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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
SECRÉTARIAT
GÉNÉRAL |
CIRCULAIRE SG/SAFSL/SDTPS/C2009-1505 Date: 23 février 2009 |
Date de mise en application : 1er
janvier 2009 |
Objet : obligation de payer
par virement les cotisations et contributions dues aux caisses de
mutualité sociale agricole (MSA) par les entreprises qui ont
été redevables de plus de 150.000 euros de cotisations et
contributions au titre de l'année civile
précédente.
Bases juridiques:
Article L.725-22 du code rural et arrêté du 8 juillet
2008 (J.O du 19 juillet 2008)
Résumé : La présente circulaire précise
les modalités d'application de l'obligation de paiement des
cotisations par virement ou tout autre moyen de paiement
dématérialisé.
Mots-clés : paiement, cotisations, virement.
Destinataires |
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Pour exécution
: |
Pour information
: |
I - CHAMP D'APPLICATION DE L'OBLIGATION
1 - Entreprises concernées
En application de l'article L.725-22
du code rural, les employeurs occupant des salariés agricoles
au sens de l'article Erreur!
Référence de lien hypertexte non
valide., redevables, au titre d'une année civile, de
cotisations et contributions sociales d'un montant supérieur
à un seuil fixé par arrêté du ministre
chargé de l'agriculture sont tenus de régler par virement
ou, en accord avec leur caisse de mutualité sociale agricole
(MSA), par tout autre moyen de paiement
dématérialisé, les sommes dont ils sont redevables
l'année suivante.
Les entreprises de travail temporaire mentionnées à
l'article L. 722-24 du code rural sont également
concernées par le dispositif.
2 - Seuil d'assujettissement à cette
obligation
Le seuil mentionné ci-dessus à
partir duquel les employeurs de salariés agricoles sont tenus
de régler par virement ou, en accord avec leur caisse de MSA,
par tout moyen de paiement dématérialisé, les sommes
dont ils sont redevables l'année suivante a été
fixé par arrêté ministériel du 8 juillet 2008
(J.O du 19 juillet 2008) à 150.000 €.
Ce seuil est à apprécier en fonction du montant
cumulé des cotisations et contributions d'origine légale
et conventionnelle imposées par la loi dues au titre des
rémunérations versées au cours d'une année
civile, acquittées auprès de la caisse de MSA dont
relèvent l'entreprise et ses établissements, non compris
les majorations de retard et pénalités
éventuellement appliquées.
Ainsi, pour l'appréciation du seuil de 150.000 €, il est
tenu compte des cotisations et contributions suivantes :
- les cotisations de sécurité sociale (part patronale et
part ouvrière) : dues au titre des assurances sociales
agricoles, des prestations familiales et des accidents du travail
et des maladies professionnelles ;
- les contributions légales de nature fiscale : CSG, CRDS, la
contribution solidarité autonomie (CSA) et taxe pour le
financement des prestations complémentaires de prévoyance
(TCP) ;
- les cotisations légales recouvrées pour le compte de
tiers : le versement transport (VT et VT additionnel), la
contribution au Fonds national d'aide au logement (FNAL) et au
Fonds national d'assurance formation des salariés des
exploitations et entreprises agricoles (FAFSEA) ;
- la cotisation légale de santé sécurité au
travail (article L.717-2 du CR) ;
- les cotisations conventionnelles imposées par la loi :
assurance chômage (AC), association pour la gestion du
régime de garantie des créances des salariés (AGS),
CAMARCA et CRCCA.
II - OBLIGATION DE PAIEMENT DEMATERIALISE
1 -
Principe
Les entreprises doivent s'acquitter de
l'obligation de paiement dématérialisé par virement
exclusivement lorsqu'elles sont redevables de plus de 150.000
€ de cotisations et contributions. L'obligation de paiement
par virement ou tout autre moyen de paiement
dématérialisé porte sur l'ensemble des sommes dont
les entreprises sont redevables auprès de leur caisse de MSA,
à savoir :
- les cotisations de sécurité sociale (part patronale et
part ouvrière) : ASA, PFA et AT ;
- les contributions légales de nature fiscale : CSG, CRDS, CSA
et TCP ;
- les cotisations légales recouvrées pour le compte de
tiers : VT, VT additionnel, FNAL et FAFSEA;
- la cotisation légale de santé sécurité au
travail (article L.717-2 du CR) ;
- les cotisations conventionnelles
imposées par la loi : AC, AGS, CAMARCA et CRCCA ;
- les cotisations conventionnelles pures et simples : AGFF,
APECITA, AFNCA, ANEFA, PROVEA, VAL'HOR,AGRI-PREVOYANCE ;
- les cotisations conventionnelles éventuellement émises
par la MSA au plan local (cotisations de prévoyance notamment)
;
- le cas échéant, les majorations et pénalités
de retard qui n'ont pas fait l'objet d'une remise.
2 - Entreprises admises au
bénéfice du dispositif du Lieu Unique de Cotisations des
Employeurs Agricoles (LUCEA) et entreprises admises au
bénéfice d'un échéancier de
paiement
Les entreprises autorisées à
verser, pour l'ensemble ou une partie de leurs établissements,
les cotisations et contributions sociales dues pour leurs
salariés à une caisse de MSA autre que celle dans la
circonscription de laquelle ces établissements sont
situés, sont soumises à cette même obligation. Pour
ces entreprises, le seuil à partir duquel un paiement
dématérialisé s'impose, s'apprécie au regard du
montant des cotisations et contributions que ces entreprises
doivent verser à la caisse de MSA choisie comme lieu de
versement unique.
De même, les échéanciers de paiement dont peuvent
bénéficier les employeurs, ne font pas obstacle à
l'obligation de paiement dématérialisé par virement
des sommes dont ils sont redevables auprès de leur caisse de
MSA, qu'elles fassent l'objet d'un échéancier ou
pas.
3 - Respect de la date
d'exigibilité
Les entreprises tenues de
s'acquitter de leurs cotisations et contributions par virement
doivent prendre les dispositions nécessaires pour respecter
les délais de règlement prévus par l'article R.741-3
du code rural. Toutefois, les délais de traitement des
virements ou des télérèglements ne doivent pas
être imputés aux cotisants.
Lorsque la date limite de paiement est un jour férié, un dimanche ou un jour chômé par les établissements bancaires, celle-ci est reportée le premier jour ouvré suivant.
4 - Sanction du non respect
de l'obligation
Le non respect de l'obligation de
s'acquitter des cotisations par virement ou par tout autre moyen de
paiement dématérialisé entraîne l'application
d'une majoration de 0,20 % du montant des cotisations,
contributions et taxes dont le versement a été
effectué selon un autre mode de paiement, même si ce
versement a été effectué à bonne date.
Cette majoration de 0,20 % est appliquée, s'il y a lieu, sans
préjudice des pénalités et majorations de retard
prévues aux articles R.741-22 et R.741-23 du code rural. Elle
est recouvrée selon les règles et les garanties et
sanctions attachées au recouvrement des cotisations sociales
agricoles.
Cette majoration peut faire l'objet d'une remise dans les
conditions prévues au I de l'article 2 de l'arrêté
du 18 juillet 2008 (J.O du 1er août 2008).
Pour bénéficier de cette remise, les employeurs
concernés doivent, sous peine de forclusion, présenter
à la caisse de MSA, dans le délai de six mois suivant la
notification de la majoration dont la remise est sollicitée,
une demande écrite précisant les motifs pour lesquels le
paiement des cotisations n'a pas pu être effectué sous
forme dématérialisée.
La remise est accordée en cas de bonne foi de l'employeur.
Lorsque aucune infraction n'a été constatée au cours
des vingt-quatre mois précédents et que son montant est
inférieur au plafond de la sécurité sociale
applicable aux rémunérations ou gains versés par
mois, fixé pour l'année civile en cours, la majoration
fait l'objet d'une remise automatique.
5 - Date
d'effet
L'entrée en vigueur de
l'arrêté du 8 juillet 2008 fixant le seuil de
règlement dématérialisé des cotisations sur
salaires est fixée au 1er janvier 2009.
Dans ces conditions, les employeurs de main-d'oeuvre agricole
redevables, au titre de l'année civile 2008 (et suivantes), de
cotisations et contributions sociales d'un montant supérieur
à 150.000 € sont tenus de régler par virement ou,
en accord avec leur caisse de MSA, par tout autre moyen de paiement
dématérialisé, les sommes dont ils sont redevables
en 2009 ainsi qu'au titre des années suivantes.
Vous voudrez bien me faire part sous le présent timbre des difficultés d'application de la présente circulaire.
Le Directeur des
affaires financières, |