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MINISTERE DE
L'AGRICULTURE,
ET DE LA PECHE
DIRECTION GENERALE DE L'ENSEIGNEMENT
ET DE LA RECHERCHE |
DIRECTION GENERALE DE LA FORET ET
DES AFFAIRES RURALES |
CIRCULAIRE |
Date de mise en application :
1er janvier 2006 |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet
: Modalités
d'application des programmes régionaux de la mesure formation
du Plan de développement rural national pour l'année
2006
Bases juridiques :
-Règlement (CE) N°1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999
concernant le soutien au développement rural par le FEOGA
modifié par le règlement N° 1783/2003 du 29
septembre 2003
- Règlement (CE) N° 817/2004 de la Commission du 29 avril
2004 modifié par règlement (CE) n°1360/2005 du 18
août 2005 portant modalités d'application du R(CE)
N°1257/1999 du Conseil
- Règlement (CE) N°1685/2000 de la Commission du 28
juillet 2000 modifié par le règlement 448/2004 du 10 mars
2004 portant modalités d'exécution du R (CE) N°
1260/1999 en ce qui concerne l'éligibilité des
dépenses dans le cadre des opérations cofinancées
par les Fonds structurels
- Plan de développement rural national approuvé par
décision de la Commission du 7 septembre 2000 et modifié
par décisions de la Commission du 17 décembre 2001, du 21
août 2003, 15 mars 2004 7 octobre 2004 et 6 décembre
2005
- Livre 9 du code du travail
- Note de service DGFAR/ MER/N° 2006/5008 du 1er
mars 2006 relative aux contrôles des mesures du Règlement
de Développement Rural (Plan de Développement Rural
National et DOCUP objectif 2), hors famille surfaces pour la
programmation 2000-2006.
- Circulaire DEPSE / SDEA / C2001-7027 du 2 juillet 2001 et notes
de service DEPSE du 4 juin 2002 et du 11 mars 2003 et DGFAR du 2
mars 2004 et du 21 février 2005 concernant les modalités
d'intervention des collectivités territoriales dans les
actions du PDRN
- Circulaires DAF / SDAB C2000-1523 du 18 décembre 2000,
C2001-1508 du 14 mars 2001, circulaires conjointes DAF / SDAB /
C2001-1518 et DEPSE / SDEA / C2001-7045 du 18 décembre 2001,
DEPSE / SDEA / C2003-7001et DAF / SDAB / C2003-1502 du 28 janvier
2003 relatives au paiement par le CNASEA des aides au titre du RDR
pour le volet FEOGA-Garantie.
Résumé : Cette circulaire présente les
modalités d'application des programmes régionaux
de la mesure formation du Plan de développement rural national
pour les actions agréées au titre de l'année 2006 :
pilotage de la mesure, éligibilité des actions,
procédures administratives et financières et notification
d'enveloppes de droits à engager.
mots clés: PDRN ; MESURE FORMATION ; COMITE REGIONAL
FORMATION ; FEOGA ; CNASEA
Destinataires |
|
Pour exécution
: |
Pour information
: |
Le Plan de développement rural
national comporte une mesure formation (mesure c) transversale aux
autres mesures. Celle-ci doit permettre aux exploitants et aux
autres personnes engagées dans des activités agricoles et
forestières d'améliorer leurs connaissances et leurs
compétences afin de mieux faire face aux défis que pose
le développement durable de l'agriculture, au travers
notamment de l'application de mesures
agroenvironnementales, et plus généralement
l'évolution des pratiques, des systèmes et des
organisations face aux enjeux du développement
rural.
La mesure formation comprend des
programmes régionaux d'actions de formation, de
démonstration et d'ingénierie. Elle comporte
également un programme national s'attachant à
approfondir, compléter et connecter les travaux déjà
conduits, tout particulièrement ceux concernant l'agriculture
durable. Ce programme national, hors champ de la présente
circulaire est néanmoins fortement relié aux programmes
régionaux.
Les priorités d'action comportent trois volets :
- un volet
agroenvironnemental ayant pour objectif l'application de
méthodes de production compatibles avec l'entretien et
l'amélioration du paysage et la protection de l'environnement
et des normes applicables en matière d'hygiène et de bien
être des animaux.
- un volet socio-économique, qui doit permettre
de consolider la politique de maintien et de développement de
l'emploi en agriculture, ainsi que la participation des
agriculteurs aux projets de développement rural.
- un volet forestierqui doit permettre d'améliorer les
fonctions économiques, écologiques et sociales des
forêts.
La présente circulaire modifie et complète les modalités d'application des programmes régionaux de la mesure formation indiquées dans les précédentes circulaires. Elle en précise certains points et intègre certaines évolutions réglementaires, qui sont présentées en caractères gras et italiques dans le corps du texte. Au titre du volet agroenvironnemental votre attention est attirée sur la question de l'accompagnement de la conditionnalité des aides.
I. Pilotage de la mesure formation (Voir Annexe 1, §I.)
Pour répondre aux enjeux du
Plan de développement rural national et des Contrats
d'Agriculture Durable (CAD) concernant la formation, une
mobilisation des Directions régionales de l'agriculture et de
la forêt s'impose afin d'assurer l'animation de ce programme
régional, facteur essentiel de sa réussite.
Les Directions régionales de l'environnement pourront
être associées à l'animation du volet
agroenvironnemental et forestier.
Le Comité Régional
Formation du Plan de développement rural national
fonctionne dans le cadre du Comité régional de suivi du
Plan de développement rural national.
Nommé et présidé par le directeur régional de
l'agriculture et de la forêt, il est composé de tous les
acteurs régionaux concernés par la mesure.
Il a pour rôles la validation du cahier des charges
préparé par la Direction régionale de l'agriculture
et de la forêt et la sélection des projets par rapport au
cahier des charges.
La présente circulaire définit le cadre
réglementaire de la mesure, notamment les règles
d'éligibilité des actions. Cependant, chaque Comité
Régional Formation définit les priorités
régionales en matière de cofinancement et les fixe dans
le cahier des charges qui peut donc être plus strict que le
cadrage national.
Le comité régional formation participe également
à l'animation du dispositif régional mené par la
DRAF (SRFD) en particulier par la participation de ses membres aux
actions d'ingénierie régionale.
L'appel à projets est ouvert à tous centres de formation
ou maîtres d'œuvre d'actions de démonstration, qui
pourront faire appel aux financeurs potentiels dont les ressources
sont mobilisables au titre de la mesure formation du Plan de
développement rural national.
Ce comité réalise également le suivi de la mesure au
niveau régional.
Le Comité national de
formation du Plan de développement rural national est
chargé du suivi de la mise en œuvre de la mesure
formation du Plan de développement rural national. Il en
informe le Comité national de suivi du PDRN.
Présidé par le directeur général de
l'enseignement et de la recherche, ou son
représentant il est composé de tous les acteurs
nationaux concernés par la mesure : MAP (DGER, DGFAR, DPEI,
DAF), MEDD, VIVEA, FAFSEA, CNASEA, APCA, FNSEA, JA,
Confédération Paysanne, CNPPF (cellule nationale des
FOGEFOR et SUF-IDF) Coordination rurale, organisations
professionnelles forestières, organisations syndicales de
salariés représentatives, représentants des DRAF et
des conseils régionaux, France Nature Environnement,
FNAB.
Le Comité national de formation réuni en novembre 2005 n' a pas souhaité apporter des modifications significatives à la mesure en 2006.
II. Eligibilité des projets (Voir Annexe 1, §II.)
Calendrier
Les actions à prendre en compte sur l'année de programmation 2006 sont celles ayant été agréées au titre de l'année 2006 et qui ont effectivement démarré entre le 1er janvier et le 31 décembre 2006 même si elles ne se terminent pas dans la période. Votre attention est attirée sur le calendrier budgétaire spécifique de ce dernier exercice FEOGA (voir IV ci dessous)
Zonage
La mesure formation du Plan de
développement rural national s'applique à l'ensemble du
territoire y compris les zones d'objectif communautaire 2 et
transitoires 2, à l'exception des zones d'objectif
communautaire (ZOC) 1 et transitoire 1 (DOM, Corse et Hainaut). Ne
sont donc éligibles que les actions mises en œuvre par
des centres de formation ou maîtres d'œuvre ayant leur
siège social hors ZOC1 ou transitoire 1. Lorsqu'un
opérateur possède plusieurs antennes, c'est l'adresse de
l'antenne dans laquelle se déroule l'action qui est à
prendre en compte.
Les actions réalisées en ZOC 1 ou transitoire 1 peuvent
être programmées dans le cadre des Documents Uniques de
Programmation (DOCUP) d'objectif 1.
Afin de mieux connaître la réalité et l'impact des
actions de formation et de démonstration par rapport au
zonage, les actions réalisées dans les zones d'objectif 2
seront identifiées. Seront également identifiées les
actions réalisées en zones défavorisées et en
zones soumises à des contraintes environnementales.
Règles d'éligibilité
Les règles d'éligibilité sont présentées en annexe 1 §II.
III. Procédures administratives et financières (Voir Annexe 1, §III. et Annexe 2)
La gestion du paiement et de l'appel
des fonds communautaires est confiée au CNASEA,
désigné par l'Etat auprès de l'Union Européenne
comme seul organisme payeur habilité à recevoir les fonds
du FEOGA garantie.
Il est à noter que les financeurs ont opté pour la
procédure de paiement dissocié qui consiste pour ceux-ci
à verser la part nationale tandis que la part communautaire
est versée par le CNASEA. Elle est présentée en
annexe 1 §III.3.
IV. La gestion de la mesure
Pour une mise en œuvre efficace de la mesure formation, il a été crée un outil extranet dénommé ASPHODELE qui vise à réduire les délais à toutes les étapes de la procédure . Accessible à tous les acteurs qui contribuent à la concrétisation des actions, aux DRAF et aux DR CNASEA, l'utilisation de cet outil revêt dorénavant un caractère obligatoire.
Aussi, sauf exception dûment, justifiée aucune action conçue et réalisée en 2006 au titre de la mesure C du PDRN (volet régional) ne pourra prétendre au cofinancement du FEOGA G si elle a été formalisée sans recours à l'utilisation de l'outil ASPHODELE.
Par ailleurs, s'agissant de la dernière année du programme 2000-2006, il conviendra d'accentuer de façon significative le niveau des paiements afin d'éviter au maximum des reports sur le FEADER : les remboursements communautaires au titre de la programmation 2000-2006 cesseront au 15 octobre 2006 ; ne seront ensuite mobilisables que les sommes versées au titre de l'avance en début de programmation, les autres dépenses étant prises en charge par le FEADER mais remboursées uniquement à partir de la date d'approbation du programme de développement rural pour 2007-2013.
Notification des enveloppes de droits à engager en 2006 (Voir Annexe 3)
Les actions entrant dans le cadre de la mesure formation du
Plan de développement rural national bénéficient
d'un cofinancement par le FEOGA garantie.
L'obtention de la part communautaire est conditionnée par la
mobilisation des financements nationaux correspondants. Les
principaux financeurs de la part nationale sont le VIVEA, le
FAFSEA, le SUAF-APCA, les collectivités territoriales et
locales et le ministère de l'agriculture et de la pêche .
Pour l'ensemble de la programmation 2000/2006, le taux de
cofinancement communautaire est de 50%.
Les enveloppes de droits à engager 2006 sont notifiées en
annexe 3, et ont été visées par le bureau de la
comptabilité centrale.
Elles sont de 9 224 000 Euros de FEOGA, dont :
1 200 000 Euros de FEOGA pour le programme national,
8 024 000 Euros de FEOGA pour les programmes régionaux.
Les enveloppes régionales concernent les trois volets
Agroenvironnemental, Socioéconomique et Forestier, y compris
les actions de démonstration et d'ingénierie. Chaque
Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt, sur
avis du Comité Régional Formation, l'ajustera au mieux
entre chaque volet en fonction des priorités
régionales.
Les actions d'ingénierie ne peuvent cependant dépasser
10% de l'enveloppe régionale.
Pour information, dans le PDRN, la ventilation indicative globale
par volet est la suivante : 50% Agroenvironnemental, 35%
Socioéconomique et 15% Forestier.
V. le programme national
La mesure formation du PDRN comporte
un volet national destiné à apporter un appui
méthodologique aux programmes régionaux de formations
agro-environnementales pour approfondir les approches de
l'agriculture durable en formation continue.
Ce volet comporte deux parties : le programme agriculture durable
et la recherche-action "petites exploitations". Le détail de
ce programme et les procédures mises en oeuvre font
l'objet d'une autre circulaire.
Les liens entre le
volet régional et le volet national seront renforcés de
manière à ce que les résultats issus du volet
national soient diffusés au mieux au niveau
régional.
Le Directeur Général de l'Enseignement et de la Recherche |
La Directrice Générale adjointe de la Forêt et des Affaires Rurales |
ANNEXE
1 : |
Le terme " mesure formation " du
Plan de développement rural national utilisé dans
l'annexe 1 recouvre les programmes régionaux d'actions de
formation, de démonstration et d'ingénierie.
Les modalités de gestion de ces différents types
d'actions sont identiques et présentées dans l'annexe 1.
Les spécificités relatives aux actions de formation, de
démonstration et d'ingénierie sont précisées
chaque fois que cela est nécessaire.
Les modalités de gestion ci-après sont
précisées dans le manuel de procédure
élaboré conjointement par la DGER et le
CNASEA.
SOMMAIRE
I. Pilotage régional de
la mesure formation
I.1. Le Comité
régional formation du Plan de développement rural
national
I.2. L'animation régionale
I.3. L'INGENIERIE REGIONALE
1.4 MISE EN ŒUVRE DE L'APPLICATION
ASPHODELE
II.
Eligibilité des projets
II.1. Eligibilité
des actions
II.1.1. Objectifs éligibles
II.1.2. Règles d'éligibilité relatives aux
actions de formation, de démonstration et
d'ingénierie
II.1.3. Articulation mesure formation et Contrat d'Agriculture
Durable
II.1.4. Articulation du
cofinancement FEOGA garantie et des autres fonds
communautaires
II.2. Eligibilité des publics
II.2.1. Catégories de publics
éligibles
II.2.2. Contrôle de l'éligibilité des stagiaires
et visiteurs
II.2.3.Eligibilité des stagiaires et
assiduité
II.3. Eligibilité des porteurs de
projets
II.3.1. Organismes de
formation
II.3.2. Maîtres d'œuvre d'actions de
démonstration et d'ingénierie
II.4. Les dépenses éligibles
II.4.1. Dépenses
éligibles dans le cadre d'action de
formation
II.4.2. dans le cadre d'action de démonstration et
d'ingénierie
II.5. Les ressources mobilisables au niveau
national
III.
Procédures administratives et
financières
III.1. Procédure de programmation,
d'instruction et d'agrément des projets
III.1.1. Notification des enveloppes de droits
à engager FEOGA
III.1.2. Programmation et instruction
III.1.3. Procédures d'agrément des
projets et de notification des décisions
d'agrément
III.1.4. Suivi des engagements, des paiements et transmission
des indicateurs de suivi
III.1.4.a. Suivi des engagements et des
paiements
III.1.4.b. Mise à disposition des indicateurs de
suivi
III.2. Mise en œuvre
des actions et obligations auxquelles s'engage
L'OPERATEUR
III.2.1. Avant la réalisation de
l'action
III.2.2. En cours de réalisation de
l'action
III.2.3. Après réalisation de l'action
III.3. Organisation du
paiement et des circuits financiers
III.3.1. Conventionnement entre le CNASEA et les
financeurs
III.3.2.Conventionnement entre la DRAF et le maître d'
œuvre
III.3.3. Procédures de paiement
III.4. Cas particulier des formations
modulaires, notamment concernant le volet
forestier
III.5. Procédures de contrôles et
sanctions
III.5.1. Contrôles administratifs
III.5.2. Contrôles sur
place
III.5.3. Régime de
sanctions
Le pilotage régional de la mesure formation couvre les programmes régionaux de formation, de démonstration et d'ingénierie et il concerne le volet agroenvironnemental, le volet socio-économique et le volet forestier.
I.1. Le Comité régional formation du Plan de développement rural national
Le Comité Régional
Formation du Plan de développement rural national coordonne et
organise l'application régionale de la mesure formation du
Plan de développement rural national.
Présidé par le directeur régional de l'agriculture
et de la forêt qui détermine sa composition, il comprend
tous les acteurs régionaux concernés par la mesure.
Ce comité fonctionne
dans le cadre du Comité régional de suivi du Plan de
développement rural national (comité mis en place dans le
cadre du Plan de développement rural national). Il est une
section de ce dernier.
Composition :
Présidé par le directeur
régional de l'agriculture et de la forêt, il comprend
:
- Le directeur régional du travail, de l'emploi et de la
formation professionnelle,
- Le directeur régional de
l'environnement,
- le président du conseil
régional,
- le délégué régional du CNASEA,
- le président du
comité régional du VIVEA,
- le président ou le secrétaire général de la
commission paritaire régionale du FAFSEA,
- le président de la chambre régionale
d'agriculture,
- un représentant par
organisation professionnelle agricole et forestière
représentative,
- un représentant par organisation syndicale de salariés
représentative,
- un représentant des communes forestières,
- un représentant des propriétaires forestiers
- un représentant régional des associations de protection
de l'environnement,
- un représentant régional des associations de
développement agricole et rural,
- quelques experts en tant que de besoins, notamment le
délégué régional à l'ingénierie de
formation (DRIF), un représentant des directeurs
départementaux de l'agriculture et de la foret, l'animateur
régional d'agriculture durable (ARAD), les responsables des
autres mesures du PDRN en service régional, un
représentant des groupements régionaux d'agriculture
biologique...
Le comité peut fonctionner si besoin en trois sections, une
compétente pour le volet agroenvironnemental, une pour le
volet socio-économique et une pour le volet forestier. Chaque
section regroupe les partenaires ci-dessus mentionnés
concernés.
Rôles :
- Prise en compte des orientations
environnementales, territoriales, économiques, relatives
à l'emploi et forestières déterminées au niveau
national, régional et départemental et contrôle de
la cohérence entre les actions.
- Validation du cahier des
charges préparé par la Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt.
- Sélection des projets (actions de formation,
d'ingénierie et démonstration).
- Mobilisation de ses membres pour assurer la promotion des
formations et des démonstrations, pour organiser des
journées et des colloques, afin de valoriser ces
actions.
- Suivi des actions de formation et de démonstration, et
information au Comité régional de suivi du Plan de
développement rural national, dont il est une
section.
Calendrier de réunion du Comité Régional Formation :
Le Comité Régional
Formation se réunit autant de fois que de besoin, et au moins
deux fois par an. Dans certains cas, un minimum de trois
réunions par an est nécessaire afin de maintenir une
dynamique autour des actions, de tenir compte des annulations et
des reports de formation ainsi que des délais parfois
nécessaires pour concevoir des projets adaptés aux
besoins exprimés par les divers acteurs. Il est essentiel de
rechercher une articulation entre la tenue des Comités
Régionaux Formation et des comités spécifiques
à chaque principal financeur de la part nationale, par exemple
par l'organisation de réunions préalables.
La première réunion du Comité Régional
Formation relative à l'année de programmation N se
tiendra en fin d'année N-1 ou au tout début d'année
N afin de valider le cahier des charges de l'année programme N
et d'examiner les projets instruits par la Direction régionale
de l'agriculture et de la forêt et programmés pour le
début de l'année.
L'animation régionale du
dispositif est un facteur essentiel pour la coordination,
l'impulsion d'une dynamique autour de ce programme. Les Directions
régionales de l'agriculture et de la forêt ont un
rôle important à jouer dans l'harmonisation
inter-départementale et la coordination avec les
différentes politiques (contrats d'agriculture durable, Plan
de développement rural national, programmes régionaux de
formation professionnelle, contrat de plan état région,
contrats d'objectifs professionnels, actions cofinancées par
d'autres fonds communautaires). Les Directions régionales de
l'environnement pourront être associées à
l'animation des volets agroenvironnemental et forestier.
L'animation régionale suppose la nomination d'un correspondant
désigné par chaque DRAF, identifié par l'ensemble
des partenaires, lui permettant ainsi d'assurer un rôle de
coordination, d'organisation du travail du Comité
Régional Formation du Plan de développement rural
national, de mise en relation et de régulation du dispositif.
La mobilisation de l'ensemble des acteurs régionaux de la
mesure autour d'objectifs communs est une condition indispensable
à une programmation optimale de la mesure.
L'Ingénierie Régionale
pilotée par la DRAF doit permettre à l'ensemble des
membres des Comités Régionaux Formation (CRF), de
produire un travail de réflexion et d'organisation en amont
des actions de formation.
Il vise les objectifs suivants :
Favoriser le dialogue et l'échange sur les enjeux de
la mesure.
Favoriser la qualité pédagogique des
projets.
Favoriser l'émergence de partenariats entre porteurs
de projets.
Accompagner la mise en œuvre de l'ingénierie
préalable à la construction des projets.
Eventuellement créer un dispositif de formation de
formateurs.
Accompagner l'émergence de dispositifs de
formation-développement.
Assurer une liaison avec les animateurs des autres mesures
afin d'assurer la transversalité souhaitée de la mesure
formation vis à vis de l'ensemble du PDRN.
Assurer un lien avec les animateurs régionaux du
programme national.
1.4 MISE EN ŒUVRE DE L'APPLICATION ASPHODELE
L'application ASPHODELE a
été mise en œuvre pour améliorer le pilotage et
le suivi du volet régional de la mesure c du PDRN, tant au
niveau régional que national.
Elle est accessible à tous les acteurs de la mesure à
l'adresse https:// asphodele.cnasea.fr/ et permet notamment :
Aux DRAF de :
- Consulter les projets
d'actions déposés
- Accuser réception
des projets
- Instruire les demandes
d'aides
- Etablir les documents
pour la présentation des actions en CRF
- Etablir le tableau
d'agrément
- Etablir le tableau de
désengagement
- Notifier les avis du
CRF aux bénéficiaires
- Notifier les
décisions préfectorales aux bénéficiaires
Recevoir les déclarations de démarrage d'action par
courrier électronique et consulter les calendriers de
réalisation des actions
Aux porteurs de projet de :
- Consulter les cahiers
des charges national et régional
- Saisir les projets
d'action et les transmettre à la DRAF concernée
- Consulter les avis
rendus par les CRF sur leurs projets
- Déclarer le
démarrage et la fin des actions
- Saisir le budget de
l'action réalisée pour la demande de paiement de
l'aide
Au MAP-DGER de :
- Consulter les projets
d'actions déposés
- Etablir les indicateurs
de suivi
Aux Délégations Régionales du CNASEA de :
- Consulter les projets
d'actions déposés
- Recevoir les déclarations de démarrage ou d'annulation d'action par courrier électronique et consulter les calendriers de réalisation des actions
II. Eligibilité des projets |
La conception du cahier des charges,
l'instruction des dossiers par la Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt ainsi que la sélection des
projets par le Comité Régional Formation et
l'agrément préfectoral sont réalisés en
fonction des contraintes réglementaires et objectifs
prioritaires fixés par les règlements communautaires
R(CE) 1257/99 de développement rural, R(CE) 1685/2000 et le
PDRN. Ces contraintes sont rappelées ci-après.
Le processus de sélection des projets devra également
prendre en compte les orientations environnementales,
territoriales, forestières, économiques et relatives
à l'emploi déterminées au niveau départemental
et régional.
Un projet est éligible lorsque l'ensemble des conditions
suivantes sont remplies :
- les objectifs et les caractéristiques de l'action sont
éligibles,
- le porteur de projet est éligible,
- les publics destinataires de l'action sont éligibles (une
formation pourra être éligible au prorata du nombre de
stagiaires éligibles),
- les dépenses sont éligibles (la part non éligible
des dépenses ne peut pas faire l'objet d'un cofinancement par
le FEOGA garantie mais peut être prise en charge par les
financeurs de la part nationale),
- les financements de la part nationale sont
éligibles.
Une action est éligible si elle
s'inscrit dans un ou plusieurs objectifs de l'un des trois volets
précisés ci-dessous.
Elle est mise en œuvre dans le cadre de la formation
professionnelle continue. Les formations spécifiques à un
secteur autre que l'agriculture et la forêt (par exemple le
secteur jardin et espaces verts) ne sont pas
éligibles.
Il existe 3 types d'actions :
- formation
- démonstration
- ingénierie.
II.1.1.a. Volet agroenvironnemental
Les actions concernées ont pour
objectif de préparer les agriculteurs, et autres personnes
engagées dans des activités agricoles, à
l'application de méthodes de production compatibles avec
l'entretien et l'amélioration du paysage et la protection de
l'environnement (notamment par la bonne mise en œuvre de
Natura 2000 et de la directive nitrate...) et des normes
applicables en matière d'hygiène et de bien être des
animaux (article 9 du règlement CE 1257/99 du Conseil du 17
mai 1999 concernant le développement rural).
Ce volet comporte :
- des actions de formation ou
d'ingénierie à articuler avec les orientations
environnementales et territoriales déterminées au niveau
départemental et régional, et à élaborer par
ailleurs en cohérence avec les mesures agroenvironnementales
du Plan de développement rural national, et les objectifs des
programmes régionaux de développement agricole.
Les actions de formation liées à la partie
environnementale des Contrats d'Agriculture Durable seront à
prendre en compte de manière prioritaire, mais non
exclusive.
Les actions de formation relatives à l'agriculture biologique
peuvent être prises en compte dans ce volet.
Les actions d'accompagnement de la mise en place de la conditionnalité qui s'inscrivent dans le cadre ou dans le prolongement d'un conseil individuel à l'exploitant, qu'il s'agisse ou non du diagnostic accompagné validé par le MAP, ne peuvent faire l'objet d'un cofinancement communautaire au titre de la mesure c du PDRN. Ce type de dispositif étant destiné à être modifié à partir de 2007, il a en effet été décidé de ne pas anticiper sur la programmation 2007-2013 du développement rural.
- des actions de
démonstration régionale construites prioritairement
autour d'exploitants déjà engagés dans des mesures
agroenvironnementales. Les exploitants ayant déposé un
Contrat d'Agriculture Durable à fort enjeu environnemental
seront intégrés dans ce dispositif de manière
prioritaire.
Les actions de démonstration sont conçues comme un
accompagnement du programme régional de formation
agroenvironnementale et contribuent :
- à l'animation du dispositif en tant qu'outil de
sensibilisation, par l'expérience et le témoignage,
pouvant entraîner la signature d'un contrat ou l'inscription
à une formation,
- aux actions de formation retenues dans le programme par la
production d'outils pédagogiques ou de
références.
Remarque : la mesure
agroenvironnementale encourageant les pratiques rotationnelles
incluant du tournesol et limitant les surfaces en sol nu l'hiver
(mesure 3.5 de l'annexe B du Plan de développement rural
national) :
Dans le cadre de cette mesure, le
versement de l'aide au bénéficiaire est conditionné
par le suivi d'une formation sur les pratiques de planification et
de suivi environnemental des activités agricoles. L'aide
accordée au producteur n'inclut pas la prise en charge du
coût de cette formation. Celle-ci doit être d'au moins 2
fois une journée et réalisée dans les cinq ans que
dure la mesure.
Toute formation agréée dans le cadre du volet
agroenvironnemental de la mesure formation du Plan de
développement rural national permettra l'octroi de l'aide
versée au titre de la mesure agroenvironnementale " tournesol
".
Pour les formations non
agréées dans le cadre de ce volet, la circulaire
DPEI/SPM/C2001-4016 du 12 avril 2001 précise les conditions
dans lesquelles elles peuvent être agréées pour
permettre l'octroi de cette aide.
II.1.1.b. Volet socio-économique
Ce volet concerne les actions de
formation de démonstration ou d'ingénierie répondant
aux objectifs suivants :
- Permettre l'accès à une qualification reconnue, ou
à la construction d'une qualification nouvelle, des
salariés permanents et saisonniers des exploitants, notamment
des salariés peu qualifiés, en assurant l'adéquation
entre compétences des salariés et compétitivité
des exploitations.
Les formations éligibles ne sont pas seulement celles
permettant l'obtention d'une qualification, mais également
celles s'inscrivant dans un processus de formation y
conduisant.
La qualification reconnue peut prendre plusieurs formes :
qualification reconnue par l'Etat (diplôme, partie de
diplôme, certificat de spécialisation...), par la branche
professionnelle (certificat de qualification professionnelle...),
mais aussi toute forme permettant d'attester, par une instance
reconnue, une ou plusieurs compétences en référence
à un emploi, à un métier.
Soutenir les projets de diversification ou de création de
valeur ajoutée sur les exploitations (orientation qualitative
des activités de l'exploitation...) en particulier ceux qui
contribuent à l'intégration des exploitations agricoles
dans la dynamique territoriale.
- Consolider et
développer le potentiel d'emploi en agriculture, notamment par
le soutien des jeunes installés avec un bas niveau de
qualification pour assurer la pérennité des exploitations
pendant la phase de post-installation, ainsi que par le
développement de structures de coopération
inter-exploitations.
Pour répondre à l'objectif de "consolider et
développer le potentiel d'emploi en agriculture par le
développement de structures de coopération
inter-exploitation", sont éligibles toutes actions de
formation à destination des agriculteurs et de leurs
salariés et permettant la création, la consolidation ou
la transformation de structures permettant la coopération
entre exploitants agricoles (notamment CUMA, coopératives,
services de remplacement).
Ce volet correspond à des
actions de formation de démonstration ou d'ingénierie
répondant aux objectifs suivants :
- Donner aux propriétaires forestiers les bases techniques,
juridiques, fiscales et de gestion qui leur sont indispensables, en
y incluant les notions environnementales essentielles.
- Former à une approche intégrée de la gestion
forestière dans ses aspects économiques, environnementaux
et sociaux, incluant la contribution au développement rural,
les élus qui sont désignés dans chaque commune
forestière pour prendre en charge le secteur forestier,
- Augmenter la compétence des entrepreneurs de travaux
forestiers et des personnes engagées dans des activités
forestières (sylviculture et exploitation), notamment en
matière de sécurité des travaux, d'organisation des
chantiers, de prise en compte des aspects environnementaux et de
gestion de l'entreprise.
L'approche environnementale prendra en compte la mise en œuvre
de Natura 2000.
Concernant le volet forestier, deux schémas très
différents d'organisation et de financement des formations
co-existent :
- des formations
forestières organisées au niveau régional,
financées notamment par le VIVEA, le FAFSEA ou les conseils
régionaux, et qui sont destinées aux entrepreneurs de
travaux forestiers, aux salariés des entreprises
d'exploitation forestières et de sylviculture et tout autre
public éligible.
- des formations forestières financées notamment par la
DGFAR, directement ou par le biais du CNPPF (Centre National
Professionnel de la Propriété Forestière ), et
organisées notamment par les associations locales FO.GE.FOR
(FOrmation à la GEstion FORestière) à destination
des propriétaires forestiers, SUF-IDF (Service
d'utilité forestière -Institut pour le
développement forestier) à destination des
formateurs et l'IFFC (Institut de formation forestière
communale ) à destination des élus des communes
forestières.
Il est à rappeler que le droit à la formation des
élus ne peut s'exercer que si la formation est dispensée
par un organisme de formation agréé par le ministère
de l'Intérieur.
Les deux schémas peuvent s'inscrire dans les programmes
régionaux de formation s'ils respectent l'ensemble des
règles précisées dans la présente
circulaire.
Les appels à projets de chaque région sont à envoyer
à la cellule nationale des FO.GE.FOR, aux associations locales
FO.GE.FOR de la région concernée, à l'IDF et à
l'IFFC. Chacun de ces organismes de formation pourra répondre
à l'appel à projets de la ou des régions dans
lesquelles se dérouleront les stages (notion de région "
pilote " précisée en annexe 1, §III.1.2.b.). Les
formations réalisées par SUF-IDF et l'IFFC ont
habituellement lieu en province mais l'ingénierie des stages
et le programme de formation annuel sont élaborés au
siège.
Toutes ces sessions de formation sont programmées en fonction
des besoins exprimés en région par les propriétaires
forestiers, les formateurs et les élus locaux.
Il est important que le niveau de programmation du volet forestier
soit optimisé, notamment concernant la formation des élus
et des propriétaires forestiers, qui est une des
priorités mentionnées dans le PDRN. Pour prendre en
compte les difficultés de gestion que rencontrent ces
organismes de formation nationaux pour répondre à des
appels à projets régionaux, les instructions
régionales spécifiques pourront être
assouplies.
II.1.2. Règles d'éligibilité relatives aux actions de formation, de démonstration et d'ingénierie
II.1.2.a. Eligibilité des actions en fonction de la période de démarrage et du calendrier
Les actions à prendre en compte
sur l'année de programmation 2006 sont celles ayant
été agréées au titre de l'année 2006 et
qui ont effectivement démarré entre le 1er
janvier et le 31 décembre 2006, même si elles ne se
terminent pas dans la période.
Pour être prise en compte dans le programme, toute action doit
avoir fait l'objet des procédures suivantes avant de
démarrer :
- saisie du projet dans l'application ASPHODELE
- validation de l'action par le
Comité Régional Formation du Plan de développement
rural national,
- agrément préfectoral de l'action.
Pour tenir compte de la date de publication tardive de la
présente circulaire, pourront être prises en compte les
actions ayant démarré avant le 31 janvier 2006 avant
agrément préfectoral et éventuellement avant
validation par le Comité Régional Formation, sous
réserve qu'elles aient été au final validées
par le Comité et que l'agrément préfectoral soit
prononcé.
De plus, pour tenir compte de problèmes particuliers n'ayant
pas permis de respecter ce calendrier, le préfet de
région peut déroger à cette règle et permettre
le cofinancement par le FEOGA garantie d'actions dans ce cas, sous
réserve qu'elles aient été validées par le
Comité Régional Formation et que l'agrément
préfectoral soit prononcé. Cette règle vaut pour les
actions agréées à partir du 1er janvier
2000.
II.1.2.b. Règles d'éligibilité concernant les actions de formation
Durée de la formation :
Les formations sont éligibles
à partir de 12 heures minimum sur au moins 2 jours
calendaires, et jusqu'à 240 H. Les journées ou
demi-journées de formation ne sont pas forcément
consécutives.
Au moment de la demande de paiement du FEOGA au CNASEA, c'est la
durée réelle de formation qui est à prendre en
compte. Sachant que la durée moyenne d'une journée
n'excède pas 7 heures, les centres de formation devront
pouvoir justifier en cas de contrôles d'une durée
journalière supérieure.
Formation avec parcours individualisé
Des parcours de formation
individualisés peuvent être mise en œuvre après
avoir fait l'objet d'un positionnement des stagiaires.
Les modalités d'individualisation des parcours doivent
être mentionnées dans le projet déposé par
l'organisme de formation.
Ces modalités devront être rappelées dans la
notification faite à l'organisme de formation par la
DRAF.
Formations modulaires :
Il convient de privilégier les
approches modulaires afin de pouvoir mettre en œuvre des
parcours individualisés de formation en tenant compte des
acquis des stagiaires, de leur projet et de leur
disponibilité. Ce type de formation devra être
précisé dans l'agrément préfectoral.
Un module constitue une unité de formation, et doit donc avoir
une durée d'au moins 12 heures sur au moins 2 jours
calendaires.
Afin de prendre en compte le contexte
particulier de la formation professionnelle continue des élus
des communes forestières et des personnels de l'ONF, pour
lesquels les organismes de formation mettent en œuvre des
stages très individualisés, la durée minimum d'un
module est de 6 h.
Des procédures
particulières d'agrément et de demande de paiement au
CNASEA seront mises en œuvre (voir annexe 1,
§III.4.).
Formations individuelles
Les demandes de formations individuelles sont éligibles au même titre que les actions conçues pour un groupe.
Le diagnostic de connaissances et de compétences :
Il est ouvert à tout candidat
au contrat d'agriculture durable ( CAD ) qui souhaite faire le
point sur son projet et désire engager et poursuivre une
dynamique de formation et d'adaptation de ses connaissances et de
ses compétences. Il consiste à mettre en regard, d'une
part les acquis du candidat et d'autre part les capacités
nécessaires à mobiliser pour la conduite de son projet
CAD. Il en résulte un plan de formation concernant les
capacités connaissances et compétences restant à
acquérir.
Il est éligible selon des modalités simplifiées : le
Comité Régional Formation prend une position de principe
en début d'année en validant d'emblée les
diagnostics. Dès réception de la demande complète de
financement du diagnostic par l'organisme de formation
habilité, la DRAF transmet directement au CNASEA pour
engagement comptable puis au préfet pour engagement juridique,
puis notifie à l'organisme de formation que le diagnostic peut
être réalisé.
L'accompagnement de la Validation des Acquis de l'Expérience :
Les candidats éligibles à la Validation des Acquis de l'Expérience en vue de l'obtention d'un titre, diplôme ou certificat ont la possibilité de bénéficier d'un accompagnement pour la constitution du dossier. L'aide à la réalisation du dossier est éligible, sous les mêmes conditions que pour les actions de formation, notamment la justification des dépenses. Le Comité Régional Formation décide si le cofinancement de cet accompagnement est prioritaire dans la région dans le cadre d'un partenariat local avec l'autorité académique, puis procède comme pour le diagnostic CAD.
Les actions de formation-développement
Origine :
Une articulation entre les projets
collectifs locaux, portés généralement par des
ruraux non agriculteurs (collectivités, associations, etc.) et
des projets individuels ou collectifs d'agriculteurs, est fortement
préconisée par l'évaluation à
mi-parcours.
La principale difficulté réside dans la
nécessité d'accompagner le projet dès son
émergence sans qu'un groupe soit encore constitué et que
les objectifs de formation soient préalablement
définis.
Il est proposé que cet accompagnement utilise un ensemble de
méthodes appartenant clairement au champ de la formation :
celles de la formation-développement.
La formation-développement
permet aux agriculteurs associés à des projets de
développement rural de construire les compétences
nécessaires à leur participation active à de tels
projets.
L'objectif est de favoriser la participation des agriculteurs
à ces projets collectifs de développement, leur
permettant ainsi d'acquérir des compétences qui ne se
transmettent pas par le biais de formations " classiques " mais qui
se construisent dans et par l'action.
Elle s'adresse à des porteurs de projets de développement
local d'origines variées (collectivités, associations,
services de développement de chambres consulaires, DDAF, etc.)
associant les différents acteurs concernés au sein d'un
espace commun. Ces projets n'étant généralement pas
portés par des organismes de formation, le porteur de projet
doit s'associer à un organisme de formation compétent
pour bénéficier d'un cofinancement dans le cadre du
PDRN.
L'agrément du projet est effectué selon la procédure
habituelle, mais selon des règles d'éligibilité
propres et adaptées :
- Le cofinancement (part FEOGA) couvre 50% des frais de conception,
de préparation, d'animation et éventuellement
d'intervention d'expert auprès des acteurs éligibles du
projet, il est plafonné. Le montant du plafond est défini
annuellement.
- Pour chaque groupe projet, un nombre prévisionnel de
journées d'intervention est agréé sans qu'il
constitue une obligation de réalisation, le rythme et la
réussite du projet constituant le principal élément
de validation.
- La réponse à l'appel à projet, déposée
par l'organisme de formation mandaté par les acteurs
partenaires du projet, doit décrire précisément
l'objectif général du projet de développement rural,
les enjeux qu'il représente pour les acteurs et l'ensemble des
méthodes de formation développement qu'il envisage de
mettre en œuvre.
- Un même projet de dispositif de formation -
développement peut intégrer plusieurs groupes projet bien
identifiés.
- La journée d'intervention est éligible au cofinancement
si au moins trois stagiaires éligibles y participent. La
durée minimale de participation d'un stagiaire pour ouvrir
droit à cofinancement est de une journée ( 6 heures
).
Le Comité régional
formation du PDRN sélectionne trois projets.
L'animateur régional accompagne le porteur du projet et
participe à un groupe de travail national chargé
d'affiner les critères de sélection et les modalités
de mise en œuvre pour les années suivantes.
La part FEOGA est plafonnée à 600 € par
journée et à hauteur de 50 % des dépenses
éligibles.
Critères de
sélection des projets :
* Concernant la nature des projets collectifs objets de la
formation-développement :
- Projets collectifs locaux contribuant aux enjeux du
développement rural définis par le RDR
- Projets collectifs associant des agriculteurs et d'autres acteurs
ruraux.
- Projets collectifs locaux ne comportant pas encore d'objectifs
opérationnels et nécessitant une démarche de type
formation-développement.
* Concernant les problèmes de compétences des
agriculteurs nécessaires à la réalisation du projet
:
- Partenariat inter sectoriel
- Aménagement et gestion concertée de l'espace
- Conduite et gestion concertée de projet de création
d'activité
- Travail en réseau d'acteurs
- Organisation collective d'emplois partagés.
* Concernant les méthodes de formation - développement
proposées :
- Précisions sur la nature des actions conduites.
- Description précise des résultats attendus.
- Qualité et adaptabilité des méthodes
proposées au regard de la nature des projets collectifs
accompagnés.
- Qualité des intervenants (références ou
expérience).
II.1.2.c. Règles d'éligibilité concernant les actions d'ingénierie
Les actions d'ingénierie sont
éligibles à part entière, elles ne sont pas
nécessairement directement associées à une action de
formation. Leur part ne peut cependant dépasser 10 % de
l'enveloppe régionale.
Deux types d'ingénierie peuvent être mis en œuvre :
l'ingénierie régionale et les actions liées à
des projets de formation.
- L'ingénierie régionale
ne s'inscrit pas dans les principes de pilotage habituels de la
mesure formation (appel à projet, sélection par le
CRF).
- Elle est agréée directement par le CRF et le
Préfet de région, sur proposition de la DRAF
(SRFD).
- Elle est portée par un maître d'œuvre
délégué qui est porteur technique et financier de
l'action et en rend compte devant le CRF.
- Le cofinancement (part FEOGA) représente 50 % des
dépenses éligibles : frais de conception, de
préparation, d'animation et éventuellement d'intervention
d'expert. Les règles concernant l'éligibilité des
recettes nationales constituant contrepartie du cofinancement sont
identiques à celles s'appliquant pour l'ensemble de la mesure
Ingénierie de formation.
- Le cofinancement (part FEOGA) est limité à 7500
€ par région pour l'année 2006
- Le compte rendu est réalisé par le maître
d'œuvre délégué. Il ouvre droit à
remboursement de 50% des dépenses éligibles sur
présentation d'un compte rendu technique validé par le
CRF et visé par le DRAF (SRFD), d'un compte rendu financier et
des justificatifs de perception des recettes nationales.
L'ingénierie de formation :
Les actions d'ingénierie de
formation doivent constituer une étape de la construction ou
de l'évaluation d'un dispositif (plusieurs actions de
formation différentes contribuant à une même
finalité), ou d'une action de formation qui sera proposée
ultérieurement en réponse à l'appel à
projets.
Les actions d'ingénierie de formation peuvent contribuer
:
- soit à la définition des problèmes de
compétences des actifs au regard des objectifs de la
mesure,
- soit à la définition des démarches
pédagogiques adaptées à ceux ci,
-soit à la capitalisation des bonnes pratiques en matière
de formation ou de formation - développement.
Elles doivent être présentées sous la forme d'un
plan d'action traduit ensuite en budget global. Le cofinancement
(part FEOGA) représente 50% des dépenses éligibles
et il est plafonné à hauteur des recettes
nationales.
On peut distinguer trois types de projet d'ingénierie de
formation :
Les projets locaux
Ils visent à résoudre un problème local de formation lié soit à l'articulation de la formation avec le développement, soit à l'adaptation de dispositifs déjà pratiqués dans d'autres situations, soit à l'identification de problèmes de compétences des agriculteurs spécifique à la situation locale.
Les projets d'intérêt général
Ils visent à explorer un champ
de connaissances et de compétences peu maîtrisé par
l'ensemble des acteurs de la formation au niveau régional.
C'est pourquoi ils doivent prévoir une évaluation
préalable des travaux et pratiques existantes.
Ils peuvent inclure des travaux d'enquête (analyse
d'activité, travail sur les représentations, analyse de
motivations, etc.), la construction de référentiels de
compétences, la conception de dispositifs de formation, la
production d'outils pédagogiques, et toutes autres
activités nécessaires à la résolution du
problème qu'ils tentent de résoudre.
Les projets de capitalisation
Ils visent à dégager d'un ensemble d'actions de développement ou de formation-développement les éléments de connaissance sur les compétences mobilisées et leurs conséquences sur les besoins de formation ainsi que sur la manière de les accompagner par la formation.
II.1.2.d. Règles d'éligibilité concernant les actions de démonstration
Une action de démonstration
consiste en la présentation par des exploitants agricoles
d'expériences professionnelles spécifiques. Elle doit
être réalisée avec des exploitants
sélectionnés à cet effet :
- Ayant souscrit un contrat (contrat d'agriculture durable
...),
- ou ayant adopté un cahier des charges (certifié en mode
de production biologique...),
- ou étant reconnus comme précurseurs (exploitants
impliqués dans l'opération expérimentale Plan de
développement durable, exploitants engagés dans des
systèmes tendant vers l'agriculture durable ou dans des
systèmes intégrés, exploitants engagés dans une
démarche collective et / ou territoriale à caractère
agroenvironnemental...).
Une opération de démonstration, sauf cas particuliers,
regroupe environ une vingtaine d'exploitants répondant à
une des conditions précitées.
Le nombre de journées de démonstration est
suffisant.
Les personnes bénéficiant des démonstrations doivent
être éligibles et suffisamment nombreuses pour que
l'action présente un caractère collectif.
Des opérations de parrainage peuvent être prises en
compte, dans la mesure où elles sont organisées dans le
cadre d'une action de démonstration. Cela peut être par
exemple le cas d'agriculteurs souhaitant se " convertir " à
l'agriculture biologique ou après " conversion ".
Un maître d'œuvre doit assurer la coordination pour
chaque opération de démonstration.
Une convention sera établie entre le maître d'œuvre
et chaque exploitant. Elle précisera les engagements de chacun
(nombre de jours mobilisés, types d'interventions possibles,
données technico-économiques collectées ou à
collecter, documents fournis...).
Une articulation avec les réseaux de références
existants durablement et identifiés est
recherchée.
II.1.3. Articulation mesure formation et Contrat d'Agriculture Durable
Les actions de formation, de démonstration et
d'ingénierie à caractère agroenvironnemental et
socio-économique constituent un accompagnement
privilégié de la mise en œuvre des Contrats
d'Agriculture Durable. Il s'agit :
- pour le volet agroenvironnemental, des actions en lien avec les
mesures agroenvironnementales du PDRN et toute action
collective,
- pour le volet socio-économique, des diagnostics de
connaissances et compétences en rapport avec le projet du
contrat, des formations au diagnostic de territoire et
d'exploitation, des formations à la méthodologie
d'élaboration de projet, etc.
En outre, les actions d'ingénierie ou de
formation-développement, sous réserve de
l'éligibilité des actions effectivement menées et
des publics, peuvent constituer des modalités d'accompagnement
particulièrement adaptées à la mise en place des
CAD. Elles peuvent par exemple contribuer à :
- l'harmonisation des outils de diagnostic territoriaux
nécessaires à des démarches concertées sur un
territoire,
- un travail pédagogique sur les outils de diagnostic
d'exploitation pour permettre leur appropriation par l'agriculteur
et augmenter sa capacité de décision pour une
contractualisation,
- accompagner des initiatives de groupes d'agriculteurs ou de
collectivités territoriales, ou d'autres acteurs, pour
conduire un projet de CAD.
II.1.4. Articulation du cofinancement FEOGA garantie et des autres fonds communautaires
D'après l'article 38 du R(CE) 1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999 concernant le soutien au développement rural, la même mesure ne peut faire l'objet de paiement au titre du règlement développement rural et au titre d'un autre régime de soutien communautaire. Une action de formation, de démonstration ou d'ingénierie entrant dans le cadre du Plan de développement rural national ne peut donc faire appel qu'au seul FEOGA garantie. Cette disposition doit être rappelée dans l'appel à projet, ainsi que le reversement en cas de non respect.
Articulation du cofinancement FEOGA garantie et FSE :
Dans un souci de synergie et dans le
but d'éviter tout problème de " double financement ", il
a été retenu de clairement distinguer les actions de
formation relevant du FEOGA et celles relevant du FSE :
Les actions de formation éligibles au FEOGA garantie sont
celles répondant à des objectifs nationaux,
régionaux ou locaux de développement de la formation
professionnelle continue des actifs de l'agriculture et de la
sylviculture, pour les objectifs prioritaires liés à la
mise en œuvre de la nouvelle politique agricole, soutenue par
les mesures du règlement développement rural.
L'intervention du FSE visera :
- les autres types de publics (par exemple les publics non encore
actifs de l'agriculture, mais entrant dans des formations visant
à l'installation).
- les agriculteurs, sylviculteurs, salariés agricoles ou
forestiers pour des actions ne répondant pas aux objectifs
prioritaires du règlement développement rural, mais
répondant cependant aux objectifs stratégiques de l'axe 4
du FSE objectif 3.
- l'adaptation de l'offre de formation à des logiques telles
que le développement de l'individualisation des parcours de
formation, de la validation des acquis, des centres de ressources :
axe 3 du FSE objectif 3.
Une attention particulière sera portée sur le public des
formateurs, qui est à la fois éligible au titre de la
mesure formation du PDRN (FEOGA garantie) et d'autres programmes
cofinancés par le FSE, ainsi que sur certaines actions
d'ingénierie qui peuvent relever soit d'un cofinancement par
le FSE, soit d'un cofinancement au titre du PDRN.
II.2.1. Catégories de publics éligibles
Les publics éligibles sont les
" personnes engagées dans des activités agricoles et des
activités sylvicoles " (Règlement CE 1257/99 de
développement rural ). Les stagiaires domiciliés en zones
d'objectif communautaire ( ZOC ) 1 et transitoire 1 ne sont pas
éligibles. Mais, dans le cas particulier du Nord Pas de
Calais, une souplesse est apportée : si moins de 10% des
stagiaires présents à une action de formation sont
domiciliés en ZOC 1 ou transitoire 1, ils deviennent
éligibles.
Dans le cadre des volets agroenvironnemental et
socio-économique, sont éligibles :
- Les exploitants, leurs conjoints et les aides familiaux,
- Les salariés agricoles,
- Les formateurs et animateurs d'actions de formation et
démonstration destinées au public cité
précédemment. L'organisation de formations
spécifiques pour ces agents, dans le cadre de sessions
regroupant des agents de divers organismes pourra être
prévue. Les participants peuvent provenir de plusieurs
régions de programme. Dans ce cas, la formation relèvera
de la région qui a agréé la session.
Dans le cadre du volet forestier : les sylviculteurs, les
salariés forestiers (remarque : dans le cas de l'ONF, les
salariés de droit privé et les fonctionnaires sont
éligibles), les propriétaires et gestionnaires de
forêt, les entrepreneurs de travaux forestiers, les élus
des communes forestières, ou leurs représentants ainsi
que les formateurs et animateurs d'actions de formation et de
développement destinées à ces publics.
D'autre part, les publics éligibles relèvent de la
formation professionnelle continue. Les publics de la formation
initiale sont exclus. Une attention particulière sera
portée à la formation professionnelle des agriculteurs
installés sur de " petites exploitations "
II.2.2. Contrôle de l'éligibilité des stagiaires et visiteurs
Le centre de formation est
chargé de valider l'éligibilité des stagiaires. Afin
d'alléger les procédures de vérification
d'éligibilité, les simplifications suivantes sont
apportées :
- tout exploitant agricole
et entrepreneur de travaux agricoles cotisant à l'AMEXA (MSA
ou autre), ou cotisant solidaire, et suivant une
formation éligible est considéré comme
éligible. Tout stagiaire à jour de ses cotisations VIVEA
est a priori éligible.
- tout salarié agricole (cotisant MSA), quel que soit son
secteur d'activité, est considéré comme
éligible dès lors qu'il suit une formation éligible.
Les salariés de CUMA et de services de remplacement sont
éligibles.
- tout salarié travaillant en forêt est éligible, y
compris les ouvriers de droit privé ou public de l'ONF :
attestation du stagiaire.
Les données relatives au régime social sont
déclaratives (attestation du stagiaire).
Les élus des communes forestières, les propriétaires
forestiers, les sylviculteurs attestent de leur statut. Les
formateurs et animateurs d'actions destinées aux publics
éligibles attestent de leur fonction.
Il est à rappeler ici que les formations spécifiques
à un secteur autre que l'agriculture et la forêt (par
exemple le secteur jardin et espaces verts) ne sont pas
éligibles.
Dans le cadre d'une action de démonstration, il n'y a pas de
contrôle d'éligibilité de chaque visiteur.
Cependant, chaque visiteur est tenu de signer le registre des
visites et d'y mentionner son statut. Le maître d'œuvre
devra vérifier que la cible principale de l'action est bien un
public éligible.
II.2.3.Eligibilité des stagiaires et assiduité
Un stagiaire est éligible s'il
a participé au moins aux deux tiers des heures de formation.
Un stagiaire inéligible n'est pas comptabilisé, un
stagiaire éligible est pris en compte à 100%, même
s'il n'est pas présent à la totalité de la
formation.
Pour le cas particulier des formations modulaires, la règle de
présence d'un stagiaire (un stagiaire est éligible s'il
est présent au moins aux deux tiers des heures de formation)
est à appliquer par module. Chaque stagiaire peut en effet ne
choisir que les modules qui l'intéressent.
Pour les formations avec parcours individualisé, la règle des 2/3 s'applique à la durée prévue après le positionnement au niveau de chaque module. En aucun cas, le temps de présence d'un stagiaire ayant eu recours au positionnement ne peut être inférieur à 6 heures par module.
Par ailleurs, les dépenses engagées pour la réalisation du positionnement seront assimilées à des coûts pédagogiques à faire apparaître comme tels dans le plan de financement
Dans le cas des formations
modulaires relatives au volet forestier, pour être
éligible, chaque stagiaire doit suivre au minimum 12 heures de
formation sur l'ensemble des modules agréées au titre de
l'année.
Pour le cas particulier des formations modulaires destinées au
public spécifique des élus de communes forestières
et des personnels de l'ONF, cette durée est ramenée
à 6 heures minimum.
II.3. Eligibilité des porteurs de projets
Les porteurs de projets sont les
bénéficiaires finals des fonds communautaires et sont
responsables de leur bonne utilisation. Il s'agit d'organismes de
formation et de maîtres d'œuvre d'actions de
démonstration et d'ingénierie.
Ils sont éligibles si leur siège social, ou l'antenne
dans laquelle se déroule l'action, est situé hors Zone
d'Objectif Communautaire 1 ou transitoire 1. Dans le cas
particulier du Nord Pas de Calais, les porteurs de projets devront
s'assurer par ailleurs que moins de 10% des stagiaires
présents à une action de formation sont domiciliés
en ZOC 1 ou transitoire 1.
II.3.1. Organismes de formation
Sont éligibles tous les organismes de formation ayant déclaré leur activité à la DRTEFP (Service Régional de Contrôle) qui leur aura délivré un numéro d'enregistrement, au moment de la demande de paiement au CNASEA.
II.3.2. Maîtres d'œuvre d'actions de démonstration et d'ingénierie
Les maîtres d'œuvre des projets de démonstration et d'ingénierie doivent justifier de leur existence (statuts ou tout autre document). Il peut s'agir d'organismes de développement agricole, d'associations, de parcs naturels régionaux, d'établissements d'enseignement agricole, d'instituts techniques, de gestionnaires d'espaces naturels... Il peut également s'agir d'organismes de formation.
II.4.1. Dépenses éligibles dans le cadre d'action de formation
Elles recouvrent exclusivement les coûts pédagogiques (en euros hors taxe dans le cas de centres de formation ou de maîtres d'œuvre assujettis à la TVA) :
II.4.1.a. Liste des dépenses éligibles :
- frais de personnels, y compris la rémunération d'intervenants extérieurs.
Cas de la rémunération
des fonctionnaires : dépenses éligibles dans certains
cas :
En application de la règle n°11 du
R(CE) N°1685/2000 de la Commission du 28 juillet 2000, la
rémunération des fonctionnaires " découlant de la
responsabilité statutaire de l'autorité publique ou des
tâches de gestion quotidienne, de suivi et de contrôle de
l'autorité " n'est pas éligible (cas des personnels des
Directions régionales de l'agriculture et de la
forêt).
Par contre, les rémunérations de fonctionnaires "
liées à l'exécution d'une action " sont
éligibles (exemple : agent titulaire d'un CFPPA intervenant
dans une formation). Sa rémunération est alors à
prendre en en compte au prorata du temps passé sur
l'action.
Lorsque exceptionnellement un fonctionnaire affecté dans un
service administratif " autorité " au sens du règlement
communautaire participe à l'exécution d'une action (cas
par exemple de certains DRIF ou chargés de formation
professionnelle continue en DRAF), son salaire n'est éligible
que lorsqu'il est mis à disposition d'un maître
d'œuvre par lettre de mission et dégagé ainsi de sa
fonction d' " autorité " de son service d'affectation. Cette
lettre de mission, signée de son supérieur
hiérarchique, doit préciser la durée et le
pourcentage de son travail consacré à l'action. La
dépense à prendre en compte est soit son salaire, au
prorata du temps passé, soit le coût de son
remplacement.
Cas du temps de travail valorisé (TTV)
:
La dépense liée au temps de travail valorisé d'un
agent rémunéré sur fonds publics par l'Etat (par
exemple un fonctionnaire) ou un établissement public
administratif à caractère non industriel et commercial
mettant un agent à disposition d'un organisme peut être
prise en compte en tant que " charge valorisée ". C'est en
effet une dépense publique française qui rentre dans le
coût réel de l'action, même si elle n'est pas à
la charge de l'organisme.
NB : Cette " charge valorisée " ne peut pas représenter
plus de 25% de la dépense éligible, mais elle est
portée à 50 % pour les actions d'ingénierie
régionale.
L'équivalent du temps de travail valorisé
comptabilisé en dépenses, doit obligatoirement
apparaître en recettes sur la fiche
financière.
- frais de déplacements des
intervenants.
- coûts liés à l'information spécifique à
ces formations.
- frais liés à la conception
de l'action, ainsi qu'à la réalisation et la mise à
jour de documents et outils pédagogiques, au prorata de leur
utilisation pour l'action (selon une modalité de calcul dont
devra justifier le centre de formation ou le maître
d'œuvre).
- frais divers (poste, téléphone, location de
salle...).
- frais de déplacements collectifs à l'intérieur
du stage.
- quote part des charges de structure, y compris
amortissement, afférentes à l'action (selon une
modalité de calcul dont devra justifier le centre de formation
ou le maître d'œuvre).
Sont inéligibles les investissements et l'indemnisation des
stagiaires ainsi que les frais de déplacement des stagiaires
entre leur domicile et le lieu de formation.
II.4.1.b. Plafonnement du montant FEOGA appelé :
Le montant FEOGA appelé est
plafonné :
- à 50% des dépenses éligibles
- pour les actions de formation, les dépenses éligibles
sont multipliées par le nombre de stagiaires éligibles
divisées par le nombre de stagiaires présents,
- à hauteur des recettes éligibles.
Pour les actions de formation, le plafonnement est laissé
à l'appréciation des Comités régionaux qui
définissent les conditions de modulation de ce montant sur
proposition de la DRAF. Cependant, un plafond indicatif en part
FEOGA de 10 €/h stagiaire est proposé.
Pour les actions de formation-développement, à titre
expérimental, le montant FEOGA appelé par journée
d'intervention ne dépend pas du nombre de stagiaires, il est
égal à 50% des dépenses éligibles et
plafonné à 600 €.
II.4.2. dans le cadre d'action de démonstration et d'ingénierie
En plus des dépenses citées au paragraphe précédent, les dépenses suivantes sont éligibles :
Dans le cadre des actions de démonstration :
- L'animation du groupe
d'exploitants (ou de gestionnaires de forêt), incluant si
nécessaire la collecte de données complémentaires
concernant le système d'exploitation dans son
territoire,
- La confection d'outils pédagogiques et l'édition de
supports documentaires individuels ou collectifs,
- L'indemnisation des exploitants (ou des gestionnaires de
forêt) pour le supplément de travail occasionné sur
site.
- frais de déplacements collectifs à l'intérieur du
stage.
Dans le cadre des actions d'ingénierie :
- frais liés à
l'animation,
- déplacements des intervenants et des participants,
- frais liés à la création d'outils.
II.5. Les ressources mobilisables au niveau national
Peuvent être concernés
à ce titre les fonds suivants :
- le fonds d'assurance
formation des exploitants agricoles (VIVEA),
- le fonds d'assurance formation des salariés des
exploitations et entreprises agricoles (FAFSEA),
- les subventions des collectivités territoriales et locales y
compris celles inscrites dans les CPER,
- le compte d'affectation spécial développement agricole et rural (subventions spécifiques dégagées par le CASDAR),
- les fonds destinés à la
formation continue ou au perfectionnement des agents de
développement, gérés par le SUAF -APCA,
- les fonds publics mobilisés dans le cadre des programmes
régionaux de développement agricole,
- les ressources non gagées des centres publics de formation
professionnelle continue,
- le temps de travail valorisé d'agents de l'état ou
d'organismes publics à caractère administratif
(animateurs des formations ou intervenants des chambres
d'agriculture par exemple). Il ne peut représenter plus de 50%
de la part nationale excepté pour les actions
d'ingénierie régionale ou cette part est portée
à 100 %. Lorsque du temps de travail valorisé est
comptabilisé en recettes, l'équivalent doit
obligatoirement apparaître en dépenses sur la fiche
financière.
- Les fonds des ministères y compris ceux inscrits dans les
CPER
- Les fonds des établissements publics à caractère
administratif (EPA).
En revanche, les fonds des établissements publics à
caractère industriel et commercial ainsi que les
participations des stagiaires aux frais de stage ne sont pas
éligibles aux fonds communautaires.
Chaque financeur de la part nationale conserve ses propres
règles d'éligibilité (publics, durée des
formations) dans le cadre des règles énoncées dans
la présente circulaire.
Dans le cadre de la mobilisation de fonds CPER, l'information devra
être précisée dans le budget de l'action.
Chaque financeur de la part nationale devra attester que les fonds
apportés ne sont pas gagés par ailleurs : mention dans la
convention signée avec le CNASEA ou attestation signée du
financeur (un modèle d'attestation sera joint au manuel de
procédures).
III. Procédures administratives et financières |
(Voir schéma des procédures en annexe 2)
III.1. Procédure de programmation, d'instruction et d'agrément des projets
III.1.1. Notification des enveloppes de droits à engager FEOGA
Les enveloppes nationales et régionales 2006 de droits à engager en FEOGA garantie pour la mesure formation du PDRN sont notifiées en annexe 3.
III.1.2. Programmation et instruction
III.1.2.a. Concevoir le cahier des charges
La Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt prépare un projet de cahier
des charges concernant les formations agroenvironnementales,
socio-économiques et forestières et les actions de
démonstration. Elle prendra en compte :
- Les orientations fixées au niveau national par le PDRN et
précisées dans la présente circulaire,
- Les orientations environnementales, territoriales,
économiques, relatives à l'emploi et forestières
déterminées au niveau départemental et
régional.
Elle s'appuiera si besoin
sur des compétences d'ingénierie telles que celles des
Délégués Régionaux Ingénierie de
Formation.
Les Directions régionales de l'environnement seront
associées à la préparation du cahier des charges
pour ce qui concerne les volets agroenvironnemental et
forestier.
Ce projet de cahier des charges, élaboré en concertation
avec les organismes financeurs, est soumis à la validation du
Comité Régional Formation du Plan de développement
rural national.
Les cahiers des charges devront être transmis au CNASEA pour une mise en ligne sur ASPHODELE. Ils pourront être consultés par l'ensemble des acteurs de la mesure identifiés dans l'application.
III.1.2.b.Organiser l'appel à projets
La Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt est chargée, via l'outil
ASPHODELE, de mettre à disposition l'appel à
projets à l'ensemble des organismes de formation et des
maîtres d'œuvre d'action de démonstration potentiels
: établissements d'enseignement et de formation
professionnelle agricole, chambres d'agriculture, associations de
développement agricole, environnementales ou forestières
(CIVAM, GAB, GEDA...), instituts techniques, parcs naturels
régionaux, gestionnaires d'espaces naturels.
L'appel à projets concerne les formations et les actions de
démonstration s'inscrivant dans le cahier des charges
validé par le Comité Régional Formation du Plan de
développement rural national.
Chaque financeur peut également réaliser un appel à
projets s'inscrivant dans les orientations du cahier des charges
fixé par le Comité Régional Formation du Plan de
développement rural national.
Cet appel à projets, ainsi que le plan de diffusion, est
transmis à la DRAF qui veille à ce qu'il soit ouvert
à tous les porteurs de projets potentiels de la région et
à obtenir la meilleure concertation possible entre les
différents financeurs afin de garder une cohérence entre
les appels à projets.
Dans tous les cas, la réponse formulée par l'organisme de
formation ou le maître d'œuvre doit être transmise
conjointement à la Direction régionale de l'agriculture
et de la forêt via ASPHODELE ainsi qu'à
tous les financeurs susceptibles, en fonction du public
concerné, d'apporter la part nationale.
Un exemplaire papier signé de la demande
d'aide et de la fiche financière saisie dans
ASPHODELE doit être transmis.
La réponse à l'appel
à projets formulée par le centre de formation
qui doit être renseignée
dans ASPHODELE comporte obligatoirement
les données suivantes :
- Dénomination sociale de l'organisme de formation, indication
du numéro d'enregistrement en DRTEFP, ou que la
déclaration d'activité est en cours ou sera transmise
à la DRTEFP dès conclusion du premier contrat de
formation professionnelle continue
- Lieu de déroulement de l'action
- Intitulé de la
formation
- Objectifs, programme détaillé de la formation et
durée (nombre d'heures prévisionnelles)
- Modalités de formation (en groupe, modulaire,
individualisée)
- Dates prévisionnelles de déroulement (dates de
début et de fin)
- Nombre de stagiaires prévu total
- Fiche financière édité via ASPHODELE signée
par le responsable du centre de formation présentant le budget
prévisionnel de l'action.
*Coût total prévisionnel de l'action avec détail des
dépenses
*Sources de financement de la part nationale : Indication soit de
l'obtention effective de la part nationale, soit des financeurs
potentiels saisis d'une demande
*Montant du FEOGA garantie qu'il est possible d'appeler
La réponse à l'appel
à projets formulée par un opérateur d'action
d'ingénierie sera renseignée dans ASPHODELE et
devra :
- Préciser la dénomination
sociale du maître d'œuvre, et des autres opérateurs
éventuellement impliqués.
- Exposer l'intitulé, les objectifs ainsi que les publics
cibles (exploitants, conjoints, salariés..) de l'action.
Préciser le futur dispositif ou la future action de formation
qui sera proposé ultérieurement en réponse à
l'appel à projet et dont l'action d'ingénierie constitue
la première étape.
- Présenter de manière détaillée le calendrier
prévisionnel du travail : animation, actions envisagées,
outils disponibles ou à concevoir (outils pédagogiques,
outils de communication,...).
- Préciser les moyens humains dégagés à cet
effet (nombre, temps, qualité).
- Présenter les actions d'information et de valorisation
envisagées.
- Présenter une fiche financière éditée via
ASPHODELE signée présentant le budget
prévisionnel de l'action : idem que pour une action de
formation.
Le dossier de candidature transmis par le maître d'œuvre d'une action de démonstration sera renseigné dans ASPHODELE et devra :
- Préciser la dénomination
sociale du maître d'œuvre.
- Exposer l'intitulé, les objectifs ainsi que les publics
cibles (exploitants, conjoints, salariés..) de la
démonstration. Le projet devra indiquer le nombre
prévisionnel de visiteurs.
- Préciser le lieu de déroulement de l'action.
- Etablir et justifier la liste des exploitants (ou gestionnaires
de forêt) proposés.
Celle-ci sera argumentée au cas par cas : système
d'exploitation, contrats souscrits, appartenance à un
réseau de références (IE, Rosace...), qualités
de l'exploitant, intérêts particuliers...
Les exploitations des établissements d'enseignement agricole
pourront être concernées.
Pour l'agriculture biologique, si possible, seront retenues des
exploitations en reconversion et des exploitations certifiées
en mode de production biologique depuis plusieurs années. Plus
généralement une diversité des systèmes, des
durées de mises en œuvre, des conditions de réussite
seront recherchées.
- Présenter de manière détaillée les principes
et modalités retenus pour ce programme, le calendrier
prévisionnel du travail d'animation avec les exploitants
engagés, les actions envisagées au titre de la
démonstration, les outils disponibles ou à concevoir
(outils pédagogiques, outils de communication,...).
L'opération de démonstration devra notamment mettre en
relief les modifications des systèmes d'exploitation induits
par les opérations.
- Préciser les moyens humains dégagés à cet
effet (nombre, temps, qualité).
- Présenter les actions d'information et de valorisation
envisagées.
Il s'agit bien d'agréer un projet de démonstration, un
maître d'œuvre, des exploitants et un budget. Des
réseaux ou groupes préexistant souhaitant participer
à ces démonstrations devront donc établir un dossier
de candidature.
- Présenter une fiche financière signée
présentant le budget prévisionnel de l'action : idem que
pour une action de formation.
Notion de région "pilote" :
Une Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt lance prioritairement son appel
à projets aux centres de formation de sa région, mais
peut aussi l'envoyer à des centres situés dans d'autres
régions, notamment dans le cas de compétences
spécifiques n'existant que peu ou pas dans sa région ou
dans le cas de centres de formation nationaux (ex : IDF,
IFFC...).
De la même manière, un centre de formation répond
prioritairement à l'appel à projets transmis par la
Direction régionale de l'agriculture et de la forêt dont
il dépend (celle de son siège social), mais peut aussi
répondre à l'appel à projets qu'il reçoit
d'autres régions. Dans ce cas, la réponse à l'appel
à projets est transmise à la DRAF qui a envoyé
l'appel à projet.
Dans tous les cas la région "pilote" est la région qui a
lancé l'appel à projets et qui a reçu les
réponses. C'est donc le Comité Régional Formation de
cette région qui examinera le dossier, le préfet de cette
région qui l'agréera et l'enveloppe de cette région
qui sera sollicitée, même si l'action se déroule
dans une autre région, ou si l'opérateur a son siège
dans une autre région.
Identification des projets :
A chaque projet saisi, ASPHODELE attribue un identifiant à 16 caractères établi de la manière suivante :
[ _ ] [ _ _ ] [ _ _ ] [ _ _ _ ] [ _
_ _ _ ] [ _ _ _ _ ]
type volet région dpt année n° ordre
- type d'action : F
(formation) / D (démonstration ) / I ( ingénierie)
- Volet : AE
(agroenvironnemental) / SE (socio-économique) / FO (forestier)
/ DI (diagnostic) /
AV (accompagnement VAE).
Les accompagnements VAE et les diagnostics de connaissances et de
compétences sont rattachés au type d'action F :
formation.
- Numéro administratif de
région (2 caractères)
- Numéro du département dans lequel se déroule
l'action (3 caractères)
- Année de programmation (4 caractères)
- Numéro d'ordre (4 caractères)
Le numéro d'ordre commence à " 0001 " pour la
première action instruite au titre d'une année
donnée. Les actions sont ensuite numérotées dans
l'ordre de leur instruction sans tenir compte du volet
concerné. Les actions de démonstration et
d'ingénierie sont numérotées de la même
manière que les actions de formation.
III.1.2.c. Instruction des projets par la DRAF
La Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt accuse réception par
courrier électronique via
ASPHODELE des réponses à l'appel à
projet (exemplaire papier).
Elle enregistre les dossiers de réponse à l'appel à
projet et procède à l'instruction des demandes en
vérifiant en particulier :
- la complétude du dossier
- L'éligibilité du projet
- La conformité avec le cahier des charges et les
priorités régionales,
- La cohérence du budget prévisionnel, notamment le
calcul du FEOGA garantie appelé,
La fiche d'instruction doit être complétée dans ASPHODELE
La sélection d'une action implique le contrôle du calcul du montant de l'aide communautaire pouvant lui être attribué (voir §.II.4.1.b. de l'annexe 1 et modèle de fiche financière du manuel de procédures).
Dans le cas où les demandes
éligibles excèdent l'enveloppe FEOGA notifiée (voir
annexe 3), la DRAF peut établir une liste principale et une
liste complémentaire.
La Direction régionale de l'agriculture et de la forêt
garde trace des conclusions de l'instruction qui est
matérialisée par une fiche d'instruction datée et
signée par l'agent instructeur .Cette fiche
d'instruction doit être éditée via
ASPHODELE.
III.1.2.d. Examen des projets par le Comité Régional Formation
La Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt propose au Comité
Régional Formation l'ensemble des dossiers qu'elle a instruit.
Elle disposera à cet effet d'un tableau récapitulatif
établi à l'aide d' ASPHODELE. Si
nécessaire, elle propose une liste principale d'actions
rentrant dans l'enveloppe FEOGA ainsi qu'une liste
complémentaire hors enveloppe.
Le comité sélectionne et valide les dossiers en fonction
:
- de leur éligibilité,
- de leur cohérence avec le cahier des charges et les
priorités d'action fixées au niveau régional,
- de l'assurance du financement de la part nationale : l'accord
pourra être annoncé au cours du Comité Régional
Formation du Plan de développement rural national qui valide
l'action. Le procès verbal du comité le
mentionnera.
- et de l'enveloppe FEOGA disponible (voir annexe 3).
Il est bien évidemment tenu compte de l'intérêt
pédagogique des actions, ainsi que de leur coût.
Les projets relevant du champ d'intervention des financeurs
nationaux devront s'inscrire dans le cadre de leurs procédures
d'instruction et de sélection respectives.
L'accord du financement de la part nationale pourra être
annoncé au cours du Comité Régional Formation du
Plan de développement rural national qui valide l'action. Le
procès verbal du comité le mentionnera. Dans certains cas
la validation du projet pourra se faire sous réserve de la
mobilisation du financement national.
Le comité pourra également valider des actions sous
réserve d'obtention d'un complément d'enveloppe FEOGA. En
cas de désengagement de certaines actions ou de notification
d'un complément d'enveloppes, ces actions pourront être
directement proposées à l'agrément préfectoral
sans repasser en comité.
La conclusion du Comité Régional Formation sera
précisée sur la fiche d'instruction de chaque action
:
- Action validée en l'état,
- Action validée sous réserve de la mobilisation du
financement de la part nationale,
- Action validée sous réserve de disponibilité
d'enveloppe FEOGA (désengagements ou notification
complémentaire),
- Action validée sous réserve de modifications
(préciser lesquelles)
- Action non retenue (préciser les causes).
III.1.3. Procédures d'agrément des projets et de notification des décisions d'agrément
III.1.3.a. Agrément des projets par le préfet de région pour l'année de programmation 2006
La Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt intègre les projets
sélectionnés par le comité Régional Formation
dans ASPHODELE .. Le projet de tableau d'agrément peut
ainsi être préparé par la DRAF à l'aide
d'ASPHODELE. (voir manuel de procédure)
La Direction régionale de l'agriculture et de la forêt
assure le suivi du tableau d'agrément préfectoral :
- lorsqu'une action est annulée, elle doit être
désengagée,
- lorsque le montant du cofinancement FEOGA est augmenté, il
est nécessaire de procéder à un engagement
complémentaire
Engagement comptable par le CNASEA :
La Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt transmet le tableau
d'agrément - engagement comptable à la
délégation régionale du CNASEA qui vérifie la
disponibilité des fonds communautaires et procède à
l'engagement comptable (sous OCEAN) décrit dans les
circulaires DAF/SDAB C2000-1523 du 18 décembre 2000, et
DEPSE/SDEA/C2003-7001 du 28 janvier 2003. Les actions
agréées entre le 1er janvier 2006 et la date
de parution de la circulaire, qui n'ont pas été
engagées sur OCEAN, doivent être régularisées.
A ce titre chaque DRAF fournit à la demande du CNASEA un
tableau récapitulatif comportant les éléments
nécessaires à l'engagement comptable.
Le CNASEA retourne à la DRAF un exemplaire signé dans les
plus brefs délais.
Engagement juridique par le préfet de région :
L'agrément préfectoral ou
engagement juridique prend la forme d'un tableau d'agrément
préfectoral (cf. tableau mentionné plus haut) dûment
daté et signé par le préfet de région ou par le
Directeur régional de l'agriculture et de la forêt par
délégation. Cette éventualité est
préférable en terme de simplification administrative et
d'efficacité du dispositif. Ce tableau liste les actions de
formation, de démonstration et d'ingénierie
agréées avec indication de leur numéro
d'identifiant, et précision sur la date du Comité
Régional Formation les ayant validées ainsi que sur
certaines données concernant ces actions, notamment les
sources de financement de la part nationale (elles doivent
être assurées) et la participation financière du
FEOGA (voir tableau Excel d'engagement préfectoral dans le
manuel de procédures).
Les actions agréées et non réalisées peuvent
faire l'objet d'une décision modificative d'agrément en
cours d'année par le préfet (annulation). Toutes les
actions agréées au titre de l'année 2006 et non
démarrées au 31 décembre 2006 (information de
l'annulation par l'opérateur) sont
désengagées.
Les actions agréées pour un montant FEOGA et qui ont
coûté plus que le montant prévu (augmentation du
nombre de stagiaires par rapport aux prévisions...) peuvent
également faire l'objet d'une décision modificative
d'agrément par le préfet après avis favorable du
Comité Régional Formation (par exemple par consultation
écrite).
Toute décision modificative de l'agrément
préfectoral fera l'objet d'un engagement ou d'un
désengagement comptable préalable de la part du
CNASEA.
Le tableau d'agrément préfectoral définitif sera
transmis à la délégation régionale du CNASEA
sous format Excel et sous format papier comportant la signature du
préfet.
III.1.3.b. Notification des décisions préfectorales aux centres de formation et aux maîtres d'œuvre par la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt
Une notification provisoire sera
automatiquement adressée aux bénéficiaires via
ASPHODELE lorsque les DRAF auront saisi l'avis rendu par le CRF et
la DRAF informera officiellement chaque centre de formation et
chaque maître d'œuvre des décisions d'agrément
préfectoral ou de rejet, concernant le(s) projet(s)
proposé(s) . La fiche de notification pourra être
éditée depuis ASPHODELE.
La notification fera état du cofinancement par le FEOGA
garantie et précisera la responsabilité de l'organisme de
formation ou du maître d'œuvre concernant la bonne
utilisation des fonds communautaires ainsi que les engagements pris
en matière :
- de publicité et d'information des bénéficiaires
concernant le cofinancement par le FEOGA garantie
- d'information préalable sur les dates de réalisation de
l'action ou sur l'annulation de l'action le cas
échéant,
- de transmission de pièces relatives à l'action au
moment de la demande de paiement du FEOGA au CNASEA,
- de respect des procédures de gestion et de
contrôle.
La Direction régionale de l'agriculture et de la forêt
transmet au centre ou au maître d'œuvre la présente
circulaire, ainsi que les fiches du manuel de procédures qui
précisent les obligations sur lesquelles ils
s'engagent.
III.1.4. Suivi des engagements, des paiements et transmission des indicateurs de suivi
III.1.4.a. Suivi des engagements et des paiements
A la fin de chaque trimestre, le CNASEA informe la DGER du niveau de consommation des enveloppes de droits à engager par région et sur le volet national, ainsi que des paiements réalisés.
III.1.4.b. Mise à disposition des indicateurs de suivi
Remarque : Il n'y a pas de suivi ASPHODELE des actions pour l'année 2005 : les données doivent donc être transmises selon l'ancienne procédure.
li y a obligation réglementaire
de fournir à la Commission les indicateurs de suivi physiques
et financiers relatifs à la programmation de l'année
précédente. Les indicateurs sont à fournir par
année civile et par engagement.
Il est donc demandé à chaque Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt de transmettre à la
délégation régionale du CNASEA et à la DGER
pour le 20 mars 2006 au plus tard :
- un tableau Excel récapitulatif des tableaux d'agréments préfectoraux de l'année programme 2005. Ce tableau doit récapituler toutes les actions des trois volets, ayant reçu un agrément préfectoral au titre de l'année 2005. Les désengagements relatifs aux actions agréées en N mais non réalisées au 31/12/N (et pour lesquelles l'opérateur vous a informés de l'annulation de l'action) doivent être effectués, c'est à dire que ces actions ne doivent pas figurer dans les indicateurs de suivi. L'ensemble des données figurant dans le tableau doit être précisé, notamment l'identifiant de la session, la zone d'objectif communautaire, la zone, la date du comité ayant validé l'action, la date d'agrément préfectoral.
- le tableau synthétique des indicateurs de suivi.
(voir tableaux à renseigner
dans le manuel de procédures).
Ces données sont centralisées par le CNASEA et la DGER
qui transmettent les indicateurs à la DGFAR pour le 31
mars 2006, pour transmission à la
Commission.
III.2. Mise en œuvre des actions et obligations auxquelles s'engage L'OPERATEUR
III.2.1. Avant la réalisation de l'action
III.2.1.a. Conditions que doit respecter toute action
Sauf cas précisés au §.II.1.2.a. de
l'annexe 1, pour bénéficier du cofinancement du FEOGA
garantie, toute action doit avoir fait l'objet des procédures
suivantes avant de démarrer :
- validation de l'action par le Comité Régional Formation
du Plan de développement rural national,
- agrément préfectoral de l'action.
III.2.1.b. Avertir la DRAF et la délégation régionale du CNASEA du calendrier détaillé et définitif (dates, horaires, lieu) de chaque action, au plus tard 8 jours avant le démarrage
L'application ASPHODELE adressera des mails de relance à l'organisme de formation 10 jours avant la date prévisionnelle de démarrage de l'action.
L'Union Européenne exige en
effet que des contrôles inopinés en cours d'action
puissent être conduits.
La Direction régionale de l'agriculture et de la forêt et
la délégation régionale du CNASEA devront être
informées via ASPHODELE de toute modification de
dernière minute, ainsi que de l'annulation de l'action le cas
échéant.
Sauf instruction contraire de la DRAF, toute action qui se
déroulerait sans que celle-ci et la délégation
régionale du CNASEA n'aient été prévenues au
préalable ne pourra bénéficier du cofinancement du
FEOGA garantie.
III.2.2. En cours de réalisation de l'action
Pour les actions de formation :
- Tenir à jour le programme
détaillé de la formation (programmation des
interventions, objet, intervenants...).
- Faire signer une fiche d'émargement par chaque stagiaire,
pour chaque journée de formation.
- Valider
l'éligibilité de chaque stagiaire, par exemple par la
signature de la fiche d'inscription cerfatée.
L'utilisation des formulaires propres aux financeurs ou aux centres
de formation (fiche d'émargement et / ou fiche individuelle du
participant) est possible dans la mesure où l'ensemble des
informations nécessaires à la validation de
l'éligibilité des stagiaires y figure. Les informations
minimales requises sont les suivantes : Nom et Prénom, date de
naissance, adresse personnelle et / ou de l'employeur pour les
salariés, profession du stagiaire, régime social
d'affiliation et, le cas échéant, financeur dont il
relève.
Ces fiches individuelles ou d'émargement doivent être
datées et signées par le stagiaire.
Pour les actions d'ingénierie, tenir à jour :
- Le calendrier précis des
actions réalisées,
- La liste des participants.
Pour les actions de démonstration, tenir à jour :
- La liste des exploitants (ou
gestionnaires de forêt) effectivement engagés dans
l'opération de démonstration : Nom et Prénom, date
de naissance, adresse de l'exploitation ou du lieu de visite
- Le calendrier précis des actions réalisées
- Le registre nominatif des visites chez chaque exploitant (ou
gestionnaires de forêt) engagé dans l'opération de
démonstration : date de la visite, nom, prénom, date de
naissance, adresse, profession et signature des personnes venues
sur l'exploitation, éventuellement commentaires de la
visite.
Les documents distribués en cours d'action doivent mentionner
la participation financière du FEOGA garantie. Une des
pièces justificatives du respect de la condition de
publicité par l'opérateur peut être la mention du
cofinancement sur les fiches d'émargement et le registre des
visites.
Pièces justificatives :
Les données relatives aux actions de formation et démonstration sont déclaratives. Cependant lors des contrôles sur place, la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt et le CNASEA peuvent demander toutes pièces justificatives jugées nécessaires.
Concernant le temps de travail valorisé, un relevé d'emploi du temps est établi selon le modèle disponible dans le manuel de procédure.
L'organisme de formation ou le
maître d'œuvre sera considéré comme
responsable, notamment financièrement, en cas
d'irrégularités constatées sur ces points lors de
contrôles.
Les exigences communautaires en matière de contrôle
administratif sont strictes. Les centres de formation et les
maîtres d'œuvre doivent donc être mobilisés sur
ce point.
III.2.3. Après réalisation de l'action
L'organisme de formation ou
l'opérateur transmet copie des pièces justificatives
relatives à l'action à la délégation
régionale du CNASEA et à tous les financeurs nationaux,
dans le mois suivant la fin de l'action. Afin que les délais
de paiements soient améliorés, il est impératif
qu'une plus grande rigueur soit respectée dans la constitution
des dossiers
Le CNASEA transmet un accusé
de réception à réception du dossier.
Les pièces originales du dossier sont conservées au
centre de formation ou chez le maître d'œuvre. Elles
doivent être consultables en cas de contrôle.
Le centre de formation ou maître d'œuvre informe
également la DRAF de la fin de l'action.
Le dossier de formation, pour être complet doit comporter les informations suivantes :
- Dénomination sociale de
l'organisme de formation, numéro de SIRET, K-bis le cas
échéant, indication du numéro d'enregistrement en
DRTEFP ou que la déclaration d'activité est en cours. Le
CNASEA ne procédera au paiement que lorsque le numéro
d'enregistrement lui aura été transmis.
- Relevé
d'Identité Bancaire lors de la première demande.
- Identifiant PDRN et
intitulé de la formation
- Dates de déroulement (dates de début et de fin)
- Fiche d'émargement signée par chaque stagiaire, y
compris le cas échéant par les stagiaires non
éligibles au PDRN, pour chaque journée de
formation.
- Justificatif de l'éligibilité de chaque stagiaire : par
exemple fiche d'inscription cerfatée signée par le
stagiaire. L'utilisation des formulaires propres aux financeurs ou
aux centres de formation (fiche d'émargement et / ou fiche
individuelle du participant) est possible dans la mesure où
l'ensemble des informations nécessaires à la validation
de l'éligibilité des stagiaires y figure. Les
informations minimales requises sont précisées au
§.III.2.2.
- Fiche financière présentant le budget
réel de la formation (copie des pièces du
dossier),. Cette fiche financière doit être
éditée via ASPHODELE et signée par le responsable de
l'organisme de formation Pour le cas des
actions de formations modulaires, une seule fiche financière
est utilisée par action et non pas une par module.
* Coût total
réalisé de la formation avec détail des
dépenses éligibles par nature (en Euros hors taxe pour
les centres assujettis à la TVA)
* Recettes : sources de financement de la part nationale et montant
du FEOGA sollicité
Le dossier de démonstration, pour être complet doit comporter les informations suivantes :
- Dénomination sociale du maître
d'œuvre, numéro de SIRET, K-bis le cas
échéant
- Relevé
d'Identité Bancaire lors de la première demande.
- Identifiant PDRN et
intitulé de l'action de démonstration
- Programme détaillé de l'action de démonstration
avec son calendrier détaillé et définitif
- Compte rendu technique et pédagogique de l'action (copie des
pièces du dossier)
- Liste des exploitants (ou gestionnaires de forêt)
effectivement engagés dans l'opération de
démonstration : Nom et Prénom, date de naissance, adresse
de l'exploitation (copie)
- Attestation indiquant le nombre de visiteurs d'après le
registre nominatif des visites de chaque exploitant engagé
dans l'opération de démonstration
- Fiche financière présentant le budget de l'action (idem
que pour les actions de formation).
Le dossier d'action d'ingénierie, pour être complet doit comporter les informations suivantes :
- Dénomination sociale du maître
d'œuvre (numéro de SIRET, K-bis le cas échéant)
et des autres opérateurs éventuels
- Relevé
d'Identité Bancaire lors de la première demande.
- Identifiant PDRN et
intitulé de l'action
- Programme détaillé de l'action (calendrier
détaillé et définitif) et des participants
- Compte rendu technique de l'action (copie des pièces du
dossier) : réalisations de documents, supports
pédagogiques, valorisation...
- Fiche financière présentant le budget de l'action (idem
que pour les actions de formation).
Le dossier diagnostic CAD / accompagnement VAE, pour être complet doit comporter les informations suivantes :
- Dénomination sociale de
l'organisme de formation, numéro de SIRET, K-bis le cas
échéant, indication du numéro d'enregistrement en
DRTEFP ou que la déclaration d'activité est en cours. Le
CNASEA ne procédera au paiement que lorsque le numéro
d'enregistrement lui aura été transmis.
- Relevé
d'Identité Bancaire lors de la première demande.
- Identifiant PDRN et
intitulé de l'action
-programme : dates de déroulement (dates de début et de
fin) signé par le stagiaire et le formateur
- fiche d'inscription
- Justificatif de l'éligibilité du stagiaire
- Fiche financière
- facture de l'organisme de formation relative à la
prestation
III.3. Organisation du paiement et des circuits financiers
III.3.1. Conventionnement entre le CNASEA et les financeurs
Une convention cadre précisant
les procédures de gestion et les circuits financiers liant les
organismes signataires, doit être signée entre le
CNASEA-siège et chaque financeur, autre que le ministère
chargé de l'agriculture, et ayant un échelon national
(VIVEA, FAFSEA, SUAF-APCA).
Dès notification préfectorale de l'agrément d'une ou
de plusieurs actions, le CNASEA et chacun des partenaires
financeurs signent:
- une annexe financière lorsqu'une convention cadre a
été signée préalablement
- une convention - type lorsqu'il n'existe pas de convention
cadre.
Les acteurs concernés (centres de formation, maîtres
d'œuvre, exploitants engagés dans les actions de
démonstration...) seront avertis de la signature de ladite
convention, qui conditionne le démarrage des actions de
formation et de démonstration.
Lorsque le montant prévisible des frais de gestion des
conventions établies avec les financeurs indirects est
strictement inférieur à 500 € (c'est à dire
lorsque le montant de FEOGA G est inférieur à 35 714
€), la convention est remplacée par une attestation de
versement de fonds.
III.3.2.Conventionnement entre la DRAF et le maître d' œuvre
Le préfet de région ou par délégation le directeur régional de l'agriculture et de la forêt doit conclure une convention avec l'organisme de formation ou le maître d'œuvre lorsque celui-ci est un organisme de droit privé et que la subvention qui lui est attribuée annuellement est supérieure à 23 000 €. Cette convention définit l'objet, le montant et les conditions d'utilisation de la subvention attribuée conformément à l'article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000.
III.3.3. Procédures de paiement
Ne sont mentionnées
ci-après que les règles relatives au paiement
dissocié. Pour le paiement associé, se reporter aux
circulaires d'application précédentes.
Dès réception des pièces concernant l'action, qui
doivent être transmises par le centre de formation ou le
maître d'œuvre dans un délai de un
mois après la fin de l'action :
La délégation
régionale du CNASEA réalise un contrôle
administratif sur les pièces transmises par l'opérateur
qui porte sur :
- la recevabilité du dossier fourni (dossier complet)
- la durée réelle du stage dans le cas d'une action de
formation (calcul du nombre d'heures stagiaires
éligibles)
- l'éligibilité des stagiaires dans le cas d'une action
de formation (cf. fiche d'émargement et fiches d'inscription
ou tout autre document)
- la conformité entre l'intitulé de l'action prévue
dans l'agrément préfectoral et l'intitulé de
l'action réalisée
- l'éligibilité des dépenses et des financements
nationaux (cf. fiche financière)
D'après ces données elle procède au calcul de la
part nationale éligible et de la part communautaire : voir
règle de calcul du montant FEOGA appelé
précisée au §.II.4.1.b.
Chaque financeur :
- Calcule, selon ses propres
règles d'éligibilité, le montant du financement
qu'il prend en charge.
- Procède au paiement de la part nationale à
l'opérateur
- Transmet au CNASEA ou à l'opérateur, dans le mois
suivant la réception des pièces transmises par
l'opérateur, une attestation qui précisera le montant
qu'il a versé à l'opérateur au titre d'une action ou
d'un groupe d'actions, en précisant que ces fonds ne sont pas
gagés sur un fonds communautaire (sauf si cela est
déjà précisé dans la convention cadre).
Dès réception de la notification par chaque financeur du
montant de la part nationale totale qu'il prend en charge et des
fonds correspondants, le CNASEA procède à :
- Saisie du montant exact et définitif du coût
éligible de l'action en fonction de son déroulement
réel
- Saisie du montant pris en charge par chaque financeur,
- Calcul de la part communautaire et appel des fonds
communautaires,
- Paiement du FEOGA au centre de formation ou au maître
d'œuvre dans un délai maximum de deux mois à partir
de la réception en délégation régionale du
CNASEA des documents envoyés par le centre de formation ou le
maître d'œuvre à l'issue de l'action, et de
l'attestation de versement des fonds par les financeurs.
Il est demandé à chacun des acteurs de respecter les
délais afin que le centre de formation ou le maître
d'œuvre soit payé dans les quatre mois suivant la fin de
l'action de formation ou de démonstration.
Le CNASEA mentionne dans les avis de paiement le nom du ou des
partenaires financiers nationaux et la participation
financière du FEOGA garantie. De même, toute
publicité ou document relatif à l'action cofinancée
doit mentionner l'ensemble des financeurs.
Du fait des durées des actions de démonstration qui
peuvent être longues, un versement intermédiaire, de 50 %
du montant total (cf. fiche financière prévisionnelle),
pourra être réalisé sous réserve de :
- l'attestation par le maître d'œuvre du démarrage
de l'action,
- l'accord préalable des financeurs de la part
nationale,
- du versement d'une partie des financements de la part nationale
à l'opérateur.
Possibilité de paiement par le financeur de la part nationale
de manière globale et antérieurement à la fin de
l'action :
Cette possibilité peut être utilisée dans le cas de
conventions signées entre un ministère ou un service
déconcentré et un organisme de formation ou un
maître d'œuvre d'action de démonstration, et qui
font l'objet d'un versement global antérieurement à la
fin des actions objets de la convention.
La convention doit stipuler que tout ou partie des fonds
versés est destiné à la mise en œuvre d'actions
de formation ou démonstration programmées dans le cadre
de la mesure formation du Plan de développement rural national
et bénéficiant d'un cofinancement du FEOGA
garantie.
A l'issue de l'action de formation ou de démonstration,
l'organisme de formation ou le maître d'œuvre doit
transmettre au CNASEA, en même temps que l'ensemble des
pièces justificatives nécessaires les pièces
suivantes :
- Copie de la convention signée entre le financeur et le
maître d'œuvre,
- Justificatif du versement réalisé au titre de la
convention,
- Tableau récapitulant les actions déjà
réalisées et l'état de la consommation de
l'enveloppe versée au titre de la convention.
Remarque : la convention et le versement doivent être
datés de l'année au titre de laquelle l'action est
programmée.
III.4. Cas particulier des formations modulaires, notamment concernant le volet forestier
Le contexte de la formation
professionnelle continue des élus des communes
forestières ainsi que des propriétaires forestiers est
particulier :
- conventionnement annuel de centres de formation nationaux ou
locaux avec la DGFAR,
- stagiaires très peu disponibles.
Pour y répondre, les organismes concernés mettent en
place des stages très individualisés : les stagiaires
peuvent choisir des formations à la carte et ne suivent pas
forcément les sessions/modules au même
moment.
Afin de permettre la prise en compte de ces spécificités,
des aménagements de procédures sont possibles.
Actions réalisées par l' IFFC
Dans un souci de simplification,
l'institut de formations forestières communales répond
aux appels à projet de la région Franche-Comté pour
les actions mises en œuvre sur la France entière.
Un supplément d'enveloppe est accordé à la DRAF
Franche-Comté pour la prise en charge des dossiers incombant
normalement aux autres régions.
Les dossiers sont instruits et agrées par la DRAF
Franche-comté.
Apres agrément, et
pour information, la DRAF Franche-Comté transmet à la
DRAF où se déroule l'action la notification
d'agrément et l' IFFC lui transmet copie du dossier
d'agrément .
Les dossiers sont engagés comptablement et liquidés par
la DR CNASEA de Dijon.
Le plan de contrôle est effectué par la DRAF
Franche-comté conjointement avec la DR CNASEA de Dijon, mais
les contrôles sont réalisés par la DR CNASEA de la
région où se déroule l'action.
Agrément préfectoral
Agrément d'une seule action de
formation globale :
- comprenant plusieurs journées ou demi-journées de
formation,
- avec un nombre prévisionnel de stagiaires prévoyant de
suivre au moins 12 heures de formation (6 heures pour les élus
et pour les personnels de l'ONF),
- avec une durée moyenne prévisionnelle de
fréquentation de chaque stagiaire,
- avec un coût moyen égal au coût total
prévisionnel de tous les modules prévus, divisé par
le nombre d'heures stagiaire prévu,
Remarque : l'agrément peut se faire également en
plusieurs actions de formation, afin de permettre un paiement plus
régulier. En effet le CNASEA ne peut appeler le FEOGA que sur
les actions terminées, c'est à dire dans le cas
présent lorsque le nombre de stagiaires prévu lors de
l'agrément (ou une partie) a été
formé.
Réalisations des actions
En plus des obligations
générales auquel il est tenu, le centre doit
réaliser un compte rendu de réalisation technique et
financier très précis de chaque action réalisée
:
- Transmission à la DRAF et au CNASEA d'un calendrier
prévisionnel précis de réalisation des journées
de formation. Ce calendrier doit être régulièrement
mis à jour afin de permettre les contrôles
inopinés,
- Pour chaque session/module de formation réalisée
: programme de formation, date de réalisation, fiche
d'émargement signée du ou des stagiaires.
Demande de paiement au CNASEA
Elle se fait sur la base de données réelles, et cumule plusieurs modules de formation différents pour des stagiaires n'ayant pas obligatoirement suivi les modules au même moment.
Une seule fiche financière est utilisée par action et non pas une par module.
La proratisation des dépenses éligibles est calculée en heure stagiaire réelle et non en stagiaires.
- Règle particulière pour
l'éligibilité de chaque stagiaire : il doit suivre au
moins 12 heures de formation (6 heures pour les élus et pour
les personnels de l'ONF)
- durée réelle de l'action en nombre d'heure stagiaires =
somme du nombre d'heures stagiaire sur l'ensemble de l'action
- coût réel total = somme des coûts de l'ensemble de
l'action
- attestation de versement de la part nationale (cf. versement
réalisé sur convention passée avec la
DGFAR)
III.5. Procédures de contrôles et sanctions
La réglementation communautaire (R(CE) 1257/1999 et R(CE) 438/2001) impose aux autorités nationales des obligations de contrôles, de gestion et de suivi. Les contrôles sont effectués de façon à assurer une vérification efficace du respect des conditions pour l'octroi des aides. Ils s'effectuent par le biais de contrôles administratifs et de contrôles sur place.
III.5.1. Contrôles administratifs
III.5.1.a Relatifs à l'instruction
Le contrôle administratif est exhaustif , il porte sur 100% des dossiers.
Dans le cadre de l'agrément
de l'action :
La conformité du projet d'action
aux objectifs fixés par la présente circulaire, est
instruite par le chargé mesure C en SRFD. Le projet est en
suite examiné par le comité régional formation
présidé par le DRAF, sur la base d' un projet
détaillé et d' un bilan financier prévisionnel.
L'agrément du projet fait l'objet d'une décision du
préfet de région, après engagement comptable par le
CNASEA.Celle-ci porte sur l' éligibilité :
- du type d'action,
- du volet,
- du public,
- du porteur de projet ,
- des dépenses,
- des recettes.
Dans le cadre du paiement ( contrôles de 1er
rang) :
La délégation régionale du CNASEA réalise un
contrôle administratif sur les pièces transmises par le
centre ou maître d'œuvre.
Eligibilité de l'opérateur :
-statuts et k bis
-N° SIRET
-Déclaration d'existence (pour centre de formation)
Eligibilité de l'action :
-Agrément préfectoral
-Document de présentation de l'action
réalisée
-Courrier électronique d'annonce de l'ouverture de la session (pour centre de formation) émis via ASPHODELE
Eligibilité des stagiaires ou
visiteurs :
-Formulaire d'inscription du stagiaire et ou fiche
d'émargement signée (pour formation)
-Attestation du maître d'œuvre que la majorité des
visiteurs sont bien éligibles (pour démonstration)
Eligibilité des dépenses : Fiche financière
détaillant le coût réel de l'action
Eligibilité des recettes :Attestation de versement des fonds
de la part nationale par le financeur (y compris non gage sur un
autre cofinancement communautaire).
En cas d'irrégularité constatée, le dossier ne peut
être payé par le CNASEA. Les anomalies
détectées ne pouvant être levées par
échange entre le CNASEA et l'opérateur seront soumises
à la Direction régionale de l'agriculture et de la
forêt pour instruction à donner.
Le centre de formation ou le maître d'œuvre est
considéré comme responsable en cas
d'irrégularités constatées sur les formalités
relevant de sa compétence.
III.5.1.b Contrôles hiérarchiques
Ils sont effectués par les
supérieurs hiérarchiques des chargés mesure C en
SRFD et en DR CNASEA, de façon aléatoire.
Ils portent sur le travail d'instruction mené par les
chargés de mission.
III.5.1.c Contrôles de second rang
Pour la plupart des aides qu'il gère dans le secteur agricole, le CNASEA, organisme payeur, peut déléguer les fonctions de service technique et d'ordonnancement aux services déconcentrés de l'Etat comme l'y autorise explicitement pour les aides financées par le FEOGA section Garantie le règlement de la Commission (CE) n° 1663/95 du 07 juillet 1995 relatif à l'agrément des organismes payeurs. Ceci signifie que l'instruction des dossiers en vue de conclure à leur éligibilité ou non et le calcul du montant à payer peuvent être réalisés soit par les DDAF, soit par les DRAF, soit par d'autres services de l'Etat. Le contrôle de second rang vise à s'assurer de la qualité de cette délégation.
Dans le cas de la mesure formation (volet régional), le contrôle de second rang a été mis en pratique jusqu'en 2005.
Dans le cadre des réflexions menées en vue de simplifier les procédures de contrôle, il a été constaté que les contrôles de second rang tels que pratiqués jusqu'ici par le CNASEA sont redondants avec les contrôles de 1er rang exhaustifs pour tout ce qui concerne les fonctions relatives à la liquidation de l'aide non déléguées par le CNASEA aux services déconcentrés et pour ce qui concerne les fonctions relatives à l'instruction des dossiers délégués par le CNASEA aux DRAF.
En conséquence, il a été décidé d'abandonner les contrôles de second rang, pour l'ensemble des campagnes, à partir de la parution de la circulaire.
Les Directions régionales de
l'agriculture et de la forêt ont la responsabilité du
pilotage des contrôles sur place, dans le cadre d'un plan
qu'elles définissent au préalable (cf. note de service
DGFAR/MER/de 2005).
Pour la sélection des dossiers à contrôler, elles
s'appuient, dans le cadre du contrôle orienté, sur les
constats des contrôleurs de la délégation
régionale du CNASEA.
Les contrôles sur place sont réalisés par les
contrôleurs du CNASEA. Dans certains cas, il est
nécessaire qu'une personne de la Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt assiste au contrôle,
notamment lors d'un contrôle en cours de formation, pour
vérifier la conformité du contenu de l'action.
Sélection des centres ou maîtres d'œuvre à contrôler :
La sélection porte sur au moins
5% des actions agréées et réalisées au titre
d'une année de programmation (formations et actions de
démonstration), à partir des tableaux d'agrément
préfectoraux. Ces données sont à ajuster selon la
réalisation ou non des actions sélectionnées.
La prise en compte des facteurs de risques se fait de la
manière suivante :
- Actions réalisées par des centres ou maîtres
d'œuvre ayant présenté des anomalies lors de
contrôles antérieurs
- Actions réalisées par des centres ou maîtres
d'œuvre qui bénéficieront de financements importants
du FEOGA
- Sélection d'actions relatives à l'ensemble des trois
volets du programme.
- Sélection relative à chaque type d'action (formation,
démonstration, ingénierie)
- Sélection d'actions de manière aléatoire (20
à 25 %)
Réalisation des contrôles :
Ils sont effectués en cours de
formation ou démonstration (1/3) et après la formation ou
démonstration (2/3) et doivent permettre de constater
d'éventuelles anomalies sur les points suivants :
Pour les contrôles en cours de formation ou démonstration
:
- Réalité de l'action de formation ou de
démonstration
- Présence des stagiaires, émargement et
éligibilité dans le cas d'une action de formation
- Respect du programme de formation ou démonstration
prévu
Pour les contrôles après la formation ou
démonstration :
- Respect du programme de formation ou démonstration
prévu
- Emargement et éligibilité des stagiaires dans le cas
d'une action de formation
- Respect du budget prévisionnel, des circuits de financement
et éligibilité des dépenses et des
financements
Les sanctions s'appliquent lorsque
des anomalies ont été mises en évidence. L'article
73 du R(CE) 817/2004 précise que les sanctions prévues en
cas d'anomalies doivent être effectives, proportionnées
et dissuasives.
Les sanctions sont différenciées selon qu'il s'agit
d'anomalies mineures, majeures ou de fraudes manifestes :
- Remboursement des sommes indûment perçues
- Remboursement total de l'aide
- Exclusion du bénéficiaire pour l'année civile
considérée du cofinancement communautaire au titre du
FEOGA garantie, et éventuellement pour l'année qui
suit.
Ces sanctions sont décidées par le préfet de
région sur proposition de la Direction régionale de
l'agriculture et de la forêt. Elles sont mises en œuvre
par la délégation régionale du CNASEA par
émission d'ordres de reversement.