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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
DIRECTION GÉNÉRALE DE
LA FORÊT ET DES AFFAIRES RURALES |
DIRECTION DES PÊCHES
MARITIMES ET DE L'AQUACULTURE |
CIRCULAIRE |
Date de mise en
application :
immédiate |
Objet : Accompagnement des
pêcheurs professionnels en eau douce du Rhône
touchés par les interdictions de commercialisation des
poissons du fait de la pollution par les PCB.
Bases juridiques :
- Règlement (CE) n 875/2007 du 24 juillet 2007 relatif à
l'application des articles 87 et 88 du traité CE aux aides "
de minimis " dans le secteur de la pêche et de
l'aquaculture
- Règlement (CE) n1198/2006 du Conseil du 27 juillet 2006
relatif au Fonds européen pour la Pêche
Résumé : Afin de venir en aide aux pêcheurs
professionnels en eau douce touchés par les interdictions de
commercialisation des poissons non conformes du Rhône suite
à la pollution par les PCB, des mesures d'accompagnement sont
mises en place dans le cadre des aides " de minimis " et du Fonds
européen pour la Pêche (FEP).
Mots-clés : pêcheurs professionnels en eau douce -
pollution - Rhône - PCB
Destinataires |
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Pour exécution
: |
Pour information
: |
Des aides sont mises en place, dans
le cadre des aides " de minimis ", à destination des
pêcheurs professionnels en eau douce du Rhône
touchés par les interdictions de commercialisation des
poissons du fait de la pollution par les PCB.
Parallèlement, les pêcheurs professionnels ayant obtenu
de nouvelles zones de pêche pourront bénéficier des
aides à l'investissement prévues dans le cadre du
FEP.
Vu le nombre limité de pêcheurs professionnels en eau
douce du Rhône touchés par les interdictions de
commercialisation dues aux PCB, il convient d'examiner les
situations au cas par cas.
1-
Bénéficiaires
2- Mesures d'accompagnement des pêcheurs professionnels en
eau douce
a) Pour les pêcheurs professionnels qui souhaitent
poursuivre leur activité professionnelle en obtenant d'autres
baux de pêche, deux types d'aide sont prévus
:
b) Pour les pêcheurs
professionnels qui souhaitent se reconvertir vers d'autres
activités, une aide " de minimis " est versée pour
accompagner la reconversion professionnelle des pêcheurs
souhaitant exercer une autre activité que la
pêche.
3-
Procédures et modalités de versement des
aides
Cette mesure s'applique aux pêcheurs professionnels en
eau douce. Le pêcheur professionnel doit, à la date de
l'arrêté préfectoral d'interdiction de
commercialisation des poissons :
- être cotisant à la Mutualité Sociale Agricole (en
qualité de chef d'exploitation ou de cotisant solidaire)
;
- être détenteur d'un droit de pêche d'État ou
privé selon la nature des eaux dans lesquelles il travaille
;
- justifier, l'année précédant l'interdiction, d'un
chiffre d'affaires significatif sur l'activité de pêche
en eau douce.
2- Mesures d'accompagnement des pêcheurs professionnels en eau douce
a) Pour les pêcheurs professionnels qui souhaitent poursuivre leur activité professionnelle en obtenant d'autres baux de pêche, deux types d'aide sont prévus :
- des aides au paiement des cotisations sociales
Pour mémoire, les pêcheurs professionnels ayant le statut de chef d'exploitation ou d'entreprise agricole au titre de l'article L 722-4 du code rural, peuvent bénéficier du dispositif d'aides au paiement des cotisations sociales dans le cadre du dispositif mis en place par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007. Les modalités d'attribution des aides au paiement des cotisations sociales des chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole et des employeurs de main d'œuvre agricole sont définies par la circulaire DGFAR/SDPS/ C2007 -5039 du 2 juillet 2007.
En complément, des aides " de minimis " sont mises en place
pour faciliter le paiement :
- d'une part, de la cotisation de solidarité dont sont
redevables les pêcheurs professionnels ayant le statut de
cotisant de solidarité défini à l'article L 731-23
du code rural et qui ne peuvent bénéficier du dispositif
précité;
- et d'autre part, des cotisations sociales dues par les chefs
d'exploitation ou d'entreprise agricole qui n'auraient pas
été retenus au titre du dispositif prévu par la
circulaire DGFAR/SDPS/C2007-5039 du 2 juillet 2007.
La prise en charge, au titre des aides " de minimis ", s'effectue
à compter de la date de l'arrêté d'interdiction de
commercialisation des poissons et pour une période maximale de
trois ans. Elle est proportionnelle à la part de
l'activité touchée par l'interdiction. Pour les
pêcheurs qui ne sont affectés que partiellement par
l'interdiction, ce plafond est réduit proportionnellement
à la part d'activité qui est touchée.
- une aide à l'investissement versée dans le cadre du Fonds européen pour la pêche (FEP). Pour bénéficier de ce fonds, le bénéficiaire doit obtenir une aide nationale au moins équivalente à l'aide demandée au titre du FEP (cf. fiche mesure relative aux aides du FEP pour la pêche professionnelle en eau douce (mesure 2.2 article 33 du règlement (CE) n1198/2006 du Conseil relatif au Fonds européen pour la Pêche).
b) Pour les pêcheurs professionnels qui souhaitent se reconvertir vers d'autres activités, une aide " de minimis " est versée pour accompagner la reconversion professionnelle des pêcheurs souhaitant exercer une autre activité que la pêche.
Pour bénéficier de cette aide, le pêcheur
professionnel devra adresser à l'administration un descriptif
du projet de reconversion comprenant :
- la nature du projet ;
- la date de changement d'activité ;
- le revenu envisagé avec cette nouvelle activité.
La prime versée est forfaitaire et individuelle. Le montant de
la prime est inférieur ou égal à 30 000 euros par
pêcheur. La prime, notée " P " est calculée sur la
base d'un salaire forfaitaire (Sf) retenu par la DDAF (en fonction
du niveau de revenu perçu avant l'interdiction de
commercialisation). Elle prend en compte la période pendant
laquelle la nouvelle activité professionnelle ne
génère aucun revenu -période notée X1- et la
période durant laquelle la nouvelle activité
professionnelle est inférieure de 50 % à celle attendue
-période X2.
Les périodes " X1 " et " X2 " sont l'une et l'autre
plafonnée à douze mois. La période X1 peut
démarrer à partir de la date de l'arrêté
d'interdiction. Durant la période X1, un taux de 100 % est
appliqué au salaire forfaitaire et durant la période X2,
un taux de 80 % est appliqué à ce montant pour prendre en
compte le démarrage de l'activité.
La prime est donc de : P =
P1 + P2 avec P1= X1* Sf et P2 = X2 *0,8 *Sf.
Dans tous les cas, P1 et P2 doivent être inférieurs ou
égaux au chiffre d'affaires annuel envisagé pour
l'activité nouvelle.
La prime fera l'objet de deux versements de 50 % du montant total.
Avant de procéder au versement final, un contrôle sera
effectué par les services instructeurs et permettra de
vérifier le respect des engagements pris par le
bénéficiaire.
Vues les interdictions de commercialisation sur certaines zones de
pêche et les difficultés rencontrées par les
pêcheurs pour maintenir une activité viable, les
reconversions partielles seront étudiées au cas par cas.
Le chiffre d'affaires envisagé pour la nouvelle activité
ne doit en tout état de cause pas être inférieur
à celui de l'activité de pêche conservée.
3- Procédures et modalités de versement des aides
Les pêcheurs professionnels en eau douce éligibles
à ce dispositif pourront déposer leur demande d'aide
auprès de la Direction départementale de l'agriculture et
de la Forêt (DDAF) du département dans lequel se trouvent
leurs lots de pêche.
Dans le cas où un pêcheur dispose de lots dans plusieurs
départements, la demande d'aide est déposée dans un
seul département. La DDAF concernée en informe les DDAF
des départements où se trouvent les autres lots de
pêche.
Les crédits nécessaires aux aides " de minimis " seront
délégués à la DDAF concernée par la DPMA
au titre du programme 154.
La demande d'aide doit être adressée à la DDAF avant
le 15 mai 2008. A réception du dossier de demande
d'aide, la DDAF délivre au demandeur un accusé de
réception. Un modèle de demande d'aide figure en annexe
1. Elle peut être complétée par les DDAF en tant que
de besoin.
La DDAF adressera à la DPMA le tableau récapitulatif
prévu à l'annexe 2 indiquant les pêcheurs
professionnels concernés et le montant de l'aide de
minimis par pêcheur, au plus tard le 30 mai 2008.
Le versement de l'aide est assuré par la DDAF à partir
des crédits qui seront délégués par la DPMA au
vu de ce tableau.
Le montant total des aides de minimis octroyées à
une même entreprise ne peut excéder 30 000 euros sur une
période de trois exercices fiscaux.
La directrice
générale adjointe de la forêt et des affaires
rurales |
Le directeur des
pêches maritimes |