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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
DIRECTION DES AFFAIRES FINANCIERES
ET DE LA LOGISTIQUE |
CIRCULAIRE SG/DAFL/SDLP/C2007-1501 Date: 4 janvier 2006 |
Date de mise en application :
immédiate |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet : mise en œuvre du code des marchés
publics du 1er août 2006 en administration centrale
Audit achats - Mise en place d'un plan ministériel
d'achat
Bases juridiques : Décret n°2006-975 du
1er août 2006 portant code des marchés publics
;
Décret n°2005-850 du 27 juillet 2005 relatif aux
délégations de signature des membres du Gouvernement
;
Décret n°99-555 du 2 juillet 1999 modifié par le
décret n°2003-238 du 17 mars 2003 fixant l'organisation
de l'administration centrale du ministère de l'agriculture et
de la pêche ;
Arrêté du 25 avril 2005 portant organisation et
attributions du Secrétariat général ;
Arrêtés du 2 juillet 1999 portant organisation et
attributions des directions générales, directions et
service de l'administration centrale du ministère de
l'agriculture et de la pêche ;
Arrêté du 17 mars 2003 portant organisation et
attributions de la direction générale de la forêt et
des affaires rurales ;
Circulaire du 25 août 2006 relative aux délégations
de compétence pour la signature des marchés publics de
l'Etat, notamment son point 3 ;
Circulaire du 2 janvier 2006 du Ministère de l'Intérieur
relative à la mise en oeuvre des propositions de réforme
de l'administration départementale de l'Etat, notamment son
point 3.2 ;Circulaire du 21 septembre 2005
relative aux dispositions régissant la délégation de
signature des ministres ;
Circulaire DAF/SDAB/C2005-1501 du 4 janvier 2005 relative à la
mise en œuvre du code des marchés publics du 7 janvier
2004 en administration centrale
;Mots-clés : marchés
publics - désignation des autorités compétentes en
matière de marchés - organisation de l'achat
Destinataires |
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Pour exécution : |
Pour information : |
Présentation
1.) Volet juridique de
l'achat public
1.1. Conséquence de la disparition de la notion de " PRM
"
1.2. Le regroupement des
achats de même nature autour de la direction d'administration
centrale la plus compétente est
maintenu.
2) Volet économique
de l'achat public
L'administration centrale doit respecter les règles
fixées par le code des marchés publics pour répondre
à l'ensemble de ses besoins en matière de travaux,
fournitures ou services, nécessaires à son fonctionnement
et à l'exercice de ses missions.
Le nouveau code des marchés publics, entré en vigueur le
1er septembre 2006 a eu notamment pour conséquence
de faire disparaître la notion de " personne responsable des
marchés ". La présente circulaire a donc pour objet de
préciser les conséquences de cette disparition sur
l'organisation des achats au sein de l'organisation centrale du
ministère (1).
Par ailleurs, le Ministre délégué au budget et
à la réforme de l'Etat a mis en œuvre, depuis avril
2006, une vague d'audit de modernisation concernant l'optimisation
des achats publics.
Cette démarche vise trois objectifs : réduire les
dépenses - moderniser et professionnaliser la fonction achats
- simplifier les formalités pour les gestionnaires. Le
ministère de l'agriculture doit par conséquent mettre en
place un plan ministériel d'achat portant à la fois sur
les services centraux et déconcentrés (2).
1.) Volet juridique de l'achat public
1.1. Conséquence de la disparition de la notion de " PRM "
En l'absence de disposition spécifique dans le nouveau code des marchés publics, les dispositions du décret du 27 juillet 2005 relatif aux délégations de signature des membres du Gouvernement trouvent à s'appliquer de plein droit.
Il en résulte que les agents
assurant les principales fonctions d'encadrement du ministère
[le secrétaire général, les directeurs
d'administration centrale, les chefs de service, les
directeurs-adjoints, les sous-directeurs, le Haut-fonctionnaire de
défense] bénéficient d'une délégation de
signature automatique par l'application de l'article 1er
du décret du 27 juillet 2005, et peuvent désormais en
faire usage pour conclure les marchés, si la passation des
marchés est au nombre des affaires relevant du service
placé sous leur autorité.
Ces mêmes agents disposent de la faculté de
déléguer leur signature en la
matière dans les conditions prévues par l'article 3 du
décret [un arrêté désignant le titulaire de la
délégation et précisant les matières qui en
font l'objet].
J'attire néanmoins votre attention sur l'intérêt
d'encadrer strictement les délégations de signature
correspondantes.
En effet, la disposition qui réservait à la " PRM " le
choix et la signature des marchés a disparu du code des
marchés publics. Sans précision dans les actuelles
délégations de signature, les bénéficiaires de
ces délégations peuvent en principe signer tous les actes
propres à la passation et à l'exécution des
marchés publics.
Dans un souci de sécurisation des procédures, je souhaite
que chaque autorité compétente étudie
précisément, pour ses propres marchés, quel doit
être le niveau de signature des différents actes, tant au
stade de la passation (signature et notification des marchés
et des avenants, notification du rejet des candidatures et des
offres par exemple) que de l'exécution (notamment la signature
des ordres de service, des bons de commande ou de livraison).
La sous-direction de la logistique et du patrimoine apportera, en
tant que de besoin, son appui aux responsables qui le souhaiteront,
pour une mise en œuvre de ces dispositions, la plus
appropriée à leurs besoins.
A cette fin, vous pourrez communiquer au bureau de la commande
publique vos propositions de circuits de délégations de
signature, de façon à ce que ce bureau puisse
préparer les arrêtés ou décisions
correspondants.
1.2. Le regroupement des achats de même nature autour de la direction d'administration centrale la plus compétente est maintenu.
L'article 5-II du nouveau code des
marchés publics désigne le ministre comme " autorité
compétente " pour déterminer le niveau auquel les besoins
sont évalués.
Par principe, pour une prestation donnée, ce sont les besoins
de l'ensemble des services de l'administration centrale qui doivent
être pris en compte pour déterminer la procédure de
passation mise en œuvre.
Pour assurer une meilleure efficacité à la fonction
d'achat au sein du ministère, les marchés correspondant
à ces besoins sont passés de façon centralisée
par la direction compétente, quel que soit le service
utilisateur de la prestation.
Les annexes A à E à la circulaire du 4 janvier 2005
précisent ainsi les champs d'intervention respectifs des
autorités disposant de compétences transversales.
Cette organisation conduit, pour la majorité des achats,
à ce qu'une autorité unique évalue le besoin, passe
et suive les marchés correspondants, quels que soient les
services qui seront en définitive les utilisateurs de la
prestation commandée. L'appréciation des seuils des
marchés publics est donc réalisée au regard des
besoins de la totalité des services et directions et non au
niveau de chacun d'entre eux.
Par exception, certains besoins particuliers justifient un
fractionnement de l'achat au sein de l'administration
centrale
Certains besoins particuliers ne peuvent être
évalués efficacement qu'à un niveau plus restreint.
Dans ces hypothèses, seul le service utilisateur est en mesure
de définir ses besoins, de les évaluer et de mettre en
œuvre la procédure de passation du marché
adaptée au montant et à la nature des prestations.
Pour ces achats spécifiques, cités en annexe F de la
circulaire du 4 janvier 2005, chaque directeur général,
directeur ou chef de service est donc compétent pour passer
ses propres marchés. La computation des seuils de ces
marchés est réalisée à leur propre niveau, dans
les conditions prévues à l'article 27 du code des
marchés publics.
2) Volet économique de l'achat public
La mise en place d'un plan interministériel et ministériel d'achat
Une première étape
conduite par des équipes de consultants sous l'égide de
la Direction générale de la modernisation de l'Etat, dans
chaque ministère, au niveau de l'administration centrale et
des services déconcentrés, a permis d'établir un
diagnostic qualifié (cartographie des dépenses, analyse
des organisations et des pratiques d'achats) et de formuler des
propositions de stratégies d'achats.
Sur la base de ce diagnostic et de ces recommandations, la
prochaine étape vise à définir au niveau
interministériel et au niveau ministériel des plans de
transformation portant notamment sur la définition des niveaux
de mutualisation des achats les plus appropriés, en fonction
des différents segments de dépenses, et sur la mise en
œuvre d'un véritable contrôle de la
performance.
Dans cette perspective, il importe de pouvoir mobiliser les
différents acteurs de l'achat public au sein de notre
ministère, pour identifier les axes de modernisation
permettant une mise en œuvre des objectifs évoqués
ci-dessus adaptée à ses spécificités
organisationnelles et fonctionnelles.
Il est nécessaire par ailleurs de pouvoir, dans la durée,
assurer l'animation de la politique d'achats du MAP, au travers
notamment la coordination des marchés publics, le conseil et
la prescription normative, le suivi de la performance, la
représentation du MAP au sein des instances et réunions
interministérielles.
J'ai décidé de mettre en œuvre les
préconisations des audits achats, dans le cadre d'une
organisation de projet qui associe les responsables de programmes
concernés par l'achat public, hors " achats métiers ",
tant au niveau de l'administration centrale que de l'ensemble des
services déconcentrés, les différents
représentants du pouvoir adjudicateur (ex PRM) au sein de
l'administration centrale, ainsi que les différentes
structures de contrôle (CBCM) et d'expertise (SAJ).
Le Comité de pilotage ainsi créé devra formuler des
propositions concrètes qui constitueront, une fois
validées, le plan de transformation des achats pour l'ensemble
des services centraux et déconcentrés du ministère
de l'agriculture et de la pêche, articulé autour des
trois axes principaux suivants :
- professionnalisation de la fonction achats : fiabilisation et
pérennisation de la cartographie des achats, suivi de la
performance achats ;Identification des actions
génératrices de gains d'achats ;
- mutualisation des achats sur certains segments, harmonisation des
pratiques et des procédures ;
- préconisation d'organisation de la fonction
achat.
La sous-direction de la logistique
et du patrimoine est chargée de l'animation des travaux du
Comité de pilotage.
Dans ce cadre, elle assurera l'instruction générale du
dossier et la représentation du ministère de
l'agriculture et de la pêche au sein des instances
ministérielles.
Elle préparera les projets de modification des organisations
et des procédures dans le domaine des achats de fonctionnement
courant, qui auront été présentés et
discutés au sein du comité de pilotage.
La composition, les modalités de fonctionnement de ce comité de pilotage, et les éléments de calendrier concernant ses travaux, seront précisés prochainement par voie de note de service.
Le Secrétaire
général
Dominique SORAIN