Définition des épreuves E5, E6, E7 et de la formation en milieu professionnel

Cette note de service annule et remplace la note de service n° 2110 du 19 mars 1997.
Elle apporte des précisions sur la définition de l'épreuve E7.

Elle a pour objet de définir, pour la formation initiale, les modalités de la formation en milieu professionnel ainsi que les épreuves E5, E6 et E7 pour les baccalauréats professionnels "Conduite et gestion de l'exploitation agricole", option "Production du cheval".

Cette note de service spécifique au baccalauréat professionnel s'articule avec la note de service n° 2073 du 31 mai 1996 sur les stages de l'enseignement technique agricole.

La note de service n° 2088 du 15 juillet 1996 concernant l'organisation du service des PLPA pendant les stages des élèves de la voie professionnelle précise les modalités de suivi de la formation en milieu professionnel.

La durée totale de la formation en milieu professionnel est de 14 à 16 semaines dont 12 prises sur la période scolaire :

- la durée totale des séquences en milieu professionnel est de 10 à 14 semaines ;

- une période de 2 à 4 semaines de stage est laissée à l'initiative des établissements : étude de milieu, voyage à l'étranger ..., dont une semaine obligatoire sur l'insertion professionnelle. Ces stages doivent être en cohérence avec la formation et avec le projet d'établissement.

Ces activités relatives au raisonnement et à la prise en charge d'un processus de production et de valorisation, en rapport avec les modules MP133, MP134 et MP135 sont, pour partie, support de l'évaluation de l'épreuve n° 7 (dossier technique et fiches d'observation des pratiques professionnelles).

Cette formation doit être répartie en plusieurs séquences. La répartition des séquences est fonction de la progression pédagogique et des impératifs des organismes d'accueil des stagiaires.

La période de formation en milieu professionnel, support de l'épreuve n° 6, ne peut être inférieure à 8 semaines ; elle s'effectue dans une exploitation agricole ayant un élevage de juments poulinières.

Pour diversifier sa connaissance du milieu professionnel, le candidat peut compléter sa formation dans une autre structure en relation avec les techniques de valorisation (centre de débourrage, école de dressage). L'exploitation et le centre équestre de l'établissement peuvent être l'une de ces structures.

Il s'agit de vérifier que le candidat a acquis les bases scientifiques et technologiques nécessaires à l'exercice de l'activité décrite dans le référentiel professionnel.

L'épreuve concerne les modules MP131 et MP132 et les disciplines qui y concourent : biologie, agronomie et zootechnie.

Le sujet présente un intérêt national, au-delà des particularités de certains secteurs de la production du cheval.

Elle est réalisée par les enseignants des disciplines concernées à partir d'une grille nationale critériée. Le barème des points affectés aux différentes parties est fourni aux candidats avec le sujet.

Il s'agit de vérifier que le candidat sait utiliser les méthodes et outils présentés au cours de la formation pour analyser le fonctionnement d'une exploitation dans son environnement et en élaborer un diagnostic global.

Cette épreuve s'appuie sur l'expérience accumulée au cours des périodes de formation en milieu professionnel. Elle a pour objet d'étude l'exploitation lieu du stage principal.

L'épreuve concerne les modules MP4, MP11 et MP12 et les disciplines qui y concourent : sciences économique et agronomie.

Moment essentiel de la formation, le stage principal (une ou plusieurs périodes dans une même exploitation d'une durée totale d'au minimum huit semaines) donne au candidat l'occasion d'appliquer les méthodes d'analyse et d'utiliser les outils de gestion enseignés ; cette mise en œuvre, guidée par les enseignants, est l'occasion pour le candidat de s'approprier ces outils et de maîtriser ces méthodes.

Au cours des périodes passées dans l'exploitation, le candidat devra observer son fonctionnement et collecter toutes les informations utiles qu'il sera amené à traiter afin de conduire l'analyse demandée.

Bien cerner le fonctionnement d'une exploitation nécessite d'en étudier les moments clés ; ainsi les périodes en entreprise doivent être fixées de manière à permettre au candidat d'être confronté à certains d'entre eux : chantiers importants, réalisation d'inventaire, remise des documents de gestion ...

Une dimension essentielle de l'étude demandée est la mise en évidence, dans l'histoire de l'exploitation, des événements clés, des décisions qui ont conduit à la situation actuelle et la mesure de leurs effets en termes économiques, techniques, sociaux et environnementaux.

Une attention particulière doit être portée aux relations liant le système d'exploitation à son milieu biophysique. Dans cette perspective, l'analyse critique des pratiques s'attachera aux décisions au jour le jour ainsi qu'aux décisions de campagne en établissant leurs effets dans le temps et dans l'espace.

L'épreuve ponctuelle est une épreuve de synthèse écrite et orale. Elle s'appuie sur un document écrit.

Le document écrit : élaboré par le candidat, il doit rendre compte du fonctionnement d'une exploitation dans son environnement. Le candidat doit s'attacher à décrire et analyser ce qui fait l'originalité de la situation étudiée. En particulier, il mettra en rapport les pratiques observées et le contexte de leur mise en œuvre.

Il sera amené à présenter des éléments particuliers de l'histoire de l'environnement de l'exploitation. Il ne s'agit pas en l'occurrence d'évoquer sans discernement une somme d'éléments, mais de relever ceux qui éclairent la manière et les conditions dans lesquelles sont conduites les productions et réalisées les activités sur l'exploitation : mise en évidence d'atouts et de contraintes, de points forts et de points faibles, des conditions d'insertion dans les territoires et les filières.

Le documents aboutit à une modélisation du fonctionnement de l'exploitation.

Le candidat doit en particulier présenter :

- les finalités de l'exploitant,

- les atouts et les contraintes économiques, juridiques, sociales, professionnelles, environ-nementales et de terroir, qui influent sur le fonctionnement de l'exploitation,

- les choix techniques et économiques de l'exploitation et leur pertinence.

Ces candidats passent uniquement l'épreuve ponctuelle, celle-ci est alors affectée d'un coefficient 4.

Cette épreuve professionnelle a pour objet d'évaluer la capacité du candidat à :

- raisonner la conduite de l'élevage de juments poulinières ainsi que l'élevage et la préparation des poulains ;

- prendre en charge les étapes d'un processus d'élevage et de préparation des poulains, c'est-à-dire apprécier une situation, prévoir et organiser une séance de travail, la réaliser et contrôler les résultats obtenus.

L'épreuve concerne les modules MP133, MP134, MP135 et les disciplines qui y concourent : zootechnie, hippologie et sciences et techniques des agroéquipements.

Il s'agit de contrôles organisés en cours de formation par les équipes pédagogiques.

L' épreuve est constituée de 4 CCF, et est affectée d'un coefficient total de 3.

Ces 4 contrôles sont organisés conformément à l'annexe 1, en fonction de la progression pédagogique retenue par l'établissement, de la manière suivante :

- CCF 1, oral relatif à la conduite de l'élevage des juments, ainsi que l'élevage et
la préparation des poulains.

Il a pour support un dossier de suivi technique d'un élevage de juments poulinières, élaboré par le candidat à l'occasion des séquences en milieu professionnel.

Le dossier technique est constitué par une série de chemises correspondant aux différentes phases et au résultat du processus de production.

Pour chacune des phases du processus de production, le candidat doit recueillir les informations lui permettant de présenter, analyser et discuter les décisions prises par le chef d'exploitation, en se référant aux documents techniques et économiques utilisés.

Un exemplaire du dossier a été fourni aux évaluateurs, préalablement aux épreuves.

A partir d'une question tirée au sort, à propos d'une phase de conduite de la production
et des techniques de valorisation, le candidat doit être capable, en prenant appui sur
le dossier :

- de situer la place et l'importance de cette phase dans le processus d'ensemble,

- d'interpréter les documents techniques ou économiques qui y sont associés,

- d'expliquer les décisions prises, ou à prendre, et les modalités de mise en œuvre,

- d'argumenter sur des alternatives possibles.

Son évaluation est réalisée par l'enseignant technique concerné, un professionnel peut
y être associé.

Cette évaluation a pour support les travaux réalisés par le candidat lors des séquences
en milieu professionnel : exploitation de stage ou d'apprentissage.

Chaque séquence fait l'objet d'une préparation. Elle se traduit par la mise au point de fiches d'observation correspondant aux divers travaux qui devront être réalisés au cours de la séquence.

A l'issue de ces différentes séquences et à l'aide de fiches d'observation, le professionnel :

- récapitule la liste des responsabilités confiées et des travaux réalisés,

- précise le degré de maîtrise dans l'organisation et la réalisation des travaux,

- porte une appréciation d'ensemble sur les acquis et les insuffisances.

Ces fiches font l'objet d'un suivi de la part des enseignants responsables de l'organisation des séquences en milieu professionnel. Toutes les fiches sont regroupées sous forme d'un dossier.

En fin de formation, l'équipe enseignante prend connaissance des dossiers de suivi, évalue les résultats et attribue une note en tenant compte des appréciations qui on été portées et du degré de maîtrise atteint à l'issue de la dernière séquence en milieu professionnel. Cette note est communiquée au candidat par un des enseignants qui a suivi le stagiaire, lors d'un bilan sur sa formation en milieu professionnel.

- CCF 3 portant sur l'organisation et la réalisation d'une séquence de débourrage
en situation réelle

Conditions de mise en œuvre : ce contrôle est organisé par l'établissement au cours de la première ou deuxième année de formation en fonction de la progression pédagogique et des impératifs liés aux contraintes de l'activité.

Si l'établissement ne dispose pas de moyens suffisants (chevaux, équipements),
il recherchera la collaboration des maîtres de stage ou d'apprentissage qui, dans le cadre
de convention à établir, pourront mettre des poulains à disposition des candidats.

La séance servant de support au CCF se place après que le poulain ait reçu une éducation élémentaire (prise des pieds, pansage, conduite en main) et avant que le cheval n'évolue
en extérieur aux trois allures. Elle porte sur les contenus de l'objectif 2 du module MP134 :

- travail à la longe,

- travail en liberté,

- travail aux longues rênes,

- travail monté,

- travail attelé.

L'évaluation de la séance est complétée par une évaluation du suivi du débourrage
d'un cheval par le cavalier soit dans l'établissement ou sur le lieu de stage.

Elle est réalisée à l'aide d'une grille définie nationalement, conjointement par un enseignant spécialisé et un professionnel qualifié désigné, en ce qui concerne les sports équestres par le service du haras, et en ce qui concerne les courses par une organisation professionnelle, représentative des entraîneurs, signataire des conventions collectives.

A partir de consignes données, le jury apprécie l'aptitude des candidats à :

- préparer et organiser une séance de débourrage,

- réaliser la séquence demandée,

- justifier les modalités de mise en œuvre.

Grille d'évaluation (annexe 2).

- CCF 4 portant soit sur la réalisation et la participation à une épreuve d'élevage officielle montée ou attelée pour les chevaux ou poneys entrant dans un circuit de valorisation d'élevage, soit sur la conception et la réalisation d'une séance d'entraînement en ce qui concerne les chevaux destinés à la course

. Cas des chevaux ou poneys entrant dans un circuit de valorisation d'élevage

Il s'agit de préparer et de participer à une épreuve d'élevage montée ou attelée ouvrant droit à prime, organisée par ou sous l'égide du service des haras. Les épreuves pouvant servir de support à ce CCF sont les suivantes :

- concours de modèles et allures de trois ans montés (chevaux et poneys),

- concours cycle libre ou classique 4, 5 et 6 ans (référence disciplines du règlement SHF),

- concours de labellisation de loisir monté ou attelé (3, 4 et 5 ans).

Conditions de mise en œuvre :

Ce contrôle est organisé par l'établissement au cours de la première ou deuxième année de formation en fonction de la progression pédagogique et des contraintes de calendrier des concours.

Si l'établissement ne dispose pas de moyens suffisants (chevaux, équipements),
il recherchera la collaboration des maîtres de stage ou d'apprentissage qui, dans le cadre de convention à établir, pourront mettre des jeunes chevaux à la disposition des candidats.

L'évaluation est faite à l'aide d'une grille définie nationalement, conjointement par un enseignant spécialisé et un professionnel qualifié désigné par le service des haras.

Le jury apprécie les aptitudes des candidats à :

- réaliser les diverses démarches nécessaires à l'inscription au concours,

- préparer le cheval à l'épreuve et organiser le déplacement,

- présenter le cheval,

- rendre compte des conditions de réalisation.

Grille d'évaluation (annexe 3).

. Cas des chevaux destinés à la course

Il s'agit de concevoir et de conduire une séance quotidienne d'entraînement à partir d'une situation donné.

Conditions de mise en œuvre :

Ce contrôle est organisé par l'établissement au cours de la deuxième année de formation en fonction de la progression pédagogique et des impératifs liés aux contraintes de l'activité.

Si l'établissement ne dispose pas de moyens suffisants, il recherchera la collaboration de maître de stage ou d'apprentissage qui, dans le cadre d'une convention à établir pourront mettre des chevaux à la disposition des candidats.

L'évaluation est faite, à l'aide d'une grille définie nationalement, conjointement par un enseignant spécialisé et un professionnel qualifié, désigné par une organisation professionnelle représentative des entraîneurs, signataires des conventions collectives.

A partir des consignes données, le jury apprécie l'aptitude des candidat à :

- concevoir un programme d'entraînement et de soins pour amener un cheval de course
à une condition optimale,

- justifier les modalités de mise en œuvre,

- commenter le travail effectué.

Grille d'évaluation (annexe 4).

L'épreuve comprend deux parties :

Première partie :

Une interrogation orale ayant pour support le dossier de suivi technique d'un élevage de juments, élaboré par le candidat à l'occasion des séquences en milieu professionnel.

Le dossier technique est constitué par une série de chemises correspondant aux différentes phases et au résultat du processus de production.

Pour chacune des phases du processus de production, le candidat doit recueillir les informations lui permettant de présenter, analyser et discuter les décisions prises par le chef d'entreprise, en utilisant les documents techniques et économiques qui y sont associés.

A partir d'une question tirée au sort, à propos d'une phase de conduite de la production ou de techniques de valorisation, le candidat doit être capable, en prenant appui sur le dossier :

- de situer la place et l'importance de cette phase dans le processus d'ensemble,

- d'interpréter les documents techniques ou économiques qui y sont associés,

- d'expliquer les décisions prises, ou à prendre, et les modalités de mise en œuvre,

- d'argumenter sur des alternatives possibles.

Deuxième partie :

Une séance de pratique explicitée portant sur la réalisation et la participation à une épreuve d'élevage ou la réalisation d'une séance d'entraînement, selon les modalités définies dans le CCF.

. Cas des chevaux ou poneys entrant dans un circuit de valorisation d'élevage

- concours de modèles et allures de trois ans montés (chevaux et poneys),

- concours cycle libre ou classique 4, 5 et 6 ans (référence disciplines du règlement SHF),

- concours de labellisation de loisir monté ou attelé (3, 4 et 5 ans).

A partir de consignes données, le candidat doit être capable de :

- réaliser les diverses démarches nécessaires à l'inscription,

- préparer le cheval à l'épreuve,

- présenter le cheval,

- rendre compte des conditions de réalisation.

L'évaluation est faite à l'aide d'une grille définie nationalement, conjointement par un enseignant spécialisé et un professionnel qualifié désigné par le service des haras.

. Cas des chevaux destinés à la course

Il s'agit de concevoir et de conduire une séance quotidienne d'entraînement à partir d'une situation donné.

A partir de consignes, le candidat doit être capable de :

- préparer et conduire un programme d'entraînement et de soins pour amener un cheval de course à une condition optimale ;

- justifier les modalités de mise en œuvre ;

- commenter le travail effectué.

L'évaluation est faite conjointement par un enseignant spécialisé et un professionnel qualifié, désigné par une organisation professionnelle représentative des entraîneurs signataire des conventions collectives.

Dans les deux cas, c'est à la suite de son inscription que le candidat est orienté vers un établissement qui met en œuvre l'épreuve correspondante.