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MINISTÈRE DE
L'ÉCOLOGIE, DE L'ENERGIE, Direction :
SAF |
MINISTERE DE
L'AGRICULTURE Direction :
SAFSL |
NOTE DE
SERVICE |
Date de mise en application :
immédiate |
Le ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet : Exécution des dépenses de fonctionnement
en DDEA en 2009. Outils de mutualisation budgétaire.
Bases juridiques : Instruction comptable N 09-001-B du 29
janvier 2009- NOR : BUD R 09 00001 J
Résumé : Cette note a pour objet de fixer une
règle commune d'exécution des dépenses de
fonctionnement des DDEA
Mots-clés : DDEA, dépense mutualisée,
convention de provision
Destinataires |
|
Pour exécution
: |
Pour information
: |
Sans préjudice des décisions ultérieures que le Gouvernement arrêtera dans ce cadre, il est nécessaire de tirer les leçons des procédures budgétaires et comptables mises en œuvre au cours de l'expérimentation concernant les 8 DDEA en 2007/2008 et de généraliser le mode de gestion le plus pertinent au regard des règles des finances publiques et des objectifs assignés à la communauté de travail.
1) Les
leçons de l'expérimentation 2007/2008 conduisent à
préconiser une révision des modes de gestion
budgétaire et comptable des DDEA
2) L'élaboration
d'un budget commun
3) L'exécution des crédits : la mise en
œuvre de la provision pour mutualisation (cession sur
provision)
3.a La
cession permet une véritable mutualisation des
dépenses
3.b Une procédure simple de programmation et de suivi
d'exécution doit être mise en
oeuvre
3.c Le versement de la
provision
3.d Le paiement des dépenses
3. e Apurement de la provision
4) La mise en œuvre de la cession sur
provision dans les applications comptables (Agri2,
CASSIOPPEE)
1) Les leçons de l'expérimentation 2007/2008 conduisent à préconiser une révision des modes de gestion budgétaire et comptable des DDEA
En 2007/2008, dans un contexte d'expérimentation, les
procédures de gestion applicables aux DDEA n'avaient pas fait
l'objet d'un cadrage précis de la part de l'administration
centrale ; l'objectif poursuivi était de ne pas entraver les
solutions de gestion qui pouvaient être définies au plan
local en accord avec le TPG de rattachement et tirer les
enseignements des processus qui pouvaient ainsi être mis en
œuvre dans les départements expérimentateurs.
L'administration centrale avait ainsi laissé aux responsables
locaux le choix entre deux modes de gestion : le marché
multi-imputation ou la cession, sachant que d'autres formules
pouvaient être expérimentées, pour autant qu'elle
recevaient l'accord du TPG.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés des
expérimentations :
o Les DDEA ont mis en œuvre des méthodes empiriques de
répartition des dépenses de fonctionnement. La taille
relative des structures d'origine a abouti à une
répartition selon la clef suivante :
o les 3/4 des dépenses sont supportés par des
crédits MEEDDAT,
o et 1/4 par des crédits MAP.
o les outils budgétaro-comptables permettant la mise en
œuvre de ces mutualisations (marché multi-imputation et
cession sur provision) se sont avérés compliqués
à manier, en raison même de leur caractère
expérimental ;
o logiquement, ces formules de mutualisation n'ont été
que peu utilisées ;
o en tout état de cause le champ des dépenses
mutualisables peut être variable, en fonction des conditions
locales.
Les solutions prédominantes mises en oeuvre localement en
2007/2008, admissibles dans un cadre expérimental,
s'avèrent inadaptées :
o Les solutions mises en œuvre au plan local ne
présentent au total que les apparences de la simplicité,
car elles impliquent un partage fin de la dépense, par nature
de dépense et parfois facture par facture. Chaque structure a
en effet continué de procéder à des engagements
juridiques multiples, obligeant les services à constituer des
dossiers de liquidation distincts pour des dépenses de
même nature ; il a même parfois été
nécessaire d'établir plusieurs mandatements pour une
même facture, ce qui rend les opérations peu lisibles
pour le fournisseur de l'administration ;
o la généralisation des fusions qui va intervenir au
1er janvier 2009, puisque le nombre de DDEA sera
porté à 55, impose de déterminer plus
précisément l'outil de mutualisation qui sera mis en
œuvre afin de simplifier l'exécution de la dépense
locale, de normaliser le dialogue avec les partenaires locaux, et
notamment les TPG, et surtout de favoriser par tous les moyens
possibles la création d'une communauté de travail
unique.
Tel est l'objet de la présente note
2) L'élaboration d'un budget commun
Il est impératif d'élaborer un budget commun à la
DDEA.
A cette fin, les services établissent et présentent au
TPG et à l'autorité chargée du contrôle
financier local un document unique à titre de projet de budget
de la structure nouvelle.
A cette fin, figure en annexe 1 une maquette de budget
consolidé.
La maquette jointe en annexe prévoit également une
ventilation par catégories de dépenses identifiées
par l'administration centrale comme susceptibles de faire l'objet
d'une gestion commune. Elles concernent les dépenses de
fonctionnement courant (fournitures et mobiliers, transports et
déplacements, véhicules, informatique et
télécommunications, autres services...), la formation du
personnel et les actions sociales ainsi que la gestion
immobilière.
Il est possible de ventiler les dépenses en fonction de
rubriques d'imputation plus précises, adaptées aux
besoins locaux.
L'exercice de programmation sur la base de cette maquette peut
être conduit en ventilant les dépenses en fonction de
clés de répartition définies au plan local.
Ce budget prévisionnel commun ainsi que les éléments
de la présente note ne s'appliquent pas aux crédits du
titre 2.
3) L'exécution des crédits : la mise en œuvre de la provision pour mutualisation (cession sur provision)
C'est sur la base du budget prévisionnel que sera mise en œuvre la procédure de mutualisation décrite ci-dessous, car le budget prévisionnel permet notamment de déterminer la contribution de chacun des programmes aux dépenses mutualisées.
3.a La cession permet une véritable mutualisation des dépenses
La solution d'une procédure qui globalise la dépense
et qui va dans le sens de la procédure d'une cession sur
provision doit être généralisée. Cette
solution est simple dans son principe : un seul des deux
ordonnateurs réalise les engagements juridiques et les
mandatements grâce à une mutualisation des dépenses
sur un seul des deux programmes ; la procédure est
réalisée à l'échelon local sans intervention de
l'administration centrale.
La cession sur provision est une modalité du
rétablissement de crédit. Elle présente l'avantage
de ne pas obliger le service prestataire à préfinancer
sur les crédits du programme bénéficiaire les
dépenses mutualisées. Telle qu'évoquée dans la
présente note, la cession sur provision peut intervenir sur
avances : avant la réalisation de toute dépense.
Le périmètre de la cession sur provision peut être
variable en fonction des situations locales et dans un souci de
proximité par rapport à vos besoins : il peut ainsi
englober la totalité des crédits d'un des programmes
supports (215 ou 217) ou être réservé aux seules
dépenses qui seront estimées réellement
mutualisables.
3.b Une procédure simple de programmation et de suivi d'exécution doit être mise en oeuvre
Cette procédure nécessite d'être exposée
dans une convention conclue entre le TPG et le DDEA (cf.
modèle joint ci-après). Elle implique également au
préalable que les sous-actions / comptes PCE soient
identifiés précisément dans une annexe
financière (cf. exemple joint).
Il est précisé que l'imputation sur les différentes
rubriques peut se faire en fonction de clés de
répartition forfaitaires définies au plan local. Si tel
est le cas, ce mode opératoire doit être explicité
dans la convention.
3.c Le versement de la provision
Comme tout acte juridique réalisé en service
déconcentré, un engagement comptable servira à
matérialiser cet engagement juridique dans la
comptabilité de l'Etat. Un engagement comptable
individualisé sera imputé sur l'opération de
fonctionnement du service contributeur et proposé au
contrôleur financier à l'appui de la convention. Les
obligations de spécialisation des engagements comptables par
actions et sous actions peuvent nécessiter de procéder
à plusieurs engagements comptables si la provision porte sur
des natures de dépenses différentes.
En parallèle le service support, sur la base de la convention
signée, émettra un titre de perception envers le service
contributeur. Ce titre sera émis sur le compte de
728.52 spécification 485.512 " Reversements de
fonds sur dépenses de fonctionnement. Niveau local en
métropole Cessions entre services de l'Etat. recettes au
comptant ". permettant le rétablissement de crédits au
niveau local. La prise en charge par le comptable de cette
proposition de titre va provoquer le versement de la provision par
le service contributeur.
Le versement de la provision par le programme contributeur au
programme support sera réalisé par l'émission d'un
mandat de paiement sur le ou les engagements comptables
matérialisant la convention avec une imputation des
dépenses directement sur les comptes définitifs.
A réception de la déclaration de recettes établie
par le comptable, le service support établira un bordereau
d'annulation de dépense sur un des comptes d'engagement de son
opération de fonctionnement ce qui a pour effet immédiat
de mutualiser à ce niveau les crédits d'engagement et de
paiement.
Le paiement des dépenses sera réalisé sur
l'engagement comptable du programme support qui a
bénéficié de la mutualisation par la procédure
d'annulation de dépense. Le paiement d'une facture
correspondant à une dépense mutualisée se
réalisera au travers d'un versement unique au créancier
et sera imputé sur les comptes d'imputation
définitifs.
Une comptabilité auxiliaire des dépenses par programme
sera tenue en utilisant les fonctionnalités de gestion des
applications ministérielles permettant de vérifier que
les opérations se déroulent comme prévu dans la
convention et de rendre compte de son exécution suivant le
calendrier prévu à la convention.
3. e Apurement de la provision
L'apurement de la provision sera réalisé suivant le
calendrier défini dans la convention et au plus tard avant la
fin de gestion afin de permettre les écritures de
régularisation et les redéploiements éventuels. Cet
apurement permettra d'ajuster le montant de la provision à la
réalité des dépenses dans le cas d'un écart
entre la prévision et la réalisation de plus de 5% du
montant global du budget prévisionnel.
Si la provision est insuffisante, les procédures ayant servi
à la mise en place initiale seront utilisées pour
l'abonder.
Si la provision s'avère excédentaire, le programme
contributeur émettra un titre de perception afin
d'atténuer la dépense liée à la provision
initiale et de récupérer les autorisations d'engagement
et de paiement correspondantes.
Si l'imputation initiale de la provision par compte PCE ou sous
action ne correspond pas au constat de la dépense réelle
après mutualisation, le service contributeur procédera
aux écritures de régularisation par des
réimputations de mandats. L'utilisation d'une méthode de
provision et d'imputation basée sur des prorata permet de ne
pas avoir à réaliser ces écritures de
régularisation.
4) La mise en œuvre de la cession sur provision dans les applications comptables (Agri2, CASSIOPPEE)
La mise en œuvre de la procédure dans les applications comptables est décrite dans l'annexe Badep.pdf pour Agri2 et dans l'annexe CR-RETAB-RUO-1.pdf pour Cassiopee.
L'adjoint au chef de
service |
Le sous-directeur des
affaires budgétaires |