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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
SECRETARIAT GENERAL |
NOTE DE SERVICE SG/SM/SDMS/N2006-1417 Date: 14 novembre 2006 |
Nombre d'annexe: 0 |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet : La valorisation des données dans les services
déconcentrés du ministère
Bases juridiques :
Résumé : La bonne exécution des missions du
ministère de l'agriculture et de la forêt (MAP) rend de
plus en plus nécessaire une bonne valorisation des
données dont il dispose. Cette note de service présente
les réflexions et des principales actions engagées sur ce
sujet.
MOTS-CLES : VALORISATION DES DONNEES DES SERVICES
DECONCENTRES
DESTINATAIRES |
|
Pour exécution : |
Pour information : |
I - Les
raisons de l'importance croissante d'une bonne valorisation des
données dans les services
déconcentrés
II - L'importance d'une analyse sur les besoins de chaque
service
III - Les divers
chantiers en cours
3.1. L'information statistique et économique.
3.2. Quelle organisation
mettre en place autour de la fonction de valorisation des
données ?
3.3. La politique de diffusion des données du MAP et leur
statut juridique
3.4. Le
chantier en cours de l'O.M.M. " Études, production et
valorisation des données "
Les évolutions
générales de l'activité administrative comme celles
des missions et de l'organisation propres au ministère de
l'agriculture et de la forêt (MAP) rendent de plus en plus
nécessaire une bonne gestion des systèmes
d'informations.
Dans ce contexte, le sujet spécifique de la valorisation
des données disponibles au sein du ministère
apparaît comme un enjeu essentiel pour les services, notamment
à l'échelon déconcentré ; elle conditionne
directement leur capacité à bien mettre en œuvre les
politiques publiques, d'une complexité croissante, et à
contribuer activement aux débats locaux sur l'avenir des
territoires.
Afin d'identifier et d'aborder les diverses facettes de ce sujet,
le secrétariat général (service de la modernisation
/ sous-direction de la modernisation et des services) a réuni
un groupe de travail qui a mis en avant trois types de questions
:
- la nouvelle répartition des rôles et des
compétences des services, consécutive à la
réforme de la statistique agricole ;
- les divers types d'organisation mis en place par les services
afin de répondre au mieux à ce besoin croissant de
valorisation des données ;
- la question de la diffusion et du statut de la donnée au
MAP.
La présente note de service constitue un point
d'étape retraçant les échanges au sein du groupe
de travail et les principales actions engagées par
différents services sur ces sujets. Compte tenu de
l'importance de ce sujet, un suivi des modalités
concrètes de valorisation des données dans les services
déconcentrés sera mis en œuvre par le
secrétariat général.
I - Les raisons de l'importance croissante d'une bonne valorisation des données dans les services déconcentrés
Les évolutions auxquelles sont
confrontés les services du MAP et qui mettent en exergue
l'importance d'une bonne gestion et d'une bonne valorisation du
"patrimoine d'informations" sont multiples :
l'interpénétration des diverses politiques
publiques, et notamment celles liées à l'agriculture,
à l'environnement et au développement des territoires
ruraux. Elle modifie les modes classiques d'intervention des
services dans les territoires ruraux ou péri-urbains, dans le
sens d'un développement des fonctions d'analyse et de
synthèse :
- les fonctions de " porter à connaissance " prennent une
importance croissante, en lien avec des outils comme les DGEAF
(document de gestion des espaces agricoles et forestiers) ;
- la préparation puis la gestion des situations de crise
nécessite une capacité de croisement et de synthèse
des informations, dans des délais courts.
L'importance de ces missions sera encore renforcée dans les
huit directions départementales de l'équipement et de
l'agriculture (DDEA, issue de la fusions des DDAF et DDE), en cours
de création.
le renforcement général de l'échelon
régional de l'État, avec notamment :
- la création des pôles régionaux (économie
agricole et monde rural, s'agissant du MAP), qui auront notamment
des besoins de consolidation, d'analyse et de diffusion des
informations émanant de divers services ;
- la décentralisation des BOP d'intervention, qui s'accompagne
d'un besoin de programmation et de suivi des politiques ;
la
réforme de l'organisation statistique et économique du
MAP, avec à la fois la création des services
régionaux de l'information statistique et économique
(SRISE) dans les DRAF et la confirmation d'une fonction de
valorisation des données dans les DDAF ;
les évolutions constatées dans la gestion des
systèmes d'information :
- le développement de bases d'informations de plus en plus
complètes, en dehors du champ statistique (aides agricoles,
environnement, crédits européens ...) ;
- le développement
des systèmes d'information géographique (SIG) ;
- la montée en
puissance des sites Internet qui imposent, plus que par le
passé, la mise en forme synthétique des
informations.
II - L'importance d'une analyse sur les besoins de chaque service
La réflexion sur la
valorisation des données d'un service déconcentré
doit se fonder sur une analyse transversale des besoins de
pilotage, d'analyse, de communication..., qu'il convient de
détailler et de hiérarchiser.
Pour créer cette fonction de valorisation, plusieurs
démarches sont possibles. Une approche inspirée avant
tout par la disponibilité ou le volontarisme de certains
agents spécialisés permet de démarrer rapidement.
Mais fréquemment, elle bute ensuite sur de nombreux obstacles
si une réflexion globale n'a pas été
entreprise.
La question centrale à poser concerne en premier lieu les
besoins prioritaires du service. Selon les situations locales, il
peut notamment s'agir d'une fonction de pilotage général,
d'une analyse des territoires, d'un suivi économique.
Ce travail met souvent en
évidence d'intérêt voire la nécessité
d'une démarche transversale, qui impose un management
spécifique. Il est nécessaire d'identifier :
- les bases d'informations utiles ;
- les surtout les diverses compétences nécessaires pour
le pilotage du projet (avec un cadre participant au comité de
direction, afin d'assurer la cohérence et la visibilité
de la démarche), pour sa gestion informatique et pour la
conception des documents de synthèse (quels tableaux ou cartes
produire ?).
Le schéma ci-dessous illustre cette démarche.
III - Les divers chantiers en cours
3.1. L'information statistique et économique.
En accompagnement de la réforme
engagée, un protocole-cadre a été élaboré
par le SCEES et le service de la modernisation et diffusé aux
services (note de service SG/SM/N°1416 du 13 novembre
2006).
Il propose des conditions d'échanges d'information statistique
et économique entre les DRAF et les DDAF. L'objectif est de
garantir aux DDAF des conditions d'accès à l'expertise
des DRAF (SRISE) et aux données de synthèses
disponibles.
A cet effet, le protocole met l'accent sur la nécessité
de structures de dialogue (réunions périodiques des
DRAF-DDAF et réunions du pôle " économie agricole et
monde rural ", par exemple) qui permettent de formaliser et
programmer les échanges et les travaux. La DRAF a un devoir
d'information générale des DDAF sur les produits
statistiques disponibles d'une part et sur les actions quelle
conduit dans les départements d'autre part. De la même
façon, la DDAF s'engage à informer la DRAF des travaux
qu'elle conduit et qui sont susceptibles de recouvrir des domaines
couverts par le SRISE.
Le protocole précise que la DRAF (SRISE) a vocation à
traiter la plupart des demandes d'information statistique et
économique. Il rappelle aussi la nécessité de
faciliter le travail des DDAF dans le respect de la loi de 1951
relative au secret statistique. A cet effet, le SRISE et/ou le
SCEES élaboreront des outils ad hoc (bibliothèque de
requêtes par exemple, de dessins de fichiers, ...).
3.2. Quelle organisation mettre en place autour de la fonction de valorisation des données ?
Pour identifier le ou les types
d'organisation appropriés, et les questions émergentes,
une enquête a été adressée par la SDMS à
une dizaine de DDAF s'étant engagées dans cette voie.
L'objectif de ce travail n'était pas d'imposer un schéma
décidé au plan central, mais de recueillir des
expériences utilisables par les autres services.
Quatre thèmes étaient abordés, et les principales
réponses ont été les suivantes :
En terme d'organigramme, deux types d'options ont
été retenus :
- la création d'une
structure unique regroupant toutes les fonctions qui relèvent
à la fois de la gestion du système d'information et de la
valorisation des données, y compris le SIG ;
- la mise en place d'une structure traitant uniquement de la
valorisation des données, mais avec une coopération forte
avec la mission des systèmes d'information (plus orientée
vers la gestion des systèmes et des infrastructures).
Les raisons principales évoquées qui ont
justifié la mise en place de telles organisations sont
:
- une meilleure valorisation des données et le
développement du porter à connaissance avec pour
objectifs : l'aide aux décisions et négociations de la
DDAF ; l'appui stratégique aux services de la direction ; la
coordination et la structuration de l'expertise de la DDAF en
matière de politique territoriale ;
- le développement de
la culture SIG.
les principales données exploitées par la
mission de valorisation des données sont :
- les données géographiques de la Géobase,
- les données issues des applications nationales
(Pacage,...),
- les données statistiques,
- les données dans le domaine de l'eau,
- les données issues
de partenaires (DRAF, DDE, DDASS, Conseil Général, SNM,
IGN,...).
avec une première expérience concrète,
les difficultés rencontrées par ces services sont
:
- les problèmes de statut et diffusion des données,
- la collecte et la structuration des données,
- la multiplicité des compétences requises, en
particulier dans le domaine de l'aménagement du
territoire,
- la création d'un réseau de partenaires locaux.
La diversité de ces questions illustre l'importance d'un
management global de ce chantier.
3.3. La politique de diffusion des données du MAP et leur statut juridique
Ce chantier essentiel a
été confié au Président du Conseil des
Système d'Information par le Secrétaire
Général, par une lettre de mission du 7 décembre
2005. Ce travail sera centré dans un premier temps sur les
données liées aux aides ainsi que celles ayant une
composante géographique forte, et à partir d'une analyse
des besoins et pratiques des services déconcentrés. Il
devra conduire à :
- des propositions pour une politique ministérielle de
diffusion des données (en distinguant les services de l'Etat,
les autres acteurs publics , les usagers, les entreprises) ;
- une analyse des contraintes juridiques existantes ;
- l'identification de ces
contraintes susceptibles d'être levées pour conduire la
politique de diffusion proposée, avec notamment
d'éventuelles modifications des déclarations CNIL.
Une enquête a
été réalisée auprès d'un échantillon
de services déconcentrés visant à identifier les
données les plus demandées et le "profil" du demandeur.
Il en ressort :
- que les demandes proviennent, par ordre décroissant des
structures internes du MAP, des collectivités locales et enfin
des autres usagers
- que les domaines des données les plus demandés sont,
également par ordre décroissant :
> des informations sur les aides agricoles (1er et 2ème
piliers de la PAC),
> les services publics ruraux,
> la gestion de l'eau,
> les risques, la forêt et les divers zonages du
territoire
> et diverses données externes au service mais dont il a
connaissance, notamment dans le champ de l'environnement.
Un premier chantier a alors été engagé sur la
diffusion des données relatives au RPG et les aides surfaces
du premier pilier. Un groupe de travail réunissant le CSI, la
SDSI, l'AUP et le groupement des DDAF a formulé des
propositions qui ont été validées par Directeur de
cabinet ; Parallèlement une étude juridique est en cours
pour mesurer les contraintes juridiques correspondantes (
(1) A l'issue de ces étapes une circulaire précisera aux
services la politique du ministère ainsi que les règles
juridiques et organisationnelles.
Ce travail sera poursuivit sur la même logique pour trois
thèmes prioritaires :
Identification et
aides animales,
Aides du second pilier,
Police de l'eau.
3.4. Le chantier en cours de l'O.M.M. " Études, production et valorisation des données "
Ce travail a pour objectif de
définir les emplois-types de la filière d'emploi de la
production et de la valorisation des données, et
l'évolution qualitative et quantitative à
échéance de 5 à 10 ans.
Le périmètre de
l'étude comprend le SCEES et le réseau de la statistique,
le SNM, l'IFN, l'AUP / ONIGC et le CNASEA. Ses conclusions
devraient être disponibles au premier semestre de l'année
2007.
A ce stade, les premières pistes qui se dégagent sont
largement concordantes avec les conclusions de l'enquête
réalisée par la SDMS :
- s'agissant de l'organisation de la fonction de valorisation des
données, les questions portent sur :
> le volume nécessaire : un agent ou une cellule (voire un
service) ?
> pour répondre à quelles demandes ?
> quelles compétences et quelles formations ?
> quel accès aux données ?
> quelles relations
avec les SRISE ?
- en DRAF, la structure
SRISE est pertinente pour prendre en charge la valorisation interne
et externe des données ;
- en DDAF, la structure reste à définir. Le métier
de "valorisateur" a un contour encore flou. La valorisation interne
et externe de la donnée ne semble possible qu'à la
condition de création d'une véritable structure
comportant des agents représentant la palette des profils
agricole, statistique, géographe, géomaticien, urbaniste,
et également diffusion et communication.
Le Chef du Service de
la Modernisation |
( 1) ) A noter que parallèlement le Ministère est directement associé au Ministère de l'Equipement pour la mise à jour du guide juridique de ce même ministère pour les données géolocalisées.