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MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT
SECRÉTARIAT
GÉNÉRAL |
NOTE DE SERVICE SG/SRH/SDDPRS/N2013-1148 Date: 14 août 2013 |
Date de mise en application :
Immédiate |
Le ministre de
l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt |
Objet : Note d'orientation
pour la formation continue des personnels en 2014-2015-2016
Résumé : La présente note de service expose
les priorités et préconisations en matière de
formation continue au sein du ministère de l'agriculture, de
l'agroalimentaire et de la forêt (MAAF) pour la période
2014 à 2016.
Mots-clés : Formation -
orientation
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Pour exécution
: |
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MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FÔRET NOTE D'ORIENTATION PLURIANNUELLE POUR LA FORMATION CONTINUE DES PERSONNELS ANNEES 2014 - 2015 - 2016
Contexte 2014- 2016
Le
projet stratégique ministériel, finalisé début
2013, a fixé les ambitions du ministère de l'Agriculture,
de l'Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF) pour les prochaines
années, autour de quatre thèmes : produire autrement,
contribuer à la croissance et à l'emploi, assurer la
qualité de l'alimentation, former la jeunesse aux mutations du
monde rural.
Parmi les quatre chantiers structurants à conduire, le premier
est relatif au " maintien d'une expertise diversifiée et de
haut niveau ". Pour la formation continue, il s'agit de prendre en
compte au mieux des besoins des services afin de consolider les
compétences des agents.
Les réformes récentes du pilotage de la formation
continue permettent de préparer l'atteinte de cet
objectif.
Le pilotage unique de la formation continue au sein du
secrétariat général, mis en place courant 2011, a
permis un décloisonnement de l'offre de formation continue au
bénéfice de l'ensemble des agents du ministère et
notamment des personnels enseignants, rendu possible par le travail
collaboratif mené avec la Direction Générale de
l'Enseignement et de la Recherche (DGER).
L'intégration au processus de dialogue de gestion du programme
215 de l'élaboration par les DRAAF des documents
régionaux de formation (DRF) permet d'inscrire la formation
continue dans une démarche plus globale de gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences
(GPEC).
La présente note d'orientation pluriannuelle de la formation
continue, a été révisée, comme chaque
année, après une concertation approfondie menée avec
les directions d'administration centrale et les représentants
des services déconcentrés. Elle définit les
priorités ministérielles et constitue le socle
d'élaboration des DRF.
Le contexte 2014-2016 sera marqué par des changements
importants : mise en œuvre de l'acte 3 de la
décentralisation, définition de la nouvelle Politique
Agricole Commune (PAC), mise en œuvre de la loi pour l'avenir
de l'agriculture et de la forêt discutée au Parlement
à partir de janvier 2014. D'autres sujets tels que le
raccordement du Système d'Information des Ressources Humaines
(SIRH) du ministère (Agorha conforme ONP) à
l'opérateur national de paye (ONP), la poursuite la mise en
œuvre de la loi de déprécarisation et l'application
des mesures pour l'égalité professionnelle femme /homme,
seront de nature à modifier le fonctionnement ou
l'organisation du ministère.
Sur ces différents sujets, la formation continue doit
s'adapter aux dernières évolutions et faciliter la mise
en œuvre du changement par les agents et les
structures.
I Le renforcement des réseaux et des outils de la formation continue
■ La consolidation des réseaux
La consolidation des réseaux est un élément clé du dispositif de la formation continue au MAAF. Les Délégués régionaux à la formation continue (DRFC) y jouent un rôle central en lien avec les responsables locaux de formation des services déconcentrés et des établissements d'enseignement agricole. L'objectif est, d'une part, de maintenir le niveau de professionnalisation et d'efficacité de ce réseau et, d'autre part, de poursuivre la réorganisation du réseau des RLF de l'enseignement agricole. Cette action est de nature à contribuer au décloisonnement de l'offre de formation continue et augmenter l'offre de proximité au bénéfice des agents de l'enseignement agricole.
■ Poursuivre l'accompagnement individualisé des agents : les parcours de professionnalisation
Le parcours de professionnalisation confirme sa vocation en tant
que dispositif d'accompagnement individualisé pour des agents
en situation de prise de poste. Créé initialement dans le
contexte de la réorganisation des services et dans une
approche collective, son utilisation s'est
généralisée avec une appropriation croissante par le
personnel encadrant, les acteurs de la formation continue et RH
ainsi que les agents eux-mêmes.
Le parcours de professionnalisation est de plus en plus
intégré dans les démarches personnelles des agents
qui souhaitent effectuer une mobilité sans lien de contexte
avec les évolutions de leur structure. Par ailleurs il fait
partie des outils de la GPEC qui permet d'envisager des changements
de fonction avec un accompagnement adapté aux besoins de
l'agent et des services.
La note SG/SRH/SDDPRS/N2011-1086 du 5 mai 2011, relative à la
mise en œuvre des parcours de professionnalisation,
précise l'importance du rôle des ingénieurs ou
inspecteurs généraux chargés d'appui aux personnes
et aux structures (IGAPS) et celui de l'inspection de
l'enseignement, en collaboration étroite avec les
délégués régionaux à la formation
continue.
■ Poursuivre la collaboration avec les plates-formes RH et
les autres ministères
Le MAAF participe, en partenariat avec d'autres ministères,
à la mutualisation des fonctions support, dont la
formation.
Cette mutualisation, qui concerne la mise en œuvre des actions
de formation dites " transverses", à savoir communes à
l'ensemble des ministères (exemple : management, accueil,
techniques administratives et juridiques, achat publics,....) est
pilotée par les plates-formes RH des préfectures de
région avec lesquelles le MAAF a signé une convention
début 2011.
Outre qu'elle est de nature à favoriser des synergies entre
les ministères, elle permet au MAAF de recentrer son action
dans le domaine des formations " métiers ".
Le dispositif applicable aux agents des DDI sur la base du
programme 333 est désormais stabilisé. Le positionnement
des DRAAF - DAAF dans ce contexte de gestion
interministérielle est essentiel pour garantir aux agents du
MAAF la qualité attendue et la diversité des offres de
formation. Il se traduit, en fonction des différents contextes
régionaux, par des mutualisations d'actions de formation
initiées par les DRAAF - DAAF avec le cas échéant
l'appui d'opérateurs du ministère (CFPPA........)
■ Développer les méthodes pédagogiques les mieux adaptées aux besoins de chacun
Le développement de la culture de la formation continue auprès des agents passe par une meilleure appropriation des méthodes d'apprentissage. L'objectif est d'optimiser le temps consacré à la formation en diminuant la contrainte pour l'apprenant, notamment en terme d'organisation. La démarche consiste à proposer les modalités de formation les mieux adaptées aux besoins des bénéficiaires (stage en présentiel, compagnonnage, tutorat, formations ouvertes et/ou à distance, échanges de pratiques, etc). Plus généralement, il s'agit de privilégier la proximité de l'offre afin de réduire la durée des déplacements au regard également de leur impact budgétaire et écologique (bilan carbone).
II . Les préconisations sectorielles pour la mise en œuvre de la formation continue des personnels pour les années 2014 - 2015 - 2016
A - LA PREPARATION AUX EXAMENS ET CONCOURS NOTAMMENT DANS LE CADRE DE LA DEPRECARISATION
La formation continue doit
permettre aux agents une évolution professionnelle qui passe
également par la réussite aux examens et concours
professionnels.
La loi 2012-347 du 12 mars 2012 relative à l'accès à
l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions
d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique ouvre
l'opération dite " de déprécarisation " pour la
période 2013-2016.
La mise en œuvre du dispositif de déprécarisation au
MAAF inclut un volet important d'accompagnement à la
préparation aux examens et concours.
L'objectif est que tous les agents concernés puissent
accéder facilement aux formations mises en place soit au
niveau régional soit au niveau national. Il convient d'adapter
l'offre des formations au regard des publics attendus et du
calendrier des concours en tenant compte des dispositifs existants
(exemple : dispositifs initiés par les plates-formes
interministérielles en région). Ce dispositif de
préparation aux concours et examens de titularisation dans le
cadre de la déprécarisation sera pérennisé
jusqu'en 2016.
B - RENFORCER LES CAPACITES DE MANAGEMENT
Il s'agit d'une orientation stratégique pour la
formation continue.
Le ministère se doit de conforter les compétences
managériales des personnels d'encadrement (directeurs, chefs
d'établissement, chefs de service, cadres de
proximité).
Il s'agit de développer les capacités à diriger et
gérer rationnellement les structures, les établissements
ou les services en mobilisant au mieux la communauté de
travail afin d'améliorer la qualité et l'efficacité
du service public.
Ceci passe notamment par une perception claire des enjeux et des
responsabilités attachées aux postes d'encadrement, par
la maîtrise des principes fondamentaux du management et la
formation aux techniques de pilotage des structures.
C . LES MISSIONS SUPPORT : DÉVELOPPER LE NIVEAU D'EXPERTISE SUR LES FONCTIONS SUPPORT
Compte tenu de la forte évolution organisationnelle et
technologique des fonctions support et plus spécifiquement des
mutualisations interministérielles en cours, une attention
particulière doit être portée sur :
- le développement des compétences opérationnelles
correspondantes, des compétences nécessaires à la
compréhension des enjeux de modernisation de la nouvelle
gestion publique ainsi que l'accompagnement de l'encadrement sur
ces fonctions support.
- la prise en compte de l'hétérogénéité
des agents à former et de la diversité des pratiques, en
particulier sur les métiers récents (référents
achats, référents contrôle interne comptable (CIC)
et contrôle interne budgétaire (CIB), etc ) et de ces
nouveaux services (plateformes comptables ou SIDSIC par exemple),
nécessitent d'adapter l'offre de formation en
conséquence.
On peut citer notamment les domaines suivants :
La fonction budgétaire et comptable - Sécurisation
financière
Elle a connu de nombreuses évolutions
ces dernières années via notamment la mise en œuvre
de la LOLF, la réforme de l'administration territoriale de
l'Etat, le déploiement de Chorus et la création des
centres de prestations comptables mutualisés (CPCM).
Support d'une gestion publique plus performante, la
sécurisation budgétaire et comptable et le pilotage
renforcé des activités (UO, RBOP et MAPS) répondent
à un enjeu essentiel pour le fonctionnement des services et la
conduite des politiques publiques mises en œuvre sur le
territoire. C'est également une orientation prioritaire pour
la formation continue qui concerne le public des directeurs, des
secrétaires généraux, des chefs de service, des
contrôleurs de gestion et des gestionnaires en administration
centrale et services déconcentrés.
En effet, la démarche de maîtrise des risques financiers
en DRAAF et DAAF, et le plan d'action qui l'accompagne, reposent en
grande partie sur les réponses qui seront apportées en
matière de formation des agents, selon les fonctions
exercées sur la chaîne budgétaire et comptable.
La fonction de gestion des ressources humaines
Il convient de tenir compte des importantes évolutions
statutaires en cours au ministère, de l'intégration de
nouveaux personnels et du développement des mobilités
intra et inter ministérielles. Par ailleurs, la mise en place
du nouveau SIRH Agorha conforme ONP dans la perspective du
raccordement à l'opérateur national de paye (ONP) engage
la mise en place d'un dispositif de formation
conséquent.
Au regard de l'objectif prioritaire de maintenir le niveau de
qualité de la paye pour les agents du ministère il est
essentiel que l'ensemble des agents concernés soient
formés à ces nouveaux outils et à ces nouvelles
procédures. Ces formations s'inscrivent dans le cadre d'une
politique d'accompagnement du changement qui vise prioritairement
les gestionnaires de corps et de proximité. L'offre de
formation devra s'adapter à l'évolution des besoins au
regard notamment des contraintes techniques et de calendrier.
Enfin, la formation continue sera partie prenante des
dispositifs mis en œuvre au MAAF sur le sujet de
l'égalité professionnelle femme-homme au travers
d'actions de formations ciblées en fonction des publics
identifiés et notamment celui des personnels encadrants.
La fonction achat
Les formations destinées à sensibiliser les services
prescripteurs à la professionnalisation des achats ainsi
qu'à former les acheteurs des services du ministère
doivent se poursuivre.
Elles doivent dorénavant intégrer la mesure de la
performance de ces achats ainsi que le maniement d'outils
spécifiques d'analyse des achats (type "système
d'information achats" à compter de janvier 2014). Les
formations dispensées notamment au niveau de l'administration
centrale incluent également à compter de 2013 les
nouveaux impératifs d'achats innovants ouverts aux
PME/TPE.
La fonction juridique et légistique
Les chargés d'étude juridique doivent être
sensibilisés à l'évolution de la jurisprudence et
à la qualité du droit et les conseillers juridiques
inter-régionaux formés aux différents thèmes
agricoles susceptibles d'occasionner des contentieux.
Il est également nécessaire de sécuriser
l'élaboration des textes et de mettre l'accent sur la "
légistique " qui porte sur les modalités
d'élaboration des textes (règles, méthodes,
processus d'élaboration ...).
La fonction communication
L'échelon régional est positionné en tant que relais des politiques ministérielles auprès des DDI, des établissements d'enseignement agricole et des partenaires institutionnels, publics et privés. La diffusion de l'information, interne et externe, constitue un enjeu important dans le fonctionnement des dispositifs d'organisation entre les différents échelons du ministère. Dans ce contexte, la sensibilisation à la communication et l'acquisition d'un socle minimum de compétences pour l'ensemble des personnels d'encadrement sont nécessaires. Cette orientation concerne également les agents qui travaillent à l'animation des réseaux " métiers ". Par ailleurs la formation continue doit accompagner le développement de la communication numérique, et notamment celle qui concerne l'utilisation des réseaux sociaux, qui constitue une orientation majeure dans la stratégie de communication du MAAF.
La fonction système d'information
Les équipes en charge de l'informatique et des
systèmes d'information doivent sans cesse s'adapter au
contexte dans lequel le ministère évolue et aux nouvelles
technologies.
Pour mener à bien les projets dont elles ont la
responsabilité, les équipes doivent mettre en œuvre
des méthodes permettant de sécuriser la conduite de leurs
projets d'une part, de respecter leurs engagements de service
d'autre part. Une bonne appropriation de ces méthodes est donc
nécessaire.
Par ailleurs, les utilisateurs doivent pouvoir disposer des
connaissances leur permettant d'utiliser de manière efficiente
les outils mis à leur disposition.
Enfin, au regard des enjeux de plus en plus prégnants de la
sécurité des systèmes d'information, une
sensibilisation de l'ensemble des agents du ministère doit
être entreprise.
D . CONDUITE ET PILOTAGE DES POLITIQUES DU MINISTÈRE CHARGÉ DE L'AGRICULTURE
Le travail en réseau
Compte tenu du
déplacement de la mise en œuvre des politiques
ministérielles vers le niveau départemental
interministériel, le rôle de l'échelon régional
en matière de pilotage des politiques ministérielles est
primordial. De même, la relation, en continu, entre le niveau
national et les DRAAF - DAAF constitue un élément
clé pour la mise en œuvre des politiques
ministérielles.
Cette organisation nécessite un travail en réseau. Qu'il
s'agisse des réseaux " métiers " au sens large, des
réseaux des référents ou des réseaux des
acteurs interministériels et locaux, animer ces réseaux
constitue en soi une compétence qu'il convient de
renforcer.
La valorisation des données
Le pilotage des
politiques publiques repose sur l'analyse et l'évaluation.
Au-delà de l'accompagnement sur les nouvelles
méthodologies d'enquête et de recueil des données,
il convient d'élargir les compétences nécessaires
à leur valorisation, à leur mutualisation et à leur
diffusion. Cette orientation s'inscrit également dans le cadre
de la mise en place du dispositif " VALOR ". Un accompagnement en
formation a été mis en place pour les agents
concernés des services déconcentrés.
La statistique et la prospective
Pour fournir des
éléments de réflexion et mener une démarche
d'aide au pilotage d'actions publiques par des travaux
économétriques, de veille internationale et de
prospective, il convient de développer les compétences en
matière de production de connaissances à l'aide de
techniques statistiques et économétriques,
d'interprétation de données, de formulation de
réponses et de recommandations.
La connaissance des organismes internationaux et des
mécanismes de la coopération internationale
Le
ministère en charge de l'agriculture veille au respect des
intérêts de l'agriculture (Politique agricole commune) de
la forêt et du secteur agroalimentaire, au sein des instances
de l'Union européenne et des organisations internationales. Il
est donc indispensable que les agents développent leur
connaissance de ces organismes et des mécanismes de
coopération.
La maîtrise de la politique sociale et du
travail
La participation du MAAF à
l'élaboration de la législation et de la
réglementation relatives à la protection sociale et au
travail nécessite une parfaite maîtrise de ces politiques
et des modalités d'élaboration des textes.
La transition écologique
Ce thème est une
préoccupation largement partagée et commune aux
différents services déconcentrés ainsi qu'aux
établissements d'enseignement agricole. Ainsi, des plans
régionaux d'agriculture durable, en cours de réalisation,
fixent pour sept ans un cap renforçant la lisibilité et
la continuité de l'action de l'État en région.
Cette notion n'est pas récente et le MAAF contribue
déjà largement à sa traduction concrète dans
l'aménagement du territoire, le développement de la
culture professionnelle sur les enjeux énergétiques et
climatiques, les enjeux sociaux qui en découlent, les
politiques agricoles et environnementales de l'État et de
l'Europe.
La démarche " Produisons autrement " impulsée par le MAAF
doit permettre de développer des voies pour une production
doublement performante sur les plans économique et
écologique. Il convient d'en favoriser l'émergence et de
les accompagner. La loi d'avenir en cours d'élaboration
apportera des outils juridiques nécessaires à ces
évolutions de l'agriculture et de la forêt.
Il est essentiel que l'offre de formation continue permette aux
agents d'être plus efficaces dans la mise en œuvre de ces
politiques et de renforcer l'exemplarité du MAAF dans le
fonctionnement de ses services. Par ailleurs, la transition
écologique comprend à la fois des compétences
techniques mais également une dimension " gouvernance " des
processus territoriaux.
Ce changement de posture nécessite la mise en place de
formations pour que les agents de l'Etat puissent accompagner les
acteurs du territoire pour faciliter l'émergence de projets
collectifs aptes à améliorer la situation.
Participer à l'évolution des pratiques agricoles et
inciter et former le secteur agricole à " produire autrement "
est également un axe central de l'enseignement agricole
public, notamment dans le cadre du projet agro-écologique pour
la France.
Tous les référentiels de diplômes et de
professionnalisation rénovés sont écrits en prenant
en compte cette dimension. Aussi est-il indispensable de former les
enseignants et les formateurs à l'intégration de ce
concept dans leurs pratiques pédagogiques.
L'égalité professionnelle entre les femmes et les
hommes
L'égalité entre les femmes et les hommes
au MAAF concerne tant la communauté de travail du
Ministère et de ses établissements publics que les
politiques publiques qu'ils portent.
Les mesures qui seront engagées dans le cadre de la feuille de
route gouvernementale concerneront tous les périmètres du
MAAF. La formation continue aura un rôle important à
jouer notamment pour accompagner les personnels d'encadrement qui
auront à veiller à l'application de ces mesures.
E . L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE
La jeunesse et l'éducation constituent l'une des grandes
priorités du Président de la République et du
Gouvernement, notamment par l'amélioration de la formation des
jeunes et la lutte contre le décrochage scolaire.
L'enseignement agricole, dans le cadre de ses
spécificités, doit être pleinement mobilisé
pour répondre à ces enjeux, ainsi que ceux que doit
relever le monde agricole. Des évolutions majeures et des
attentes nouvelles constituent en effet un nouveau cadre pour
l'action éducative nécessitant un renouvellement des
pratiques des enseignants pour :
□ assurer la réussite et la promotion sociale des
jeunes dans leur diversité,
□ prendre en compte l'évolution des publics en
formation, plus éloignés du monde agricole et avec de
nouvelles aspirations,
□ intégrer les nouvelles technologies numériques
dans les pratiques pédagogiques,
□ participer à l'évolution des pratiques agricoles,
inciter et former le secteur agricole à " produire autrement "
dans le cadre du projet agro-écologique pour la France,
□ continuer à garantir les particularités de
l'enseignement agricole : pluridisciplinarité, démarches
de projets, approches systémiques...
Dans cette perspective, la qualité de la formation des enseignants et formateurs et de tous les agents de la communauté éducative (tous agents d'EPLEFPA) constitue un enjeu essentiel, notamment sur les priorités suivantes :
□ professionnaliser la communauté éducative aux
nouveaux enjeux en liaison avec " Produire autrement " et
l'évolution du numérique,
□ poursuivre l'accompagnement de la mise en œuvre des
rénovations de diplômes,
□ accompagner l'évolution des pratiques des enseignants
et des formateurs,
□ poursuivre le développement des compétences
didactiques, pédagogiques, techniques et scientifiques,
□ assurer le niveau de qualification requis pour les
personnels concernés en matière de Santé et
Sécurité au Travail.
F . LA SÉCURITÉ ET LA QUALITÉ SANITAIRES DE L'ALIMENTATION
Ces orientations sont définies sur la base des retours des sous directions métiers de la DGAL et s'inscrivent principalement dans le cadre de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, du plan d'actions issu des États généraux du sanitaire (EGS) mais également dans la perspective de l'application de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'agroalimentaire et la forêt.
Consolidation de la compétence des agents :
C'est au travers des outils de formation, à destination de
tous les services déconcentrés, que sont
développées et maintenues les compétences des
agents. A ce titre il convient que le PNF 2014-2016 mette l'accent
sur des formations permettant aux services :
□ d'optimiser leur intervention lors de la gestion de crises
et d'alertes sanitaires
□ de s'adapter aux évolutions de la réglementation
de l'Union européenne en particulier au titre et de la
prochaine importante évolution impliquée par le futur
paquet législatif dénommé " Des animaux et des
plantes pour une alimentation plus sûre "
□ de maintenir les compétences des agents en abattoir
;
□ de développer les aptitudes à la gestion de
projets notamment dans le domaine du programme national pour
l'alimentation (PNA) et du plan Ecophyto ;
Contrôle des délégations et pilotage de second
niveau
Le champ des délégations et le nombre
d'organismes prestataires s'accroissent rapidement et
consécutivement à la consolidation du dispositif
sanitaire mis en place suite aux EGS.
La mise en place de formations à destination des services
centraux et déconcentrés relatives à l'exercice de
la tutelle des organismes permettra de garantir la qualité et
l'efficience de la délégation.
Acculturation croisée - Poursuite des échanges de
bonnes pratiques
Un travail conjoint avait été
réalisé avec la Direction générale de la
concurrence, de consommation et de la répression des fraudes
pour mettre en place une formation sur la connaissance croisée
des métiers de contrôle afin de faire partager les acquis
et expériences des agents en charge de la protection des
populations. Cette dynamique a été reconduite en 2012 et
2013 sur des formations croisées intéressant des
thématiques spécialisées pour lesquelles les agents
sont encouragés à intervenir de façon commune ou
individuellement sur l'ensemble du champ de responsabilité de
la DD(CS)PP ; elle doit se poursuivre pour 2014-2016.
Connaissance et bonne utilisation des systèmes
d'information métiers
La bonne utilisation des
systèmes d'information métiers est une priorité pour
la qualité de l'inspection des services et de leur efficience.
Avec l'appui des COSIR (correspondant régionaux SIGAL), une
réponse aux besoins de formation peut être pourvue.
Toutefois, dans la perspective de la refonte complète du
système d'information de l'alimentation (mise en place de
RESYTAL), il convient dès à présent de souligner le
besoin pluriannuel de formation des agents en DRAAF, DAAF et
DD(CS)PP pour s'approprier les nouvelles applications (3 à
4000 agents seraient concernés) dès 2014.
G . L'APPLICATION DE LA PAC ET DE LA POLITIQUE FORESTIÈRE : DANS LA CONTINUITÉ DU BILAN DE SANTÉ ET DE LA LOI DE MODERNISATION DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE (LMAP)
Le secteur agricole est soumis à de forts enjeux dans un
contexte de libéralisation des échanges sur les
denrées alimentaires.
La loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche (LMAP)
du 13 juillet 2010 s'inscrit dans une stratégie globale. Il
s'agit de garantir aux consommateurs une alimentation sûre et
de qualité avec deux objectifs : garantir le revenu des
agriculteurs et des pêcheurs, et leur faire gagner en
compétitivité.
Pour les services déconcentrés, il s'agit d'accompagner
la déclinaison du Plan Régional de l'Agriculture Durable
(PRAD).
Par ailleurs, le versement des aides agricoles nationales et
communautaires est un dispositif important pour le MAAF. En France,
les aides versées aux agriculteurs représentent chaque
année environ 10 milliards d'euros provenant pour une grande
partie d'un (co)-financement communautaire.
Ces enjeux financiers soumettent le MAAF à des contrôles
réguliers qui peuvent entraîner des sanctions
pécuniaires par la procédure de refus d'apurement. La
gestion de ces aides (1e pilier et FEADER) doit donc être
encadrée et la sécurisation des dépenses publiques
maîtrisée par les agents.
Or, la création des DDT(M) a accéléré le
renouvellement d'une partie des agents des services d'économie
agricole (SEA) qui doivent donc être formés aux
dispositifs de gestion de ces aides et à leur application. La
formation continue des nouveaux arrivants en SEA (mais
également des personnes en poste) sur les nouveautés
réglementaires est ainsi une des priorités du
ministère.
Comme une partie des agents nouvellement affectés en SEA
dispose d'une culture différente de celle de l'agronomie et de
l'agriculture, il est essentiel d'affiner l'offre de formation de
base sur les domaines spécifiquement agricoles (agronomie,
exploitations agricoles, filières, etc.). Plus globalement,
l'accompagnement des agriculteurs et des filières agricoles,
dans le prolongement des missions d'instruction des aides agricoles
et d'orientation de l'agriculture (projets agricoles régionaux
et départementaux), nécessite un renfort de l'offre de
formation actuelle dans le domaine économique et de l'analyse
de données.
Le secteur forestier, pour sa part, fait face également à
de nouveaux enjeux, lourds d'impacts, dans un contexte de
changement climatique.
L'inscription des stratégies sylvicoles dans une approche de
durabilité de système impose d'en intégrer les
différents aspects, qu'ils soient économiques ou
environnementaux, avec des développements importants attendus
en matière énergétique. Les gains de
compétitivité de filière passent par la
formalisation de stratégies territoriales renouvelées
pour lesquelles les contributions des services sont indispensables,
au coté de celles des établissements publics
forestiers.
Comme pour les agents des SEA, les agents en charge de la conduite
des missions, telles que déclinées dans la feuille de
route pour l'accomplissement des missions forestières en
services déconcentrés de décembre 2011, doivent
pouvoir s'appuyer sur une offre de formation spécifique qui
permette d'acquérir les compétences nécessaires
permettant d'aborder ces problématiques complexes et
multiformes.
III. Les orientations prioritaires retenues pour l'année 2014
Les
tableaux en annexe précisent de manière
détaillée les orientations prioritaires 2014-2016. Le
niveau de priorité de l'orientation, codifiée de 1 à
3, est maintenant remplacé par la notion de nouvelles
thématiques ou compétences à acquérir
(A) ou des thématiques ou compétences
déjà identifiées à maintenir et consolider
(M).
Les orientations sont définies sur une période de 3 ans.
Toutefois, il est nécessaire de mettre l'accent sur les
orientations 2014.
■ Secrétariat général
- Le
SIRH Agorha conforme ONP et SI Paye ONP
- La préparation aux examens et concours dans le cadre de la
déprécarisation
- L'égalité professionnelle femme - homme
- Les outils de gestion prévisionnelle des emplois et
compétences
- La sécurisation budgétaire et comptable et
l'appropriation des méthodes de contrôle interne.
-La consolidation des compétences des RBOP en matière de
pilotage, de gestion et d'animation.
■ Direction générale de l'enseignement et de la recherche
-
Professionnaliser la communauté éducative aux nouveaux
enjeux en liaison avec " Produire autrement " (disciplines
agronomie, écologie...)
- Prendre en compte les évolutions du numérique pour
renouveler les pratiques pédagogiques et le suivi des jeunes
en formation (utilisation des TICE). L'intégration du
numérique dans la pédagogie nécessite de mettre en
place des formations à destination des enseignants en
activité pour les accompagner dans leur changement de
pratiques éducatives et les familiariser avec les nouvelles
ressources pédagogiques
- Poursuivre la prise en compte des réformes qui se sont
succédées ces dernières années et des
rénovations de diplômes à venir, par le renforcement
des formations permettant aux équipes des établissements
de mettre en place des projets pédagogiques en phase avec ces
réformes et rénovations de diplômes.
- Accompagner l'évolution des pratiques des enseignants et des
formateurs pour leur permettre de s'adapter aux nouveaux contextes
de la formation et à l'évolution des publics accueillis,
notamment en les incitant à effectuer des
expérimentations, des stages en entreprises, et en facilitant
l'innovation pédagogique
- Continuer à garantir les particularités de
l'enseignement agricole : pluridisciplinarité, démarches
de projets, approches systémiques...
- Poursuivre le développement des compétences
didactiques, pédagogiques, techniques et scientifiques.
- Prendre en compte la sécurité et la santé au
travail : assurer le niveau de qualification requis pour les
personnels concernés.
■ Direction générale de l'alimentation
-
Consolider les compétences liées à l'exercice de
missions régaliennes par les agents des DRAAF, DAAF, et
DD(CS)PP.
- renforcer les compétences associées à l'exercice
du contrôle et du suivi de l'activité de second
niveau.
- Permettre une acculturation croisée des communautés de
travail constituant les DD(CS)PP. Ainsi, les actions initiées
en lien ou élaborées en collaboration avec la DGCCRF sur
la base d'une ouverture conjointe des sessions de formation
proposées par chacun des ministères, ainsi que les
échanges de pratiques, doivent être renforcés et
poursuivis.
- Accompagner les services dans la mise en œuvre des outils
notamment informatiques.
■ Direction générale des politiques agricoles, agroalimentaires et des territoires
-Les
nouveaux enjeux de développement pour la filière
forêt-bois, dynamisation de la gestion, mobilisation des
acteurs, appui aux démarches collectives, prise en compte des
questions énergétiques, intégration des entrées
environnementales.
-L'application de la LMAP, et projet de la loi d'avenir :
contractualisation, médiation, gestion du foncier et tutelle
des chambres d'agriculture.
- Les enjeux de l'eau en agriculture.
- L'accompagnement de projets de territoire : du diagnostic au
choix des mesures.
La formation continue consolide son positionnement en tant qu'outil
d'accompagnement des agents et des structures. Elle concerne la
totalité des sujets d'évolution du ministère que ce
soit dans les services ou sur les missions portées par le
MAAF. Elle a un rôle essentiel en matière
d'accompagnement du changement et prioritairement pour les agents
dans le cadre de leur évolution de carrière et de leur
mobilité.
Le secrétaire général adjoint
Signé : Gilles Burban
ANNEXE
Il s'agit des thématiques et orientations prioritaires qu'il convient d'acquérir ou maintenir
A = Nouvelles thématiques ou compétences à acquérir
M = Thématiques ou compétences déjà identifiées à maintenir et consolider
Fiche 1
: Management des ressources humaines et des organisations
Fiche 2 : Conduite et pilotage des politiques de
l'agriculture
Fiche 3 : Fonctions supports et domaines transversaux
Fiche 4 : Systèmes d'information
Fiche 5 : Accompagnement des déroulements de
carrière
Fiche 6 : Santé et Sécurité au Travail
Fiche 7 : Enseignement supérieur et recherche agricoles
Fiche 8 : Enseignement technique agricole
Fiche 9 : Forêt
Fiche 10 : Économie et développement durable de
l'agriculture et des territoires
Fiche 11 : Sécurité et qualité sanitaires de
l'alimentation
Fiche 12 : Eau et biodiversité
Fiche 13 : Prévention des risques