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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
DIRECTION
GÉNÉRALE DE L'ENSEIGNEMENT Sous-direction des
Politiques de Formation et d'Education |
DIRECTION
GÉNÉRALE DE LA FORÊT Sous-direction du
travail et de l'emploi |
CIRCULAIRE |
Date de mise en
application : Rentrée
scolaire 2007 |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet : stages en entreprises des élèves et
étudiants des établissements d'enseignement et de
formation professionnelle agricoles.
Bases juridiques : Décret n 2007-126 du 29 janvier 2007
relatif aux modalités d'accueil en milieu professionnel des
élèves de l'enseignement et de la formation
professionnelle agricoles et modifiant le code rural.
Arrêté du 7 mai 2007, fixant les clauses types des
conventions prévues à l'article R 715-1 du code
rural.
Résumé : la présente circulaire précise
les dispositions relatives aux stages en entreprises des
élèves et étudiants des établissements
d'enseignement et de formation professionnelle agricoles à
compter de la rentrée scolaire 2007-2008.
Mots-clés : formation professionnelle agricole, stage
en entreprise, convention
Destinataires |
|
Pour exécution
: |
Pour information
: |
SOMMAIRE
PREAMBULE
I - Les diverses formes
d'accueil des élèves en milieu
professionnel :
1- Les visites
d'information et les séquences
d'observation :
1-1- Les visites
d'information :
1-2- Les séquences d'observation
:
2- Les stages :
2-1- Les stages
d'initiation :
2-2 - Les stages d'application : (peu
usités dans l'enseignement
agricole)
2-3 - Les stages
qualifiés de périodes de formation en milieu
professionnel :
3- Les modalités
d'application des conventions-types :
II - Les
diligences et le rôle de chacun pour l'organisation de ces périodes en entreprises
:
1- Les diligences à
effectuer par les chefs d'établissements
:
1-1 - Diligences
générales dans le cadre de la préparation du stage
:
1-2 - Diligences
particulières :
1-2-1-
L'organisation d'actions
d'informations préalables au départ en
stage :
1-2-2 -
L'organisation de visites préalables du lieu de
stage :
1-3 - Diligences quant
aux demandes de dérogation à l'interdiction d'utilisation
des machines et d'exécution des travaux interdits
:
1-3-1- Procédure
pour l'obtention de la dérogation à l'interdiction
d'utilisation des machines dangereuses et d'exécution des
travaux dangereux :
1-3-2- Conditions de
l'obtention d'une dérogation :
a) L'obtention d'un avis médical
b) L'autorisation du professeur
c) L'appui au chef d'entreprise par le chef
d'établissement d'enseignement dans l'accomplissement de la
procédure de demande d'une dérogation
:
d) Le cas particulier des
collectivités territoriales :
2- Les diligences à effectuer par les équipes
pédagogiques :
2-1- Le rôle des
enseignants dans le cadre de l'appui pédagogique aux
élèves pendant les périodes de stage en entreprise
:
2-1-1- Le choix des
entreprises d'accueil :
2-1-2- La préparation de l'élève à la
sécurité :
a) La formation à la
sécurité :
b) Les recommandations
liées à la vie de l'entreprise :
c) Le contenu de l'annexe pédagogique de la convention de
stage :
d) Cas du stage
éloigné de l'établissement :
2-2 - Le suivi du stagiaire pendant la période de stage
:
2-2-1- L'accompagnement
de l'élève ou de l'étudiant durant le stage par la
réalisation minimale d'une visite par un des membres de
l'équipe pédagogique :
2-2-2- L'assistance à l'élève ou à
l'étudiant :
2-3- L'exploitation
pédagogique du travail réalisé en stage
:
III - Les
conditions de déroulement des stages à
l'étranger :
1- Les conditions pédagogiques :
2- Formalités administratives spécifiques
:
2-1- Formalités
à accomplir par le chef d'établissement avant le
départ en stage à l'étranger de l'élève ou
l'étudiant en vue d'assurer sa protection sociale
:
2-2- Formalités dont
doit être informé l'élève ou l'étudiant
:
- Annexe I : Convention type
relative à l'organisation d'une visite d'information
- Annexe II : Convention de stage relative aux séquences
d'observation
- Annexe III : Convention relative aux stages d'initiation
- Annexe IV : Convention relative aux stages d'application en
milieu professionnel
- Annexe V : Convention relative aux stages qualifiés de
périodes de formation en milieu professionnel
- Annexe VI : Tableau de synthèse des différentes formes
d'accueil en milieu professionnel
- Annexe VII : Textes de référence
L'enseignement agricole est un
enseignement général, technologique et professionnel. En
ce sens il ne saurait se concevoir sans périodes d'immersion
dans les en milieux professionnels qui sont le gage d'une formation
pratique favorisant l'insertion.
Pour permettre une mise en œuvre optimale de ces périodes
en entreprise, garantissant la sécurité de tous, les
dispositions réglementaires relatives à leur organisation
ont été revues. En conformité avec l'article L.
211-1 du code du travail, ces nouvelles dispositions font l'objet
:
- du décret n 2007-126 du 29 janvier 2007 relatif aux
modalités d'accueil en milieu professionnel des
élèves de l'enseignement et de la formation
professionnelle agricoles et modifiant le code rural, publié
au JO du 31 janvier 2007 ;
- de l'arrêté du 7 mai 2007, fixant les clauses types des
conventions prévues à l'article R. 715-1 du code rural,
publié au JO du 17 mai 2007.
La présente circulaire a pour objet de préciser les
modalités de mise en œuvre de cette nouvelle
réglementation et d'apporter des précisions sur les
rôles et responsabilités de chacun, ainsi que sur
l'âge des élèves pouvant accéder à ces
types de périodes en entreprises qu'il s'agisse de
séquences d'observation, de stages d'initiation, d'application
ou de périodes de formation en milieu professionnel. Les
séquences pédagogiques dispensées en milieu agricole
et rural au sens de l'article R.813-42 du code rural (formations
à temps plein conjuguant selon un rythme approprié, les
enseignements théoriques et pratiques dispensés d'une
part dans l'établissement mêmescolaire et d'autre part
dans le milieu agricole et rural) s'intègrent dans ces
modalités générales d'organisation.
Sont annexées à
la présente circulaire les nouvelles conventions types qui
sont prévues pour chacune de ces périodes en entreprises
(annexes I à V).
I - Les diverses formes d'accueil des élèves en milieu professionnel :
L'article L. 211-1 du code du travail prévoit que :
1º Les élèves de l'enseignement général peuvent faire des visites d'information organisées par leurs enseignants ou, durant les deux dernières années de leur scolarité obligatoire, suivre des séquences d'observation selon des modalités déterminées par décret ;
2º Les élèves qui
suivent un enseignement alterné ou un enseignement
professionnel peuvent accomplir, durant les deux dernières
années de leur scolarité obligatoire, des stages
d'initiation, d'application ou des périodes de formation en
milieu professionnel selon des modalités déterminées
par décret.
Le décret n 2007-126 du 29 janvier 2007 relatif aux
modalités d'accueil en milieu professionnel des
élèves de l'enseignement et de la formation
professionnelle agricoles a modifié le code rural pour
préciser, pour les élèves de l'enseignement
agricole, les modalités générales d'organisation de
ces visites d'information, séquences d'observation, stages ou
périodes de formation en milieu professionnel intégrant
les séquences pédagogiques dispensées en milieu
agricole et rural au sens de l'article R.813-42 du code rural.
En annexe VI figure un tableau de synthèse de ces
différentes formes d'accueil en milieu
professionnel.
1- Les visites d'information et les séquences d'observation :
Les visites d'information et les séquences d'observation procèdent du souhait d'ouverture de l'enseignement agricole sur l'environnement technologique, économique, professionnel et social, dans le cadre de l'éducation à l'orientation mais aussi en cohérence avec les programmes dans le cadre de la mise en oeuvre de certains modules de formation.
1-1- Les visites d'information :
Les visites d'information peuvent
s'adresser à l'ensemble des élèves de l'enseignement
agricole, quel que soit leur âge et le type de formation
qu'ils suivent. Elles sont en règle générale d'une
durée d'une à deux journées consécutives.
Toutefois, seuls les élèves âgés de 14 ans au
moins peuvent être admis à effectuer individuellement ces
visites, sous réserve qu'un encadrement leur soit assuré
dans l'entreprise ou l'organisme d'accueil.
Lorsque ces visites sont organisées de manière
collective, l'encadrement des élèves au cours de ces
visites d'information est fixé par l'établissement
d'enseignement, dans le cadre général de l'organisation
des sorties scolaires.
Ces visites ont pour objectif de permettre aux élèves de
découvrir l'environnement technologique, économique,
professionnel et social, en liaison avec les programmes
d'enseignement. Elles sont organisées par les
établissements d'enseignement d'un commun accord entre le chef
d'entreprise ou le responsable de l'organisme d'accueil.
Ces visites doivent donner lieu à une convention dont le modèle type fixé par l'arrêté du 7 mai 2007 figure en annexe I2.
Cette convention peut être soit
ponctuelle, soit prévue pour une année scolaire pour les
entreprises qui sont le support de nombreuses visites de la part de
différentes classes d'un même établissement. Dans ce
cas, avant chaque visite, l'établissement d'enseignement
veillera à informer l'entreprise par écrit de la visite
prévue, du nom de l'élève (ou des élèves)
concerné(s) ainsi que du ou des enseignant (s) chargé(s)
de suivre le déroulement de la visite ou des
accompagnateurs.
La convention est signée par le chef d'entreprise, le chef de
l'établissement d'enseignement et, pour le cas d'une visite
ponctuelle, par le ou les enseignants responsables de la
visite.
Au cours de ces visites les élèves peuvent effectuer des
enquêtes en liaison avec les enseignements, découvrir les
activités de l'entreprise ou de l'organisme d'accueil ou
assister à des démonstrations, répondant aux
objectifs de formation de leur classe, sous le contrôle de
personnels responsables de leur encadrement en milieu
professionnel. Ils ne peuvent pas accéder aux machines,
appareils ou produits dont l'usage est proscrit aux mineurs par le
code du travail, ni effectuer de travaux.
1-2- Les séquences d'observation :
Les séquences d'observation
peuvent s'adresser aux élèves des filières
générales, technologiques, professionnelles ou
alternées, âgés de 14 ans au moins.
En liaison avec les programmes d'enseignement et dans le cadre de
l'éducation à l'orientation, ces séquences
d'observation ont pour objectif de sensibiliser les
élèves à l'environnement technologique,
économique, professionnel et social. Inscrites dans le projet
d'établissement, elles peuvent s'adresser à tous les
élèves d'une classe. Dans ce cas, leur organisation est
laissée à l'initiative de l'établissement.
Ces séquences d'observations peuvent avoir une durée de
plusieurs journées consécutives.
Elles peuvent par exemple être mises en œuvre dans le
cadre des modules de découverte professionnelle des classes de
4ème et de 3ème de l'enseignement
agricole.
Lorsque ces séquences d'observation sont organisées de
manière collective, les modalités d'encadrement des
élèves sont fixées par l'établissement dans le
cadre général de l'organisation des sorties
scolaires.
Les élèves peuvent aussi être admis à effectuer
individuellement ces séquences d'observation, sous
réserve que leur soit assuré un suivi par
l'établissement d'enseignement scolaire et qu'elles soient
effectuées sous l'encadrement et la surveillance du
maître de stage, désigné à cet effet par le
chef de l'entreprise d'accueil, lorsque celui-ci n'est pas
lui-même maître du stage.
Au cours de ces séquences d'observation, l'élève ne
peut en aucun cas accéder aux machines, appareils ou produits
dont l'usage est proscrit aux mineurs par le code du travail ni
exécuter de travaux.
Ces séquences d'observation doivent donner lieu à une convention dont le modèle type, fixé par l'arrêté du 7 mai 2007, figure en annexe II3. Cette convention est signée par le chef d'établissement, le chef d'entreprise, le maître de stage (s'il est distinct du chef d'entreprise), le stagiaire et/ou son représentant légal et l'annexe pédagogique est signée par le professeur coordonnateur de l'équipe pédagogique ou son représentant.
2- Les stages :
Les stages ne peuvent être organisés que pour des élèves âgés de 14 ans au moins et dont le programme d'enseignement prévoit un temps de formation en milieu professionnel ainsi que dans le cadre des formations de type alterné. Leur durée est fixée dans les textes relatifs à ces formations.
2-1- Les stages d'initiation :
Les stages d'initiation concernent
plus particulièrement les élèves de
4ème et 3ème de l'enseignement
agricole ainsi que, dans l'attente de nouvelles instructions
concernant ces classes, les jeunes scolaires dans le dispositif
d'apprentissage junior et bénéficiant des parcours
d'initiation aux métiers* ainsi que les
élèves de classes préparatoires à
l'apprentissage (CPA). Ils peuvent également être
organisés pour les élèves scolarisés dans les
formations à temps plein dispensées selon un rythme
approprié.
Ces stages d'initiation ont pour objectif de permettre aux
élèves de découvrir différents milieux
professionnels afin de développer leurs goûts et
aptitudes et de définir un projet de formation
ultérieure. Ils s'adressent aux élèves dont le
programme d'enseignement comporte une initiation aux activités
professionnelles et sont organisés dans les conditions
fixées par les textes définissant la formation suivie.
Ils peuvent être organisés pour des classes ou groupes ou
des élèves individuellement.
Au cours de ces stages d'initiation, chaque élève doit
faire l'objet d'un suivi individuel de la part d'un enseignant et
du maître de stage ou du tuteur désigné par
l'entreprise ou l'organisme d'accueil.
Les élèves peuvent effectuer des activités pratiques
variées et, sous surveillance du maître de stage ou du
tuteur désigné par l'entreprise ou l'organisme d'accueil,
des travaux légers autorisés aux mineurs par le code du
travail. Par ailleurs chaque élève en stage doit faire
l'objet d'un suivi de la part d'un enseignant. Toutefois, au cours
de ces stages d'initiation, les élèves ne peuvent en
aucun cas accéder aux machines, appareils ou produits dont
l'usage est proscrit aux mineurs par le code du travail.
Ces stages d'initiation doivent
donner lieu à une convention dont le modèle type,
fixé par l'arrêté du 7 mai 2007, figure en annexe
III 4 de la présente circulaire. Cette convention est
signée par le chef d'établissement, le chef d'entreprise,
le maître de stage (s'il est distinct du chef d'entreprise),
le stagiaire et/ou son représentant légal et l'annexe
pédagogique est signée par le professeur coordonnateur de
l'équipe pédagogique ou son représentant.
* Pour le cas spécifique des élèves apprentis
juniors, dans l'attente de nouvelles instructions, il convient
aussi de se référer à la circulaire
DGER/POFE/C2006-2008 et DGFAR/SDTE/C2006-5035 du 19 juillet 2006
relative à la mise en place de l'apprentissage junior,
certaines dispositions, notamment en matière de
rémunération du jeune, étant
particulières.
2-2 - Les stages d'application : (peu usités dans l'enseignement agricole)
Les stages d'application ont pour
objectif de permettre aux élèves de mettre en rapport les
savoirs et savoir-faire acquis dans l'établissement scolaire
avec les langages techniques et les pratiques du monde
professionnel. Ils sont organisés dans les conditions
fixées par les textes définissant la formation suivie.
Ils concernent plus particulièrement dans l'attente de
nouvelles instructions concernant ces classes, les élèves
de classes préparatoires à l'apprentissage (CPA). Ils
peuvent également être organisés pour les
élèves scolarisés dans les formations à temps
plein dispensées selon un rythme approprié.
Au cours de ces stages d'application, l'élève peut
procéder à des manœuvres ou manipulations de
machines, produits ou appareils, lorsqu'elles sont nécessaires
à la formation. Toutefois l'élève ne peut en aucun
cas accéder aux machines, appareils ou produits dont l'usage
est proscrit aux mineurs par le code du travail.
Ces stages d'application doivent donner lieu à une convention dont le modèle type, fixé par l'arrêté du 7 mai 2007, figure en annexe IV5. Cette convention est signée par le chef d'établissement, le chef d'entreprise, le maître de stage (s'il est distinct du chef d'entreprise), le stagiaire et/ou son représentant légal et l'annexe pédagogique est signée par le professeur coordonnateur de l'équipe pédagogique ou son représentant.
2-3 - Les stages qualifiés de périodes de formation en milieu professionnel :
Les stages désignés sous
le terme de " périodes de formation en milieu professionnel "
concernent plus particulièrement les élèves de
baccalauréat technologique, de brevet de technicien agricole
et plus généralement de l'ensemble des filières
professionnelles (CAPA, BEPA, baccalauréat professionnel), les
étudiants de brevet de technicien supérieur agricole et
les élèves scolarisés dans les formations à
temps plein dispensées selon un rythme approprié. En
effet, les périodes de formation en milieu professionnel sont
organisées dans le cadre d'un diplôme professionnel,
technologique ou dans les formations conduites dans le cadre de
l'enseignement à rythme approprié.
Ces périodes de formation en milieu professionnel sont
organisées dans les conditions fixées par les textes
définissant la formation suivie par l'élève et sont
conçues pour permettre à l'entreprise de concourir à
l'acquisition par les élèves de certains savoirs et
savoir-faire définis dans les diplômes et qui ne peuvent
être mis en œuvre que dans le milieu professionnel.
Au cours de ces périodes de formation en milieu professionnel,
l'élève mineur, âgé de 15 ans révolus au
moment du départ en stage et remplissant les conditions de
formation requises, peut être autorisé, dans les
conditions prévues à l'article R. 234-22 du code du
travail, à utiliser les machines ou appareils ou produits dont
l'usage est proscrit aux mineurs par les articles R. 234-11 à
R. 234-21 du code du travail. Il ne peut y accéder seul. Ces
conditions sont précisées dans l'annexe VI " Tableau de
synthèse des différentes formes d'accueil en milieu
professionnel ", page relative aux stages qualifiés de "
Périodes de formation en milieu professionnel ".
Ces périodes de formation en milieu professionnel doivent donner lieu à une convention dont le modèle type, fixé par l'arrêté du 7 mai 2007, figure en annexe V6 de la présente circulaire. Cette convention est signée par le chef d'établissement, le chef d'entreprise, le maître de stage (s'il est distinct du chef d'entreprise), le stagiaire et/ou son représentant légal et l'annexe pédagogique est signée par le professeur coordonnateur de l'équipe pédagogique ou son représentant.
3- Les modalités d'application des conventions-types :
Les conventions types annexées
à l'arrêté du 7 mai 2007 et reprises en annexes I,
II, III, IV et V de la présente circulaire ont valeur
réglementaire et s'appliquent à tous les
établissements d'enseignement agricole. Elles doivent
être utilisées par les établissements en fonction de
la forme d'accueil en milieu professionnel concernée
conformément aux dispositions précédentes. Ces
dispositions sont reprises de manière synthétique dans le
tableau figurant en annexe VI1 du présent texte.
Toutefois, pour les établissements publics d'enseignement,
après avis du conseil intérieur et sur proposition des
équipes pédagogiques, tout établissement conserve la
faculté de compléter ces conventions types, notamment sur
les aspects pédagogiques, à la condition que le contenu
des conventions ainsi précisées comprenne au moins toutes
les dispositions prévues dans chaque convention type
annexée à l'arrêté du 7 mai 2007.
Cette convention doit en outre faire l'objet d'une approbation par
le conseil d'administration, par application de l'article R* 811-23
du code rural qui dispose que : " Le conseil d'administration
règle par ses délibérations les affaires de
l'établissement public local et des centres qui le
constituent,.....
Ses délibérations portent notamment sur:
...13
la passation des contrats, conventions ou marchés.......
".
II - Les diligences et le rôle de chacun pour l'organisation de ces périodes en entreprises :
Le décret du 29 janvier 2007
relatif aux modalités d'accueil en milieu professionnel des
élèves de l'enseignement et de la formation
professionnelle agricoles prévoit que les élèves
demeurent sous statut scolaire durant la période où ils
sont en milieu professionnel.
Dans ce contexte, il est impératif que les chefs
d'établissements d'enseignement et les équipes
pédagogiques mettent en oeuvre ce qu'il convient d'appeler les
diligences normales relatives à l'organisation de ces
périodes en entreprises. En effet l'article 121-3 du Code
pénal, modifié par la loi n2000-647 du 10 juillet 2000
dispose que " il y a également délit, lorsque la loi le
prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou
de manquement à une obligation de prudence ou de
sécurité prévue par la loi ou le règlement,
s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les
diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la
nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences
ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait ". Au regard
de ces dispositions, les chefs d'établissements doivent donc
mettre en oeuvre tout ce qui est en leur pouvoir et à la
mesure des moyens dont ils disposent pour assurer la
prévention et la protection des jeunes lorsqu'ils sont en
stage.
1- Les diligences à effectuer par les chefs d'établissements :
1-1 - Diligences générales dans le cadre de la préparation du stage :
Toutes les étapes de la
préparation du stage (choix de l'entreprise, élaboration
de l'annexe pédagogique, choix des moyens pour assurer le
suivi...) sont assumées par l'équipe pédagogique et
supervisées par le chef d'établissement.
Dans ce cadre, le rôle du chef d'établissement est
multiple car il assume un rôle juridique mais aussi un
rôle organisationnel.
D'un point de vue juridique, il représente
l'établissement et à ce titre il signe la convention de
stage passée avec chaque maître de stage. Lorsqu'il
s'agit de " périodes de formation en milieu professionnel " il
s'assure si nécessaire que la demande de dérogation a
été présentée par l'entreprise à
l'inspecteur du travail compétent.
Au plan civil, il assume les obligations de l'employeur en cas
d'accident survenu à l'élève dans le cadre de la loi
n 76-622 du 10 juillet 1976 portant dispositions diverses relatives
aux assurances sociales et aux accidents en agriculture.
D'un point de vue organisationnel, il incombe au chef
d'établissement:
- de vérifier que chaque élève peut effectuer la
forme d'accueil en milieu professionnel correspondant à sa
formation ; si la recherche de stage, souvent confiée à
l'élève ou l'étudiant, s'avère infructueuse, il
lui revient de trouver un lieu de stage ;
- de vérifier le bien fondé d'une demande de report de
stage (notamment pendant des vacances scolaires) et de solliciter,
si nécessaire, l'avis du chef du Service Régional de la
Formation et du Développement (SRFD) ;
- de solliciter l'avis du président de jury lorsque se posent
des problèmes de non-complétude de la formation en cas
d'impossibilité de procéder à un tel report ;
- d'inviter les équipes pédagogiques à se
réunir de telle sorte qu'elles puissent assurer à chaque
élève un accompagnement réel de sa période en
entreprise et de veiller à ce que cette mission de suivi des
élèves en stage soit menée à bien.
1-2 - Diligences particulières :
Pour renforcer la mise en œuvre optimale de ces périodes en entreprises, garantissant la sécurité de tous, il est demandé aux chefs d'établissements de veiller à mettre en place les diligences particulières suivantes, ces mesures permettant de conforter la préparation au départ et l'accueil des élèves en milieu professionnel, en associant toutes les compétences du ministère de l'agriculture et de la pêche, mais aussi celles de la Mutualité sociale agricole.
1-2-1- en matière de L'organisation d'actions réunions et d'informations préalables au départ en stage :
Les réunions et informations
suivantes doivent être systématiquement effectuées
par les chefs d'établissement avant le départ en stage
des élèves et étudiants. Elles visent à assurer
la sécurité des stagiaires, des chefs d'entreprises et
des maîtres de stages lorsqu'ils sont différents de ces
derniers et ainsi à mieux protéger les chefs
d'établissement d'enseignement au regard de leurs
responsabilités.
Avant les départs en stages des élèves et
étudiants, il est demandé aux chefs d'établissements
d'enseignement d'organiser, selon des modalités qu'ils
définiront :
- des actions de préparation des élèves et
étudiants à la sécurité, qui porteront en
particulier sur les risques liés au milieu professionnel et
à l'utilisation des machines. Cette information vient en
complément de la formation dispensée sur les questions de
sécurité dans le cadre des référentiels. Les
enseignants devront être sollicités pour y participer
(voir § 2.1.2) ;
- des réunions ou actions de sensibilisation des chefs
d'entreprises d'accueil, maîtres de stages, qui devront
être sensibilisés au respect des conditions
d'hygiène et de sécurité dans le cadre de l'accueil
d'un jeune dans leur entreprise ainsi qu'à la
responsabilité qui leur incombe en matière d'encadrement
et de surveillance du jeune. Cette information sera obligatoire
pour les nouveaux chefs d'entreprise. Au cas où cela ne serait
pas possible (indisponibilité, éloignement...), il
convient d'adresser à ces derniers tous les documents
élaborés pour cette occasion et de mettre en œuvre
toutes démarches d'information vis-à-vis de ces
entreprises (entretien individuel, appel au réseau des
maîtres de stages, aux réseaux d'établissements,
...). Les enseignants seront invités à participer à
cette opération ;
- des réunions des équipes pédagogiques sur
les conditions de déroulement des stages à l'occasion de
réunions de l'ensemble de ces équipes ;
- des réunions ou actions d'information des parents
d'élèves et d'étudiants, avec l'appui des
professeurs coordonnateurs de stage.
En fonction de leurs disponibilités :
- une participation des services de prévention de la MSA (pour
les départements d'outre-mer il s'agit de la Caisse
générale de sécurité sociale) aux réunions
des chefs d'entreprises et des élèves sera prévue
(sous réserve de l'accord des caisses locales concernées)
;
- une participation des services de l'Inspection du travail à
la réunion d'information des chefs d'entreprises sera
sollicitée ;
- des représentants des organisations professionnelles
concernées seront associés à ces actions.
Par ailleursEn outre, afin de mieux appréhender les risques
liés aux lieux de stages des élèves et
étudiants, il sera demandé au chef d'entreprise de
présenter au stagiaire l'évaluation des risques propres
à l'entreprise et de commenter de manière
pédagogique avec le jeune les risques auxquels il est
susceptible d'être exposé et les mesures prises pour y
remédier.
L'ensemble de ces mesures a pour objet de favoriser l'information
des jeunes, des chefs d'entreprises, des équipes enseignantes
et des familles avant les départs en stage, tant sur le
déroulement de ces stages, que sur les questions de
sécurité. L'objectif est d'assurer une prévention
maximale des risques que pourrait rencontrer l'élève ou
l'étudiant.
Afin de pouvoir attester, autant que de besoin, que ces diligences ont été accomplies, il est demandé aux chefs d'établissements d'en conserver une trace écrite.
1-2-2 - en matière L'organisation de visites préalables du lieu de stage :
Lors de la signature de la
convention, le chef d'établissement doit en particulier
s'assurer que l'annexe pédagogique a bien été
renseignée par le chef d'entreprise d'accueil, en fonction de
l'âge du stagiaire, de la formation visée, des objectifs
du stage.
Le chef d'établissement détermine la nécessité
ou non de faire procéder à une visite préalable au
stage chez le chef d'entreprise d'accueil ; cette
nécessité peut intervenir si notamment le maître de
stage est nouveau, si les annexes sont mal remplies ou non
remplies, si dans le cadre du suivi de stage des années
précédentes, il est apparu des problèmes
particuliers.
Cette politique générale de prévention devrait
permettre le signalement à l'inspection du travail des
problèmes rencontrés dans le cadre des conditions
d'emplois des jeunes.
En effet les relations avec les services de l'inspection du travail
doivent être entretenues d'une manière
régulière d'autant plus s'il s'agit d'un maître de
stage nouveau :
- en application du L.211-1. I, 4ème alinéa du
code du travail qui stipule que : " Aucune convention ne peut
être conclue avec une entreprise aux fins d'admettre ou
d'employer un élève dans un établissement où il
a été établi par les services de contrôle que
les conditions de travail sont de nature à porter atteinte
à la sécurité, à la santé ou à
l'intégrité physique ou morale des personnes qui y sont
présentes " ;
- et dans le cadre de la mise en place d'une politique de suivi des
maîtres de stage. Cela se traduira par des échanges
d'informations entre services, notamment en ce qui concerne le
suivi d'un fichier de maîtres de stage...
1-3 - Diligences en matière quant aux demandes de dérogation à l'interdiction d'utilisation des machines dangereuses et d'exécution des travaux dangereuxinterdits :
Cette dérogation ne peut
être demandée, sous réserve des conditions
d'âge requises (15 ans révolus), que pour les
élèves mineurs qui effectuent des stages qualifiés
de périodes de formation en milieu professionnel qui font
l'objet du point 2.3 de la première partie de la présente
circulaire.
En tout état de cause il s'agit des stages :
- des élèves des filières professionnelles (CAPA,
BEPA, baccalauréat professionnel) ;
- en fonction de la formation suivie, des élèves
scolarisés dans des formations conduites dans le cadre de
l'enseignement à rythme approprié ;
- si cela est nécessaire dans le cadre de leur stage des
élèves de filières technologiques (baccalauréat
technologique -STAV- qui constitue une base de recrutement en BTSA,
Brevet de technicien agricole) ;
- des étudiants mineurs de Brevet de technicien supérieur
agricole .
Pour ces périodes de formation en milieu
professionnel l'élève mineur, âgé de 15 ans
révolus au moment du départ en stage et remplissant les
conditions de formation requises, peut être autorisé, en
application des dispositions du code du travail et notamment de
l'article R 234-22 dudit code, par dérogation de l'inspecteur
du travail, à utiliser des machines ou à effectuer des
travaux qui lui sont normalement interdits. Il ne pourra cependant
le faire que sous le contrôle permanent de son maître de
stage. La demande de dérogation doit comporter d'une part la
liste des machines ou travaux normalement interdits pour lesquels
la demande est sollicitée et d'autre part une autorisation
accordée par le professeur ou le moniteur d'atelier et l'avis
du médecin chargé de la surveillance des
élèves.
1-3-1- Procédure pour l'obtention de la dérogation à l'interdiction d'utilisation des machines dangereuses et d'exécution des travaux dangereux :
Alors que les articles R.234-11
à R.234-21 du code du travail énumèrent les travaux
interdits aux jeunes travailleurs, auxquels sont assimilés les
élèves et étudiants en stage en entreprise, les
articles R.234-22 et R.234-23 du même code prévoient la
possibilité de déroger à ces interdictions.
La dérogation à l'interdiction d'utilisation des machines
dangereuses et d'exécution des travaux dangereux doit
être demandée à l'inspecteur du travail
compétent pour le lieu de stage.
Une dérogation n'étant valable qu'un an, il sera
nécessaire de procéder à son renouvellement au
début de chaque année scolaire même si
l'élève poursuit un même cycle d'études.
La demande de dérogation doit émaner du chef d'entreprise
qui accueillera l'élève ou l'étudiant en stage.
Toutefois, la collecte et la centralisation des demandes de
dérogations peuvent être réalisées par le chef
d'établissement pour l'ensemble des stagiaires relevant de son
établissement.
1-3-2- Conditions de l'obtention d'une dérogation :
L'article R 234-22 du code du travail précité prévoit la possibilité pour les jeunes de moins de 18 ans d'être autorisés par l'inspecteur du travail à utiliser des machines dangereuses ou exécuter des travaux dangereux à la double condition qu'ils aient un " avis favorable du médecin du travail ou du médecin chargé de la surveillance des élèves " et une " autorisation du professeur ou du moniteur d'atelier ".
a) L'obtention d'un avis médical
La circulaire n 2001-012 du 12 janvier 2001 du ministère
chargé de l'Education nationale précise les missions des
médecins scolaires. Ils sont notamment chargés en vertu
de l'article R.234-22 du code du travail d'effectuer les examens
médicaux et de délivrer les certificats d'aptitude au
travail sur machines dangereuses pour les élèves de moins
de 18 ans concernés
Afin de pouvoir recourir à leurs services, il est
recommandé que chaque service régional de la formation et
du développement (SRFD) établisse un contact avec le
médecin scolaire de sa circonscription, conseiller technique
auprès du recteur, afin de voir avec lui les modalités
d'une intervention d'un ou plusieurs médecins scolaires pour
les établissements d'enseignement agricole.
La réglementation prévoit le recours possible au
médecin du travail. Aussi, dans l'hypothèse où ce
rapprochement n'aboutirait à aucune solution concrète, il
revient à l'établissement de prendre contact notamment
avec la Mutualité sociale agricole (MSA), afin de passer des
conventions prévoyant la mise à la disposition de
l'établissement du médecin du travail.
Pour l'ensemble de la mise en oeuvre de ces dispositions il
convient de se référer à la note de service
DGER/SDPFE/N2005-2063 et DGFAR/SDTE/N2005-5031 du 20 septembre
2005.
b) L'autorisation du professeur
Cette autorisation est accordée par le ou les professeurs
techniques concernés. Elle a pour objet de valider
l'utilité pédagogique d'utiliser tel ou tel
matériel, en cohérence avec le référentiel de
formation et la maturité du jeune.
Une seule autorisation pour plusieurs stages successifs au sein
d'une même entreprise d'accueil suffit. Elle peut prévoir
une progression pédagogique dans l'utilisation des
matériels ou dans l'exécution des travaux. En revanche,
plusieurs autorisations sont nécessaires si le stage
s'effectue sur plusieurs exploitations, à raison d'une par
exploitation.
c) L'appui au chef d'entreprise par le chef d'établissement d'enseignement dans l'accomplissement de la procédure de demande d'une dérogation :
La demande de dérogation, sur laquelle doit figurer la
liste des machines ou travaux normalement interdits pour lesquels
la demande est sollicitée, est adressée par le chef
d'entreprise à l'inspecteur du travail compétent pour le
lieu de stage. Pour les stages relevant du régime agricole
elle est envoyée aux ITEPSA du lieu de stage concerné.
Pour les stages se déroulant dans des entreprises relevant du
régime général, cette demande est envoyée
à l'inspecteur du travail. Le chef d'établissement
d'enseignement peut organiser ses services de manière à
proposer au chef d'entreprise son appui dans le cadre de
l'accomplissement de cette démarche et l'insérer dans la
phase de préparation du stage.
Il convient de noter que le chef d'établissement
d'enseignement est lui-même tenu de présenter cette
demande de dérogation auprès de l'inspecteur du travail
compétent pour son établissement pour les machines
utilisées et travaux exécutés par les jeunes au
cours de leur scolarité sur l'établissement, y compris
dans l'exploitation et atelier de l'établissement. Cette
demande de dérogation est envoyée à l'ITEPSA
compétent géographiquement pour l'établissement
d'enseignement. l.
d) Le cas particulier des collectivités territoriales :
Le décret n93-602 du 27 mars 1993 relatif aux missions de
l'inspection du travail en agriculture dans les établissements
publics d'enseignement technique et de formation professionnelle
agricoles ne confère pas aux inspecteurs du travail visés
à l'article L.611-6 du code du travail compétence pour
inspecter les collectivités territoriales.
Il s'ensuit l'impossibilité pour ces mêmes inspecteurs de
délivrer des dérogations à l'utilisation de machines
dangereuses et l'exécution de travaux dangereux à des
stagiaires envisageant un stage dans une collectivité
territoriale.
Il est recommandé d'être vigilant au moment de
l'élaboration de la convention notamment sur les aspects de
conformité des matériels et installations que le
stagiaire utilisera et d'indiquer, le cas échéant, ceux
qui ne seront pas autorisés. En outre, il convient de rappeler
les obligations à charge du responsable de l'autorité
administrative, issues du décret n 85-603 du 10 juin 1985
modifié et du décret n82-453 du 28 mai 1982 modifié
relatifs à l'hygiène et à la sécurité du
travail ainsi qu'à la médecine professionnelle et
préventive dans la fonction publique territoriale et
d'Etat.
2- Les diligences à effectuer par les équipes pédagogiques :
2-1- Le rôle des enseignants dans le cadre de l'appui pédagogique aux élèves pendant les périodes de stage en entreprise :
2-1-1- Le choix des entreprises d'accueil :
Chaque établissement d'enseignement doit établir et maintenir à jour, en liaison avec les partenaires concernés, un fichier de maîtres de stage qui peut comporter un descriptif des exploitations, entreprises et services.
2-1-2- La préparation de l'élève à la sécurité :
Cette préparation doit comporter à la fois une
formation aux risques liés au milieu professionnel et des
recommandations destinées à favoriser l'adaptation des
élèves à la vie professionnelle et ses
contraintes.
Il convient de noter que la mise en oeuvre de la convention cadre
liant le ministère de l'agriculture et de la pêche et la
caisse centrale de la mutualité sociale agricole qui vise
à mettre en place une collaboration entre les services du
ministère et ceux de la caisse centrale, pour intégrer la
santé et la sécurité au travail dans les contenus de
l'enseignement initial des élèves, dans la formation des
enseignants, celle des responsables d'établissements scolaires
agricoles, ainsi que celle des maîtres de stage et
d'apprentissage des entreprises d'accueil doit être un levier
important pour établir aux niveaux national et régional
une réelle stratégie visant à intégrer ces
questions de santé sécurité au travail dans
l'enseignement agricole.
a) La formation à la sécurité :
Les futurs stagiaires devront avoir été formés
à l'utilisation des équipements et matériels,
notamment dangereux en relation avec leur formation et qu'ils
auront, le cas échéant à manipuler, lors de leur
période en milieu professionnel. Il convient par
conséquent de leur faire acquérir des comportements
sûrs dans le cadre d'une démarche de
prévention.
Dans le cas où l'élève est susceptible de rencontrer
durant sa période en milieu professionnel des situations au
cours desquelles il sera amené à utiliser des machines
dangereuses ou exécuter des travaux dangereux, une formation
à la sécurité est alors obligatoire et doit
être mise en place par l'équipe pédagogique.
D'une manière générale les questions relatives
à la sécurité devront être intégrées
dans les différents modules des formations concernées et
devront être abordées avec les maîtres de stage
notamment dans le cadre des réunions organisées avec eux
par l'établissement et qui font l'objet du point 1-2-1
précédent.
b) Les recommandations liées à la vie de l'entreprise :
Il convient de rappeler aux jeunes la nécessité pour eux de se conformer aux instructions qui lui seront données et au règlement intérieur de l'entreprise. Ils ont également une obligation de discrétion au regard d'informations confidentielles.
c) Le contenu de l'annexe pédagogique de la convention de stage :
Les conventions types annexées à l'arrêté du
7 mai 2007 et de la présente circulaire pour les
séquences d'observation, stages d'initiation, d'application et
les périodes de formation en milieu professionnel
prévoient une annexe pédagogique qui porte le visa du
professeur coordonnateur de l'équipe pédagogique ou de
son représentant.
Cette annexe a pour objet de préciser au maître de stage
les objectifs de la (ou des) période (s) de stage pour
l'élève ou l'étudiant en relation avec les parties
correspondantes des référentiels de formation. L'annexe
doit aussi préciser, le cas échéant, les principales
tâches qui seront confiées au stagiaire. Ceux-ci doivent
être en cohérence avec les objectifs des
référentiels. A cet effet, l'établissement se
donnera les moyens d'en informer les maîtres de stages lors
des réunions ou des actions de sensibilisation
prévues.
Il convient donc que chaque établissement veille à ce que
cette annexe pédagogique soit renseignée de manière
à prévoir de façon aussi explicite que possible la
nature des tâches qui pourront être confiées à
l'élève, cette annexe constituant le principal outil
juridique permettant de formaliser les obligations des entreprises
d'accueil, notamment quant aux activités confiées au
stagiaire en fonction des objectifs de sa formation.
L'annexe pédagogique doit également renseigner le
maître de stage de la place du stage dans l'évaluation.
Elle indique le nom du professeur coordonnateur de l'équipe
pédagogique, chargé du suivi de l'élève ou de
son représentant.
Elle peut en outre préciser les moyens choisis pour assurer le
suivi par l'équipe pédagogique, ainsi que le temps
donné au stagiaire pour réaliser un travail de compte
rendu ou de rapport (de l'ordre d'une demi-journée par
semaine).
Pour les stages d'initiation, d'application et les périodes de
formation en milieu professionnel l'annexe doit indiquer le type de
matériels utilisés par le jeune ; cette partie est
renseignée par le chef d'entreprise qui, par là-même
s'engage à ne faire utiliser par le stagiaire qu'un
matériel conforme.
Pour les stages qualifiés de périodes de formation en
milieu professionnel, il doit aussi renseigner les conditions de
réalisation des travaux dangereux et d'utilisation des
matériels (notamment l'existence d'une formation à la
sécurité, le port d'équipements de protection
individuelle, les conditions d'encadrement ...). Dans ce cas la
mention de la dérogation obtenue ou non est également
indiquée lorsque les jeunes de moins de 18 ans sont
concernés.
d) Cas du stage éloigné de l'établissement :
Un stage, sur un lieu très éloigné de l'établissement rendant impossible la visite d'un membre de l'équipe pédagogique, est possible si l'établissement d'inscription du jeune peut déléguer la visite à un autre enseignant d'un établissement situé à proximité du lieu de stage. Si cette visite ne peut être réalisée, des contacts autres seront pris avec le chef d'entreprise et le maître de stage en utilisant des moyens de communication divers.
2-2 - Le suivi du stagiaire pendant la période de stage :
La préparation et l'exploitation des périodes en
milieu professionnel prennent leur pleine signification et
atteignent leur efficacité maximale si les élèves
reçoivent des visites de leurs enseignants sur les lieux de
stage. A cette fin, toute l'équipe pédagogique doit
être mobilisée : coordonnateur, enseignants des
matières techniques et générales ...
Elle élabore ou utilise des outils (carnets, fiches
d'activités ...) facilitant le suivi et la circulation de
l'information entre les trois parties prenantes.
2-2-1- L'accompagnement de l'élève ou de l'étudiant durant le stage par la réalisation minimale d'une visite par un des membres de l'équipe pédagogique :
L'accompagnement de l'élève ou de l'étudiant,
pendant la période en entreprise implique nécessairement
au moins une visite : elle est l'occasion de vérifier la
nature des activités réalisées au regard du
diplôme préparé et de l'annexe pédagogique
figurant à la convention de stage et éventuellement de
recadrer les tâches de manière concertée avec le
maître de stage si l'enseignant constate une
dérive.
Une telle visite doit aussi être l'occasion d'apprécier
la réalité des acquisitions faites par le jeune mais
encore de lui apporter les conseils utiles, y compris en termes de
relationnel et de régler d'éventuelles
difficultés.
Par ailleurs, cette visite doit être l'occasion de
vérifier que l'entreprise rempli toujours les conditions
d'accueil du stagiaire notamment sur les aspects liés aux
conditions de travail, à l'hygiène et à la
sécurité.
Aussi l'équipe pédagogique doit établir un planning
des visites des stagiaires avec le nom du ou des enseignants
désignés. Chaque visite donne lieu à un compte rendu
écrit à l'attention du coordonnateur de l'équipe
pédagogique et/ou de l'enseignant chargé du suivi des
stages.
2-2-2- L'assistance à l'élève ou à l'étudiant :
L'enseignant doit être à l'écoute du jeune et
doit réagir à toute information donnée par le
stagiaire sur le bon déroulement du stage, notamment :
- en termes de moralité du chef d'entreprise et de ses
personnels ;
- en termes de respect de la réglementation relative à la
durée du temps de travail et à la sécurité au
travail ;
- en termes de temps disponible accordé pour la rédaction
de son rapport de stage ;
- relativement aux conditions d'hébergement, le cas
échéant.
Dans le cas d'anomalies graves, l'enseignant alerte le chef
d'établissement qui prendra les dispositions
adéquates.
Cette assistance se traduit aussi par l'aide aux relations avec le
chef d'entreprise et le maître de stage. Par exemple, lorsque
le jeune a eu un empêchement partiel ou total, il peut y avoir
besoin de réorganiser la période de stage manquante sur
les temps libres restant en respectant les contraintes liées
à la réglementation sociale, comme l'impossibilité
pour un élève de travailler plus de la moitié du
temps imparti aux vacances scolaires, pour les jeunes de moins de
16 ans.
Cela peut également conduire à la prise de contact avec
le président de jury lorsqu'il y a une impossibilité
relative à la rédaction du rapport de stage. Cela
recouvre enfin l'assistance de l'élève à
l'élaboration de son rapport de stage.
2-3- L'exploitation pédagogique du travail réalisé en stage :
Une exploitation individuelle et/ou collective des stages est
nécessaire pour asseoir les acquisitions des élèves,
les insérer dans des champs de connaissances solides, les
structurer.
Ces temps d'exploitation sont l'occasion
d'aider les élèves individuellement ou en groupes à
réaliser leur rapport de stage.
III - Les conditions de déroulement des stages à l'étranger :
Les modalités ainsi que les conditions générales
indiquées ci-dessus s'appliquent aux stages à
l'étranger, comportant des particularités à prendre
en compte, tant au plan pédagogique, qu'en termes de
formalités administratives.
Dans tous les cas, les préconisations du Ministère des
Affaires Etrangères et Européennes doivent être
respectées et les stages dans les pays déconseillés
sont interdits. Ces dispositions sont précisées sur le
site internet du Ministère des Affaires Etrangères et
Européennes à l'adresse : http://www.France.diplomatie.gouv.fr/voyageurs
1- Les conditions pédagogiques :
L'organisation et le suivi pédagogique par
l'établissement peuvent s'avérer difficiles lorsque le
stage se déroule à l'étranger. Afin que les
élèves et étudiants ne soient pas
pénalisés dans leur formation ou lors de l'examen, les
mesures suivantes doivent être prises :
- s'assurer la collaboration d'un établissement ou d'un
organisme étranger dans le pays d'accueil (pour l'Union
européenne le Bureau des relations européennes et de la
coopération internationale de la DGER dispose d'un annuaire
des établissements susceptibles de coopérer et des
partenaires peuvent également être identifiés sur le
site de l'agence Europe-Education-Formation France accessible
à l'adresse http://www.2e2f.fr) ;
- s'assurer qu'ils seront dans des bonnes conditions de travail
avec un " tuteur " responsable de l'encadrement du jeune stagiaire
;
- s'assurer qu'ils ont été convenablement
préparés aux us et coutumes du pays d'accueil et à
communiquer de manière efficace en langue étrangère
;
- solliciter l'accord préalable du président de jury
à l'examen pour la filière et l'option concernée,
lorsque le stage à l'étranger sert de support à une
épreuve terminale.
Le coordonnateur de la formation veillera à ce que les
objectifs du stage correspondent bien à ceux définis pour
l'épreuve de rapport des stages concernée. En effet, les
critères d'évaluation du rapport de stage et de sa
soutenance sont identiques à ceux des stages
réalisés sur le territoire national.
Pour tous les stages se déroulant à l'étranger,
toutes les parties prenantes doivent être informées des
conditions de déroulement du stage, il est donc
nécessaire que tous les documents soient traduits dans la
langue du pays d'accueil ou langue véhiculaire, soit :
- la convention de stage qui devra prévoir que les conditions
d'accomplissement du stage respectent au minimum les dispositions
de la réglementation française en matière
d'hygiène et de sécurité, notamment en ce qui
concerne l'emploi de certaines machines et l'accomplissement de
certains travaux pour les jeunes de moins de 18 ans ;
- les conseils pour la rédaction du rapport de stage et
éventuellement tout document de travail.
2- Formalités administratives spécifiques :
2-1- Formalités à accomplir par le chef d'établissement avant le départ en stage à l'étranger de l'élève ou l'étudiant en vue d'assurer sa protection sociale :
Il appartient au chef d'établissement, dans lequel
l'élève ou l'étudiant est inscrit, afin d'assurer
son maintien dans les droits aux prestations de la législation
sur les accidents du travail, d'effectuer les démarches
nécessaires auprès de la caisse de mutualité sociale
agricole du département d'implantation de l'établissement
d'enseignement ou de la caisse assurances accidents agricoles pour
l'Alsace Moselle ou de la caisse générale de
sécurité sociale pour les départements d'Outre-Mer,
notamment dans l'hypothèse d'un accident susceptible de
survenir à l'élève ou l'étudiant. Cette
démarche vise à maintenir les droits aux prestations
françaises pour la durée du stage.
Comme pour les accidents survenus sur le territoire français,
l'obligation de déclaration de l'accident incombe au chef
d'établissement dans lequel l'intéressé est inscrit
; le délai de déclaration dans les 48 heures ne commence
à courir que du jour où le chef d'établissement est
informé de l'accident par le responsable de
l'établissement d'enseignement du pays d'accueil, le
maître du stage, ou encore la victime, par tout document
officiel faisant foi dans le pays où a eu lieu
l'accident.
Le maître de stage à l'étranger doit aviser dans les
meilleurs délais par lettre recommandée le responsable de
l'établissement d'enseignement français. Il indique
notamment les circonstances et le lieu de l'accident, la nature des
blessures, les noms et adresses des témoins éventuels et
joint les certificats médicaux en sa possession. Dès
réception de ces documents, le responsable de
l'établissement d'enseignement français établit la
déclaration d'accident et l'envoie à la caisse de
mutualité sociale agricole ou à la caisse assurances
sociales accidents pour l'Alsace Moselle ou de la caisse
générale de sécurité sociale pour les
départements d'Outre-Mer.
Pour ce faire, le chef d'établissement d'enseignement
adressera une copie de la fiche "Stage à l'étranger"
dûment renseignée et visée par ses soins à la
caisse de mutualité sociale agricole ou à la caisse
assurances sociales accidents pour l'Alsace Moselle ou de la caisse
générale de sécurité sociale pour les
départements d'Outre-Mer, afin que la caisse compétente
puisse fournir les imprimés et les renseignements
nécessaires en fonction du pays d'accueil.
2-2- Formalités dont doit être informé l'élève ou l'étudiant :
Un dossier sera remis à l'élève ou
l'étudiant, il comprendra notamment :
- les renseignements fournis par la caisse de mutualité
sociale agricole, ou la caisse assurances sociales accidents pour
l'Alsace Moselle, ou de la caisse générale de
sécurité sociale pour les départements d'Outre-Mer,
concernant la prise en charge des accidents du travail ;
- les démarches relatives à l'obtention d'une Carte
Européenne d'assurance maladie (CEAM). En effet
l'élève ou l'étudiant qui effectue une mobilité
dans un Etat de l'Union européenne ou de l'Espace
économique européen ou en Suisse devra demander à la
caisse d'affiliation une CEAM pour pouvoir bénéficier sur
présentation de cette carte de la dispense d'avance des frais
lors de son séjour. Cette demande devra être
formulée 15 jours au moins avant le départ. La CAEAM est
valable une année à compter de sa date d'édition,
elle sera envoyée à l'adresse du demandeur ;
- l'attestation d'assurance complémentaire que
l'élève devra éventuellement prendre si le stage a
lieu dans un pays hors Union européenne selon que les
conventions existent ou non entre la France et ce pays ;
- une note explicative traduite dans la langue du pays d'accueil et
qui sera remise au maître de stage. Cette note donnera toute
information relative à la conduite à tenir en cas
d'accident.
Il est vivement conseillé d'inviter les élèves et
étudiants à souscrire une assurance privée
(complémentaire santé, assurance rapatriement). Enfin, le
stagiaire devra s'informer sur la nature du visa à obtenir
lorsque le stage se déroule dans un pays hors Union
européenne (Etats-Unis, Canada ...).
Vous veillerez, si besoin,
à nous faire part des difficultés éventuelles de
mise en place de l'ensemble de ces dispositions.
Le Directeur
général de l'enseignement |
Le Directeur
général de la forêt |