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MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE
L'ALIMENTATION, DE LA PECHE,
DE LA RURALITE ET DE L'AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE
DIRECTION GÉNÉRALE DES
POLITIQUES AGRICOLES, AGROALIMENTAIRE ET DES TERRITOIRES. |
DIRECTION DES PÊCHES
MARITIMES ET DE L'AQUACULTURE |
CIRCULAIRE |
Date de mise en application : 01
janvier 2011 |
Le Ministre de
l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, |
Objet : Mise en oeuvre de la mesure "structuration de
l'élevage" du programme portant mesures spécifiques dans
le domaine de l'agriculture en faveur des régions
ultrapériphériques de l'union européenne pris en
application du règlement (CE) n° 247/2006 du
Conseil.
Résumé : cette circulaire définit les
modalités d'application de la mesure " Structuration de
l'élevage " du programme portant mesures spécifiques dans
le domaine de l'agriculture en faveur des régions
ultrapériphériques de l'Union et précise les
modalités d'exécution de cette mesure en ce qui concerne
d'une part les directions de l'alimentation, de l'agriculture et de
la forêt des départements d'Outre-mer et d'autre part, de
l'ODEADOM.
Mots-clefs : Interprofession, DOM, structuration de
l'élevage
DESTINATAIRES |
|
Pour exécution
: |
Pour information
: |
Avertissement : pour tous renseignements concernant la mise en œuvre de la présente circulaire, vous pouvez prendre contact avec Mme Laure LACOUR à l'ODEADOM - Secteur Productions animales - 12 rue Henri Rol-Tanguy TSA 60006 93555 - MONTREUIL sous bois CEDEX - Tél. : 01.41.63.19.38 - Fax. : 01.41.63.19.45 - odeadom@odeadom.fr.
Références réglementaires:
Règlement (CE)
n°796/2004 de la Commission du 21 avril 2004 portant
modalités d'application de la conditionnalité, de la
modulation et du système intégré de gestion et de
contrôle prévus par le règlement (CE) n°
1782/2003 du Conseil
Règlement (CE) n° 247/2006 du Conseil du 30 janvier 2006
portant mesures spécifiques dans le domaine de l'agriculture
en faveur de régions ultra périphériques de l'Union
et notamment celles prévues au titre III, mesures en faveur
des productions agricoles locales (articles 9 à 12).
Règlement (CE) n° 793/2006 de la Commission du 12 avril
2006 portant certaines modalités d'application du
règlement (CE) n° 247/2006 du Conseil portant mesures
spécifiques dans le domaine de l'agriculture en faveur des
régions ultra périphériques de l'Union.
Règlement (CE) n°852/2006 de la Commission du 9 juin 2006
modifiant le règlement (CE) n° 793/2006 portant
modalités d'application du règlement (CE) n°247/2006
du Conseil portant mesures spécifiques dans le domaine de
l'agriculture en faveur des régions ultra
périphériques de l'Union (mesures transitoires).
Règlement (CE) n°73/2009 du Conseil du 19 janvier 2009
établissant des règles communes pour les régimes de
soutien direct en faveur des agriculteurs dans le cadre de la
politique agricole commune et établissant certains
régimes de soutien en faveur des agriculteurs.
Programme portant mesures spécifiques dans le domaine de
l'agriculture en faveur des régions ultra
périphériques de l'Union déposé par la France
et approuvé par la décision de la Commission du 16
octobre 2006, et ses modifications ultérieures applicables
(Décision de la Commission du 29 mars 2011).
Décret n° 2009-340 du 27 mars 2009 relatif à
l'Agence de services et de paiement et à l'Etablissement
national des produits de l'agriculture et de la mer et à
l'Office de développement de l'économie agricole
d'outre-mer.
Décret n° 2010-110 du 29 janvier 2010 modifié
relatif au régime de sanctions du programme
POSEI-France.
Arrêté du 25 septembre 2009 portant agrément de
l'Office de développement de l'économie agricole
d'outre-mer comme organisme payeur de dépenses financées
par les fonds de financement des dépenses
agricoles.
SOMMAIRE
I- ELIGIBILITE DES DEMANDEURS
II-
DATES DE DEPÔT DES DOSSIERS ET DE PAIEMENT DES
AIDES
III- DOTATIONS BUDGETAIRES PAR
DOM
IV- CONTRÔLES ET SANCTIONS
DE LA MESURE " STRUCTURATION DE L'ELEVAGE "
V- PROCEDURE DE PUBLICITE DES BENEFICIAIRES DES
AIDES
VI- ENGAGEMENT DES BENEFICIAIRES
DES AIDES
VII- SUIVI ET EVALUATION DE LA
MESURE
VIII- FORCE MAJEURE ET
CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES
IX-
REVISION
ujktlsnehc
ANNEXE I : Programme interprofessionnel de soutien des
productions animales en Guadeloupe
ANNEXE II : Programme interprofessionnel de soutien des productions
animales à la Réunion
ANNEXE III : Programme interprofessionnel de soutien des
productions animales à la Martinique
ANNEXE IV : Programme de soutien aux acteurs des filières
animales organisées en Guyane
Sont éligibles :
- les exploitants répondant aux conditions
d'éligibilité fixées par le règlement (CE)
n°73/2009 du Conseil du 19 janvier 2009. La circulaire
DGPAAT/SDEA/C2010-3049 du 25 mai 2010 précise les conditions
d'éligibilités des exploitants demandeurs d'aides,
- les structures adhérentes au sein des interprofessions dans
le respect des engagements prévus dans les cahiers des
charges, les règlements internes et conventions
spécifiques.
S'agissant de la Guyane, seules les structures collectives
agréées par la DAAF sont éligibles aux
aides.
II- DATES DE DEPÔT DES DOSSIERS ET DE PAIEMENT DES AIDES
Pour le 1er
semestre, les dossiers de demandes d'acompte doivent être
déposés à la DAAF avant le 31 juillet de
l'année N. Ces demandes doivent être transmises à
l'ODEADOM avant le 31 août de l'année N. Le paiement
s'effectuera entre le 16 octobre et le 15 novembre de l'année
N.
Le bénéficiaire d'une aide peut demander un acompte au
titre du 3ème trimestre de l'année N. La
demande d'acompte devra être déposée à la DAAF
avant le 31 octobre de l'année N. La DAAF transmet la demande
à l'ODEADOM avant le 30 novembre de l'année N. Le
paiement interviendra au plus tard avant le 31 mars de l'année
N+1.
Pour le paiement du solde, les dossiers devront être
déposés à la DAAF avant le 28 février de
l'année N+1. La DAAF transmet la demande à l'ODEADOM
avant le 31 mars de l'année N+1. Le paiement effectif
interviendra au plus tard le 30 juin de l'année N+1.
Tout dossier incomplet entraînera de facto un délai
supplémentaire de traitement repoussant d'autant le
paiement.
Les interprofessions (ou dans le cas de la Guyane, les structures
collectives agréées par la DAAF) sont tenues de reverser
dans les meilleurs délais, les aides revenant à leurs
membres ou à leurs adhérents, et au plus tard dans un
délai de deux mois après réception des sommes
payées par l'ODEADOM.
Les interprofessions (ou dans le cas de la Guyane, les structures
collectives agréées par la DAAF) adressent à
l'ODEADOM, dans un délai de 3 mois suivant la réception
des sommes payées, une attestation de reversement des aides
datée et signée de leur Président. Cette attestation
sera accompagnée de tableaux récapitulatifs reprenant
pour chacune des aides, les montants perçus ainsi que les
dates de reversement pour chacun des bénéficiaires finaux
(cf. modèle annexe A).
En l'absence de ce document, la conformité de l'utilisation
des fonds communautaires n'est pas validée et le reversement
intégral des aides versées sera demandé.
Le reversement des aides aux bénéficiaires doit
s'effectuer par virement bancaire, par chèque ou par
compensation sur des achats. Dans le cas où l'aide est
reversée par compensation sur des achats, le
bénéficiaire final doit être informé du montant
de l'aide et du détail du calcul de la compensation
(différence entre le montant de l'aide qu'il aurait du
percevoir et le montant de l'aide effectivement perçue).
L'interprofession peut pré-financer les aides sur ses fonds
propres. Dans ce cas de figure, des états de versements pour
chacune des actions seront fournis avec la demande d'aide. Elle
assume alors les risques encourus notamment en cas de refus de
paiement par l'office de tout ou partie des aides qu'il est
prévu d'attribuer aux bénéficiaires.
Le délai d'un mois entre le dépôt de la demande
d'aide à la DAAF et la transmission par celle-ci à
l'ODEADOM permet l'examen de la complétude du dossier par la
DAAF.
Si à l'issue de ce délai, le dossier n'est toujours pas
complet, il sera considéré comme irrecevable.
Sauf en cas de force majeure ou de circonstances exceptionnelles
dûment reconnues par l'administration, tout dépôt
tardif au-delà du 28 février de l'année N+1
entraîne une réduction de 1% par jour ouvrable des
montants auxquels le bénéficiaire aurait eu droit si la
demande avait été déposée dans le délai
imparti. Après la période de dépôt tardif
fixée à 25 jours calendaires, la demande est
considérée comme irrecevable et ne peut donner lieu
à paiement. Les demandes seront donc irrecevables à
compter du 26 mars 2012.
Le dépôt des dossiers papiers en DAAF, en au moins 2
exemplaires (un pour la DAAF et un pour l'ODEADOM), devra
s'accompagner de la transmission d'un fichier électronique
sous forme EXCEL, à la DAAF et à l'ODEADOM à la fin
de chacune des périodes de dépôt visées
ci-dessus.
La DAAF accuse réception du dépôt du dossier de la
demande et transmet au demandeur copie du bordereau de transmission
à l'ODEADOM. Avec le dossier de demande d'aide, la DAAF
transmettra également à l'ODEADOM une fiche de
contrôle administratif indiquant notamment la date de
dépôt du dossier en DAAF et détaillant les
vérifications effectuées.
S'agissant des aides pour lesquelles ont été fixés
des plafonds de nombre de têtes admissibles, il sera fait
application d'un stabilisateur en cas de dépassement de ces
plafonds : le nombre d'animaux éligibles sera réduit
proportionnellement dans chaque demande déposée. Le
stabilisateur n'entraîne pas de diminution du montant unitaire
de l'aide, mais une diminution du nombre d'animaux primés. Ce
stabilisateur éventuel sera calculé avant le versement du
solde de l'aide.
Conformément aux dispositions du règlement (CE)
n°73/2009 du Conseil susvisé, la modulation ne s'applique
pas aux aides relatives à la mesure structuration de
l'élevage du POSEI.
III- DOTATIONS BUDGETAIRES PAR DOM
En application de l'article 28
§ 1 du règlement (CE) n°247/2006 du Conseil, la
France communique à la Commission européenne chaque
année, au plus tard le 15 février, après arbitrages
interministériels, une fiche financière récapitulant
par mesure les dépenses relatives au programme POSEI France et
à l'année de réalisation N (paiements année
FEAGA N+1).
Dans cette fiche financière est alloué à la mesure "
structuration de l'élevage " un budget global correspondant
aux quatre actions mises en œuvre au sein des programmes
spécifiques de chaque département d'outre-mer, et qui
figurent en annexe de cette circulaire. Chaque département
dispose d'une dotation financière prévisionnelle
définie pour les actions mises en œuvre au cours de
l'année de réalisation N.
Ces dotations font l'objet d'ajustements entre elles tout au long
de la période de réalisation de façon à prendre
en compte les prévisions de dépenses.
C'est pourquoi il est utile et nécessaire que l'ODEADOM comme
les Ministères de tutelle puissent avoir une estimation
précise, via les interprofessions ou la DAAF, du montant total
des dossiers de solde, au plus tard le 15 février de
l'année N+1.
IV- CONTRÔLES ET SANCTIONS DE LA MESURE " STRUCTURATION DE L'ELEVAGE "
Les contrôles seront
réalisés sur la base de l'examen du respect :
- de la réglementation européenne en matière
d'octroi d'aides agricoles directes,
- de la procédure d'octroi des aides telles
qu'arrêtées par le Programme validé par la
Commission européenne.
Autorités de contrôle :
Les autorités de contrôles sont :
- soit les services déconcentrés territorialement
compétents du Ministère de l'Agriculture, de
l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de
l'Aménagement du Territoire,
- soit l'Organisme Payeur.
Selon les aides contrôlées, d'autres autorités de
contrôles peuvent être saisies. Celles-ci sont
précisées dans les fiches jointes à la présente
circulaire.
Modalités de contrôle :
Les contrôles administratifs des dossiers de demandes de
paiement sont effectués par les services
déconcentrés territorialement compétents du
Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la
Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du
Territoire.
Les contrôles sur place sont effectués soit par les
agents des services déconcentrés, soit par
l'ODEADOM.
Le dispositif de contrôle est précisé dans un guide
de procédures des contrôles.
Selon les anomalies constatées lors de ces contrôles,
mais aussi lors de l'examen du dossier en vue de son paiement, des
sanctions pourront être appliquées. Ces sanctions sont
définies dans le décret n°2010-110 modifié,
pour tout manquement aux obligations tant qualitatives que
quantitatives.
V- PROCEDURE DE PUBLICITE DES BENEFICIAIRES DES AIDES
Le bénéficiaire des
aides s'engage à assurer la publicité du soutien
financier communautaire.
Le bénéficiaire est informé que, conformément
au règlement communautaire n°259/2008, l'Etat est
susceptible de publier une fois par an, sous forme
électronique, sur le site internet du MAAPRAT, la liste des
bénéficiaires recevant une aide titre du POSEI. Cette
parution se fait dans le respect de la loi
" informatique et liberté " ((loi n°78-17 du 6 janvier
1978)."
VI- ENGAGEMENT DES BENEFICIAIRES DES AIDES
Il est rappelé que les aides
sont ouvertes à tous pour autant que les demandeurs
remplissent les conditions d'éligibilité.
Les interprofessions (ou dans le cas de la Guyane, les structures
collectives agréées par la DAAF) s'engagent à ne pas
faire abus d'une position dominante éventuelle et à ne
pas créer des conditions artificielles entraînant une
distorsion de concurrence entre les acteurs locaux d'une même
filière.
VII- SUIVI ET EVALUATION DE LA MESURE
Chaque structure assurant
l'animation et la gestion des programmes POSEI de soutien des
productions animales doit :
- établir et tenir un tableau de bord avec des indicateurs
physiques et financiers pour assurer trimestriellement le suivi de
la mise en œuvre du programme dont elle est responsable
;
- assurer le suivi-évaluation technique, économique et
social du programme.
a) Suivi physique et financier du programme :
Avant le 15 décembre, les structures établissent un
programme d'action prévisionnel de l'année N+1, transmis
à la DAAF.
Le suivi du programme pour l'année N+1 est ensuite assuré
au moyen d'un tableau de bord établi trimestriellement sur la
base du programme d'actions prévisionnel.
b) Suivi-évaluation du programme :
Le suivi-évaluation technique, économique et social du
programme sera élaboré au moyen de critères et
d'indicateurs quantitatifs figurant dans les fiches annexées
à la présente circulaire.
Les travaux de suivi-évaluation pourront, le cas
échéant, se faire en liaison avec les instituts
techniques chargés de la mise en place des dispositifs de
collecte de références technico-économiques sur les
systèmes de productions animales et de suivi-évaluation
des filières animales.
Un rapport de suivi-évaluation du programme de l'année N
devra être transmis chaque année avant le 31 mai N+1
à la DGPAAT (MLCOM), au Ministère en charge de l'Outre
Mer (DéGéOM) et à l'ODEADOM par l'intermédiaire
de la DAAF.
VIII- FORCE MAJEURE ET CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES
Les cas de force majeure ou de
circonstances exceptionnelles au sens de l'article 31 du
règlement (CE) n°73/2009 du Conseil du 19 janvier 2009
sont notifiés à l'autorité compétente
conformément à l'article 72 du règlement (CE)
n°796/2004.
Lorsqu'en cas de force majeure ou de circonstances exceptionnelles,
un bénéficiaire n'est pas en mesure de remplir les
obligations prévues dans les modalités de mise en
œuvre du programme, le bénéfice de l'aide doit lui
rester acquis.
Chaque cas de force majeure ou circonstance exceptionnelle
notifiée à l'autorité compétente fera l'objet
d'un examen au cas par cas par les instances
délibérantes. Chacune des décisions sera
notifiée au bénéficiaire et à la DAAF.
Les cas reconnus comme force majeure ou circonstance exceptionnelle
par l'autorité compétente sont notamment :
- le décès de l'agriculteur,
- l'incapacité professionnelle de longue durée de
l'agriculteur,
- une catastrophe naturelle grave ou un désordre climatique
(sécheresse, excès d'eau...) qui affecte de façon
importante les superficies agricoles de l'exploitation et qui a
fait l'objet d'un arrêté préfectoral portant
déclaration de sinistre,
- la destruction accidentelle des bâtiments de l'exploitation
destinés à l'élevage,
- une épizootie affectant tout ou partie du cheptel de
l'agriculteur.
Les aides sont versées à l'agriculteur sur la base
:
- soit des demandes d'aide relatives à la campagne
considérée,
- soit des aides versées au cours de l'année
précédente qui n'a pas été affectée par le
cas de force majeure ou de circonstances exceptionnelles.
Lorsque l'aide est versée pour pallier les frais de collecte
ou de livraison, elle n'est versée que sur le nombre d'animaux
ou les quantités effectivement collectées ou
livrées.
La présente circulaire peut
être modifiée à tout moment et sans préavis en
fonction notamment de
l'évolution de la réglementation communautaire et
nationale.
Le Directeur
général des politiques agricole,
agroalimentaire et des territoires
Eric ALLAIN