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MINISTERE DE L'AGRICULTURE
ET DE LA PECHE
SECRÉTARIAT
GÉNÉRAL |
NOTE DE SERVICE SG/DAFL/SDFA/N2007-1545 Date: 28 août 2007 |
Date de mise en application :
immédiate |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet : Chambres d'agriculture - Budgets primitifs
2008.
Bases juridiques : Articles L.514-1 et suivants du code
rural
Décret n2007-345 du 14 mars 2007 relatif aux chambres
d'agriculture
Instruction comptable M9-1
Instruction comptable M9-2
Résumé : Budget rénové des chambres
d'agriculture
MOTS-CLES : Budget primitif 2008
Destinataires |
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Pour exécution
: |
Pour information
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Présentation
A - LES GRANDS PRINCIPES DU CADRE BUDGETAIRE
RENOVE
I -
Fournir une plus grande lisibilité de l'action des chambres
d'agriculture à travers la présentation d'un budget par
missions et par programmes
II - Engager les chambres d'agriculture dans une démarche
de performance en définissant des objectifs et les indicateurs
de suivi de ces objectifs.
III - Apporter une souplesse dans la gestion des crédits
en ayant une limitativité des crédits non plus sur les
chapitres "comptables" à deux chiffres mais sur les chapitres
budgétaires.
B - LE CONTRÔLE PAR LA
TUTELLE
I - LE BUDGET PRIMITIF
II - LE BUDGET MODIFICATIF
III - LE COMPTE FINANCIER
Sur le fondement de l'habilitation
prévue à l'article 92 de la loi n 2006-11 du 11 janvier
2006 d'orientation agricole, l'ordonnance n2006-1207 du 2 octobre
2006 édicte les dispositions législatives
nécessaires aux fins de simplification des règles
relatives au fonctionnement interne des chambres d'agriculture et
à la coopération entre ces dernières.
L'ordonnance a introduit d'importantes modifications applicables
aux compagnies consulaires et à l'Assemblée permanente
des chambres d'agriculture en matière budgétaire et
comptable. Les établissements du réseau des chambres
d'agriculture doivent désormais satisfaire aux principes
généraux applicables aux budgets des établissements
publics à caractère administratif de l'Etat. Il est ainsi
précisé que les établissements ou services des
chambres d'agriculture sont gérés et leurs
opérations comptabilisées selon les règles de la
comptabilité publique et traduites dans un budget
unique.
Le décret n2007-345 du 14 mars 2007 traduit les
évolutions réglementaires induites par l'ordonnance et
consacre la disparition des " services d'utilité agricole " et
la suppression des budgets spéciaux dont la " trace " souvent
elliptique dans le budget général des compagnies
consulaires nuisait à la bonne appréciation de la
situation financière de ces établissements.
Les grands principes de cette réforme budgétaire, dont
les principales orientations se sont inspirées de la Loi
organique relative à la loi de finances (LOLF), supposent un
cadre budgétaire rénové avec une présentation
par missions et programmes. Les chambres d'agriculture s'inscrivent
ainsi dans une logique de performance en définissant des
objectifs et en adoptant des outils de gestion permettant de
mesurer leurs activités et le suivi de ces objectifs.
Ce cadre budgétaire rénové doit également
permettre d'offrir à leurs élus, à leurs partenaires
financiers et aux agriculteurs une bonne lisibilité de leurs
actions.
A - LES GRANDS PRINCIPES DU CADRE BUDGETAIRE RENOVE
Jusqu'à présent, les
chambres d'agriculture présentaient, pour la section de
fonctionnement, un budget primitif par nature de dépenses avec
le détail des comptes à deux chiffres et la reprise des
soldes débiteurs des Services d'Utilité Agricoles (SUA)
au sein du budget général.
A compter du Budget
Primitif 2008 : les chambres d'agriculture:
► présentent leur budget par missions et par programmes
afin de fournir une plus grande lisibilité de leurs
actions,
► entrent dans une démarche de performance en
définissant des objectifs et des indicateurs
► acquièrent une souplesse dans la gestion quotidienne
des crédits en faisant voter par la session, un budget unique
ventilant les dépenses et les recettes de la section de
fonctionnement par nature sur des chapitres budgétaires et non
plus sur les comptes à deux chiffres.
I - Fournir une plus grande lisibilité de l'action des chambres d'agriculture à travers la présentation d'un budget par missions et par programmes
Le budget de fonctionnement de la chambre d'agriculture n'est plus seulement présenté par nature de dépenses mais l'est également par "politiques" qu'entend mettre en œuvre le président de la compagnie consulaire avec les moyens que lui attribue la session. Cette présentation permet à la session de mieux apprécier la totalité des moyens déployés pour mettre en œuvre chaque politique de la chambre consulaire.
La présentation par mission et par programme est fournie obligatoirement à la session, en annexe du budget unique voté par chapitres budgétaires (seul document soumis au vote de la session).
Les chambres d'agriculture ont deux
missions : une mission de représentation et une mission
d'intervention.
La mission d'intervention est scindée en différents
programmes d'intérêt général qui déclinent
au sein du budget, la politique des élus de la chambre.
Le programme définit le cadre de mise en œuvre des
actions de la chambre d'agriculture. Il constitue une enveloppe
globale de crédits. Il est de la libre appréciation de
l'ordonnateur de procéder à des mouvements de
crédits entre ces programmes dans la mesure où ils n'ont
pour effet de modifier ni le montant global de chacun des
chapitres, ni le niveau du résultat, ni la variation du fonds
de roulement.
Le programme regroupe un ensemble cohérent d'actions.
Une attention particulière sera apportée aux
dépenses de personnel car elles représentent une part
importante du budget de la chambre d'agriculture et de ses
engagements à long terme. Ces dépenses retracent la
totalité des coûts de chaque emploi .
II - Engager les chambres d'agriculture dans une démarche de performance en définissant des objectifs et les indicateurs de suivi de ces objectifs.
Pour permettre à la session et,
à travers elle, aux citoyens, d'avoir une vision plus
précise et plus étayée de la dépense, pour
chaque programme sont présentés les crédits qui lui
sont directement affectés, mais aussi d'autres crédits
qui concourent à sa mise en oeuvre, comme par exemple les
dépenses afférentes aux fonctions de soutien
(comptabilité...).
Le nouveau cadre budgétaire entend désormais substituer
à une culture de moyens (" un bon budget est un budget qui
progresse "), une véritable culture de résultats
à tous les niveaux de la gestion de la chambre d'agriculture
(" un bon budget est celui qui maximise le rapport
résultats obtenus sur fonds employés "), revenant aux
principes mêmes qui justifient la levée de l'impôt,
afin que chaque euro dépensé soit plus utile et plus
efficace.
Il s'agit donc d'établir une budgétisation fondée
sur la performance par la recherche d'une plus grande
efficacité de la dépense.
La performance, c'est-à-dire la capacité à atteindre
des objectifs préalablement définis, est ainsi au
cœur du nouveau cadre budgétaire. En conséquence,
les débats budgétaires en session n' ont plus pour but de
définir le niveau des moyens en fonction des objectifs et des
résultats attendus ou réalisés mais, pour un niveau
de moyens donné, d'optimiser les résultats : elle doit
permettre, sous contrainte budgétaire, d'apprécier et
d'améliorer l'efficacité de la dépense et celle de
la gestion de la chambre d'agriculture et d'évaluer la
pertinence des actions financées. Selon les cas, il sera donc
possible d'en tirer les conséquences en termes de
budgétisation sans qu'il y ait d'automatisme en la
matière.
Les objectifs doivent couvrir les enjeux budgétaires
essentiels et attester de l'efficacité de la dépense, ce
qui nécessite d'écarter des objectifs et indicateurs
d'activité, de production ou de moyens et de les réserver
au pilotage opérationnel des services de la compagnie
consulaire.
Chacun de ces objectifs doit être mesuré par un ou
plusieurs indicateurs de résultats qui puissent effectivement
refléter, à une échéance de un à cinq ans
au maximum, la contribution de la chambre d'agriculture de
programme à l'atteinte de l'objectif. Cela suppose
d'écarter des objectifs trop lointains dans le temps ou trop
dépendants d'autres acteurs ou d'autres facteurs (par exemple,
maîtriser l'évolution de gaz à effet de serre,
renforcer le lien entre science et sociétés...) afin de
s'assurer que les résultats obtenus résultent bien de
l'action de la chambre d'agriculture.
Il est donc important que le président de la chambre
d'agriculture puisse être en mesure de définir la
stratégie de la chambre d'agriculture et d'allouer les moyens
nécessaires à sa mise en oeuvre. Cela réclamera de
mieux articuler l'organisation administrative des services avec
l'organisation budgétaire ressortant des programmes. Cette
dernière doit ainsi conduire à des rapprochements, des
réorganisations ou des économies d'échelles avec le
soucis de conserver de bonnes capacité de pilotage des
services administratifs (fonctions transversales) ou encore des
programmes de services polyvalents (qui concourent à plusieurs
finalités).
L'APCA, en tant que tête de réseau apporte un appui aux
chambres pour la définition d'indicateurs pertinents.
III - Apporter une souplesse dans la gestion des crédits en ayant une limitativité des crédits non plus sur les chapitres "comptables" à deux chiffres mais sur les chapitres budgétaires.
Les crédits sont désormais
globalisés au sein d'un budget unique et leur répartition
par programmes est modifiable en gestion. Cette souplesse de
gestion doit permettre d'optimiser l'allocation des moyens pour
atteindre ces objectifs.
La session vote un budget unique présenté par nature
(chapitres budgétaires). Les crédits sont limitatifs sur
chacun de ces chapitres et il n'y a pas de fongibilité entre
ces chapitres. Les chapitres de dépenses de fonctionnement
sont les suivants : personnel, fonctionnement, subventions et
transit.
En revanche, il est de la libre appréciation de l'ordonnateur
de procéder à des mouvement de crédits à
l'intérieur de ces chapitres dès lors qu'ils n'ont pour
effet de modifier ni le montant global de chacun des chapitres, ni
le niveau du résultat, ni la variation du fonds de
roulement.
Toutefois, il ne saurait être établi de confusion entre
le principe de limitativité des crédits et le principe de
spécialité des crédits. L'appréciation de la
limitativité des crédits en quatre enveloppes
dénommées chapitre issus de l'instruction comptable M92,
ne signifie pas que le budget doive être présenté en
quatre grandes masses. La sincérité des prévisions
budgétaires par nature, et sa bonne lecture, commandent le
choix d'un niveau minimal de spécialité des crédits
à trois chiffres. Ce document devra être établi par
la chambre et fourni en annexe pour la session.
B - LE CONTRÔLE PAR LA TUTELLE
Le contrôle apporté par la tutelle portera sur la fourniture des documents suivants :
1 - le budget primitif soumis à l'adoption par la session :
1-1 section de fonctionnement
Cette section regroupe
l'ensemble des opérations ayant une incidence sur le
résultat prévisionnel de l'exercice qui correspond au
solde entre total des recettes et total des dépenses.
Les recettes et les dépenses sont votées par chapitres
:
Les chapitres de dépenses de la
section de fonctionnement sont : "fonctionnement", "personnel",
"subventions", "transit".
Les chapitres de recettes sont "prestations de service",
"subventions d'exploitation", "imposition - Taxe additionnelle
à la taxe sur le foncier non bâti" (ou cotisation des
chambres départementales), "autres produits" et
"transit".
Le vote de la session porte sur le résultat prévisionnel et sur le plafond des quatre chapitres de dépenses.
La section en capital est
inchangée. Elle présente l'ensemble des ressources en
capital de l'année et l'emploi qui en est fait.
2 - les
documents obligatoires fournis à la session à titre
d'information
2-1 La note de présentation
Cette note synthétique doit être de nature à
éclairer les membres de la session sur les raisons et les
conséquences des décisions soumises à leur
approbation. Elle explicite les choix budgétaires au regard du
contexte des missions, de la stratégie et de la gestion de
l'établissement.
Elle décrit et explique les mouvements de crédits
significatifs, analyse les équilibres généraux et
retrace les évolutions les plus significatives entre le budget
primitif 2007 et 2008.
Dans le cadre de la démarche de performance mise en place,
cette note doit expliciter par programme les objectifs poursuivis
ainsi que les indicateurs de moyens et de réalisation
permettant de mesurer ces objectifs. Ce dispositif de pilotage a
pour but d'améliorer l'efficacité de la dépense
publique en orientant la gestion vers la réalisation des
résultats prédéfinis.
2-2 Les documents budgétaires
a) Le budget primitif
détaillé
Le budget primitif présenté par nature de recettes et de
dépenses ventilés en comptes à trois chiffres,
destiné à l'information de la session, retrace toutes les
dépenses et recettes.
b) Les tableaux de présentation des
dépenses et recettes par missions et programmes
Ces tableaux retracent les dépenses et recettes ventilées
sur les missions et par programmes en grandes catégories :
dépenses de fonctionnement (personnel, fonctionnement,
subventions, ); recettes de fonctionnement (prestations,
subventions d'exploitation, TATFNB, autres produits, ).
Les opérations de transfert font l'objet d'une ligne
distincte.
Le montant des dépenses par destination n'est pas limitatif.
Les modifications de répartition entre les différentes
destinations relèvent de la responsabilité de
l'ordonnateur, il lui appartiendra d'en rendre compte à la
session lors du vote du compte financier.
3 - Les annexes prévues dans
l'instruction M92
* Tableau du calcul de la capacité
d'autofinancement
* Tableau des effectifs
* Tableau d'évolution de la masse salariale (liste du
personnel sur le budget chambre)
* Tableau des ressources affectées
* Etat des dépenses en capital
* Tableau des emprunts
* Participation de la chambre dans des organismes tiers
La fourniture des tableaux faisant état des prestations internes et reversements ADAR entre services ne se justifient plus dans la mesure où les SUA n'existent plus.
Les mouvements à
l'intérieur des chapitres votés par la session sont de la
compétence de l'ordonnateur dès lors qu'ils n'ont pour
effet de modifier ni le montant global de chacun des chapitres, ni
le niveau du résultat, ni la variation du fonds de
roulement.
Les chapitres constituent le niveau d'appréciation de la
limitativité des crédits par nature. Leur montant
approuvé au budget primitif ne peut être modifié que
par un vote (dans les mêmes formes que le document
budgétaire initial).
Afin d'assurer dans de bonnes conditions le suivi des crédits
et la parfaite information de la session : les principales
modifications intervenues à l'intérieur d'un chapitre
entre deux décisions modificatives (DM)M seront
communiquées dans la note de présentation.
Les principes généraux de la présentation d'un
budget primitif s'appliquent aux DM (note de présentation pour
expliquer les écarts), les tableaux n'étant pas
modifiés par rapport au budget primitif n'ont pas besoin de
figurer dans la présentation de la décision
modificative.
Il est rappelé qu'au-delà
du document établi et présenté par l'agent
comptable, le compte financier doit être accompagné d'un
rapport de synthèse rédigé par l'ordonnateur
commentant et élargissant les données figurant dans le
compte financier.
Cette rapport doit :
- décrire et expliquer les mouvements de crédits
significatifs en les replaçant dans le contexte de la
politique de la chambre d'agriculture.
- être de nature à éclairer les membres de la
chambre d'agriculture sur les motifs et les conséquences des
décisions soumises à leur approbation.
- Commenter les écarts éventuellement constatés
à partir des indicateurs prédéfinis entre les
objectifs prévisionnels et leur
réalisation.
Le Directeur-adjoint
:
Philippe AUZARY