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MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE
L'ALIMENTATION, DE LA PECHE
DE LA RURALITE ET DE L'AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE
CABINET DU MINISTRE |
DIRECTION GÉNÉRALE DE
L'ALIMENTATION |
NOTE DE SERVICE |
Date de mise en application :
immédiate |
A l'attention de |
Objet : Rôle des DRAAF, DIRM, DD(CS)PP, DDT(M), DAAF et DM
dans la préparation opérationnelle et la gestion des
crises relevant des compétences du ministre en charge de
l'agriculture et de l'alimentation dans les domaines de la
défense, de la sécurité nationale, de la protection
des populations et du maintien de la continuité de la vie de
la Nation.
Références :
- Code de la défense, notamment les articles L.1111-1, 1111-2,
L.1141-1, L.1141-2, L.1142-3, R.1141-1 à 1141-3, R.1312-1,
R.1312-2, R.1312-5, et R.1337-1 à R.1337-12
- Loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la
sécurité civile
- Décret n° 2009-1484 du 3 décembre 2009
modifié relatif aux directions départementales
interministérielles
- Décret n° 2010-130 du 11 février 2010 relatif
à l'organisation et aux missions des directions
interrégionales de la mer (DIRM)
- Décret n° 2010-224 du 4 mars 2010 relatif aux pouvoirs
des préfets de zone de défense et de
sécurité
- Décret n° 2010-429 du 29 avril 2010 relatif à
l'organisation et aux missions des directions régionales de
l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt
- Décret n° 2010-1582 du 17 décembre 2010 relatif
à l'organisation et aux missions des services de l'Etat dans
les départements et les régions d'outre-mer, à
Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon
- Arrêté du 23 novembre 2004 relatif à
l'organisation territoriale de la défense dans le domaine de
l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation
- Circulaire du 29 décembre 2006 relative à la
planification ORSEC départementale
- Circulaire du 15 juin 2009 relative à la réforme de
l'administration territoriale de la mer et du littoral
- Circulaire n°NOR/IOC/A/11/04281/C du 21 février 2011
sur la déclinaison territoriale du plan gouvernemental
nucléaire, radiologique, biologique et chimique.
-
Note de service CAB/MD/N2010-0001 du ministère de
l'intérieur et du ministère en charge de l'agriculture du
2 février 2010 sur l'organisation de la défense et de la
sécurité nationale dans le secteur de compétence du
ministère chargé de l'agriculture
- Note de service DGAL/MUS 2010-0171 du 09 août 2010 portant
sur l'organisation de la préparation des plans d'intervention
sanitaire en santé animale et santé
végétale
- Note DGAL du 12 octobre 2011 portant sur la mise en place d'un
" référent technique vétérinaire " au
sein des directions départementales en charge de la protection
des populations (DDPP et DDCSPP) de métropole et des
directions de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt
(DAAF) de l'outre-mer
Résumé : Faisant suite à la
réorganisation territoriale des services de l'État, cette
note a pour but de préciser aux préfets directeurs des
opérations de secours, aux préfets
délégués pour la défense et la
sécurité, ainsi qu'aux destinataires in fine, le
rôle des services déconcentrés dans la gestion des
alertes, urgences et crises relevant du ministre en charge de
l'agriculture et de l'alimentation.
Mots-clés : Défense et sécurité
nationale, services déconcentrés, gestion de crise, crise
sanitaire, plan d'urgence
Destinataires |
|
|
Pour information
: |
La note de service
citée en référence et relative à l'organisation
de la défense et de la sécurité nationale dans le
secteur de compétence du ministère chargé de
l'agriculture, décrit les missions dont sont chargés les
services aux niveaux national et territorial dans ce domaine. Elle
précise la place du DRAAF du chef lieu de la zone,
délégué ministériel de zone, et sa
responsabilité en matière de transmission de
l'information, de synthèse des situations, de coordination des
services déconcentrés de la zone pour la préparation
opérationnelle des interventions.
Cette préparation opérationnelle s'exerce dans le cadre
de l'Organisation de la Réponse de SEcurité Civile
(ORSEC), conformément aux dispositions spécifiques
portant sur les risques recensés au nombre desquels figurent
les risques sanitaires inhérents à la sécurité
sanitaire des denrées alimentaires, à la santé
animale et à la santé végétale des productions
primaires agricoles, dont la compétence particulière
ressortit à la Direction générale de l'alimentation
(DGAL).
Aussi, la présente note de service vise-t-elle à
préciser aux préfets, directeurs des opérations de
secours, et aux préfets délégués pour la
défense et la sécurité, la répartition des
champs d'action entre les différents services
déconcentrés qui agissent sous leur autorité -
DRAAF, DDPP, DDCSPP, DDT, DDTM et DAAF, - lorsque ces derniers sont
impliqués dans les alertes, urgences ou crises des domaines
précités relevant pour tout ou partie de leurs
activités de la chaîne organique du ministère en
charge de l'agriculture. Cette répartition s'applique à
la préparation opérationnelle, - notamment aux travaux de
planification, - et la gestion des crises affectant la
défense, la sécurité nationale ou la vie de la
Nation.
Pour ce qui relève plus particulièrement du secteur des
pêches maritimes et de l'aquaculture, les Directions
interrégionales de la mer- DIRM - (en métropole), et les
Directions de la mer - DM - (outre mer) sont également
concernées au titre de leurs activités
organiques.
I. - Directions départementales interministérielles, DD(CS)PP et DDT(M)
La planification et la gestion opérationnelle des crises relèvent du préfet de département qui est en charge de l'ordre public, de la protection des populations, de la direction des opérations de secours et dispose en outre du pouvoir de police administrative. Selon la nature des crises, il s'appuie sur les directions départementales interministérielles (DDI).
A - La direction départementale de la protection des populations ou la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations
En matière de défense et
de sécurité nationale, les DD(CS)PP assument, sous
l'autorité des préfets de département, des
responsabilités dans les domaines fixés par le
décret n° 2009-1484 susvisé, notamment en ce qui
concerne la sécurité sanitaire des aliments sur
l'ensemble de la chaîne alimentaire, depuis les productions
primaires animale et végétale jusqu'à la remise au
consommateur. Cela inclut les contaminations NRBC accidentelles ou
malveillantes de l'environnement pouvant avoir un impact sur cette
chaîne alimentaire. Cela couvre les exploitations agricoles
(cultures végétales, élevages terrestres et
aquatiques) et leurs intrants tels que l'alimentation animale, les
médicaments vétérinaires et les produits
phytosanitaires. Cela s'applique à l'abattage des animaux, la
collecte des produits animaux, des végétaux, des produits
de la pêche et de l'aquaculture, leurs multiples
transformations, la distribution et la restauration.
Toutefois, les compétences techniques nécessaires dans le
domaine végétal sont généralement détenues
dans les DRAAF, voire dans les DDT(M).
Leur rôle se traduit par :
- la prise de mesures de gestion sanitaires concernant la mise sur
le marché des produits de la pêche ou de l'aquaculture,
le suivi et la gestion des zones de production revenant
généralement à la DDTM ;
- la surveillance de la santé animale et principalement des
épizooties et des maladies animales transmissibles à
l'homme, et le suivi des activités vétérinaires
;
- l'évaluation des atteintes nucléaires, biologiques et
chimiques de la chaîne de l'alimentation depuis les
productions primaires animale et végétale jusqu'au
consommateur final, pour en déterminer les dangers pour la
santé publique inhérents à la consommation des
denrées alimentaires, avec l'appui de leur référent
technique vétérinaire ;
- l'organisation des prélèvements d'échantillons en
vue de leur analyse, leur conditionnement et leur expédition
dans le réseau des laboratoires compétents ;
- l'appréciation de la situation sanitaire animale locale avec
le soutien de leur référent technique
vétérinaire et le pilotage des opérations techniques
d'euthanasie et d'élimination des cadavres d'animaux, des
produits animaux et des aliments, des opérations de
décontamination biologique des installations agricoles
(nettoyage et désinfection des bâtiments, des
équipements, des aires de circulation, des déchets et
effluents, des véhicules, des matériels et des
personnels), avec les prestataires de service conventionnés,
les partenaires ou les acteurs du dispositif ORSEC ;
- la protection des animaux pour contrôler le maintien des
soins aux animaux ou participer à la recherche des
possibilités d'hébergement en cas d'évacuation de la
population ou en cas d'évacuation des animaux suite à une
catastrophe naturelle ou technologique ;
- une contribution à l'organisation du ravitaillement
alimentaire des populations au sein du centre opérationnel de
défense (COD), en situation de crise, en cas de
défaillance des circuits habituels, grâce à leur
connaissance des entreprises du secteur agroalimentaire du
département et de leurs capacités de production ou de
stockage, y compris pour l'eau en bouteille, dans la perspective
d'une mobilisation rapide de ces ressources ;
- l'instruction de dossiers d'indemnisation par l'État en cas
de pertes subies dans le cadre de maladies animales contagieuses
dont l'indemnisation est prévue par les textes ;
- l'information et le soutien de
la DRAAF au regard des activités relevant des attributions de
l'échelon régional dans le secteur
végétal.
B - La direction départementale des territoires ou la direction départementale des territoires et de la mer
Les DDT(M) assurent, sous
l'autorité des préfets de département, les
responsabilités dans les domaines fixés par le
décret n° 2009-1484 susvisé, et plus
particulièrement pour ce qui concerne le suivi économique
des filières de production agricole, forestière et
maritime (arboriculture, maraîchage, grandes cultures,
viticulture, polyculture, élevage, forêt,
aquaculture...), de leur importance, de leur répartition sur
le territoire (départementale, cantonale ou communale), de
leurs besoins et de leurs contraintes ou exigences
particulières. Cette connaissance doit permettre
d'évaluer l'impact des évènements susceptibles
d'affecter les productions locales et de proposer des axes
d'intervention en vue d'une reprise des activités
économiques.
Leur rôle se traduit par :
- l'évaluation des potentialités du département en
vue d'une éventuelle réorientation qualitative et
quantitative des zones et des productions agricoles,
forestières et maritimes, en cas de nécessité
;
- une contribution à l'organisation de la logistique
(transport de marchandises) du ravitaillement alimentaire des
populations au sein du centre opérationnel de défense
(COD), en situation de crise, en cas de défaillance des
circuits habituels ;
- le recensement des moyens matériels et humains
nécessaires en situation de crise, particulièrement dans
la fourniture d'énergie aux exploitations agricoles et aux
entreprises agroalimentaires et pour le dégagement de leurs
itinéraires d'accès ou des pistes forestières
;
- la création et la mise à jour des bases de données
cartographiques constitutives des systèmes d'informations
géographiques se rapportant aux activités agricoles, aux
territoires et au domaine public maritime ainsi que leur mise
à disposition des services départementaux, régionaux
et nationaux, voire des établissements publics ayant à en
connaître, avec l'appui des services interministériels
chargés des systèmes d'information ;
- la prévention des risques naturels ou ayant un impact sur le
milieu : prévention des risques liés aux inondations,
raz-de-marée, tempêtes, pollutions aquatiques
accidentelles, mouvements de terrain, feux de forêts,
avalanches, séismes ... ;
- une contribution à la recherche des possibilités
d'hébergement en cas d'évacuation des animaux ou des
capacités d'alimentation animale, au sein du centre
opérationnel de défense (COD), en situation de crise
;
- la protection et la gestion des eaux superficielles, la police de
l'eau, les prélèvements d'eau et ses restrictions
d'usage, - y compris dans les piscicultures en liaison avec les
DD(CS)PP, - et la police de la pêche continentale (les eaux
continentales incluant les estuaires jusqu'à la limite de
salure des eaux). ;
- l'évaluation des atteintes à l'environnement, en
particulier de l'impact sur les sols, les forêts, les eaux
superficielles, les eaux marines et sur l'ensemble de la faune
;
- l'instruction des dossiers d'indemnisation par l'Etat prévus
par des textes à cet effet ;
- l'appui des DD(CS)PP, avec le soutien de la DRAAF, en ce qui
concerne les activités relevant des attributions de
l'échelon régional dans le secteur
végétal.
S'agissant des activités de pêche maritime et
d'aquaculture marine, et sous réserve de ce qui relève
des DIRM, les Délégations à la mer et au littoral
constituées au sein des DDTM ont vocation à participer
à la gestion des situations de crise, notamment les crises
sanitaires sur les produits de la mer. Le délégué
peut se voir confier dans ce domaine une délégation
directe du préfet de département (cf. art. 10 du
décret du 3 décembre 2009). Les compétences de ces
services portent pour l'essentiel sur la gestion administrative des
navires de pêche, la tutelle de l'organisation professionnelle
au niveau départemental, la gestion du domaine public maritime
affecté aux cultures marines, le classement sanitaire et la
gestion des zones de production et de pêche, ainsi que sur les
moyens de contrôle des pêches en zone côtière.
Dans ce cadre, la DDT(M) en relation avec l'Ifremer et la DD(CS)PP,
propose au préfet les fermetures des zones de
production
II. - Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF)
En matière de planification et de gestion de crises, le DRAAF dispose dans ses attributions, sous l'autorité du préfet de région, d'une responsabilité directe dans les domaines de la santé des végétaux et de l'enseignement agricole. Dans les autres domaines, il a un rôle de soutien et de coordination des DDI, avec l'appui le cas échéant de l'échelon zonal.
A - En responsabilité directe :
Responsable de la surveillance
biologique du territoire (SBT) et du maintien du bon état
sanitaire des végétaux de la région, la DRAAF est
chargée :
- de requérir le soutien éventuel des DD(CS)PP, si
nécessaire en liaison avec les DDT(M), pour ce qui concerne
les activités du secteur végétal relevant des
attributions de l'échelon régional ;
- de l'organisation des prélèvements d'échantillons
en vue de leur analyse, leur conditionnement et leur
expédition dans le réseau des laboratoires
compétents ;
- de contribuer au suivi de la distribution et de l'utilisation des
produits phytosanitaires, des matières fertilisantes et des
supports de culture ;
- du suivi des opérations de lutte contre les organismes
nuisibles réglementés et d'assainissement des cultures ou
zones qui en sont contaminées ;
- de l'appréciation de la situation sanitaire
végétale locale et du pilotage des opérations
techniques de destruction de végétaux et
d'élimination des déchets contaminés, des
opérations de décontamination biologique des
installations agricoles (nettoyage et désinfection des
bâtiments, des équipements, des aires de circulation, des
déchets de végétaux, des véhicules, des
matériels et des personnels), avec les prestataires de service
conventionnés, les partenaires ou les acteurs du dispositif
ORSEC sous couvert du préfet du département concerné
;
- du suivi des cultures d'organismes génétiquement
modifiés.
Au regard des établissements d'enseignement agricole en
qualité d'autorité académique, et des
établissements d'enseignement supérieur sous tutelle du
ministère chargé de l'agriculture, la DRAAF peut, le cas
échéant :
- diffuser des instructions particulières et faire livrer des
équipements ou des produits spécifiques en vue d'assurer
la sécurité des enseignants et des apprenants ;
- disposer de fichiers à jour de l'ensemble des
établissements d'enseignement agricole, publics et
privés, avec les coordonnées des responsables, leurs
effectifs, leurs capacités d'hébergement et
d'alimentation, les périodes de fermeture et d'examen ;
- établir la synthèse des informations de toute nature
relative à la situation dans ces établissements.
En situation de crise, la DRAAF n'a pas vocation à participer
aux centres opérationnels départementaux (COD), mais
devra déterminer avec les DDT(M) ou les DD(CS)PP de la
région, la DDI qui lui servira de liaison au COD et les
modalités de son appui.
B - En coordination :
1- Dans le cadre du pilotage et de
la coordination des politiques publiques relevant du ministère
chargé de l'agriculture et mises en œuvre par les
DD(CS)PP, la DRAAF :
- coordonne la préparation des plans d'intervention sanitaire
d'urgence en veillant à leur cohérence
opérationnelle, notamment entre les DD(CS)PP et les DDT(M)
;
- tient à jour le recensement et la disponibilité
technique immédiate des ressources humaines et
matérielles spécifiques aux domaines
vétérinaire et phytosanitaire ;
- coordonne les flux de prélèvements départementaux
destinés au réseau de laboratoires de la région dont
elle assure l'animation ;
- fédère l'action départementale des associations
sanitaires régionales ;
- transmet toute information utile à la planification ou
à la gestion de la crise pour ce qui concerne les
filières de production animale et végétale et celles
de leurs établissements de transformation, dans le respect du
secret statistique des informations de cette nature ;
- informe les services de l'État et les professionnels
situés hors des départements impliqués et ayant
à en connaître, de l'évolution d'une situation
sanitaire locale, de son évolution et des mesures de gestion
prises pouvant avoir un impact dans leur secteur de compétence
ou sur leurs activités ;
- assure, en tant que de besoin, une coordination de la gestion des
crises avec les autres services régionaux (DREAL, DIRECCTE,
ARS, RECTORAT, DRFIP...) ou interrégionaux
(DIRM...).
2- Pour ce qui relève des DDT(M), la DRAAF coordonne la politique de protection des forêts contre les incendies.
3- Dans le domaine des
contaminations environnementales de nature chimique ou
nucléaire, la DRAAF coordonne avec le soutien éventuel de
la DREAL :
- l'évaluation des atteintes à la chaîne de
l'alimentation réalisée par les DD(CS)PP, depuis les
productions primaires animale et végétale jusqu'au
consommateur final, pour en déterminer les dangers pour la
santé publique inhérents à la consommation des
denrées alimentaires ;
- l'évaluation des atteintes à l'environnement
réalisée par les DDT(M) et en particulier
l'évaluation de l'impact sur les sols, les forêts, les
eaux superficielles, les eaux marines et sur l'ensemble de la
faune.
4- En outre, en matière de
ravitaillement alimentaire, la DRAAF du chef lieu de la zone de
défense et de sécurité constitue, en liaison avec
les DD(CS)PP, les DDT(M) et les DRAAF, un annuaire des points de
contact pouvant être sollicités en situation de crise
dans les principaux établissements de production,
d'entreposage, de distribution alimentaire et de transport
logistique spécifique. Elle enregistre sur la base de
données " AGERA " les informations essentielles sur les
capacités et les besoins de ces établissements.
Enfin, la DRAAF communique à la DRAAF du chef lieu de zone,
à sa demande, toute synthèse de situation régionale
ou met en œuvre toute liaison avec les DDI en vue du recueil
et de la remontée des informations nécessaires à la
planification des interventions et à la gestion de la crise
à l'échelon zonal.
C - Le soutien des DDI :
Pour soutenir les DD(CS)PP qui
l'informent en permanence de la situation, la DRAAF :
- organise un appui technique sanitaire en ressources humaines et
matérielles au titre de la mutualisation des moyens
interdépartementaux ;
- effectue la synthèse de la situation sanitaire de la
région ;
- réalise la synthèse des moyens logistiques humains et
matériels engagés dans l'intervention sanitaire ;
- assure le suivi et le bilan des dépenses financières
inhérentes à la crise.
Pour soutenir les DDT(M) qui l'informent en permanence de la
situation, la DRAAF :
- apporte sa connaissance des producteurs et des opérateurs
des différentes filières, notamment à partir des
données recueillies par FranceAgriMer ;
- fournit toutes les informations de cette nature nécessaires
à la gestion de la crise, notamment concernant les
potentialités de production, le volume des récoltes, les
stocks et leur localisation, les besoins en intrants des
producteurs ;
- contribue à l'évaluation des potentialités des
départements, pour une réorientation qualitative,
quantitative et géographique éventuelle des productions
agricoles et forestières, en cas de besoin de la défense
civile.
III. - Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, dans les DOM
Dans les départements d'outre-mer, les Directions de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt assurent l'ensemble des missions relevant du ministère chargé de l'agriculture telles qu'elles sont présentées dans les points I. et II. ci-dessus.
IV. - Directions interrégionales de la mer (DIRM) pour la métropole et Directions de la mer (pour l'outre mer).
Pour ce qui concerne la pêche
maritime et l'aquaculture marine, l'essentiel des attributions des
services déconcentrés est exercé, par
délégation des préfets de région, au niveau de
la direction interrégionale de la mer (DIRM) instaurée
par le décret en quatrième référence.
Ces attributions portent notamment sur la réglementation des
pêches maritimes, des cultures marines, de la conchyliculture
et du contrôle de la qualité zoosanitaire des produits de
la mer, ainsi que sur l'appui financier et l'animation
économique des filières de production. Le CROSS Etel
accueille le centre de surveillance des pêches
maritimes.
Ces services relèvent du ministère en charge de la mer,
mais sont mis à disposition du ministère en charge de
l'agriculture pour l'exercice des attributions
précitées.
Outre mer, ces compétences sont exercées par les
directions de la mer (DM).
V. - Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de la zone de défense et de sécurité (DRAAF ZDS)
Pour mémoire et
conformément à la note d'avant dernière
référence, le DRAAF délégué de zone de
défense et de sécurité représente le ministre
en charge de l'agriculture pour préparer les mesures de
défense et de sécurité nationale relevant de ses
attributions.
Outre l'appui du préfet de zone de défense et de
sécurité, le DRAAF ZDS anime le réseau des DRAAF,
DDT(M) et DD(CS)PP de sa zone qui l'informent de tout
événement à caractère sanitaire susceptible de
troubler l'ordre public ou de représenter un risque pour la
population, pour la santé animale ou pour la santé
végétale.
Dans ce cadre, il relaie au préfet zonal toute demande de
coordination opérationnelle ou de mutualisation, de
compétences techniques particulières ou de moyens
logistiques sanitaires, émanant des DRAAF de sa zone. Il
assure une synthèse de la situation zonale à la demande
de ce dernier ou à celle de l'administration centrale du
ministère.
VI. - Conclusions
Il appartient aux directeurs des
services déconcentrés destinataires de la présente
note de bien vouloir organiser leur service, sous l'égide de
l'autorité préfectorale, en liaison avec les services
interministériels locaux en charge de défense et de
protection civile, pour établir les documents de
planification, élaborer les procédures, former les
personnels, organiser les exercices et en retirer des enseignements
afin d'assurer la gestion des alertes, urgences et crises relevant
de leurs attributions précitées.
Il en sera notamment ainsi pour la déclinaison du plan NRBC
qui fait l'objet de la circulaire du 25 février 2011
susvisée et pour le plan national d'intervention sanitaire
d'urgence en santé animale et santé végétale
à venir.
Dans cette perspective ils pourront s'appuyer, d'une part sur le
réseau des chargés de mission de défense et de
sécurité zonaux, et d'autre part, sur le réseau des
coordonnateurs régionaux et des correspondants
départementaux plans d'urgence défini par le document en
avant dernière référence, ces deux réseaux
étant reliés et animés par l'administration
centrale.
La Directrice
générale de l'alimentation |
Le Haut fonctionnaire de
défense |