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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
SECRETARIAT
GENERAL |
NOTE DE SERVICE SG/SRH/SDDPRS/N2006-1303 Date: 12 décembre 2006 |
Date de mise en application :
immédiate |
Objet : Actions sur le milieu professionnel des
médecins de prévention (" tiers temps ")
Mots-clés : hygiène - sécurité -
médecine de prévention - tiers temps
Destinataires |
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pour exécution : |
pour information : |
L'article 21 du décret n°
82-453 du 28 mai 1982 modifié relatif à l'hygiène et
à la sécurité du travail ainsi qu'à la
prévention médicale dans la fonction publique
précise que : " Le médecin de prévention doit
consacrer à sa mission en milieu de travail au moins le tiers
du temps dont il dispose ".
Lors de la réunion plénière du comité
d'hygiène et de sécurité ministériel (CHSM)
tenue à La Motte Servolex les 10 et 11 octobre 2006 ont
été adoptées les priorités nationales du
ministère de l'agriculture et de la pêche (MAP) en
matière de " tiers-temps ", pour l'année 2007. Ce sont
ces priorités qui font l'objet de la présente note de
service.
Le Secrétaire
général |
La Présidente du
Comité d'hygiène et de sécurité
ministériel |
Présentation
Actions vis à vis du risque chimique
Actions vis à vis du risque
biologique
Actions vis à vis des risques
psychosociaux
Actions sur le risque bruit
Actions spécifiques à mettre en place pour l'accueil
des personnes handicapées
Les actions sur le milieu professionnel (Tiers
temps)
Priorités pour
2007
La circulaire DGA/SDDPRS/C2004-1007
du 13 juillet 2004 décrit les modalités de surveillance
médicale des agents et réoriente le service de
médecine de prévention vers les actions sur le milieu
professionnel.
L'article 10 du décret du 28 mai 1982 modifié
précise que " le service de médecine de prévention a
pour rôle de prévenir toute altération de la
santé des agents du fait de leur travail ".
L'article 3 de la convention type précise que " le
médecin de prévention est le conseiller de
l'administration, des agents et de leurs représentants en
matière :
- d'amélioration des
conditions de vie et de travail dans les services,
- d'hygiène
générale des locaux des services,
- d'adaptation des postes
de travail, des techniques et des rythmes de travail à la
physiologie humaine,
- de protection des
agents contre l'ensemble des nuisances, y compris psychologiques,
et des risques d'accident de service ou de maladie professionnelle
ou à caractère professionnel,
- d'information
sanitaire. "
A ces titres, le médecin de prévention est
obligatoirement consulté sur les projets de construction, sur
les aménagements importants des locaux, sur les modifications
apportées aux équipements.
Dans ce cadre, le médecin a pour mission :
- d'effectuer des visites et études de poste sur les lieux de
travail nécessaires à la surveillance des risques
professionnels des agents qu'il surveille,
- de promouvoir la formation aux premiers secours dont le
financement est assuré par l'employeur,
- de participer aux travaux et réunions du comité
d'hygiène et de sécurité (CHS) ou de la commission
d'hygiène et de sécurité (CoHS),
- d'établir la fiche des risques professionnels prévue
par l'article 15-1 du décret 82-453 du 28 mai 1982
modifié, en associant l'agent chargé de la mise en
œuvre des règles d'hygiène et dé
sécurité (ACMO) et après consultation du CHS ou de
la CoHS,
- d'organiser des actions d'éducation sanitaire à
visée professionnelle,
- de participer aux études et enquêtes
épidémiologiques,
- de rédiger chaque année un bilan d'activité qui
est transmis à l'administration et à l'organisme
compétent en matière d'hygiène et
sécurité.
Les activités du médecin de prévention sur le milieu
professionnel représentent au moins huit heures par an et par
tranche de 100 agents.
Le CHS ou la CoHS définit les axes prioritaires sur lesquels
le médecin de prévention exerce ses activités
d'analyse du milieu professionnel, en tenant compte du programme de
prévention des risques professionnels.
Certains départements ont des difficultés à mettre
en place les actions sur le milieu professionnel. Ces
difficultés actuelles ont plusieurs causes tenant :
d'une part au manque de temps des médecins de
prévention (médecins pas assez nombreux pour assurer le
suivi obligatoire de tous les salariés agricoles ; certaines
caisses de la mutualité sociale agricole [MSA] sont
particulièrement démunies en médecins du travail)
;
et d'autre part à l'administration qui ne
définit pas souvent les actions qu'elle veut mettre en place
et pour lesquelles elle sollicite l'appui du médecin de
prévention. La feuille de route du médecin de
prévention est rarement définie. Par ailleurs, les
recommandations ne sont pas toujours mises en place par le service
lorsque des visites ont été réalisées.
Il appartient donc au CHS ou à la CoHS de définir, une
fois par an, le programme des visites du milieu professionnel en
tenant compte :
- des besoins du service
;
- de l'évaluation
des risques professionnels ;
- du programme annuel de
prévention .
Le programme d'action sur le
milieu professionnel doit être défini en concertation
avec le médecin de prévention. Il convient de ne pas
être trop strict sur le calcul du temps à consacrer
à ces actions et de privilégier l'efficacité. Par
exemple, il peut se trouver qu'un des établissements du MAP
suivi par un médecin de prévention ait des besoins
spécifiques plus importants une année que les autres
services ; cette année-là, les actions sur le milieu
professionnel seront donc plus spécifiquement consacrées
à ce service. Les années suivantes, l'équilibre
pourra être rétabli.
Afin d'apporter une aide aux services dans la définition des
actions sur le milieu professionnel, une liste de thèmes qui
s'appuie sur les actions définies comme prioritaires dans le
cadre du programme de prévention du CHSM pour 2007, sont
à privilégier.
Actions vis à vis du risque chimique
Elles peuvent concerner pratiquement
tous les services du MAP, mais plus particulièrement les
agents travaillant dans les laboratoires de physique-chimie ou de
biologie ou avec des produits phytosanitaires.
Les actions qui peuvent être mises en place sont les suivantes
:
- transmission au médecin de prévention de l'inventaire
des produits utilisés et demande d'expertise sur la
dangerosité de ces produits (prendre le soin de consulter les
fiches de données de sécurité auparavant) ;
- visites des locaux (laboratoires, local phytosanitaire, lieux de
stockage des produits...) ;
- demandes d'information sur les équipements de protection
(formations éventuelles sur les substances chimiques à
caractère cancérogènes, mutagènes et toxiques
pour la reproduction par exemple).
Actions vis à vis du risque biologique
- formation sur le risque
biologique, les zoonoses ;
- visites des locaux ( laboratoires, exploitations agricoles,
abattoirs...) ;
- information sur les dangers biologiques, les équipements de
protection individuelle (EPI) ;
- recherche des causes lorsqu'une maladie professionnelle est
déclarée, et information spécifique à
réaliser auprès de tous les salariés soumis au
même risque.
Actions vis à vis des risques psychosociaux
- formation et information sur le
stress et les risques psychosociaux ;
- aide à la résolution des situations conflictuelles
;
- appui lors de la prise en compte des situations
d'addiction.
Ces risques paraissent importants et les médecins sont souvent
les premiers avertis des problèmes rencontrés dans les
services. Les risques sont souvent difficiles à traiter et
nécessitent une excellente coopération et une relation de
confiance entre médecin de prévention et responsables de
service.
- approche sur le bruit dans des
zones à risques par mesure de bruit préalablement à
des mesures officielles ;
- formation sur le risque de surdité lié au bruit en
milieu professionnel ;
- mise en place de protections auditives et formation des agents
exposés : ceci concerne aussi bien les abattoirs, que les
plonges en cuisine collective ou des bureaux administratifs
situés à proximité de voies de circulation très
bruyantes.
Actions spécifiques à mettre en place pour l'accueil des personnes handicapées
Avec le loi sur le handicap de 11
février 2005, le ministère de l'agriculture est tenu de
respecter l'obligation légale d'emploi des travailleurs
handicapés, fixée à 6 % des effectifs. A cet
égard, le recrutement d'une personne handicapée
nécessite souvent des aménagements de poste pour lesquels
le médecin de prévention est souvent de très bon
conseil.
Cette liste ne constitue
pas le catalogue des actions à mener systématiquement
dans un service car les actions doivent être définies en
fonction de l'évaluation des risques professionnels. Il
convient, par ailleurs, de maintenir les actions engagées
sur le travail sur écran.
Si toutefois des difficultés perduraient malgré la
définition concertée des actions à mettre en place,
la convention prévoit, dans son article 9, une procédure
à suivre pour le règlement des litiges :
" les litiges relatifs à l'exécution de la présente
convention seront, si nécessaire et avant toute phase
contentieuse, soumis à l'arbitrage d'un comité
composé du secrétaire général du MAP ou de son
représentant, du directeur délégué chargé
des politiques sociales de la caisse centrale de la mutualité
sociale agricole (CCMSA) ou de son représentant, du
médecin conseiller technique national au MAP, et d'un
médecin de la CCMSA. "