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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche,
de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire

DIRECTION GÉNÉRALE DES POLITIQUES AGRICOLE, AGROALIMENTAIRE ET DES TERRITOIRES
Sous-direction de la gouvernance
Adresse : 3, rue Barbet de Jouy 75349 Paris 07 SP
NOR : AGRM1116471C

DIRECTION DES PÊCHES MARITIMES ET DE L'AQUACULTURE
Sous-direction de l'aquaculture et de l'économie des pêches
Bureau de l'économie des pêches
Adresse : 3, place de Fontenoy 75700 Paris 07 SP
Suivi par : L.LAUNOIS
lionel.launois@agriculture.gouv.fr
Tél. : 01 49 55 40 29Fax : 01 49 55 82 00

CIRCULAIRE
DGPAAT/SDG/C2011-3068
DPMA/SDAEP/C2011-9629
Date: 03 août 2011

Date de mise en application : immédiate
Nombre d'annexes : 5

 

Objet : Mise en œuvre de l'aide nationale à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion, prise en application de l'article 16.1 du règlement (CE) n°247/2006 du Conseil et complémentaire au programme portant mesures spécifiques dans le domaine de l'agriculture en faveur des régions ultra-périphériques de l'Union.
Résumé : Cette circulaire définit les modalités d'application de l'aide nationale à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion, prise en application de l'article 16.1 du règlement (CE) n°247/2006 du Conseil et complémentaire au programme portant mesures spécifiques dans le domaine de l'agriculture en faveur des régions ultra-périphériques de l'Union. Elle précise notamment les rôles respectifs d'instruction et de contrôle entre la direction de la mer Sud océan indien (DMSOI) et FranceAgriMer.
Mots clés : CIOM, DOM, Interprofession de la pêche et de l'aquaculture, la Réunion.
Bases juridiques :
Règlement (CE) n° 247/2006 modifié du Conseil du 30 janvier 2006 portant mesures spécifiques dans le domaine de l'agriculture en faveur de régions ultra-périphériques de l'Union et notamment celles prévues au titre III, mesures en faveur des productions agricoles locales (article16.1)
Règlement (CE) n° 793/2006 de la Commission du 12 avril 2006 portant certaines modalités d'application du règlement (CE) n° 247/2006 du Conseil portant mesures spécifiques dans le domaine de l'agriculture en faveur de régions ultra-périphériques de l'Union
Décision C(2011) 4384 final de la Commission européenne du 29 juin 2011 approuvant l'aide d'État SA.32638 (2011/N) - France (Ile de la Réunion)
Décret n° 2009-340 du 27 mars 2009 relatif à l'Agence de services et de paiement et à l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer et à l'Office de développement de l'économie agricole d'outre-mer.

Destinataires

Pour exécution :
- M. le Préfet de la Réunion ;
- M. le Directeur de la mer Sud océan indien ;
- M. le Directeur général de FranceAgriMer ;
- M. l'Agent comptable de FranceAgriMer.

Pour information :
- M. le Vice-président du CGAAER ;
- Mme la Directrice Générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression des fraudes ;
- M. le Directeur du Budget ;
- M. le Directeur général des douanes et droits indirects ;
- M. le Délégué Général à l'Outre-mer ;
- M. le Directeur des affaires maritimes
- Mme la Directrice de l'ODEADOM
- M. le Secrétaire Général du MAAPRAT

 

SOMMAIRE

1. Objet de la présente circulaire
2. Bénéficiaire intermédiaire, structures porteuses et bénéficiaires finaux
3. Constitution du dossier de demande d'aide par la structure porteuse
a. l'aide à la structuration de la filière aquacole mise en œuvre par OPROMAR
b. l'aide à la structuration de la pêche hauturière mise en œuvre par OPROMAR
c. l'aide à la structuration de la pêche côtière mise en œuvre par APPECOR
d. l'aide en faveur des industries de première transformation mise en œuvre par ARUDEP
e. l'aide à la mise en marché des produits de la pêche hauturière mise en œuvre par EVAMER
f. l'aide à la mise en marché des produits de la pêche côtière mise en œuvre par la FGPMAR
4. Dépôt des dossiers et paiement des aides
5. Procédures d'instruction des dossiers de demande d'aides nationales
a. Accusé de réception et complétude
b. Instruction administrative
c. Contrôle sur place
6. Dotation budgétaire
7. Suivi et évaluation de la mesure
8. Révision

ANNEXES
ANNEXE 1 : Demande de paiement
ANNEXE 2 : Tableau de calcul des montants d'aides décliné en 7 fiches selon le type d'aide (a à g)
ANNEXE 3 : Comptabilité matières
ANNEXE 4 : Récapitulatif sur le calendrier général des aides de l'année N
ANNEXE 5 : Programme interprofessionnel d'aide à la structuration de la filière pêche et aquaculture réunionnaise

 

1. Objet de la présente circulaire

En application du règlement (CE) n°247/2006 du Conseil du 30 janvier 2006, et notamment de son article 16.1, les autorités françaises ont notifié le 28 février 2011 un régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture réunionnaise pour la période 2011-2015. Ce régime a été approuvé par la décision C(2011) 4384 final de la Commission européenne du 29 juin 2011 approuvant l'aide d'État SA.32638 (2011/N) - France (Ile de la Réunion). Il est décrit à l'annexe 5 de la présente circulaire.
La présente circulaire définit les modalités d'application du régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture réunionnaise pour la période 2011-2015.

2. Bénéficiaire intermédiaire, structures porteuses et bénéficiaires finaux

L'Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture (ARIPA) assure la coordination des actions et la bonne mise en œuvre du régime d'aides nationales. A ce titre, elle est le bénéficiaire intermédiaire des aides. Elle assure la transmission des dossiers de demande d'aide, le paiement de l'aide, via les structures porteuses, aux bénéficiaires finaux, la bonne tenue et la transmission des indicateurs de suivi technique et financier du programme.
Les associations et les organisations de producteurs membres de l'Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture (ARIPA) sont:
- l'organisation de producteurs de la mer et de l'aquaculture de la Réunion (OPROMAR) ;
- l'association des patrons pêcheurs côtiers de la Réunion (APPECOR) ;
- le syndicat des armements réunionnais des palangriers congélateurs (SARPC)
- l'association réunionnaise des usines de débarque et d'exportation de poissons (ARUDEP) ;
- les établissements de vente en gros et demi gros des produits de l'aquaculture et de la mer (EVAMER) ;
- la fédération des groupements d'intérêt économique de la pêche et des mareyeurs de la Réunion (FGPMAR) ;
- le syndicat des importateurs et des commerçants de la Réunion (SICR) ;
- la fédération du commerce et de la distribution (FCD).
Ces associations et ces organisations de producteurs sont ci-après dénommées "les structures porteuses".
D'autres associations et/ou d'autres organisations de producteurs peuvent le cas échéant devenir structures porteuses d'une ou plusieurs mesures du régime d'aides nationales, sous réserve, d'une part, qu'elles soient membres de l'ARIPA et, d'autre part, de la modification de la présente circulaire.
Les structures porteuses mettent en œuvre pour le compte de leurs adhérents, les opérateurs économiques, ci-après dénommés les bénéficiaires finaux, les actions prévues dans le régime d'aides nationales :

- l'aide à la structuration de la filière aquacole est mise en œuvre par OPROMAR ;
- l'aide à la structuration de la pêche hauturière est mise en œuvre par OPROMAR ;
- l'aide à la structuration de la pêche côtière est mise en œuvre par APPECOR ;
- l'aide en faveur des industries de première transformation est mise en œuvre par ARUDEP ;
- l'aide à la mise en marché des produits de la pêche hauturière est mise en œuvre par EVAMER ;
- l'aide à la mise en marché des produits de la pêche côtière est mise en œuvre par FGPMAR.
Les bénéficiaires finaux des actions prévues dans le régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion sont adhérents de l'une des structures porteuses dont ils relèvent :
- pour OPROMAR, sont éligibles, d'une part, les armements de pêche qui exploitent, à titre individuel ou sous forme sociétaire, un ou plusieurs navires de pêche professionnelle actifs au fichier de la flotte communautaire armés avec un rôle d'équipage et qui sont à jour de leurs cotisations ENIM, de leurs obligations fiscales, de leurs contributions professionnelles obligatoires (CPO) et de leurs obligations déclaratives et, d'autre part, les entreprises aquacoles immatriculées au registre du commerce et les entrepreneurs affiliés à l'assurance maladie des exploitants agricoles (AMEXA) à jour de leurs obligations fiscales et sociales.
- pour APPECOR, sont éligibles les armements de pêche qui exploitent, à titre individuel ou sous forme sociétaire, un ou plusieurs navires de pêche professionnelle actifs au fichier de la flotte communautaire armés avec un rôle d'équipage et qui sont à jour de leurs cotisations ENIM, de leurs obligations fiscales, de leurs contributions professionnelles obligatoires (CPO) et de leurs obligations déclaratives.
- pour ARUDEP, sont éligibles les usines réunionnaises de première transformation immatriculées au registre du commerce et des sociétés qui sont à jour de leurs contributions professionnelles obligatoires (CPO) et de leurs obligations fiscales et sociales.
- pour FGPMAR, sont éligibles les groupements d'intérêts économiques ou les entreprises de stockage et de vente des produits de la pêche (dont les poissonneries) immatriculés au registre du commerce et des sociétés qui sont à jour de leurs contributions professionnelles obligatoires et de leurs obligations fiscales et sociales.
- pour EVAMER, sont éligibles les entreprises de commercialisation (grossistes et semi-grossistes) des produits de la pêche immatriculées au registre du commerce et des sociétés qui sont à jour de leurs obligations fiscales et sociales.
Les conditions d'adhésion des bénéficiaires finaux aux structures porteuses doivent être remplies au plus tard le 15 février de l'année N pour bénéficier des mesures du régime d'aides nationales à la structuration de la pêche et de l'aquaculture de la Réunion au titre de l'année N. Pour ce faire, les structures porteuses communiquent au plus tard le 1er mars de l'année N à la direction de la mer Sud océan indien (DMSOI) via l'ARIPA, la liste des membres respectant les conditions d'adhésions. Les adhésions intervenues après le 15 février de l'année N offrent le bénéfice des mesures du régime d'aides nationales à la structuration de la pêche et de l'aquaculture de la Réunion à compter de l'année N+1, sous réserve du respect des conditions d'adhésion mentionnées ci-dessus au titre de l'année N+1.
Pour la campagne 2011, les conditions d'adhésion des bénéficiaires finaux aux structures porteuses doivent être remplies au plus tard le 20 août 2011 pour bénéficier des mesures du régime d'aides nationales à la structuration de la pêche et de l'aquaculture de la Réunion. Les structures porteuses communiquent au plus tard le 31 août 2011 à la DMSOI via l'ARIPA la liste des membres à jour de leurs conditions d'adhésion.
Les bénéficiaires finaux tiennent une comptabilité complète, simplifiée ou de trésorerie selon le régime dont ils relèvent. De plus, pour être éligible au régime d'aides nationales, un bénéficiaire final ne doit pas être inscrit en procédure de redressement ou liquidation judiciaire au moment du dépôt de son dossier de demande d'aides nationales, qu'il s'agisse d'un acompte ou d'un solde.

3. Constitution du dossier de demande d'aide par la structure porteuse

Le dossier de demande d'aides nationales est déposé par l'ARIPA auprès de la DMSOI en 2 exemplaires, dont un original. Il se compose du formulaire type de demande d'aides nationales par l'ARIPA (cf. annexe 1) dument complété et signé de son Président (ou représentant dument mandaté) , ainsi que du tableau de calcul des montants d'aides par bénéficiaire final (cf. annexes 2 - tableau spécifique selon l'aide concernée), en version papier et informatique. Ces deux documents, constitués à l'initiative de la structure porteuse, seront co-signés par le Président de cette dernière (ou son représentant, dument mandaté),
Le dossier est complété des pièces mentionnées pour chacune des mesures suivantes :

a. l'aide à la structuration de la filière aquacole mise en œuvre par OPROMAR

► Relevé d'identité bancaire de l'ARIPA et des bénéficiaires finaux ;
► Preuves d'existence légale de l'ARIPA, de l'OPROMAR (lors de la 1ere demande) et des bénéficiaires finaux ;
► Copie des factures certifiées payées du bénéficiaire final (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du bénéficiaire final) pour la vente du poisson d'élevage à un membre d'ARUDEP, de la FGPMAR ou d'EVAMER, à une entreprise membre de la grande distribution ou à un consommateur final (restaurant individuel ou personne physique) ;
L'ARIPA conserve à des fins de contrôle pour chaque bénéficiaire final les justificatifs d'encaissement de la vente du poisson d'élevage ainsi que les preuves d'écoulement (factures et acquittement) de ces produits sur le marché local (copie des factures de vente du poisson d'élevage par un membre d'ARUDEP à un membre d'EVAMER, un membre de la FGPMAR ou à un restaurant (collectif ou individuel), par un membre de la FGPMAR à un consommateur final (restaurant individuel ou personne physique), par un membre d'EVAMER à une entreprise membre de la grande distribution ou à un restaurant (collectif ou individuel)).
L'ARIPA établit au travers du tableau de suivi de la comptabilité "matière" (cf. annexe 3) la traçabilité complète du poisson d'élevage, du producteur jusqu'à l'écoulement sur le marché local. Ce tableau de suivi de la comptabilité "matière" est joint en version papier et informatique par l'ARIPA au dossier de demande d'aides nationales au titre de la mesure de structuration de la filière aquacole.
Les structures porteuses transmettent en complément à la DMSOI, via l'ARIPA qui les valide selon ses modalités de gouvernance, toutes pièces motivant le retrait du bénéfice des aides nationales à du poisson d'élevage écoulé sur le marché local par un bénéficiaire final.

b. l'aide à la structuration de la pêche hauturière mise en œuvre par OPROMAR

 Relevé d'identité bancaire de l' ARIPA et des bénéficiaires finaux ;
 Preuve d'existence légale de l'ARIPA, l'OPROMAR (lors de la 1ere demande) et des bénéficiaires finaux ;
 Copie de l'acte de francisation visé des douanes du ou des navires des bénéficiaires finaux ;
 Copie des factures d'achat d'appâts et du matériel de pêche consommable, certifiées payées du fournisseur (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du fournisseur) ;
L'ARIPA conserve à des fins de contrôle pour chaque bénéficiaire final les justificatifs d'acquittement des factures d'appâts.
Les structures porteuses transmettent en complément à la DMSOI, via l'ARIPA qui les valide selon ses modalités de gouvernance, toutes pièces motivant le retrait du bénéfice des aides nationales à un bénéficiaire final pour des factures d'achat d'appâts certifiées payées du fournisseur.

c. l'aide à la structuration de la pêche côtière mise en œuvre par APPECOR

 Relevé d'identité bancaire de l'ARIPA et des bénéficiaires finaux ;
 Preuve d'existence légale de l'ARIPA, l'APPECOR (lors de la 1ere demande) et des bénéficiaires finaux;
 Copie de l'acte de francisation visé des douanes du ou des navires des bénéficiaires finaux ;
 Copie des factures d'achat d'appâts et du matériel de pêche consommable, certifiées payées du fournisseur (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du fournisseur) ;
 Copie des factures certifiées payées du bénéficiaire final (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du bénéficiaire final) pour la vente du poisson à un membre de la FGPMAR pour son écoulement sur le marché local ;
L'ARIPA conserve à des fins de contrôle pour chaque bénéficiaire final les justificatifs d'acquittement des factures d'appâts et du poisson.
L'ARIPA établit au travers du tableau de suivi de la comptabilité "matière" (cf. annexe 3) la traçabilité complète du poisson de la pêche côtière, du producteur jusqu'à l'écoulement sur le marché local. Ce tableau de suivi de la comptabilité "matière" est joint en version papier et informatique par l'ARIPA au dossier de demande d'aides nationales de l'APPECOR au titre de la mesure de structuration de la pêche côtière.
Les structures porteuses transmettent en complément à la DMSOI, via l'ARIPA qui les valide selon ses modalités de gouvernance, toutes pièces motivant le retrait du bénéfice des aides nationales à un bénéficiaire final pour des factures d'achat d'appâts certifiées payées du fournisseur et/ou pour du poisson de la pêche côtière écoulé sur le marché local.

d. l'aide en faveur des industries de première transformation mise en œuvre par ARUDEP

 Relevé d'identité bancaire de l'ARIPA et des bénéficiaires finaux ;
 Preuve d'existence légale de l'ARIPA, l'ARUDEP (lors de la 1ere demande) et des bénéficiaires finaux;
 Copie des factures certifiées payées du bénéficiaire final (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du bénéficiaire final) pour la vente du poisson à un membre d'EVAMER ou de la FGPMAR pour son écoulement sur le marché local ;
L'ARIPA conserve à des fins de contrôle pour chaque bénéficiaire final les justificatifs d'encaissement de la vente du poisson sur le marché local à un membre d'EVAMER ou de la FGPMAR ainsi que les preuves d'achat (factures et acquittement) de ces produits à un membre d'OPROMAR, de l'APPECOR ou de la FGPMAR.
L'ARIPA établit au travers du tableau de suivi de la comptabilité "matière" (cf. annexe 3) la traçabilité complète du poisson, du producteur jusqu'à l'écoulement sur le marché local. Ce tableau de suivi de la comptabilité "matière" est joint en version papier et informatique par l'ARIPA au dossier de demande d'aides nationales de l'ARUDEP au titre de la mesure en faveur des industries de première transformation.
Les structures porteuses transmettent en complément à la DMSOI, via l'ARIPA qui les valide selon ses modalités de gouvernance, toutes pièces motivant le retrait du bénéfice des aides nationales à un bénéficiaire final pour du poisson écoulé sur le marché local.

e. l'aide à la mise en marché des produits de la pêche hauturière mise en œuvre par EVAMER

 Relevé d'identité bancaire de l'ARIPA et des bénéficiaires finaux ;
 Preuve d'existence légale de l'ARIPA, d'EVAMER (lors de la 1ere demande) et des bénéficiaires finaux ;
 Copie des factures certifiées payées du bénéficiaire final (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du bénéficiaire final) pour la vente du poisson pour son écoulement sur le marché local ;
L'ARIPA conserve à des fins de contrôle pour chaque bénéficiaire final les justificatifs d'encaissement de la vente du poisson sur le marché local ainsi que les preuves d'achat (factures et acquittement) de ces produits à un membre d'OPROMAR, d'ARUDEP ou de la FGPMAR.
L'ARIPA établit au travers du tableau de suivi de la comptabilité "matière" (cf. annexe 3) la traçabilité complète du poisson, du producteur jusqu'à l'écoulement sur le marché local. Ce tableau de suivi de la comptabilité "matière" est joint en version papier et informatique par l'ARIPA au dossier de demande d'aides nationales d'EVAMER au titre de la mesure de mise en marché des produits de la pêche hauturière.
Les structures porteuses transmettent en complément à la DMSOI, via l'ARIPA qui les valide selon ses modalités de gouvernance, toutes pièces motivant le retrait du bénéfice des aides nationales à un bénéficiaire final pour du poisson écoulé sur le marché local.

f. l'aide à la mise en marché des produits de la pêche côtière mise en œuvre par la FGPMAR

 Relevé d'identité bancaire de l'ARIPA et des bénéficiaires finaux ;
 Preuve d'existence légale de l'ARIPA, de la FGPMAR (lors de la 1ere demande) et du bénéficiaire final ;
 Copie des factures certifiées payées du bénéficiaire final (mention "payée" portée sur la facture avec la précision de la date et du mode de règlement et la signature du bénéficiaire final) pour la vente du poisson pour son écoulement sur le marché local ;
L'ARIPA conserve à des fins de contrôle pour chaque bénéficiaire final les justificatifs d'encaissement de la vente du poisson sur le marché local ainsi que les preuves d'achat (factures et acquittement) de ces produits à un membre d'APPECOR, d'OPROMAR ou d'ARUDEP. Dans le cas particulier de ventes de poisson d'aquaculture et conformément aux dispositions relatives à la traçabilité, des factures acquittées devront être établies et une comptabilité matières devra être tenue.
L'ARIPA établit au travers du tableau de suivi de la comptabilité "matière" (cf. annexe 3) la traçabilité complète du poisson, du producteur jusqu'à l'écoulement sur le marché local. Ce tableau de suivi de la comptabilité "matière" est joint en version papier et informatique par l'ARIPA au dossier de demande d'aides nationales de la FGPMAR au titre de la mesure de mise en marché des produits de la pêche côtière.
Les structures porteuses transmettent en complément à la DMSOI, via l'ARIPA qui les valide selon ses modalités de gouvernance, toutes pièces motivant le retrait du bénéfice des aides nationales à un bénéficiaire final pour du poisson écoulé sur le marché local.

4. Dépôt des dossiers et paiement des aides

Le calendrier prévisionnel pour le paiement des aides nationales reprend le calendrier établi pour le programme POSEI agricole :
- Pour le premier semestre de l'année N, les dossiers complets de demande d'aides nationales, constitués par les structures porteuses, sont déposés par l'ARIPA à la DMSOI au plus tard le 31 juillet de la même année. Ces demandes sont ensuite transmises par la DMSOI à FranceAgriMer au plus tard le 15 octobre de la même année. . Pour le premier semestre de l'année 2011, le délai de remise des dossiers complets de demande d'aides par l'ARIPA à la DMSOI est fixé au 31 août 2011. Les demandes au titre du premier semestre 2011 sont transmises par la DMSOI à FranceAgriMer au plus tard le 31 octobre 2011.
- Pour le paiement du solde de l'année N, les dossiers complets de demande d'aides nationales, constitués par les bénéficiaires, sont déposés par l'ARIPA à la direction de la mer Sud océan indien (DMSOI) au plus tard le 15 février de l'année suivante (N+1). Ces demandes sont ensuite transmises par la DMSOI à FranceAgriMer au plus tard le 15 mai de l'année suivante (N+1). Pour le solde de l'année 2011, le délai de remise des dossiers complets de demande d'aides nationales par l'ARIPA à la DMSOI reste fixé au 15 février 2012.
Sauf en cas de force majeure ou de circonstances exceptionnelles dûment reconnues par la DMSOI, tout dossier de demande d'acompte des aides nationales au titre de l'année N déposé à la DMSOI après le 31 juillet de l'année N est considéré comme irrecevable et entraine le report des aides à la demande de solde à déposer au 15 février de l'année (N+1). Pour l'année 2011, les dossiers de demande d'acomptes d'aides nationales sont irrecevables à compter du 1er septembre 2011.
Sauf en cas de force majeure ou de circonstances exceptionnelles dûment reconnus par la DMSOI, tout dossier de demande de solde des aides nationales au titre de l'année N déposé à la DMSOI après le 15 février de l'année suivante (N+1) est considéré comme irrecevable et ne peut donner lieu à paiement. Pour l'année 2011, les dossiers de demande d'aides nationales sont donc irrecevables à compter du 16 février 2012.
Tout dossier incomplet après la date limite de dépôt entraînera de facto un délai supplémentaire de traitement repoussant d'autant la mise en paiement.
L'ARIPA est tenue de reverser, via les structures porteuses, dans les meilleurs délais les aides revenant aux bénéficiaires finaux, et au plus tard dans un délai d'un mois après la réception des sommes payées par FranceAgriMer.
Le reversement des aides aux bénéficiaires doit s'effectuer par virement bancaire ou par chèque.
L'ARIPA adresse par l'intermédiaire de la DMSOI à FranceAgriMer dans un délai de deux (2) mois après la réception des sommes payées, pour chacune des aides versées, un tableau récapitulatif du reversement des aides aux bénéficiaires finaux (date et montant) daté et visé du président (ou de son représentant) de l'ARIPA valant attestation de reversement (cf. modèle annexe B). Ce tableau de reversement est soit certifié par le commissaire aux comptes de l'ARIPA, soit accompagné des preuves d'encaissement de l'aide par chaque bénéficiaire final. En l'absence de réception de cette attestation dans le délai de deux (2) mois, la DMSOI informe FranceAgriMer que la conformité de l'utilisation des aides nationales concernées est invalidée et lui demande de procéder auprès de l'ARIPA au recouvrement intégral des sommes versées.
L'ARIPA peut préfinancer tout ou partie des aides nationales sur ses fonds propres pour les bénéficiaires finaux. Dans ce cas de figure, l'ARIPA pourra recouvrer les sommes avancées aux bénéficiaires finaux par compensation avec les aides payées par FranceAgriMer. Les bénéficiaires finaux doivent être informés par courrier du montant de l'aide à laquelle ils ont droit avec le décompte de ce qu'ils ont déjà perçu au titre du préfinancement et de ce qui est versé en complément. L'ARIPA assume alors les risques encourus notamment en cas de refus de paiement par FranceAgriMer de tout ou partie des aides nationales qu'ils pensaient voir attribuer aux bénéficiaires finaux.

5. Procédures d'instruction des dossiers de demande d'aides nationales

a. Accusé de réception et complétude

La DMSOI accuse réception à l'ARIPA (ainsi qu'à chaque structure porteuse) des dossiers de demande d'aides nationales dès leur dépôt. Elle vérifie la complétude de chaque dossier de demande d'aides nationales.
Dans un délai maximal de 10 jours ouvrés à compter de sa réception, un dossier considéré incomplet fait l'objet d'une demande de compléments par lettre recommandée de la DMSOI à l'ARIPA (ainsi qu'à la structure porteuse). Cette lettre fixe un délai maximal de dépôt des pièces complémentaires de 8 jours ouvrés à compter de la réception du pli recommandé. Passé ce délai, les dossiers restés incomplets sont considérés comme irrecevables et la DMSOI informe l'ARIPA de leur classement sans suite. Un nouveau dossier de demande d'aides nationales doit alors être déposé par l'ARIPA.

b. Instruction administrative

Pour les dossiers de demande d'aides nationales qualifiés de recevables, la DMSOI procède à une pré-instruction sur 100% des montants sollicités au titre du programme.
Cette pré-instruction consiste d'une part, en une vérification de l'éligibilité des structures porteuses et des bénéficiaires finaux (existence légale, qualité d'adhérent, régularité fiscale et sociale dont les cotisations professionnelles obligatoires, de leur non-inscription en procédure de redressement ou liquidation,...) et, d'autre part, en un contrôle des paramètres intervenant dans le calcul des aides (selon l'aide concernée, vérification de l'activité des navires et de leur armement avec un rôle d'équipage, de la puissance des navires, du respect des obligations déclaratives...).
Les dates de traitement des dossiers complets de demande d'aides nationales (date et accusé de réception, demande de compléments...) ainsi que l'ensemble des contrôles opérés sont renseignés sur une fiche de pré-instruction établie par la DMSOI, qu'elle transmet à FranceAgriMer. Cette fiche de pré-instruction est accompagnée du deuxième exemplaire de dossiers complets de demande d'aides nationales ainsi que, d'une part, du tableau de calcul des montants d'aides par bénéficiaire final (version papier et informatique) et, d'autre part, du tableau de suivi de la comptabilité "matière", tous deux enrichis des observations/constats de la DMSOI.
La DMSOI veille également à la bonne tenue et à la transmission, par l'ARIPA, des indicateurs de suivi technique et financier du programme.
Dès réception de l'ensemble des pièces transmises par la DMSOI, FranceAgriMer procède à l'instruction des dossiers complets de demande d'aides nationales sur 100% des montants sollicités au titre du programme.
L'instruction permet à FranceAgriMer de vérifier l'assiette de l'aide. L'instruction s'appuie sur les dossiers complets de demande d'aides nationales, sur la fiche de pré-instruction de la DMSOI, sur les résultats des contrôles sur place.
FranceAgriMer procède ensuite à la liquidation puis à l'ordonnancement et au paiement des aides nationales.
FranceAgriMer complète enfin le tableau de répartition aux bénéficiaires finaux du montant d'aide nationale payée pour chaque type d'aide et l'adresse via la DMSOI à l'ARIPA pour reversement aux bénéficiaires finaux.

c. Contrôle sur place

Les contrôles sur place sont réalisés sur la base de l'examen du respect, d'une part, de la procédure d'octroi des aides telle que définie dans le régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion, validé par la Commission européenne par décision du 29 juin 2011 et, d'autre part, de la présente circulaire.
Les contrôles sur place sur 5% au moins des montants à payer par type d'aide sont opérés par la DMSOI sur la base d'une liste de bénéficiaires finaux définie après analyse de risque par FranceAgriMer, qu'elle lui transmet au plus tard le 15 mars de l'année N. Cette liste de contrôle couvre au moins 5% des bénéficiaires finaux par type d'aide. En cas d'anomalies significatives constatées, le taux de contrôle sera doublé. Pour 2011, FranceAgriMer transmet la liste des bénéficiaires finaux à contrôler sur place définie après analyse de risque au plus tard le 15 septembre 2011.
D'autres autorités de contrôles peuvent également être saisies par FranceAgriMer.
En bénéficiant du régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion, l'ARIPA et les structures porteuses s'engagent à se soumettre à tout contrôle sur pièces et sur place effectué par les services de la DMSOI, de FranceAgriMer ou par toute autorité mandatée par FAM, par le Préfet de la Réunion, par le Ministre chargé de la pêche, par les corps d'inspections et de contrôle nationaux et communautaires. Les bénéficiaires finaux s'engagent à présenter aux agents du contrôle tous documents et pièces établissant la régularité et l'éligibilité des aides perçues.
Les modalités de contrôle sur place du régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion sont précisées dans un guide de procédures.

6. Dotation budgétaire

Le montant annuel prévisionnel des actions prévues dans le régime d'aides nationales à la structuration de la filière de la pêche et de l'aquaculture à la Réunion est de 1,868 M€.
Ce montant annuel maximum correspond à la somme des plafonds annuels définis pour chaque action. Chacun des plafonds annuels est subdivisé en 2 sous-plafonds semestriels égaux.
En cas de dépassement d'un sous-plafond fixé pour une action, un coefficient de réduction unique sera appliqué sur tous les montants éligibles des bénéficiaires finaux participant à cette action pour le semestre considéré. Lorsqu'un sous-plafond relatif au 1er semestre d'une année N n'aura pas été consommé intégralement par les demandes d'aides éligibles de ce semestre, le reliquat s'ajoutera au sous-plafond du 2ème semestre relatif à la même action, sous réserve, le cas échéant, du respect des plafonds par bénéficiaires finaux.
En cas de dépassement du sous plafond d'une action pour le second semestre, éventuellement abondé du reliquat du 1er semestre, il sera possible à l'ARIPA de décider la réaffectation sur cette action de reliquats non consommés d'autres actions, sous réserve, le cas échéant, du respect des plafonds par bénéficiaires finaux.
L'ARIPA transmet, via la DMSOI, à FranceAgriMer, à la DPMA [Bureau de l'Economie des Pêches (BEP)] ainsi qu'à la Délégation Générale de l'Outre-Mer (DéGéOM - Département des politiques agricoles, rurales et maritimes) et à la Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires [DGPAAT - Mission de liaison et de coordination pour l'outre-mer (MLCOM)] au plus tard le 15 février de chaque année N une estimation précise des montants maximum par action et pour le programme global engagés l'année précédente (N - 1).
L'ARIPA formalise et valide pour la même date (15 février de l'année N), selon ses modalités de gouvernance, les choix de réaffectation, au titre de l'année N-1, des éventuels crédits non consommés de l'année N - 1 dans une ou plusieurs des actions vers une ou plusieurs actions soumises à réduction d'aide, à l'exception de la mesure d'aide en faveur des usines réunionnaises de 1ere transformation qui est plafonnée à 600 000 euros par an. Ces réaffectations éventuelles ne modifient pas les critères d'éligibilité aux différentes mesures (taux d'aide, plafond individuel lorsqu'il est défini...).
Le financement du dispositif sera assuré à partir des crédits de programme 154 (action 11-78, " adaptations des filières à l'évolution des marchés ; Offices : interventions "), plus particulièrement sur les crédits dédiés aux actions relevant du Comité Interministériel à l'Outre-Mer (CIOM). A ce titre, les crédits feront l'objet d'une notification spécifique en AE et en CP adressée directement à FranceAgriMer.
Le suivi de la consommation de ces crédits sera adapté en conséquence.
Les engagements de l'année N non engagés ne pouvant pas faire l'objet de report sur l'exercice N+1, les sous engagements anticipés doivent être évalués et communiqués à la DGPAAT avant la fin de l'année N.

7. Suivi et évaluation de la mesure

L'ARIPA établit pour chaque année N un programme financier prévisionnel (montants par action et total) qu'elle transmet avant le 15 décembre de l'année précédente (N-1) via la DMSOI à la DPMA (BEP), à FranceAgriMer ainsi qu'à la DéGéOM (Département des politiques agricoles, rurales et maritimes) et à la DGPAAT (MLCOM). Pour l'année 2011, le programme financier prévisionnel est transmis par l'ARIPA via la DMSOI à la DPMA (BEP), à FranceAgriMer ainsi qu'à la DéGéOM et à la DGPAAT (MLCOM) au plus tard le 31 août 2011.
En coordination étroite avec les structures collectives représentant les différentes familles professionnelles, l'ARIPA tient un tableau de bord des indicateurs physiques, techniques et financiers permettant d'assurer le suivi trimestriel du programme.
Ce tableau de bord trimestriel est transmis par l'ARIPA, via la DMSOI, à la DPMA (BEP), à FranceAgriMer ainsi qu'à la DéGéOM et à la DGPAAT (MLCOM) dans le mois et demi suivant le trimestre concerné. Pour le premier semestre 2011, le tableau de bord général est transmis avant le 31 août 2011.
L'évaluation technique, économique et sociale annuelle du programme d'aides nationales est assurée par l'ARIPA. Cette évaluation précise l'évolution des critères et des indicateurs tels que définis dans le programme (cf. annexe 5). L'évaluation technique, économique et sociale de l'année N du programme d'aides nationales est adressée par l'ARIPA, via la DMSOI, à la DPMA (BEP), à FranceAgriMer ainsi qu'à la DéGéOM et à la DGPAAT (MLCOM) au plus tard le 31 mars de l'année N+1. Pour le programme de l'année 2011, le rendu de l'évaluation technique, économique et sociale reste fixé au 31 mars 2012.

8. Révision

La présente circulaire peut être modifiée à tout moment et sans préavis en fonction notamment de l'évolution de la réglementation communautaire et nationale.
Nous vous demandons de mettre en œuvre sans délai les dispositions de cette circulaire.

Vous voudrez bien faire connaître, sous le présent timbre, les éventuelles difficultés d'application de cette instruction.

Le Contrôleur budgétaire et comptable ministériel
Philippe DIDIER

le Directeur des pêches maritimes et de l'aquaculture
Philippe MAUGUIN

le Directeur général des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires
Eric ALLAIN

 

ANNEXES

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