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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Service des ressources humaines
Sous-direction du développement professionnel et des relations sociales
Bureau de la formation continue et du développement des compétences
Suivi par : Catherine MANEUF
Tél: 01.49..55.44.50
Fax : 01.49.55.59.31
Catherine.maneuf@agriculture.gouv.fr

NOTE DE SERVICE

SG/SRH/SDDPRS/N2008-1226

Date: 08 octobre 2008

Date de mise en application : immédiate
 Nombre d'annexes :7

 

 

Objet : Mise en œuvre des modalités de formation professionnelle tout au long de la vie (FPTLV) dans les services du ministère de l'agriculture et de la pêche.
Bases juridiques et réglementaires:
-Loi n2007-148 du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique.
-Décret n2007-1470 du 15 octobre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l'Etat.
-Décret n2007-1942 du 26 décembre 2007 relatif à la formation professionnelle des agents non titulaires de l'Etat et de ses établissements publics et des ouvriers affiliés au régime des pensions résultant du décret n 2004-1056 du 5 octobre 2004.
- Circulaire du 19 décembre 2007 prise pour l'application du décret n2007-1470 du 15 octobre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l'Etat.
Résumé : Présentation des modalités de la FPTLV et recommandations pour leur mise en œuvre par les différents acteurs impliqués.
Mots-clés : Formation, parcours professionnel.

Destinataires

Pour exécution :
Administration centrale
Services déconcentrés
Etablissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricole

Pour information :
IGIR, IGVIR, IGOS
Organisations syndicales
Etablissements d'enseignement supérieur
Etablissements publics

 

SOMMAIRE

I - Introduction
1 ) Présentation du contexte
2 ) Les objectifs de cette réforme

II - Les acteurs de la formation professionnelle tout au long de la vie
AU NIVEAU NATIONAL
AU NIVEAU REGIONAL
AU NIVEAU LOCAL

III - Les dispositions prévues pour la formation professionnelle tout au long de la vie
1 ) Les actions de formation continue : une typologie fondée sur leur finalité
2 ) Le droit individuel à la formation (DIF)
a) Définition
b) Modalités d'utilisation
c) Différence entre la demande d'utilisation du DIF et l'inscription à l'action de formation
d) Gestion du DIF
e) En cas de litige (mobilisation du DIF)
3 ) L'entretien de formation (ou la partie " formation " de l'entretien d'évaluation)
a) Quand a-t-il lieu ?
b) Qui le conduit ?
c) Quelles suites ?
d) En cas de désaccord à l'issue de l'entretien (rattachement d'une action à un type T1/T2/T3, ...)
e) Cas particulier : l'entretien de prise de poste
4 ) L'allocation de formation

IV - L'insertion de la formation dans le parcours professionnel d'un agent
1 ) L'appui à la préparation des examens et concours (PEC)
2 ) Les actions de formation statutaires (1 de l'article 1er du décret du 15 octobre 2007)
3 ) La période de professionnalisation
4 ) L'entretien de carrière
5 ) Le bilan de carrière
6 ) Le bilan de compétences
7 ) Le congé de formation professionnelle

V - Le plan de formation de la structure

VI - La prise en compte des compétences acquises
1 ) La validation des acquis de l'expérience (VAE)
2 ) Cas des établissements publics sous tutelle du MAP

VII - Information complémentaire

ANNEXES
Annexe 1 : Textes de références et adresses électroniques de consultation
Annexe 2 : compte-rendu de l'entretien de formation (et sa notice d'utilisation)
Annexe 3 : Demande d'inscription à une action de formation des personnels (FORMCO)
Annexe 4 : Demande d'inscription à une action de formation continue des personnels exerçant dans le secteur de l'enseignement
Annexe 5 : Schéma du circuit d'instruction de mobilisation du DIF par un agent
Annexe 6 : Demande de mobilisation du droit individuel à la formation (DIF)
Annexe 7 : Convention d'utilisation anticipée du droit individuel à la formation (DIF)

Des réflexions sont en cours en vue de propositions concernant les modalités de mise en œuvre des périodes de professionnalisation, mesure inédite dans la fonction publique et qui fera l'objet d'une note spécifique pour les services du ministère de l'agriculture et de la pêche (MAP)
NB: Les annexes sont présentées suivant l'ordre chronologique du traitement d'un besoin de formation apparu lors de l'entretien de formation.

I - Introduction

1 ) Présentation du contexte

Les accords du 25 janvier 2006 sur l'amélioration des carrières et sur l'évolution sociale dans la fonction publique ont intégré les principes de formation tout au long de la vie des agents des trois versants de la fonction publique (de l'Etat, territoriale, hospitalière). Le protocole d'accord du 21 novembre 2006 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie, signé avec des organisations syndicales représentatives, a permis d'en définir les principes essentiels.
Puis la loi n2007-148 du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique a confirmé toute l'importance de la formation professionnelle tout au long de la vie (FPTLV) au bénéfice des agents publics. Deux décrets d'application dans la fonction publique de l'Etat ont été publiés :
- le décret n2007-1470 du 15 octobre 2007 concernant les fonctionnaires, précisé par la circulaire de la direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) du 19 décembre 2007,
- le décret n2007-1942 du 26 décembre 2007 s'appliquant aux agents non titulaires de l'Etat et de ses établissements publics et à certains ouvriers.
La loi, les deux décrets et la circulaire sont consultables sur le site FORMCO en accès intranet et internet (
http://www.formco.agriculture.gouv.fr/droits/principe.cfm) ainsi que sur le site de l'intranet national du MAP (http://intranet.national.agri/article.php3?id_article=2003) et sur Légifrance (cf. Annexe 1).
Ces textes remplacent notamment le décret n85-607 du 14 juin 1985 modifié relatif à la formation professionnelle des fonctionnaires de l'Etat, abrogé, qui était le dernier à traiter, selon une approche générique, de la formation continue des agents de l'Etat. Ils intègrent la nécessaire évolution des perspectives de gestion des ressources humaines :
contexte démographique : la diversité des missions qui leur seront confiées au cours de leur vie administrative rend nécessaire l'appui aux agents pour:
- s'adapter aux évolutions des métiers,
- construire un véritable parcours professionnel.
Par ailleurs, l'équilibre " formation initiale/formation continue " est modifié par la perspective des départs en retraite et de leur non-remplacement partiel ;
évolution de la gestion publique (LOLF, démarche de modernisation de l'Etat) : les missions de l'administration sont en profonde mutation, de même que le périmètre de ses structures.
Ces textes modifient de façon importante le dispositif de formation continue, lequel concerne toute la communauté de travail du MAP, fonctionnaires et agents non titulaires.

2 ) Les objectifs de cette réforme

La réforme de la formation professionnelle vise à intégrer ces éléments de contexte par la fonction publique, dans la gestion de ses ressources humaines ; plusieurs objectifs sont ainsi déclinés :
- amélioration de la lisibilité des politiques de formation : selon les besoins de l'agent et ceux de l'administration, selon les compétences déjà acquises par l'agent au cours de son expérience professionnelle et personnelle, la finalité des actions de formation sera mieux caractérisée ;
- renforcement de la place de l'agent dans la construction de son parcours, via la formation : il dispose d'un droit individuel à la formation qu'il peut mobiliser, en accord avec sa hiérarchie ;
- possibilité d'individualiser davantage la réponse " formation " pour en améliorer l'efficacité : " individualiser " ne signifie pas " renoncer aux formations collectives " mais trouver pour chaque individu les modalités de formation les mieux adaptées à son besoin (insertion dans un groupe en stage " présentiel ", formation ouverte et à distance -FOAD-, tutorat, ...).

II - Les acteurs de la formation professionnelle tout au long de la vie

AU NIVEAU NATIONAL
Le comité d'orientation de la formation continue, mis en place en 2003, détermine chaque année les orientations prioritaires en matière de formation continue ; il émet également des préconisations quant aux modalités d'organisation et de mise en œuvre de ces orientations. Ces recommandations sont reprises dans une note d'orientation largement diffusée, qui constitue le document d'orientation visé par l'article 31 du décret du 15 octobre 2007, après avis de la section spécialisée " formation continue " du comité technique paritaire ministériel (CTPM).
Présidé par le secrétaire général ou son représentant, le comité d'orientation est composé des représentants des directions techniques à l'initiative des programmes de formation que les services du MAP mettent en œuvre (directions d'administration centrale), des représentants des services, des représentants des acteurs de la formation continue, auxquels s'associent des représentants de directions techniques concernées au MEEDDAT (thématique du développement durable, ...).

AU NIVEAU REGIONAL
Le directeur régional en charge de l'agriculture et de la forêt est le relais des orientations du MAP ; il coordonne leur pilotage et leur mise en œuvre par les services déconcentrés et les établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA), pour lesquels il est détenteur de l'autorité académique. Il précise ces orientations et les hiérarchise en fonction du contexte régional. Il est responsable des budgets opérationnels de programme (BOP) supports de l'activité des services. En matière de formation, il est assisté d'une délégation régionale à la formation continue.

AU NIVEAU LOCAL
La nécessité d'un plan local de formation (PLF) est réaffirmée (article 31 du décret du 15 octobre 2007). C'est sous la responsabilité du directeur de la structure que se retrouvent les acteurs dont les rôles sont précisés ci-après, afin d'élaborer ce PLF. Il s'agit de l'agent, des membres de l'encadrement et du responsable local de formation (RLF) ou du correspondant local de formation (COLOFO). Ce point de convergence constitué par le PLF est plus qu'un outil. Il devient le catalyseur des énergies individuelles et collectives dans la relation emploi-formation.
Le CTP local (ou la commission locale de formation dans les EPLEFPA) est l'instance qui traite des questions de formation : elle examine et débat du PLF, rassemblant ainsi des représentants de tous les acteurs concernés par la FPTLV.
Même s'il ne relève pas à proprement parler du niveau local, le délégué régional à la formation (DR) est un interlocuteur qui peut aider les acteurs locaux de la FPTLV dont les rôles sont détaillés ci-après.

1 ) L'agent

Pour développer, conforter ou prévoir une nouvelle orientation de son parcours professionnel, de même que pour contribuer à son développement personnel chaque agent doit s'interroger sur les compétences qu'il détient et sur celles qu'il lui faut développer ou acquérir. Il doit échanger sur ses projets avec son supérieur hiérarchique direct, au cours de l'entretien de formation (ou au cours de la partie " formation " de l'entretien d'évaluation). Il peut également échanger sur ses interrogations avec les relais " formation " dans les services : responsable local de formation (RLF), correspondant local de formation, délégué régional à la formation continue. Par ailleurs, il peut aussi faire part de ses projets à l'IGIR, l'IGVIR, l'IGOS, ...chargé de son suivi individuel.

2 ) L'encadrement

Les directeurs et les chefs de service en administration centrale, les directeurs en services déconcentrés et dans les établissements d'enseignement ont, parmi leurs missions, celle de gérer les compétences existantes dans la structure sur laquelle ils ont autorité.
Pour ce faire, ils doivent :
 formaliser les souhaits de l'administration en matière de formations à suivre par les agents ; ces orientations - ou ces actions - sont à inscrire au plan de formation (national, régional ou local). Il peut s'agir d'actions individuelles destinées à un agent ou de formations à destination d'un groupe d'agents exerçant des missions semblables ;
 indiquer les orientations principales de la structure en matière de gestion des compétences ;
 arrêter le plan de formation de l'année N, après discussion en CTP ou, en ce qui concerne les EPLEFPA, en commission locale de formation, émanation du conseil d'administration (C.A). Pour une structure donnée, le plan local de formation résulte de la synthèse des besoins de formation exprimés par les agents pendant l'année N-1, et des attentes exprimées par l'administration : priorités nationales présentées dans la note d'orientation pour la formation continue, priorités régionales (formalisées, par exemple, dans le projet régional de l'enseignement agricole, ou énoncées par le préfet et relayées par le DRAF, ...) et priorités de la structure (exprimées dans le document stratégique ou le projet d'établissement) ;
 déterminer les crédits à consacrer à la mise en œuvre du plan de formation ;
 accorder/refuser (avec motivation) les demandes d'inscription en formation présentées par les agents.
Il appartient, au directeur de la structure ou de l'EPLEFPA, le cas échéant, de déléguer aux supérieurs hiérarchiques directs des agents la mise en œuvre concrète de certaines composantes de ces missions. Toutefois, il en conserve la responsabilité.
Dans les établissements d'enseignement, le plan local de formation est présenté pour information au CA. (voir NS DGER/SDPOFEGTP/N99-2102 du 30 septembre 1999),
Le rôle joué par les agents d'encadrement devient déterminant ; ils doivent notamment :
 organiser la continuité des missions de la structure placée sous leur responsabilité ;
 participer aux processus de gestion des compétences en réponse aux besoins immédiats et prévisibles de leur structure et, pour ce faire, utiliser les outils de FPTLV.

3 ) Les responsables et correspondants locaux de formation

Animateurs des activités liées à la formation professionnelle dans la communauté de travail, ils ont la charge de :
- aider les agents à formuler leurs besoins,
- expliquer aux agents - et à l'encadrement - les possibilités offertes par la FPTLV en réponse aux besoins de formation exprimés,
- coordonner l'élaboration du plan local de formation, sous l'autorité du directeur de la structure,
- renseigner le système d'information des ressources humaines (SIRH) pour répondre à la demande : les actions de formation demandées d'une part et les actions suivies par les agents de l'autre (cf. III.1 page 9).
Selon l'organisation de la structure (notamment le nombre de sites d'implantation), la prise en charge concrète de ces missions peut être assumée par plusieurs opérateurs. Il appartient à chaque directeur de structure de désigner ce(s) responsable(s) ou correspondant(s) local (locaux), qui doit (doivent) être clairement identifié(s) dans l'organigramme, et d'organiser le cas échéant la coordination de leur action.
La formation professionnelle tout au long de la vie constitue un enjeu d'envergure dans le développement professionnel et personnel des agents, et représente un levier majeur pour répondre aux attentes en matière d'adaptation de la compétence collective des services au regard des évolutions de contexte. Les acteurs concernés devront eux-mêmes être suffisamment informés, voire formés, de manière à jouer pleinement leur rôle ; cette formation/information des acteurs de la FPTLV fait d'ailleurs partie des préconisations du comité d'orientation.

4 ) Le délégué régional (ou le délégué d'administration centrale) à la formation continue

En tant que de besoin, il apporte son appui aux RLF et COLOFO pour la formalisation du plan local de formation (PLF) des structures de sa région. A ce titre, il aide à la production et à la diffusion d'outils pour la construction de ce PLF. Il est destinataire des PLF formalisés, après que ces derniers aient été discutés au sein du CTP local ou la commission locale de formation, dans la structure ou l'EPLEFPA concerné. Sous l'autorité du responsable de BOP déconcentré, il propose un programme régional de formation tenant compte des plans locaux de chaque structure et proposant la meilleure organisation pédagogique pour répondre aux besoins des agents, tout en veillant aux mutualisations de moyens les plus pertinentes, en interne aux services du MAP, et avec l'échelon interministériel local.
Dans quelques régions, les services déconcentrés ont pour interlocuteur un délégué régional à la formation continue (DR FORMCO) et le secteur de l'enseignement un DR GRAF (groupe régional d'animation et de formation). Néanmoins, dans la majorité des régions, il y a un délégué régional unique pour les services déconcentrés et l'enseignement agricole. Le DRAF, en sa qualité de responsable des moyens, doit assurer une dotation suffisante aux délégations à la formation, notamment en matière d'assistance.
En administration centrale, la délégation à la formation continue est placée sous l'autorité de l'IGIR. Elle a le même rôle qu'une délégation régionale à la formation des personnels.

III - Les dispositions prévues pour la formation professionnelle tout au long de la vie

Les dispositions concourant à la formation professionnelle tout au long de la vie sont distinguées dans les textes réglementaires en plusieurs catégories. Dans cette partie III, il sera essentiellement question des actions de formation continue et de l'exercice par l'agent de son droit individuel à la formation (DIF). La suite de la note traitera des autres modalités de gestion des compétences et de leur insertion dans le parcours professionnel de l'agent (partie IV) ainsi que de la prise en compte de l'ensemble des dispositions dans le PLF (partie V).

1 ) Les actions de formation continue : une typologie fondée sur leur finalité

(2 de l'article 1er du décret du 15 octobre 2007)
Elles ont fait l'objet d'une typologie fondée sur la finalité de la formation, à apprécier compte tenu de la situation professionnelle de l'agent. Trois types sont identifiés :
- type 1 (T1) : l'adaptation immédiate au poste de travail,
- type 2 (T2) : l'adaptation à l'évolution prévisible des métiers,
- type 3 (T3) : le développement de leurs qualifications ou l'acquisition de nouvelles qualifications.
Une action ne relève donc pas a priori d'un type particulier ; son classement en T1 et/ou T2 et/ou T3 traduit des éléments de politique de formation. En amont de la campagne d'entretiens de formation (cf. III.3 page 12), des indications seront données par le directeur, après discussion en comité de direction puis en CTP local ou en commission locale de formation. Ces indications tiendront compte :
- des orientations nationales,
- du contexte régional et de sa traduction par les priorités données par le préfet de région,
- des grands axes d'action définis dans le document stratégique local ou dans le projet d'établissement.
Ces indications faciliteront la compréhension par la communauté de travail de la stratégie de gestion des compétences dans la structure. Ainsi seront à classer en T1 les actions visant à accompagner des évolutions de connaissances, de savoir-faire et/ou de savoir-être définies comme prioritaires. Ces éléments seront indiqués dans le plan local de formation. Toutefois, le rattachement d'une action de formation à un type (T1/T2/T3) se fera, de façon prévisionnelle, après concertation sur la finalité de l'action entre le supérieur hiérarchique et l'agent, lors de l'entretien de formation. Au cours de cet entretien, il sera tenu compte des compétences acquises par l'agent dans son parcours professionnel et personnel, et des formations déjà suivies antérieurement.
Une même action de formation peut donc ne pas relever du même type, pour deux agents différents d'une même structure, si la finalité visée par cette action n'est pas identique pour l'un et pour l'autre.
Par exemple, une formation visant à la maîtrise d'un outil (logiciel) informatique spécifique peut être qualifiée de :
- T1 si l'agent vient de prendre ses fonctions et a impérativement besoin de cet outil pour exercer ses fonctions,
- T2 si les fonctions de l'agent vont évoluer, et si ses nouvelles fonctions vont nécessiter qu'il maîtrise ce nouveau logiciel,
- T3 si l'agent, n'utilisant pas ce logiciel dans ses activités actuelles, envisage de changer d'orientation à moyen terme et si dans le cadre de son nouveau métier, la maîtrise de ce logiciel représentera un atout.
Les formations à OpenOffice relèvent actuellement de T1 puisqu'il s'agit d'une évolution du poste de travail, quel que soit l'agent.

Au cours de l'entretien de formation, pour les actions T2 ou T3, la mobilisation - ou non - du droit individuel à la formation (DIF) devra être évoquée entre l'agent et son supérieur hiérarchique. Les actions T1 ne mobilisent pas le DIF.

2 ) Le droit individuel à la formation (DIF)

(articles 10 à 14 du décret du 15 octobre 2007)
Le DIF doit être utilisé pour contribuer à une gestion opérationnelle et dynamique des ressources humaines, afin que l'appui aux projets professionnels des agents rejoigne - autant que faire se peut - les compétences attendues par l'administration. A ce titre, le directeur, après avis du CTP local ou de la commission locale de formation, peut donner des indications sur les actions qui, parmi celles qui seront des types T2 et T3, seront susceptibles d'être imputées sur le DIF.

a) Définition

Le DIF est un droit de 20 heures par an (proportionnel à la quotité de travail, donc de 20 heures si l'agent travaille à temps plein sur une année), cumulable, pour atteindre un plafond de 120 heures . Il a été mis en place à compter du 1er juillet 2007.
Ce droit est transférable lorsque l'agent fait une mobilité dans son administration (ex : entre une DDSV et un EPLEFPA), entre son administration et une autre administration d'Etat (entre une DDEA et une DIREN), entre une administration d'Etat et une structure de la fonction publique territoriale ou hospitalière.
Au 1er janvier 2008, les agents ayant travaillé à temps plein depuis le 1er juillet 2007 ont acquis un DIF de 10 heures correspondant à un semestre d'activité. Ces mêmes agents, s'ils travaillent à temps plein durant l'année 2008, se verront crédités d'un DIF de 30 heures au 1er janvier 2009. Cependant, pour les agents non-titulaires, le décret du 26 décembre 2007 ajoute une condition supplémentaire pour bénéficier du DIF : compter, au 1er janvier de l'année considérée, au moins un an de services effectifs au sein de l'administration.
Sous certaines conditions, et à compter du 1er janvier 2009, le DIF peut être consommé par anticipation (article 14 du décret du 15/10/2007). Les agents (fonctionnaires ou agents non titulaires en CDI) ayant acquis une durée déterminée au titre du DIF peuvent, avec l'accord de l'administration dont ils relèvent, utiliser par anticipation une durée supplémentaire au maximum égale à la durée acquise. La durée totale des heures utilisées (acquises et par anticipation) ne peut dépasser 120 heures. Pour l'année 2009, elle ne pourra dépasser 60 heures.

b) Modalités d'utilisation

Le DIF ne peut être mobilisé que sur demande écrite de l'agent (annexe 6) à son supérieur hiérarchique, pour suivre une action inscrite au plan de formation de la structure, exclusivement de type T2 ou T3. Le DIF peut également être mobilisé en complément :
- de la dispense de service pour suivre des formations d'appui à la préparation des examens professionnels et concours (PEC) - cf. IV.1 page 15,
- du congé pour validation des acquis de l'expérience professionnelle (VAE) - cf. VI.1 page 20,
- du congé pour bilan de compétences - cf. IV.6 page 18,
- d'une période de professionnalisation: dans ce cas, le complément de DIF peut être accordé à concurrence de 120 heures supplémentaires.
Le circuit d'examen de la demande de mobilisation de son DIF par un agent est présenté sur le document joint en annexe 5. L'administration dispose de 2 mois pour répondre. En cas de refus successifs durant 2 ans à des demandes d'utilisation de son DIF, un agent est prioritaire dans l'accès au bénéfice d'un congé de formation professionnelle (cf. partie IV.7 page 18).
Les actions demandées par l'agent au titre du DIF et retenues comme telles par son supérieur hiérarchique peuvent se dérouler hors temps de service (HTS). Dans cette hypothèse, outre l'accord de principe du directeur de la structure, l'accord du niveau régional (responsable de BOP) doit également être recueilli.
" L'administration ne peut pas imposer à un agent, sans son accord, de réaliser des actions de formation en dehors du temps de travail " (circulaire du ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique du 19 décembre 2007).

c) Différence entre la demande d'utilisation du DIF et l'inscription à l'action de formation

La demande d'inscription à une formation (cf. annexes 3 et 4) peut être refusée pour différentes raisons, que cette action ait, par ailleurs, fait ou non l'objet d'une demande de mobilisation du DIF. La procédure demeure inchangée : la fiche d'inscription est retournée à l'agent, avec mention du motif de refus.
La demande d'utilisation du DIF peut être refusée (cf. circuit décrit en annexe 5), même si la réponse à la demande d'inscription (annexe 4) est favorable. L'action pourra alors être suivie sans être décomptée sur le DIF.
Toutefois, l'acceptation de la demande d'utilisation du DIF ne rend pas l'agent prioritaire pour la formation demandée s'il n'a pas respecté les délais d'inscription ou si le nombre de places offert est insuffisant.

d) Gestion du DIF

Un "compteur" sera mis en place au sein de chaque structure afin que soit comptabilisée la mobilisation de son DIF par chaque agent au cours de l'année :
- les heures de formation continue suivies au titre du DIF,
- les jours/heures complémentaires utilisés à des fins de préparation aux concours (en sus de la dispense réglementaire de service,
- toute autre action relevant de la FPTLV et ayant consommé du DIF.
A ce stade, un " module DIF " du futur système d'information des ressources humaines SIRH du MAP (AGORHA) est en cours de préparation pour une mise à disposition des services début 2009. A terme, l'ambition est de disposer d'un outil commun qui soit incrémenté directement après qu'aient été renseignées individuellement les actions de formation suivies par chaque agent (et donc leurs durées).
En tout état de cause, même après la mise en service du " module DIF " et jusqu'à la livraison complète du nouveau SIRH, l'échelon local continuera à renseigner le module " formation continue " de l'outil EPICEA (dans les services déconcentrés) et SAFO (dans l'enseignement agricole).
Rôle des gestionnaires de personnel de proximité
La gestion des informations relatives à l'utilisation de leur DIF par les agents est assurée par le gestionnaire de proximité, localement, au niveau de chaque structure. Les informations sur les droits acquis et leur utilisation au cours de l'année N-1 seront communiquées par écrit à chaque agent, en principe en janvier de l'année N. Ces données seront gérées à l'aide du " module DIF " de AGORHA.
La répartition précise des activités décrites pour le niveau local ainsi que leur coordination, entre le RLF et le gestionnaire de proximité, relèvent de la responsabilité du directeur de la structure.
e) En cas de litige (mobilisation du DIF)
- les recours individuels pourront donner lieu:
 à un recours gracieux auprès du signataire de la décision (directeur de la structure),
 à un recours hiérarchique ,voire auprès de la CAP dont relève l'agent,
 à un recours contentieux devant le juge administratif.
- les contestations liées à la gestion globale du DIF seront susceptibles d'être examinées en CTP local ou en commission locale de formation.

3 ) L'entretien de formation (ou la partie " formation " de l'entretien d'évaluation)

Cet entretien est prévu par l'article 5 du décret du 15 octobre 2007. C'est un élément-clé de la construction du plan local de formation : il permet un échange approfondi sur les finalités des demandes de formation envisagées par l'agent ; il permet également à l'administration d'expliciter les besoins de formation liés aux objectifs collectifs et de situer la contribution attendue de l'agent.

a) Quand a-t-il lieu ?

Il est recommandé que l'entretien de formation soit associé à l'entretien d'évaluation. En effet, dans le cadre de l'entretien d'évaluation, les échanges ont permis de se mettre d'accord sur la participation de l'agent à la réalisation des missions de sa structure, sur les résultats à viser dans le cadre de sa propre activité ainsi que sur ses perspectives professionnelles et/ou personnelles. Aussi, la phase " formation " de cet entretien permettra de :
 faire le point sur les suites données aux précédentes demandes ou prévisions de formation,
 définir les actions à mettre en œuvre, en application des conclusions de la première partie de l'entretien. Dans ce cadre, seront discutés,
- les types (T1/T2/T3) auxquels seront rattachées les actions de formation envisagées, en réponse aux besoins,
- l'éventualité de formation hors du temps de service (HTS), sachant que cette éventualité n'est possible que dans la limite maximale de 50h/an pour des actions T2 ou de 80h/an pour des actions T3 (cf. article 9 du décret du 15 octobre 2007) et que les actions T1 sont obligatoirement imputées sur le temps de service (et hors DIF),
- le recours éventuel au DIF. La demande écrite de mobilisation du DIF doit toutefois être faite par l'agent, après réflexion et en dehors du cadre de l'entretien.
La campagne d'entretiens individuels (entretiens d'évaluation) se déroule en fin d'année civile (en général entre fin octobre et fin décembre) ; elle est rappelée par voie de note de service.

b) Qui le conduit ?

Il est mené par le supérieur hiérarchique direct et fera l'objet d'un compte-rendu qu'il co-signera avec l'agent.
Dans le secteur de l'enseignement agricole, l'organisation à mettre en place est, à ce stade, à préciser. Il est toutefois indispensable de rendre plus lisible le recueil des besoins de formation afin de permettre aux agents de bénéficier des dispositions réglementaires relatives à la FPTLV. Pour les personnels enseignants, pour lesquels il n'existe pas d'entretien d'évaluation, le directeur prendra les dispositions pour que soit organisé l'entretien de formation :
- désignation des interlocuteurs des agents,
- précision concernant la fréquence de cet entretien.
Ces éléments devront être discutés en commission locale de formation.

c) Quelles suites ?

Les comptes-rendus de ces entretiens de formation seront transmis au RLF ou au correspondant local de formation. Dans les structures où celui-ci n'est pas clairement identifié, une personne chargée de cette mission sera désignée à cette fin ; elle aura également pour mission, sous l'autorité du directeur, la rédaction du plan local de formation pour la structure concernée ; les éléments issus des entretiens de formation en constitueront la matière première principale.
Le compte-rendu de l'entretien (annexe 2) prendra la forme d'un document en deux volets (volet 1 : bilan de l'année écoulée ; volet 2 : perspectives pour l'année à venir). Une notice d'utilisation accompagnera ce document pour en faciliter l'utilisation.
La demande écrite de mobilisation du DIF (annexe 6) doit être adressée par l'agent à son supérieur hiérarchique direct, qui en accuse réception. La réponse à cette demande doit être donnée par l'administration dans les deux mois suivant la date d'accusé de réception.
d) En cas de désaccord à l'issue de l'entretien (rattachement d'une action à un type T1/T2/T3, ...)
- les recours individuels pourront être déposés par un agent auprès de sa hiérarchie voire auprès de la CAP dont il relève
- les contestations liées à la politique de classification des actions en T1/T2/T3 dans la structure seront susceptibles d'être examinées en CTP local ou en commission locale de formation.

e) Cas particulier : l'entretien de prise de poste

Il est recommandé de faire bénéficier les agents récemment arrivés dans une structure d'un entretien de prise de poste dans lequel seraient traitées les thématiques suivantes :
- ajustement de la fiche de poste et détermination des objectifs pour l'année en cours,
- questions en suspens après la prise de fonctions,
- besoins de formation.
Cet entretien serait à conduire par le supérieur hiérarchique direct dans les 3 mois suivant la prise de poste effective.

4 ) L'allocation de formation

Les formations suivies hors temps de service et au titre du DIF ouvrent droit à une allocation de formation d'un montant égal à 50 % du traitement horaire de l'agent (article 13 du décret du 15 octobre 2007).
L'échelon régional, en tant que responsable du budget opérationnel de programme (RBOP) " moyens des services ", gère l'attribution des crédits permettant de verser ces allocations de formation (relevant de la masse salariale, crédits de titre 2).

La demande de formation au titre du DIF (annexe 6) et hors temps de service ouvrant droit à allocation est étudiée selon le circuit suivant :
à l'échelon de la structure (échelon local) : à l'issue des entretiens de formation, les demandes écrites de formation ouvrant droit à allocation sont regroupées. Un premier classement en opportunité de ces demandes est préparé, ainsi qu'une estimation du coût en allocation ; un ordre de priorité est éventuellement institué. Ces informations sont ensuite communiquées au niveau régional.
à l'échelon régional : si les montants en allocation de formation présentés par les structures de la région représentent une somme supérieure aux crédits de titre 2 programmés à cet effet, le RBOP réunit un comité (en lien avec l'IGIR, IGVIR, le délégué régional à la formation,....) pour classer les demandes selon une liste de priorité décroissante. Les décisions de ce comité seront notifiées à l'agent par écrit, sous couvert de son supérieur hiérarchique. Ces réponses devront être données moins de 2 mois après la fin de la période des entretiens de formation. Ce comité se réunira au moins une fois dans l'année, lors d'une une réunion dite " principale " (juste après la période des entretiens).
En fonction de la disponibilité en crédits de titre 2, une seconde réunion en fin d'été (septembre) pourra éventuellement être organisée afin de donner suite à des demandes classées mais non financées, voire à de nouvelles demandes apparues hors de la période d'entretiens de formation.

IV - L'insertion de la formation dans le parcours professionnel d'un agent

La FPTLV vise à accompagner l'agent dans toutes les étapes de son parcours professionnel et reconduit ou actualise certaines modalités (ex : congé de formation professionnelle, bilan de compétences) ; elle propose également de nouveaux outils : la période de professionnalisation, l'entretien de carrière, le bilan de carrière.

1 ) L'appui à la préparation des examens et concours (PEC)

Le décret du 15 octobre 2007 (articles 19 à 21) instaure une dispense de service de 5 jours par an pour permettre à l'agent de suivre des actions de formation dans le cadre de la PEC, sans plafonner le nombre de jours à l'échelle de la carrière. En cas de besoin, l'agent peut également mobiliser son DIF, en complément de ces 5 jours.
Dès lors que la durée d'une décharge sollicitée par un agent est inférieure ou égale à 5 jours de service pour une année donnée, la demande est agréée de droit ; toutefois, dans l'intérêt du service, sa satisfaction peut être différée dans le temps.
Il est rappelé que, sauf cas exceptionnel, l'agent se voit offrir la faculté de suivre les formations visant à le préparer aux concours et examens auxquels il peut administrativement s'inscrire.
Dans les textes prévoyant le recours à différentes modalités de formation, il sera :
- privilégié le recours aux actions de formation organisées en interministériel, à l'échelon local, dès lors que les domaines de formation sur lesquels portent les épreuves des concours sont communs à plusieurs administrations (ex : droit administratif, organisation des institutions françaises et européennes, ....) ainsi que pour la méthodologie des épreuves dont l'architecture est identique, d'une administration à une autre (ex : méthodologie de la note administrative, rédaction d'un courrier administratif, ...). Ces regroupements sont autant de possibilités d'enrichissement mutuel entre les stagiaires ;
- favorisé et soutenu l'organisation de formations ouvertes et à distance (FOAD), tout en recherchant la meilleure solution pédagogique ; une équivalence en jours de formation PEC sera déterminée par les organismes de formation, pour chacun de ces dispositifs, et validée par le bureau de la formation continue et du développement des compétences.
Des formations initiées par les délégués régionaux à la formation auront également vocation, autant que faire se peut, à être ouvertes aux agents des autres administrations.
Les agents des services du MAP bénéficient d'une autorisation spéciale d'absence pour se présenter aux épreuves d'un concours ou d'un examen professionnel, d'une durée égale à la durée des épreuves augmentée de la durée de trajet. Cette autorisation d'absence est accordée de droit pour un concours ou examen professionnel par an, puis au-delà, à la discrétion du supérieur hiérarchique de l'agent (tout refus devant être motivé).

2 ) Les actions de formation statutaires (1 de l'article 1er du décret du 15 octobre 2007)

Le statut spécifique de certains corps prévoit un dispositif de formation, en fonction du mode d'accès de l'agent audit corps (ingénieurs de l'agriculture et de l'environnement, techniciens supérieurs des services du MAP, contrôleurs sanitaires des services vétérinaires). Ce dispositif peut, selon les corps, être constitué soit d'un tronc commun et d'un parcours individualisé de formation, soit uniquement d'un parcours individualisé.
Les actions composant ces parcours individualisés de formation sont déterminées conjointement par l'agent, son supérieur hiérarchique et le responsable local de formation, au vu des missions qui lui sont confiées. Le délégué régional à la formation leur apporte son concours, en tant que de besoin.

Elles ne sont pas comptabilisées en T1/T2 ou T3.
Cas particulier : les agents recrutés selon les dispositions du PACTE bénéficient également d'un parcours de formation (cf. note de service SG/SRH/GESPER/SDDPRS/N2008-1145 du 19 juin 2008).

3 ) La période de professionnalisation

Décrite dans les articles 15 à 18 du décret du 15 octobre 2007, il s'agit d'une période d'une durée maximale de 6 mois comportant, en alternance, des phases d'exercice professionnel, dans le service où est affecté l'agent ou bien dans un autre service, et des actions de formation. Peuvent en bénéficier (article 16) :
 les fonctionnaires qui comptent 20 ans de services effectifs ou âgés d'au moins 45 ans,
 les fonctionnaires en situation de reconversion professionnelle, de reclassement ou d'inaptitude physique,
 les fonctionnaires dont la qualification est insuffisante au regard de l'évolution des technologies et de l'organisation du travail,
 les femmes fonctionnaires qui reprennent leur activité professionnelle après un congé de maternité et les fonctionnaires ayant bénéficié d'un congé parental,
 les fonctionnaires relevant de l'article L. 323-3 du code du travail (travailleurs handicapés, notamment).
La période de professionnalisation peut être engagée soit sur l'initiative de l'administration soit sur demande de l'agent. Dans cette dernière hypothèse, le directeur de la structure dispose d'un délai de deux mois pour signifier son accord ou son rejet motivé. Si la demande de l'agent fait l'objet d'un rejet, celui-ci sera soumis à l'avis de la CAP compétente.
Cette période de professionnalisation ouvre droit, si nécessaire, à un complément de DIF indépendant des droits déjà acquis par l'agent et pouvant aller jusqu'à 120 heures, en sus de ces droits déjà acquis.
La mise en œuvre concrète de cette nouvelle modalité de formation est actuellement en cours de réflexion.

4 ) L'entretien de carrière

Tout agent, dès lors qu'il justifie de 5 ans de services effectifs, bénéficie à sa demande de cet entretien ; celui-ci est conduit sur le temps de service par le directeur de la structure ou son représentant.
Cet entretien doit permettre d'effectuer un bilan de l'action conduite par l'agent et de dégager des pistes concernant ses souhaits d'évolution professionnelle.

5 ) Le bilan de carrière

Tout agent, dès lors qu'il justifie de 15 ans de services effectifs, bénéficie à sa demande de ce bilan. Celui-ci est conduit sur le temps de service, en lien avec le responsable de l'unité en charge des ressources humaines dans la structure concernée.
Ce bilan doit permettre aux agents les plus expérimentés de renouveler leurs perspectives professionnelles à l'horizon de quatre ou cinq ans en formalisant, le cas échéant, un projet.
Une circulaire de la DGAFP datée du 9 juin 2008 précise les finalités et les modalités de l'entretien et du bilan de carrière. Son application aux services du MAP fera l'objet d'une note de service spécifique.

6 ) Le bilan de compétences

Tout agent, dès lors qu'il justifie de 10 ans de services effectifs, peut en demander le bénéfice.
Le bilan de compétences (ex-bilan professionnel) est un outil dont la mise en œuvre est confiée à un organisme externe habilité (centre de bilan de compétences). Les conditions d'accès sont inchangées et sont réaffirmées dans l'article 22 du décret du 15 octobre 2007 (et par l'arrêté du ministre chargé de la fonction publique, en date du 7 janvier 1997 relatif au bilan professionnel).
Les nouveaux textes, toutefois, créent un congé pour bilan de compétences de 24 heures fractionnables. Ce congé peut être complété par la mobilisation du DIF, si l'agent le demande.
Les modalités concrètes de mise en œuvre de cette mesure sont consultables sur le site FORMCO en accès intranet et internet (
http://www.formco.agriculture.gouv.fr/droits/bilan.cfm) ainsi que sur le site de l'intranet national du MAP (http://intranet.national.agri/article.php3?id_article=2008)

7 ) Le congé de formation professionnelle

Pour les agents titulaires, le congé de formation professionnelle (CFP) peut leur être accordé, s'ils répondent aux conditions suivantes :
 fonctionnaires ayant accompli au moins l'équivalent de 3 années à temps plein de services effectifs,
 n'ayant pas obtenu d'autorisation d'absence pour une action de formation visant à préparer aux examens et concours administratifs et autres procédures de sélection dans les 12 mois précédant la date de début du CFP demandé,
 dans la limite des crédits disponibles (CFP financés à hauteur de 0,20 % de la masse salariale).
Les agents non titulaires peuvent bénéficier du CFP s'ils justifient de l'équivalent de 36 mois au moins de services effectifs à temps plein au titre de contrats de droit public, dont 12 mois au moins dans l'administration à laquelle est demandé le congé de formation.

La durée maximale de la formation est de 3 années sur l'ensemble de la carrière. Le CFP peut être utilisé en une seule fois ou réparti tout au long de la carrière du fonctionnaire. Dans ce dernier cas, il doit s'agir de stages d'une durée minimale équivalente à un mois à temps plein ; cette durée peut être répartie en semaines, journées ou demi-journées.
Les modalités de recours à ce congé demeurent inchangées. Elles sont récapitulées dans les articles 26 et 27 du décret du 15 octobre 2007. En outre, les textes réglementaires prévoient qu'un agent dont les demandes successives de recours au DIF ont été refusées depuis deux ans sera prioritaire pour l'octroi d'un congé de formation professionnelle (article 11 du décret du 15 octobre 2007).
Les modalités concrètes de mise en œuvre de cette mesure sont consultables sur le site FORMCO en accès intranet et internet (
http://www.formco.agriculture.gouv.fr/droits/conge.cfm) ainsi que sur le site de l'intranet national du MAP (http://intranet.national.agri/article.php3?id_article=2007)
Une note de service ultérieure précisera les modalités pratiques d'examen des demandes de congés de formation professionnelle.

V - Le plan de formation de la structure

Le plan de formation reste l'outil que la structure utilise pour programmer l'accompagnement du développement des compétences de sa communauté de travail, en appui à son projet stratégique et au plan d'action qui en découle. Cette programmation se fait en cohérence avec les priorités nationales validées par le comité d'orientation pour la formation continue et en concertation avec les autres structures de la région (réalisation pratique du plan notamment). Le plan est construit pour une période de trois années glissantes et est actualisé chaque année ; le plan pluriannuel et le programme d'actualisation pour l'année sont examinés en CTP local (en commission locale de formation, pour le secteur de l'enseignement agricole).
La stratégie de la structure (service déconcentré, EPLEFPA) en matière de formation continue s'exprimera notamment par le choix qui sera fait de classer certaines actions en T1 et/ou T2 et/ou T3. Cette typologie tiendra également compte des crédits disponibles et des priorités thématiques auxquelles la formation continue doit permettre de répondre au sein de la structure.
Le plan local de formation doit comporter les points suivants :
 Présentation de la structure (ses caractéristiques, son contexte, ses missions et les enjeux auxquels elle est confrontée, ...)
 Diagnostic du contexte (recenser et identifier les nécessités de changement)
 Projets de la structure (collectifs et individuels)
 Compétences visées
 Axes et thèmes de formation classés par ordre de priorité (il pourra ainsi être donné une liste indicative des domaines de formation qui seront classés en T1)
 Actions de formation prévues (public concerné, lien avec les projets, durée, intervenants...)
 Modalités et les coûts
Il devra également comporter les informations concrètes sur les modalités d'accès aux dispositifs de formation professionnelle tout au long de la vie, dans le contexte de la structure concernée.
La mise en œuvre des plans locaux de formation, comme leur élaboration, donne lieu à une concertation régionale, sous l'autorité du RBOP et avec l'appui du délégué régional à la formation continue : il s'agit d'examiner les mutualisations possibles et de déterminer les modalités pédagogiques et logistiques les plus pertinentes, dans l'intérêt des agents.
En administration centrale, le périmètre des " structures " prises en compte dans le plan local de formation devra être décidé par le comité de direction, dans un souci de cohérence avec les objectifs stratégiques explicités.

VI - La prise en compte des compétences acquises

1 ) La validation des acquis de l'expérience (VAE)

La VAE permet d'obtenir :
- un diplôme,
- un titre professionnel,
- des unités de valeur en vue de l'acquisition d'un diplôme ou d'un titre professionnel,
en validant les compétences, connaissances et aptitudes acquises grâce à l'expérience professionnelle.

Cette validation est décidée par un jury constitué dans les organismes de formation habilités (universités, écoles, instituts et CFPPA) pour des diplômes inscrits au répertoire national des certifications professionnelles. Le jury se prononce après avoir examiné un dossier circonstancié présenté par le candidat et après avoir auditionné ce dernier.

Le congé de 24 heures, fractionnable, institué par le décret du 15 octobre 2007 vise à former les agents concernés, pour les aider à la constitution de leur dossier. Néanmoins, en l'état actuel de la réglementation, l'obtention d'un titre ou d'un diplôme ne suffit pas à assurer l'accès au statut de fonctionnaire, à un corps de catégorie supérieure ou à un grade supérieur. Il peut cependant permettre à un candidat de se présenter à un concours externe auquel il n'aurait pas pu accéder sans ce diplôme.

Les actions de formation imputables à la démarche de VAE sont à examiner, au même titre que toutes les autres actions, dans le cadre du plan local de formation d'une structure.
Concernant le coût relatif à la constitution du dossier de VAE, il est à la charge de l'agent, sauf accord exprès du responsable de la structure au sein de laquelle il exerce, et dans le respect du plan local de formation.
L'expérience professionnelle acquise par un agent de l'Etat peut également faire l'objet d'une démarche de reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle RAEP (
(1)

2 ) Cas des établissements publics sous tutelle du MAP

Les dispositions de la FPTLV s'appliquent naturellement aux communautés de travail de ces établissements. Leurs directeurs, responsables de la mise en œuvre des missions confiées à ces établissements publics, sont chargés d'organiser leur propre dispositif de mise en application des textes législatifs et/ou réglementaire cités et commentés dans la présente note. Cette organisation se fera en concertation avec les instances concernées émanant du conseil d'administration et/ou des CTP.

VII - Information complémentaire

L'information des différents acteurs responsables de la mise en œuvre de la FPTLV sera coordonnée par le bureau de la formation continue et du développement des compétences, au service des ressources humaines. Elle donnera lieu, en tant que de besoin, à la publication de notes de services additionnelles ou à toute autre modalité de communication.

La chef du service des ressources humaines
Pascale MARGOT-ROUGERIE

( 1) La RAEP consiste à reconnaître les compétences acquises par un agent grâce à son expérience professionnelle, sans validation par un diplôme ou une certification.
La circulaire du 30 mars 2007 émanant de la DGAFP demande aux administrations de s'engager très rapidement dans une ou des expérimentations de RAEP, en matière de recrutement (par création d'une épreuve RAEP en remplacement d'une épreuve de concours), et/ou en matière de promotion interne (au titre des critères d'établissement des listes d'aptitude).
Cette demande est confortée depuis la récente publication du rapport réalisé par Mme DESFORGES et M. de CHALVRON relatif au "Réexamen général du contenu des concours d'accès à la fonction publique de l'Etat".

ANNEXES

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