rapportent à des innovations
technologiques favorisant la maîtrise qualitative de la
production.
Seuls les équipements qui n'auront pas d'équivalent
déjà fonctionnel dans le secteur laitier, sur le
territoire national, lors du dépôt de la demande d'aide
financière seront éligibles.
Des preuves du
caractère innovant de la technologie (brevet, avis de l'ANVAR
ou avis d'expert) doivent figurer au dossier de demande de
l'entreprise.
2-3-2 Valorisation des sous-produits de
l'activité fromagère à l'aide d'équipements de
fractionnement permettant d'élaborer des produits alimentaires
industriels intermédiaires (PAI)
L'objectif est de trouver de nouveaux débouchés pour des
litrages sans cesse croissants de lactosérum, à
côté des applications actuelles les plus valorisantes au
sein desquelles des améliorations-produits doivent être
recherchées.
Les unités de fractionnement protéique et de
déminéralisation du lactosérum sont éligibles
aux aides. Les équipements de pré-concentration, de
concentration et de séchage du lactosérum sont en
revanche exclus, sauf s'ils complètent des investissements
fromagers reconvertissant du lait mal valorisé, et dans le
cadre de la protection de l'environnement lorsqu'ils sont
utilisés pour le traitement du lactosérum issu de la
production de fromage fermier dans des zones où la production
fermière représente au minimum 20 % de la production du
fromage concerné.
2-3-3 Mise en œuvre d'équipements pilotes pour aider à l'évolution des gammes de produits ou au développement de nouveaux produits
2-4 Encourager l'appropriation de la dimension
sanitaire par les entreprises par la mise en place de laboratoires,
de matériels d'analyses et d'équipements spécifiques
en ateliers
Les investissements éligibles pourront être des
aménagements internes des laboratoires, des matériels
d'analyses destinés à la recherche microbiologique, ainsi
que des équipements spécifiques destinés à la
sécurité sanitaire en ateliers.
2-5 Faciliter l'adaptation des outils de
transformation pour répondre à la recherche d'une valeur
ajoutée plus importante
Dans des conditions à examiner au cas par cas en fonction des
entreprises et des productions concernées, les investissements
en matériel de fabrication et de conditionnement concernant un
produit apportant une valorisation supplémentaire importante
au litre de lait traité en remplacement d'une production
notoirement excédentaire dans le marché ou à faible
valeur ajoutée seront éligibles au niveau du
matériel de fabrication (hors prétraitement du lait) et
de conditionnement.
Les postes du génie civil et du second œuvre ainsi que le
pré-traitement du lait ne sont toutefois pas éligibles,
sauf pour un projet d'investissements commun réalisé par
plusieurs entreprises (1)
2-6 Appuyer
la restructuration des secteurs beurre, poudres de lait et lait de
consommation
Les investissements nécessaires à la restructuration de
sites et d'entreprises dans les secteurs du beurre, des poudres de
lait et du lait de consommation, permettant d'apporter une
rationalisation et une réduction des coûts de
transformation, une meilleure valorisation au lait transformé
ou d'accroître la compétitivité et la
rentabilité de l'entreprise sur ce marché, sont
éligibles, sous réserve que le projet de restructuration
conduise à une réduction des quantités
produites.
Les postes du génie civil et du second œuvre ainsi que le
pré-traitement du lait ne sont toutefois pas éligibles,
sauf pour un projet d'investissements commun réalisé par
plusieurs entreprises1.
2-7 Protéger l'environnement
Les investissements de protection de l'environnement, en
particulier de traitement de l'eau, pourront être inclus dans
l'assiette primable s'il s'agit d'un projet de création d'une
nouvelle unité ou d'une extension significative, à
condition que le dit projet permette d'aller au-delà du simple
respect des normes réglementaires.
2-8 Amélioration des conditions de
collecte et de la qualité du lait en zone de montagne
Les investissements au stade de la collecte et de la transformation
du lait en zone de montagne (2) bénéficient en 2006 d'un cofinancement communautaire,
suite à la modification du programme de développement
rural national (PDRN) de la France, actée au comité STAR
du 15 février 2006. Il s'agit par exemple de
l'aménagement des citernes de collecte, notamment du
compartimentage, de l'isolation thermique, de l'enroulage
automatique, de l'acquisition de boules à lait et de
dispositifs de lavage, de l'équipement de stations de lavage
automatique, ...
L'attribution de ce cofinancement suivra la procédure de la
présente circulaire, en parallèle aux crédits
nationaux pour l'aide à la qualité du lait en zone de
montagne, mis en œuvre par l'Office de l'élevage ;
toutefois, les règles spécifiques d'éligibilité
de la circulaire du 1er avril 2003 s'appliquent en tant
que de besoin à ces dossiers.
Le paiement sera dissocié entre la part nationale,
assurée par l'Office, et la part communautaire, assurée
par le CNASEA, dans le cadre de sa compétence pour les aides
du 2nd pilier.
L'Office de l'élevage précisera en tant que de besoin aux
DRAF les modalités de gestion de cette contrepartie
communautaire.
3 - Taux indicatifs d'aide SELON LA localisation des investissements
Taux à rapporter au montant des
investissements éligibles de la programmation FEOGA :
- Zones d'objectif 2 et de soutien transitoire : 6% France
(minimum) + 15% FEOGA.
- Autres zones hors objectif 1 : 6% France (minimum) + 12%
FEOGA.
Taux à rapporter au montant des investissements éligibles
de la phase transitoire FEADER :
- Zones d'objectif 2 et de soutien transitoire, pour un projet
commun réalisé par plusieurs entreprises, de
restructuration et d'adaptation des outils de transformation : 15%
France (minimum) + 15% FEADER.
- Autres zones d'objectif 2 et de soutien transitoire : 12% France
(minimum) + 12% FEADER.
- Autres zones hors objectif 1 : 9% France (minimum) + 9%
FEADER.
Le cofinancement de l'Etat, assuré par le ministère de
l'agriculture et de la pêche comme par l'Office de
l'élevage, sera en outre plafonné à un maximum de 6%
en zone d'objectif 2 et de 4,5% pour les autres zones.
Dans les deux cas, le taux maximum d'aide ne pourra pas
dépasser 40% de l'assiette éligible.
Pour tenir compte des spécificités du secteur laitier, les éléments qui suivent devront être pris en compte dans le montage des dossiers en sus des indications de la circulaire générale POA-FEOGA concernant les critères d'attribution des aides de l'Etat et du FEOGA
4-1 Critères nécessaires à
l'évaluation des investissements " industrie laitière
"
Cette liste est destinée à servir de grille
d'appréciation lors de l'instruction des projets
d'investissement. Les éléments qu'elle comprend peuvent
être chiffrés, employés ensemble ou isolément
en tant que de besoin.
4-1-1 Réponse aux besoins directs du
secteur de la production laitière concerné par
l'investissement
- maintien de la vitalité d'un bassin de collecte (nombre de
producteurs de lait et opérateurs de transformation,
concurrence entre transformateurs...) ;
- évolution du prix du lait ;
- production du lait issue de l'agriculture biologique.
4-1-2 Recherche de débouchés mieux
valorisés
- Progression des produits sous signe de qualité (tonnage prix
au kg...) ;
- Segmentation des marchés (signes de qualité -
innovation, conditionnement différent...) ;
- Amélioration de la qualité organoleptique (par exemple
par augmentation de la durée d'affinage pour les fromages)
;
- Reconversion de production pour disposer d'une meilleure valeur
ajoutée.
4-1-3Amélioration de la productivité
4-1-4Evolution de la situation de l'entreprise face à la concurrence
4-1-5Nécessité d'une adaptation technique du personnel au nouvel outil (ou l'outil amélioré) par une formation, dans le cas d'une innovation
4-1-6Renforcement de la sécurité
alimentaire (santé du consommateur)
- Marche en avant ;
- Nettoyabilité des équipements ;
- Technologies adaptées.
4-1-7Réponses au besoin de diversification (en lait de chèvre et de brebis, mais aussi en lait de vache avec la recherche de valorisation des éléments du lactosérum)
4-1-8Eléments permettant de juger de l'intérêt de l'investissement vis-à-vis de l'environnement (par exemple, réduction des volumes de lactosérum, installations de nettoyage en place)
4-2 Pluriannualité des
investissements
Les investissements retenus au titre de l'aide devront être
exécutés sous forme de tranche fonctionnelle d'une
durée d'exécution compatible avec la
programmation.
4-3 Les exclusions de l'assiette
primable
En sus des exclusions indiquées dans la circulaire
générale POA-FEOGA, le génie civil, hors zones
d'objectif 1, 2 et de soutien transitoire, est exclu de l'assiette
primable, sauf pour la construction de caves d'affinage où,
par dérogation, sa prise en charge peut être totale sur
l'ensemble des zones en raison de l'intérêt que
présente ce type d'investissements pour diversifier l'offre -
produits.
Le génie civil est également primable en cas :
- de création d'entreprises ;
- de restructuration d'entreprises dans les secteurs du beurre, des
poudres de lait et du lait de consommation et d'adaptation des
outils de transformation pour un projet d'investissements commun
réalisé par plusieurs entreprises
(3)
4-4 Réserves
La circulaire générale POA-FEOGA fait état de
l'ensemble des réserves qui peuvent compléter les
décisions d'aide. Pour les dossiers du secteur " industrie
laitière " les réserves concernant les " mesures
techniques et sanitaires " et " quotas laitiers " doivent
impérativement figurer dans chaque décision d'aide
POA-FEOGA.
La réserve " quotas laitiers " doit être
rédigée de la façon suivante : " le paiement de
l'aide n'interviendra qu'après vérification par l'Office
de l'élevage que l'entreprise acheteuse de lait ou, lorsqu'il
s'agit d'un groupe, l'ensemble des entreprises liées, s'est
acquittée en totalité des sommes éventuellement dues
au titre du prélèvement ou de la taxe pour
dépassement de quotas, dans le cadre de la réglementation
sur la maîtrise de la production laitière ".
4-5 Caractère innovant
Le brevet, le rapport de
l'ANVAR ou de l'expert devra figurer au nombre des pièces
constituant le dossier de l'entreprise du fait de la
spécificité des dossiers d'aide aux investissements des
technologies innovantes du secteur laitier.
4-6 Consultation des interprofessions
Les interprofessions du secteur laitier seront consultées en
tant que de besoin par les services instructeurs des dossiers de
demande d'aide.
5 - DISPOSITIONS PARTICULIERES POUR L'ATTRIBUTION DU FEOGA, DU FEADER ET DE LA POA DÉCONCENTRÉE AU TITRE DU DOCUP
5-1-1 Nature des bénéficiaires
Ce sont des entreprises de même nature que celles
mentionnées dans le 1.1. de la présente
circulaire.
5-1-2 Taille des bénéficiaires
5-1-2-1 Unités de
fabrication
Le seuil des litrages traités en fin de
programme est de 1 million de litres de lait par an et par
établissement. Par dérogation, ce seuil devient sans
objet pour les entreprises qui fabriquent exclusivement des
fromages bénéficiant d'une reconnaissance officielle de
qualité ou au lait cru.
5-1-2-2 Etablissements réalisant
exclusivement de l'affinage
Les volumes traités en
fin de programme par un ou plusieurs fromages au lait de vache,
chèvre ou brebis devront atteindre au moins 50 tonnes par an
ou représenter au minimum 1/5ème de la
production totale du ou des fromages concernés.
Les établissements qui réalisent seulement du
conditionnement répondent à la définition du 1.2.2.
en termes de tonnages traités.
5-1-3Montant des programmes unitaires : pas de seuil d'investissements éligibles
5-2 Critères d'éligibilité de
l'investissement
Ils sont de même nature que ceux définis au 2 de la
présente circulaire.
5-3 Contenu des dossiers
Les éléments définis au 4 de la présente
circulaire sont applicables, sauf les " exclusions de l'assiette
primable " mentionnées au 4.3 dans sa partie concernant
spécifiquement le génie civil qui sera, dans ces cas,
éligible.
Pour le Ministre et
par délégation
L'adjoint au Directeur Général
Chef du Service de la Production et des Marchés
Eric Allain
( 1) Les investissements de génie civil, de
second œuvre et de pré-traitement du lait d'un projet
entre filiales au sein d'un groupe sont inéligibles.
( 2) tels que prévus au chapitre 5.2. de la circulaire du 1er
avril 2003 relative à l'aide à l'amélioration et
à la valorisation de la qualité du lait et des produits
laitiers en zone de montagne.
( 3) Les investissements de génie civil, de second œuvre
et de pré-traitement du lait d'un projet entre filiales au
sein d'un groupe sont inéligibles.