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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
DIRECTION GENERALE DES POLITIQUES ECONOMIQUE, EUROPEENNE ET INTERNATIONALE Sous-direction de l'élevage et des production animales Bureau des bovins, des ovins et des
industries des viandes |
DIRECTION GENERALE DE LA FORET ET DES AFFAIRES RURALES Sous-direction des exploitations
agricoles Bureau des actions territoriales et
de l'agro-environnement |
NOTE D'INFORMATION |
Nombre d'annexe: 0 |
Le Ministre de
l'agriculture et de la pêche |
Objet :Gestion des dérogations réglementaires
dans le cadre de la fièvre catarrhale ovine (FCO)
Résumé : La présente note fait le point sur
les dérogations existantes dans le cadre des
réglementations concernant les quotas laitiers , le programme
de maîtrise de pollution d'origine agricole (PMPOA), les
mesures agro-environnementales (MAE), l'indemnité
compensatoire d'handicaps naturels (ICHN), les installations
classées pour la protection de l'environnement (ICPE), la
directive nitrates et la redevance pollution des
élevages.
Mots-clés : dérogation, FCO, Quotas laitiers,
PMPOA, MAE , ICHN, ICPE, nitrates, redevance pollution des
élevage
Destinataires |
|
Pour exécution : Mesdames et Messieurs les Préfets de région |
Pour information : Monsieur le Directeur de l'Office national interprofessionnel
de l'élevage et de ses productions |
1 -
Dérogation relative aux pénalités liées à
la gestion des quotas laitiers
2 - Dérogation temporaire à l'interdiction
d'utilisation des bâtiments d'élevage
3 - Dérogations
concernant les mesures agro-environnementales
(MAE)
4 - Dérogation
concernant l'indemnité compensatoire d'handicaps naturels
(ICHN)
5 - Dérogation
concernant les installations classées pour la protection de
l'environnement (ICPE) et la conditionnalité des aides du
premier pilier pour la directive nitrates
6. Dérogation au calcul de l'assiette de la
redevance pollution des élevages
Les mesures sanitaires prises dans le nord de la France afin d'endiguer l'épizootie de fièvre catarrhale ovine limitent les mouvements d'animaux et perturbent la gestion des troupeaux. Dans ce contexte, je demande que toutes les dispositions soient prises afin de permettre aux éleveurs de la zone réglementée de bénéficier des dérogations prévues par les réglementations nationales et communautaires. La présente note a pour objet de vous rappeler ces dérogations.
1 - Dérogation relative aux pénalités liées à la gestion des quotas laitiers
Conformément aux
réglementations communautaire et nationale, des dispositions
particulières peuvent être introduites dans le cadre des
arrêtés de fin de campagne, après avis du conseil de
direction compétent de l'Office de l'élevage, pour tenir
compte de situations exceptionnelles.
Ainsi, dans le cadre des arrêtés de fin de campagne
2006-2007 qui seront étudiés en conseil de direction
spécialisé filière laitière à l'Office de
l'élevage en juin 2007, des dispositions seront prises vis
à vis des éleveurs qui se trouveraient en situation de
dépassement de référence laitière en fin de
campagne, du fait des limitations de mouvements des animaux dans la
zone réglementée suite à la découvertes de cas
de FCO.
Ces producteurs se verront alors rembourser leur pénalité
pour dépassement de référence laitière par une
prise en charge par l'Office de l'élevage. Les modalités
de remboursement seront précisées dans les
arrêtés de fin de campagne.
2 - Dérogation temporaire à l'interdiction d'utilisation des bâtiments d'élevage désaffectés au titre du programme de maîtrise de pollution d'origine agricole (PMPOA)
Au titre du PMPOA (premier et second
programme), certains éleveurs ont pu bénéficier
d'aides à la construction de nouveaux bâtiments en
substitution d'unités existantes qui n'étaient pas aux
normes. Le bénéficiaire de l'aide s'engageait dans ce cas
à désaffecter définitivement les anciens
bâtiments.
Les mesures de police sanitaire liées à la fièvre
catarrhale ovine conduisent à maintenir dans les élevages
des animaux surnuméraires nécessitant de mobiliser des
places de logement supplémentaires. Afin de répondre
à cette nécessité, une dérogation
générale est accordée aux éleveurs situés
dans les zones de restriction afin qu'ils puissent remettre en
service les bâtiments désaffectés au titre du
PMPOA.
Aucune démarche particulière n'est demandée aux
exploitants concernés pour actionner cette mesure temporaire
qui s'applique à l'ensemble de la zone réglementée.
L'utilisation de ces bâtiments pourra se faire pendant toute
la période de restriction de circulation des animaux et
au-delà, après la levée des mesures sanitaires
jusqu'à la fin du cycle de production des animaux.
3 - Dérogations concernant les mesures agro-environnementales (MAE)
Dans le cadre des MAE, les
épizooties font partie des circonstances reconnues comme
relevant de la force majeure. Ainsi, si du fait d'une
épizootie, un exploitant ne peut respecter tout ou partie de
ses engagements souscrits dans le cadre d'une MAE, aucune sanction
ne lui sera appliquée pour l'année concernée en
particulier concernant les critères de chargement.
L'aide lui sera intégralement versée, sous réserve
qu'aucune autre anomalie non imputable à l'épizootie ne
soit mise en évidence. Ces règles valent tant pour la
prime herbagère agro-environnementale (PHAE) que pour les
contrats territoriaux d'exploitation (CTE) ou les contrats
d'agriculture durable (CAD), et en particulier pour tous les
engagements liés aux taux de chargement.
4 - Dérogation concernant l'indemnité compensatoire d'handicaps naturels (ICHN)
De même que pour les mesures agro-environnementales, les écarts de chargement directement imputables aux conséquences de la fièvre catarrhale ne sont pas pris en compte dans le calcul de l'ICHN. En particulier, le nombre d'ovins pris en compte reste celui déclaré à la prime à la brebis, quel que soit l'effectif réellement présent et même si la durée minimale obligatoire de détention n'a pas pu être respectée.
5 - Dérogation concernant les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et la conditionnalité des aides du premier pilier pour la directive nitrates
En cas de maintien d'animaux
surnuméraires, les contrôles qui pourraient être
effectués par les services vétérinaires et qui
feraient apparaître un dépassement des effectifs
réglementaires ne donneront lieu à aucune suite
administrative ou pénale
En outre, les seuils (1)
qui font passer les élevages soit
du régime du règlement sanitaire départemental au
régime de la déclaration au titre des installations
classées soit du régime de la déclaration à
celui de l'autorisation, peuvent être franchis en cas de
maintien d'animaux surnuméraires obligeant dans les conditions
normales les éleveurs à transmettre une déclaration
à la préfecture dans le premier cas, à déposer
un dossier de demande d'autorisation dans le second cas. Les
éleveurs concernés sont dispensés de cette
obligation tant que les effectifs supplémentaires doivent
être maintenus.
De la même façon, ce maintien d'effectifs
surnuméraires peut conduire à disposer de capacités
de stockages des effluents d'élevage insuffisantes. En cas de
contrôle au titre de la réglementation des installations
classées ou de la conditionnalité des aides pour la
directive 91-676 dite nitrates, le calcul des capacités
nécessaires sera effectué sur la base des effectifs
régulièrement présents, sans tenir compte des
effectifs surnuméraires. Une procédure au titre de la
réglementation des installations classées sera mise en
œuvre ou une anomalie au titre de la conditionnalité sera
constatée dans le seul cas où les capacités
existantes sont inférieures aux capacités
nécessaires pour les effectifs réglementaires.
En zone vulnérable délimitée au titre de la
directive nitrates, ces capacités de stockage conditionnent le
respect des périodes d'interdiction des épandages des
effluents. Vous veillerez, dans la mesure du possible, à ce
que ces périodes soient respectées. Au cas, cependant,
où les capacités de stockage deviennent insuffisantes
suite à des effectifs surnuméraires et obligent à
réaliser des épandages en dehors des périodes
autorisées, les éleveurs concernés ne seront
pénalisés ni au titre de la police de l'eau, ni au titre
de la conditionnalité des aides pour la directive
nitrates.
En zone vulnérable également, les éleveurs sont
tenus de respecter le plafond de la quantité d'azote issu des
effluents d'élevage qui pourraient être épandus par
hectare de surface et par an fixé à 170 kg. Ce plafond se
calcule en se basant sur les effectifs moyens présents
annuellement.
En cas de contrôle au titre de la réglementation des
installations classées ou de la conditionnalité des aides
pour la directive nitrates, le calcul sera effectué en prenant
comme référence les effectifs présents pendant la
période d'un an précédent la date à partir de
laquelle l'éleveur a du garder des animaux en surnombre. Une
procédure ne sera engagée ou une anomalie constatée
au titre de la conditionnalité que si le dépassement du
seuil des 170 kg par ha et par an relève d'effectifs
excédentaires sur cette période.
6. Dérogation au calcul de l'assiette de la redevance pollution des élevages
L'assiette de la redevance pollution des élevages est calculée sur la base des effectifs maximums présents au cours de l'année de référence. Cette redevance constituant une taxe et imposition diverse, il n'est pas possible d'obtenir systématiquement une dérogation à ses modalités de calcul. Les éleveurs concernés qui sont redevables de cette redevance devront déposer un recours gracieux auprès de l'Agence de l'eau afin que leur soit accordée la possibilité de ne mentionner sur la déclaration d'activité polluante que les effectifs maximums habituels. Les éleveurs dépassant le seuil de perception fixé à 100 UGB doivent remplir spontanément une déclaration d'activité polluante. En cas de dépassement du fait du maintien d'animaux surnuméraires, ils devront déposer un recours gracieux afin d'obtenir une dispense de cette obligation.
Dominique BUSSEREAU
( 1) Ces seuils sont définis par le décret 2005-989 du 10 août 2005
|
Déclaration |
Autorisation |
Veaux de boucherie et/ou bovins à l’engraissement |
50 à 400 animaux |
Plus de 400 |
Vaches laitières et/ou mixtes |
50 à 100 vaches |
Plus de 100 |
Vaches allaitantes |
A partir de 100 vaches |
Non concerné |