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MINISTERE DE L'ALIMENTATION,
DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE
DIRECTION GÉNÉRALE DES
POLITIQUES AGRICOLE, AGROALIMENTAIRE ET DES TERRITOIRES |
DIRECTION GÉNÉRALE DE
L'ALIMENTATION |
CIRCULAIRE |
Date de mise en application
:... |
Objet : Tutelle des
établissements de l'élevage - guide
Références :
- les articles R.653-42 à R. 653-48 du code rural
- l'arrêté du 10 avril 2007 relatif aux
établissements de l'élevage
- l'arrêté du 30 décembre 2008 portant agrément
des établissements de l'élevage.
Résumé : L'objet de cette note est de
présenter le nouveau dispositif d'exercice de la tutelle des
établissements de l'élevage (EdE) et de vous transmettre
le guide de la tutelle. La responsabilité de cette tutelle
relève du Préfet de département. Le pilotage de cet
exercice est confié à la DRAAF. Cette tutelle s'appuie
sur la réalisation d'audits conduits selon un rythme modulable
en fonction des résultats mesurés par rapport à des
objectifs définis.
Mots-clés : tutelle, identification, certification,
EdE
Destinataires |
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Pour exécution
: |
Pour information
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I - Contexte
Les
pouvoirs public confient aux établissements de l'élevage
agréés des missions dont ils ont la charge exclusive dans
une circonscription définie :
► l'identification des animaux de rente,
► l'enregistrement et la certification de la parenté
(ECP) des ruminants.
Les EdE ont été agréés par l'arrêté
du 30 décembre 2008, arrêté qui définit les
exigences relatives aux missions confiées. L'exercice de la
tutelle vise à faire partager les objectifs retenus, garantir
l'autonomie de moyen du délégataire et s'assurer d'une
reddition des comptes. Il y a donc lieu de suivre localement la
façon dont les EdE s'acquittent de leurs missions, tant sur le
plan technique que financier. Au delà de ce suivi, l'exercice
de la tutelle comporte une participation à la définition
d'objectifs à atteindre par l'établissement, pour chacun
des deux dispositifs (identification et enregistrement et
certification de la parenté).
Au niveau national, la synthèse des suivis permet de
définir des orientations globales. Des outils communs et
formalisés ont été élaborés pour permettre
l'accession à une vision d'ensemble et aider les services
déconcentrés dans l'exécution de leurs
missions.
II - Exercice de la tutelle
A - Attendus de
l'exercice de la tutelle
1- Formaliser les modalités
d'échanges d'informations entre les différents
acteurs.
2- S'assurer que les conditions d'agrément soient remplies
tout au long de l'exercice.
3- Décliner les objectifs nationaux pluriannuels qui sont
proposés en objectifs annuels et définir des
sous-objectifs complémentaires adaptés au contexte local
en concertation avec l'EdE.
4- Suivre en continu les indicateurs correspondants et évaluer
le fonctionnement de l'EdE en regard de ses objectifs.
5- Infléchir le pilotage du dispositif local en
conséquence.
6- Remonter les indicateurs et proposer des orientations au niveau
national.
B - Méthode
Le guide de la tutelle des EdE,
disponible à l'annexe I, contient l'ensemble des outils
nécessaires à cet exercice ainsi que leur articulation.
Il définit les objectifs et indicateurs qui se déclinent
au niveau local par une formalisation, conjointe entre les
professionnels et la tutelle, de sous-objectifs et d'indicateurs
adaptés à la typologie de la production et aux
contraintes spécifiques.
Le suivi des dispositifs s'appuie sur l'analyse d'indicateurs
techniques et financiers en nombre limités et passe par
l'organisation de rencontres régulières entre la
tutelle, l'EdE et les éventuels délégataires.
Outre ce suivi, l'évaluation de l'EdE est modulée en
fonction des performances de chaque dispositif. Cette
évaluation repose sur 3 outils :
► une grille d'évaluation,
► les éléments du système de gestion de la
qualité mis en place par les EdE notamment les rapports
d'audit,
► le questionnaire et le bilan annuel des services centraux
du MAP.
Le bilan annuel tiré de l'exercice conduit à :
► mesurer la qualité des dispositifs et notamment
l'atteinte des objectifs,
► mesurer l'efficacité des actions menées par
l'EdE,
► mesurer les coûts de l'identification,
► mesurer les coûts de l'ECP,
► définir les axes d'amélioration.
Le bilan est présenté lors d'une réunion annuelle
à l'ensemble des acteurs concernés pour permettre de
dégager les objectifs et les actions de la prochaine campagne.
Les éventuelles évolutions réglementaires sont
également présentées. La synthèse du bilan et
les indicateurs sont mis à disposition de l'administration
centrale pour effectuer un bilan national et proposer des actions
d'ensemble.
Une fois l'audit initial réalisé par vos soins, la
fréquence de l'évaluation de l'EdE est triennale à
condition que les cibles fixées soient atteintes. Cette
fréquence pourra être allégée par la suite au
regard du déploiement complet du système de management de
la qualité mis en place par les EdE.
C - Organisation
1 - Organisation de l'exercice de la
tutelle
2 - Les acteurs et leur rôle dans l'exercice de la
tutelle
Le préfet du département dans lequel est situé le
siège de l'EdE exerce la tutelle, il en assume la
responsabilité vis-à-vis des usagers
Le DRAAF assure le pilotage de l'exercice en tant que responsable
du -BOP et allocataire des moyens tant sur le plan budgétaire
que sur le plan des ressources humaines. Il lui revient de
répartir les moyens de façon adaptée à la
conduite de l'exercice de la tutelle dans la région ainsi que
d'évaluer l'exécution de cet exercice.
Le DRAAF assure la coordination, organise le recours à une
mutualisation des compétences au niveau régional et rend
compte aux responsables de programme via le dialogue de gestion et
à travers des indicateurs de gestion et d'activité.
Les auditeurs du MAP en charge de l'évaluation de l'EdE sont
choisis en fonction de l'organisation régionale.
Recommandation : il conviendra d'adapter l'organisation de
la tutelle à la dimension de la circonscription de
compétence de l'EdE.
Lorsque la DRAAF assure de façon opérationnelle
l'exercice de la tutelle d'un EdE interdépartemental, il
convient de s'assurer d'une délégation de signature du
préfet de département vers le préfet de région
si nécessaire.
Proposition : le suivi de la traçabilité s'appuie
sur les compétences de la DDSV et le suivi des aspects
institutionnels et de la génétique s'appuie sur les
compétences de la DDAF.
Le bilan national est effectué par l'administration centrale
et présenté en commission nationale
d'identification.
D - Déploiement
Le déploiement s'effectue de
façon progressive une fois les cibles des objectifs
validées notamment en commission nationale d'identification.
Une note d'information vous parviendra à cet effet.
L'année 2009 correspond à la phase de mise en place de
l'exercice de la tutelle :
La tutelle vérifie que l'EdE remplit les conditions
d'agrément (1ère partie de la grille d'évaluation)
et dispose des moyens humains, organisationnels et financiers pour
accomplir les missions qui lui sont confiées. Ces informations
sont traitées en administration centrale.
L'analyse comptable de l'année civile 2009 est partielle. Elle
vise à mesurer l'équilibre budgétaire de chaque
mission et l'efficience des missions.
Les tarifs sont validés à la lumière de l'analyse
comptable.
Les résultats sont présentés en CDSPA.
Une circulaire vous est envoyée à cet effet.
L'année 2010 correspondra au déploiement complet de
l'exercice :
La tutelle vérifie que l'ensemble des points prévus par
le cahier des charges et par la grille d'évaluation est
conforme. Le SMQ des EdE est déployé
entièrement.
L'analyse comptable de l'année civile 2009 est
exhaustive.
Les tarifs sont validés à la lumière de l'analyse
comptable.
Le compte-rendu du CDSPA est exhaustif. Il contient la
synthèse de l'évaluation de l'EdE.
Une circulaire vous sera envoyée à cet effet.
L'année 2011 et les suivantes correspondront au pilotage des
dispositifs en vitesse de croisière, l'évaluation
de l'EdE et l'analyse comptable sont plus ou moins approfondies en
fonction de la performance des dispositifs :
► le suivi est axé sur les objectifs et les indicateurs
;
► l'audit de l'EdE est effectué tous les 3 ans lorsque
l'EdE ne présente aucune non-conformité majeure et que
les cibles nationales sont atteintes ;
► l'analyse comptable est déterminée en fonction
des écarts observés.
Les tarifs sont validés à la lumière de l'analyse
comptable.
Le compte-rendu du CDSPA est exhaustif. Il contient la
synthèse de l'évaluation de l'EdE basé sur les
résultats du système de management de l'EdE et/ou du
compte-rendu d'audit à l'aide de la grille.
Une circulaire vous sera envoyée à cet effet.
Une fois les circulaires envoyées, je vous remercie de me faire part des difficultés que vous pourriez rencontrer dans l'application de celle-ci.
Le directeur
général adjoint
Chef du service de la Coordination des Actions Sanitaires
CVO
Jean-Luc ANGOT
Pour le directeur des politiques agricole, agroalimentaire et des
territoires
Le sous-directeur des produits et marchés
Éric GIRY